coincés dans l'ascenseur ; zéphyr & nabi

Normalement, Berlioz accompagnait Nabi pour les suivis de grossesse. Toutefois, il eut un empêchement et ne pouvait pas venir avec elle. La jeune femme comprenait parfaitement, même si elle avait voulu qu'il vienne. Elle avait passé des tests pour savoir si tout allait bien avec le bébé et devait faire une échographie. Bref, la routine. Après avoir été dans le bureau du médecin pendant trente minutes, c'était le temps de rentrer à la maison. Nabi ne voulait pas descendre par les escaliers, puisqu'elle était fatiguée et ne voulait pas trébucher et tomber. Étant maladroite, ça pourrait lui arriver. Nabi entra dans l'ascenseur et vit quelqu'un d'autre. Elle ne connaissait pas cette personne. Alors que l'ascenseur se mit en marche, elle s'arrêta soudainement. Nabi ne comprenait pas ce qu'il se passait. Elle essaya d'appuyer sur le bouton, mais il ne semblait pas fonctionner. — Je suis désolée de te déranger, mais as-tu du réseau sur ton téléphone? Ils pourraient appeler quelqu'un pour qu'ils viennent aider. La jeune femme ne voulait pas rester coincée dans cet ascenseur encore longtemps.

@Zéphyr A. Appleby

Il était temps, c’est ce que je me répétais sans cesse depuis quelques semaines, sans jamais franchir le pas, je me répétais ça en me regardant dans le miroir, je me le disais entre deux cartons à emballer et finalement je finissais toujours par me servir un verre. Les jours passaient et je n’avançais pas sur le sujet, pourtant l’envie était là, mais certainement pas assez forte ou c’est moi qui n’avais pas assez de courage pour passer cette étape. Qu’est-ce que ça faisait de moi ? Un lâche. J’ai déposé les filles chez Tova, pendant deux semaines, les petites étaient ravis et moi ça me faisait toujours étrange, j’angoissais d’avance de leur semaine de vacances en dehors de Boston. Les angoisses n’aidaient pas à freiner l’envie, au contraire. Il était temps me répétais-je ce matin en prenant ma douche, soupirer longuement en m’habillant. Il était temps que je le fasse vraiment. Sans le dire à personne j’ai pris la direction de l’hôpital, si je me dégonflais au moins personnes ne le saurais et surtout pas Izia & Ashton. Service addictologie, du monde dans la salle d’attente, la secrétaire qui me demande si j’ai pris un rendez-vous, je n’y avais pas pensé du tout. Elle m’explique la démarche en me donnant un dépliant explicatif, je la remercie sans trop savoir si j’allais revenir. Dans l’ascenseur, appuyé contre la paroi je triture le papier dans mes mains, perdus dans mes pensées je ne remarque pas la jeune femme, ni même que l’ascenseur s’arrête. Je sors de ma rêverie quand j’entends qu’on me parle “Oh pardon, je regarde” manquait plus que ça. Je sors mon téléphone et soupire “Non, je n’ai rien du tout” je m’approche des boutons appuyant sur l’alarme “Normalement... il y’à toujours quelqu’un...” en attendant que quelqu’un daigne nous répondre je me tourne vers la jeune femme “Ne vous en faites pas généralement ils interviennent toujours très vite” sourire rassurant “Vous allez bien ? Vous n’êtes pas claustrophobe au moins ?”

Nabi était habituée aux hôpitaux. Désirant devenir oncologue, elle était interne en oncologie. Elle passait donc une grande partie de ses journées à l'hôpital. Mais quand c'était en tant que patient, ce n'était pas forcément agréable. Par contre, un suivi de grossesse n'avait rien d'effrayant. Du moins, pour la plupart des gens. La jeune femme était ravie que son bébé soit en santé et heureux. Elle ne demandait rien de mieux. Son garçon allait arriver dans quelques mois. Trois mois, pour être plus précis. Le temps défilait rapidement. Elle avait hâte de retrouver Berlioz et lui parler de son rendez-vous à l'hôpital. À moins qu'elle arrive après lui. L'ascenseur s'arrêta soudainement. Nabi aurait bien voulu contacter quelqu'un de l'hôpital pour qu'ils viennent aider, mais en vain. Il n'y avait aucun réseau dans cet ascenseur en panne. La jeune femme vit qu'elle n'était pas seule. Il y avait un homme qui devait avoir son âge. — Oui, je sais. Je travaille ici. Mais personne répondait à la sonnette. Comme si cette personne était occupée. — Oh je sais. Mais ça peut aussi prendre une heure. Ça dépend s'ils s'ont occupés à faire autre chose. Il manquait de personnel dans les hôpitaux. Que ce soit les médecins, les infirmiers et les autres membres du personnel. Y compris ceux qui s'occupaient de l'entretient ménager et des techniciens. — Oh je vais bien. Je ne le suis pas. Et vous? Il ne fallait surtout pas qu'elle panique. Ça ne serait pas bon pour le bébé.

