Just in the Sky neakas

Aujourd’hui était l’exception. Aujourd’hui ce n’était que mon amoureux et moi sans la moindre interruption. Simplement nous au sein de notre bulle. Juste nous ensemble à oublier le monde et à être heureux l’un avec l’autre. Ouais, aujourd’hui, Mio Amore avait prévu une journée pour nous. Une exception dans ce Summer Camp bien trop turbulent et pas assez amoureux. Nous n’avions pas passé beaucoup de temps ensemble depuis le début des vacances. Même si nous passions nos nuits ensemble et que nous nous retrouvions régulièrement au moindre temps disponible de mon mari, ce n’était pas vraiment profiter des vacances. Aujourd’hui était l’exception. Une exception que mon amoureux semblait avoir envie de reproduire encore et encore. Une exception qu’il ne pourrait peut-être pas reproduire. Après tout, le destin était bien trop joueur avec nous. La bulle Neakas ne pouvait jamais flotter tranquillement dans les airs pendant très longtemps. Il y avait toujours quelque chose qui venait la faire éclater. Il y avait toujours quelque chose qui venait nous faire dérouter. Sauf aujourd’hui. Aujourd’hui où mon mari avait tout prévu. La curiosité cognait fortement à l’intérieur de mon être, mais je tentais de me contenir. Je tentais de ne pas jouer le gamin surexcité et incontrôlable qui tentait par tous les moyens de savoir le programme. Je me laissais simplement porter suivant les indications de mon mari. La moto d’abord et cette longue route foutrement agréable. Cette route qui me faisait tout oublier pour un temps. C’était un break dans la tête. C’était une pause dans le quotidien fourmillant même en vacances. C’était juste nous dans notre bulle à profiter. Le trajet s’étendait de longues minutes et ça me détendait. Ça faisait du bien. J’aurai aimé que ça dure des heures encore. Juste conduire sans penser. Juste conduire avec le corps de mon mari collé contre le mien. C’était agréable. C’était délicieux. Malheureusement pour moi, ça prenait fin lorsque je me garais devant un magasin de moto. Les sourcils froncés, je ne comprenais pas ce que nous venions faire ici. Le désert s’étendait sous mon regard et je me sentais simplement perdu. Gamin qui descendait de moto en retirant son casque. Gosse qui ne pouvait s’empêcher de souffler des mots emplis d’une légère panique. Après tout, le destin était foutrement désagréable avec nous alors peut-être que le pire allait arriver ici aussi. Mio Amore ne tardait pas à venir me rassurer avec quelques mots. Le soulagement prenait place dans mon être. Un soulagement intensifié par le contact de mon amoureux sur ma taille. La suite du programme tombait et j’hochais sagement la tête pour faire savoir que j’avais compris. Mio Amore avait vraiment tout organisé dans les moindres détails et ça faisait du bien de se laisser porter sans avoir à réfléchir. Ça faisait du bien de simplement suivre les consignes. C’était apaisant pour la tête. Nos lèvres se retrouvaient pour un doux baiser. Un baiser qui apaisait les craintes. Un baiser qui allumait le brasier. M’éloignant à peine de mon amoureux, je murmurais « Il n’y a pas un check point où je te fais l’amour par hasard ? » Sourire amusé aux lèvres, je m’éloignais prenant la main de l’homme que j’aimais et le suivant dans la boutique. Les clés nous étaient remises en même temps que les consignes étaient données. J’écoutais sagement, mais je faisais confiance à mon amoureux pour les retenir mieux que moi. Gamin qui oubliait trop aisément. Gosse à la tête foutue en l’air. Je restais sage ne cherchant même pas à distraire mon amoureux. Il fallait qu’il retienne les mots. Une fois toutes les informations récupérées, nous nous dirigions vers les moto cross et j’hochais vivement la tête à la demande de mon amoureux pour rouler l’un à côté de l’autre. Un nouveau baiser était échangé avant que le casque ne s’enfile. Enfourchant ma moto, je jetais un regard à mon mari avant de me lancer sur la piste à ses côtés. L’heure était encore à la conduite et j’en profitais totalement. Mes iris sombres se posaient parfois sur l’amoureux pour l’observer de court moment. J’étais bien là à conduire et à profiter. J’oubliais même les chamboulements du Summer Camp qui n’était pas vraiment des vacances entre amoureux. Le stand apparaissait alors au loin. Je jetais un bref regard à mon amoureux avant d’accélérer un peu pour atteindre le check point en vitesse. Je m’y garais bien vite sautant presque de la moto pour m’approcher de mon amoureux. Marchant tout en retirant mon casque, je m’arrêtais face à mon mari sautillant comme un gosse avant de demander les yeux émerveillés « On va faire du paramoteur ? » Gamin impatient qui avait envie de tester cette aventure. Gosse curieux qui n’avait jamais fait du paramoteur. Mari comblé qui avait hâte de partager cet instant avec le bien-aimé.

