Invité
est en ligne
Invité
Je me suis lancée dans une aventure, qui me surprend moi-même. Tu m’as contacté via meetsa, j’ai accepté, on se parle depuis quelques jours, et aujourd’hui, je t’envoie le jet de ma famille pour que tu viennes me rejoindre. Après, on discute très bien, on rigole bien ensemble. Alors pourquoi pas ? On verra bien. On aurait pu attendre dimanche que je revienne au summer camp, bien que j’ai promis à Soenn qu’il serait le premier que je verrai en rentrant. Tu devrais être là en début de soirée, les deux heures trente pour que l’avion arrive à Tunis, et qu’il revienne avec toi. Ça me laisse le temps de prévenir Celyan que je ne l’accompagnerai finalement pas. Bien sûr, j’ai le droit à des petites remarques, des questions. Mais aussi la proposition que tu nous accompagnes avec mon frère et nos amis. Je décline sans la moindre hésitation, je sais comme mon frère peut être parfois lourd quand il s’y met, et ce n’est pas vraiment comme ça que j’imagine les choses. D’autant plus pour une première fois où l’on se verra, déjà que le contexte est particulier, je ne veux pas d’imposer la présence de ma famille. Je prend le temps de me préparer, le temps est chaud et lourd sur Paris, alors les vêtements légers sont de mises, avant de prendre une voiture pour aller te chercher à l’aéroport. Je dois reconnaître que je ne sais toujours pas si on va profiter du feux d’artifices de la fête national en France depuis la chambre ou sur le Champ de Mars directement. Et en même temps, aller directement dans la chambre peut renvoyer une mauvaise image. Oui, sur les Champ ça sera très bien.
Tu arrives vers vingt-et-une heures, et je dois dire que je ne suis déjà pas déçue physiquement parlant. Grand, ténébreux, les yeux très profonds, un beau sourire. La complicité se fait naturellement, retrouvant les mêmes délires que l’on peut avoir sur le meetssengers. On rit, on parle, on s’amuse, une personne extérieur pourrait croire qu’on se connaît depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, et non depuis quelques jours. Quand on nous dépose au Trocadéro, la musique bat son plain avec un concert, beaucoup de monde déjà présent. Trop même, encore plus avec la chaleur qu’il fait. On finit par avancer et se trouver un endroit où se poser. « Me lâche pas, on aura dû mal à se retrouver sinon.» Instinctivement, je te tient l’avant-bras pour ne pas te perdre. Vingt-trois heures, les premiers feux d’artifices sont tirés, les yeux rivés vers le ciel pour voir l’explosion de couleurs sous toutes ses formes. Entre temps, je me suis retrouvée devant toi, mon dos collé à ton torse, la tête en l’air qui se pose presque sur ton épaule. Sur le moment, je ne le réalise pas forcément, je suis juste prise par l’événement, bien qu’on pourrait être trop proche pour des personnes qui viennent juste de se rencontrer. Paris a encore mis les grands moyens car c’est un vrai spectacle de son et de lumières. « Tu aimes ? » Soucieuse de savoir que tu ne regrettes pas d’avoir fait le trajet pour rien, je quitte le spectacle des yeux pour te regarder toi, à l’approche du bouquet final.
(Invité)