@Zéphyr A. Appleby

J’étais en train de me dire que j’aurais peut-être dû en parler à Izia & Ashton avant de venir ici ou peut-être tout simplement que je devais être cent pour cent honnête avec eux et parler librement sur ce sujet, c’est ce qu’on c’était dit et pourtant j’étais incapable de parler sur ce sujet parce que jusqu’à présent je me disais que je n’avais aucun problème, que j’arrêtais quand je veux et mes tentatives depuis l’annonce de la belle blonde n’avais été qu'échec cuisant et je ne pouvais pas paraitres faible, impossible pour moi. L’ascenseur s’arrête soudainement ce qui me permet de me sortir tout ça de ma tête pendant un court instant. Voulant rassurer la bonne femme, au final elle m’apprend qu’elle travaille ici “Oh vous êtes médecin ?” la demoiselle m’apprend que ça pouvait prendre du temps, j’imaginais bien, mais je ne préférais pas sur le coup. “Ça arrive souvent qu'il reste coincé ?” pas très rassurant en fait, bon je ne vais pas commencer à avoir peur. “Je ne le suis pas du tout, normalement” mais si on reste d’ici ça peut peut être évoluer dans le mauvais sens. Je soupire. “Plus qu’à attendre alors” je regarde la jeune femme et souris “Futur maman ?”

Nabi était à l'aise dans les hôpitaux. Ce qui n'était pas le cas de tout le monde. Elle pouvait comprendre que certaines personnes ne soient pas à l'aise dans ces lieux. Quand elle rencontrait un patient nerveux, elle faisait de son mieux pour le rassurer et s'assurer que tout aille bien. Étant interne en oncologie, Nabi devait rassurer des patients qui faisaient de la chimiothérapie pour la première fois. Ce n'était pas toujours facile, puisque Nabi ne pouvait pas se mettre à leur place, mais elle était présente et se montrait douce et attentionnée. Quand les gens étaient entourés de médecins rassurants, ça les apaisaient toujours. Ils se sentait en sécurité. Nabi adorait son boulot. La médecine pouvait sauver des vies. Ça la rendait fière. — Je suis interne en oncologie. Dans quelques années, Nabi allait être oncologue. Il lui restait encore du chemin à faire, mais ça en valait la peine. — Non, pas souvent. Heureusement. Il s'agissait d'une mal chance. La jeune femme ne stressait pas. Le stress était mauvais pour le bébé. — Oui. Dans quelques mois. C'était devenu évident que Nabi était enceinte. Et elle aimait l'être. Même si la fatigue ne la lâchait pas et que, bientôt, elle allait avoir de la difficulté à enfiler ses souliers et raser ses jambes, mais elle vivait chaque moment de cette grossesse. — Avez-vous un enfant?

@Zéphyr A. Appleby

Tu espérais que la panne n’allait pas durer des heures, tu n’étais pas effrayé par les espaces clos, mais tu avais d’autre choses à faire que de rester coincé dans cette cage mécanique. Au moins tu n’étais pas seul et cela ta permettais de discuter un petit peu. “Oh bravo à vous ! J’ai fait des études de médecines, mais je n’ai jamais terminé mon internant. C’est un beau métier qui s’offre à vous à l’avenir” tu avais fait ses études pour faire plaisir à ta famille et tu avais finis par aimer ça, mais pas assez par rapport à tes autres passions et ta vie privée avais pris le dessus, si tu étais resté à Boston probablement que tu travaillerais dans cet hôpital. Tu remarques le ventre arrondis et il était toujours délicat de poser la question à une femme, tu pouvais parfois te tromper et cette dernière pouvais le prendre mal, mais sur le coup tu étais assez serein la position ne trompe pas. Tu souris à sa réponse “C’est votre premier ? Pardon je ne veux pas être indiscret vous êtes en droit de ne pas me répondre” rajoute tu avec un sourire qui se veut rassurant tu hoche ensuite la tête à sa question “A vrai dire j’en ai deux, des jumelles de cinq ans” des petites qui savait se faire entendre “et deux autres bébés en route, nous attendons des jumeaux” ça pouvait certainement surprendre, encore plus si j’ajoutais que nous étions un couple à trois.  

Pour faire passer le temps, Nabi avait décidé de se mettre à discuter avec le jeune homme dont elle ne connaissait pas encore le prénom. Peut-être qu'il allait lui dire. Ou Nabi n'avait qu'à lui demander. La jeune femme aimait faire des rencontres. Discuter avec les gens ne l'a jamais dérangé, bien au contraire. De nature sociable, elle aimait aller vers les autres. Ça n'a pas toujours été comme ça. Elle a appris à avoir confiance. Elle aurait bien voulu prévenir son petit-ami pour l'informer qu'elle était enfermée dans l'ascenseur, mais, connaissant Berlioz, il allait s'inquiéter. La jeune femme ne voulait pas qu'il s'inquiète. À moins qu'il essaie de l'appeler, mais Nabi n'avait aucun réseau. — Ah oui? Pourquoi? Elle ne comptait pas abandonner son internat. Elle allait ensuite débuter son résidanat. Pour ensuite devenir officiellement oncologue. Encore quelques années, mais ça en valait la peine. — Oui, c'est mon premier. Ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire. Il semblait sympathique, donc Nabi lui répondait avec plaisir. Elle lui demanda alors la même question. — Oh wow. C'est impressionnant. Donc vous allez avoir quatre enfants? J'admire cela. Vraiment. Les études en médecine étaient éprouvantes, mais élever des enfants était différent.

@Zéphyr Appleby