Au fil des kilomètres, les pensées néfastes s’éteignaient totalement. Au fil de notre avancée sur la route, je rangeais dans un coin de ma tête tout ce qui aurait pu venir perturber cette journée que mon mari avait prévu et qui s’annonçait parfaite. J’oubliais que ces vacances n’étaient pas aussi exceptionnelles et amoureuses que je l’avais imaginais parce qu’aujourd’hui était l’exception. Je rangeais ce nouveau job qui m’attendait à Boston et qui risquait de chambouler nos vies parce que nous n’y étions pas encore. Je tentais de mettre dans un coin mon instabilité, mes conneries ou mes pertes de mémoire. Il y avait sans doute d’autres choses que j’avais déjà bien trop occultées pour m’en souvenir. Aujourd’hui, tout était mis au placard. J’avais envie de profiter pleinement avec mon mari. Aujourd’hui, je souhaitais pouvoir m’enfermer dans cette bulle en compagnie de l’homme que j’aimais. Juste lui et moi. Sans personne. Loin du monde. Loin du quotidien. Loin des emmerdes. Loin du Summer Camp sans moments à nous. Aujourd’hui, ce n’étais que nous deux. Simplement Neakas heureux, vivants, amoureux et ensembles. Nous ne tardions pas à arriver au premier check point pour rendre les clés de cette moto que je venais de conduire pour mon plus grand plaisir. Ce trajet m’avait aidé à tout ranger dans un coin de ma tête. Ce trajet m’avait permis de me focaliser uniquement sur cette journée qui m’attendait avec mon mari. En arrivant au magasin de moto pour rendre les clés, j’étais plutôt perdu devant cette réalité et ce futur un peu trop inconnu. L’anxiété était là quelque part. Elle cognait. Elle pulsait. Elle s’invitait encore plus alors que je savais à quel point la vie s’amusait toujours à nous foutre en l’air. Cependant, Mio Amore ne tardait pas à me rassurer. Son doux baise venait apaiser le reste de toutes mes craintes. Ça faisait du bien. Ça calmait la voix dans le crâne. Ça allumait les braises dans le corps. Je ne pouvais m’empêcher de souffler quelques mots le sourire aux lèvres. Des mots auxquels mon amoureux répondait avec ce sourire charmeur qui me faisait toujours tomber pour lui et ce sourcil arqué de façon provocante qui me poussait à me sentir tellement chanceux de l’avoir à mes côtés. Je ne pouvais guère retenir le sourire qui prenait place sur mon visage en l’entendant souffler ces mots et, haussant à peine les épaules, je venais rétorquer « J’espère surtout que tu en as mis plusieurs… » Gamin qui venait provoquer encore et toujours. Gosse qui s’amusait à souffler sur la flamme qui ne s’éteignait jamais. Être humain qui avait bien envie de plusieurs de ces check points où nos corps pourraient se retrouver. Néanmoins, pour le moment, l’aventure devait continuer. Il fallait avancer. Les clés étaient remises dans le magasin alors que la suite se dessinait avec d’autres clés et des consignes. Je laissais mon mari les écouter mieux que moi avant de finalement rejoindre les motocross qui nous attendaient. Des motos que nous enfourchions après un rapide baiser. La route se faisait l’un à côté de l’autre laissant à mes prunelles le loisir de se perdre sur mon bien aimé de temps en temps. La route faisait du bien encore une fois. Un moment enfantin hors du temps et hors du monde. Un moment à nous. Un moment qui se concluait par une course imprévu lorsque le stand apparaissait au loin. Je m’empressais d’accélérer pour atteindre la destination. Je gagnais cette course sans la moindre difficulté sautant bien vite pied à terre avant de courir vers Mio Amore tout en retirant mon casque. Le gamin surexcité était là. Je sautillais comme un gosse. Je questionnais le programme même si ça semblait bien trop clair. La réponse joueuse de mon mari venait d’ailleurs me dire que c’était bel et bien ça. Lui tirant la langue en guise de réponse, je redevenais un peu plus sage et moins surexcité quand mon mari m’offrait un baiser. Il me pinçait les fesses avant de les claquer et de s’éloigner vers le paramoteur. Moue boudeuse sur le visage de ne pas avoir eu plus qu’un baiser trop rapide et de ne pas avoir pu rendre les gestes, je suivais un peu trop lentement l’homme que j’aimais. Lui qui parlait et me poussait à accélérer le pas. Me retrouvant à sa hauteur, je soufflais « Amore… J’ai les plus belles fesses de l’univers et pas juste du monde tu sais… » Mine offusquée sur le visage à l’idée qu’il ait oublié cela, le rire ne tardait pas à résonner avant que je ne reprenne « Mes fesses et moi avons déjà accepté de te faire l’honneur de notre présence à tes côtés pour tout le reste de ta vie. Cela inclut donc aujourd’hui. » Grand sourire tout fier aux lèvres, je suivais sagement mon amoureux pour que la préparation se lance. Nous nous faisions habiller et sécuriser avant d’écouter sagement les consignes qui étaient données. Je laissais l’amoureux se concentrer pleinement. Encore une fois, je ne faisais pas suffisamment confiance à ma tête pour garder en souvenir tous ces mots bien trop importants. Nous ne tardions pas à nous retrouver installés l’un à côté de l’autre dans ce paramoteur à trois. J’hochais vivement la tête à l’interrogation de mon mari attendant sagement le départ. J’osais même d’ailleurs lui lancer « Je suis prêt à m’envoyer en l’air une première fois aujourd’hui ouais… » Me tournant à peine vers Mio Amore, je lui offrais un clin d’œil alors que le sourire aussi amusé qu’heureux marquait mon visage. J’étais prêt pour vivre cet instant unique pour nous. Juste lui et moi. Simplement Neakas qui s’envoyait en l’air.

Cette journée s’annonçait unique et ça faisait battre mon cœur plus vite. Cette journée s’annonçait entièrement Neakas et ça me plaisait. Cette journée promettait d’être particulière et j’en mourrais d’envie. Aux côtés de mon mari, je me sentais comme ce gamin jamais rassasié de son corps. Je n’étais que ce gosse un peu trop addict à nos ébats. Après tout, je n’étais qu’un être humain qui avait été habitué à tellement de corps à corps. Pour beaucoup, mon comportement était peut-être déplacé. Pour certains, ma façon d’agir pouvait paraître dérangeante. Cependant, ces demandes et ces provocations incessantes entre Mio Amore et moi n’étaient que la normalité. Pour moi. Pour nous. C’était ainsi depuis que notre relation était officielle. C’était ainsi et ça ne pouvait pas changé. Après tout, cela faisait totalement parti de mon idée. Depuis que j’étais entré dans la Mafia Italienne lorsque je n’étais qu’un adolescent, j’avais été habitué à vivre de corps à corps. J’avais été habitué à évoluer avec les ébats. J’avais pris l’habitude de ressentir un manque lorsque ces besoins n’étaient pas comblés. Je devais coucher. Souvent. Trop peut-être… Comme une addiction dangereuse dont on ne pouvait pas se passer sous peine de se sentir dérailler. Heureusement pour moi, mon mari était compréhensif et cette situation n’avait guère l’air de lui déplaire. Je ne tardais d’ailleurs pas à accentuer ce besoin qui cognait en moi après ces journées de vacances où nous n’étions pas réellement ensemble. J’avais l’espoir que plusieurs check points particuliers se trouvent sur notre route et Mio Amore rentrait bien vite dans ce jeu de provocation. Il s’approchait de moi. Il soufflait sur la flamme. Il maintenait le brasier. Le rire passait la barrière de mes lèvres avant que je ne hoche la tête tout en soufflant « Compte sur moi Mio Amore. Je te ferai savoir s’il y a eu assez de check point ou pas à la fin de la journée… » Gamin totalement capable de faire un compte-rendu. Gosse même capable d’attribuer une note à tout ça. Juste pour rire encore plus. Simplement pour rester dans la bulle encore plus longtemps. Mais, pour le moment, il fallait bouger. Après un rapide baiser, notre aventure continuait avec les motocross. Un trajet qui faisait du bien. Un trajet où il n’y avait que bonheur et amour planant dans l’air. Un trajet où notre bulle ne se perçait jamais. Juste nous. Juste heureux. Et nous ne tardions pas à arriver au prochain point. Ce point qui me poussait à redevenir un gamin bien trop heureux. Ce point où je me retrouvais à sautiller comme un gosse surexcité. L’ambiance était si agréable. L’ambiance était si amusante alors que Mio Amore parlait de mes fesses provoquant une moue offusquée sur mon visage et une réplique qui ne tardait pas. Mon mari se perdait bien vite dans le jeu m’appelant monseigneur et me présentant ses excuses avec une révérence exagérée. J’éclatais de rire sans savoir me retenir. J’éclatais de rien bien trop heureux et insouciant. J’éclatais de rire et putain que j’étais bien. J’étais même encore mieux lorsque mon amoureux glissait son bras autour de mes épaules rapprochant nos corps et soufflant quelques mots. Des mots auxquels je répondais sans attendre « Tout à fait. Tu vas pouvoir en profiter encore un loooooong moment ». Sourire heureux sur le visage, je sentais la flamme devenir plus intense encore lorsque les mains de mon mari se perdaient sur mes fesses. Malheureusement pour moi, le check point où le désir intense pouvait s’animer n’était guère ici. L’instructeur nous attendait pour nous donner les consignes de sécurité. Ça ne prenait pas très longtemps et bien vite nous étions dans le paramoteur l’un à côté de l’autre. Et, en quelques minutes, nous nous envoyions en l’air pour un instant unique. La tête de mon mari sur mon épaule, je fixais le paysage autour de nous. Sourire heureux sur les lèvres, je caressais du bout des doigts la main de mon mari dans la mienne. Les yeux remplis d’étoile, je profitais de cette escapade un peu trop magique. Les minutes s’écoulaient si parfaites. La tête était vide. Le calme était complet. Je me sentais bien. Beaucoup trop bien. Je profitais pleinement de cette heure et demie de vol. Je profitais comme un gamin qui se trouvait devant Disneyland Paris. Je me sentais vivant. Je me sentais heureux. Je me sentais bien. Tous les cauchemars étaient au placard. Toute la vie sombre était dans les tiroirs. Là, à cet instant, il n’y avait que Mio Amore et moi dans une bulle magique et apaisante. Et, bordel que ça faisait du bien. J’aurai aimé que cet instant ne prenne jamais fin. J’aurai aimé que ce moment soit éternel tant il était agréable à vivre. Cependant, cela ne pouvait pas être le cas et la terre ferme se retrouvait sous nos pieds de nouveau. Le sentiment était étrange. Presque désagréable un instant comme si la réalité s’invitait de nouveau. Une réalité qui ne parvenait pas à réellement s’imposer. Après tout, la journée ne faisait que commencer et la bulle n’allait pas se percer. Mio Amore m’aidait à me remettre sur mes pieds tandis que nous nous retrouvions face à une oasis paradisiaque isolée. Deux nouvelles motos attendaient et le guide ne tardait pas à disparaître pour refaire le plein. Oh… Était-ce là un premier check point érotique ? Mio Amore se tournait vers moi laissant ses mains fraîches glisser sous mon haut. Les frissons s’invitaient sur ma peau. Délicieuse sensation. Mes mains se posaient sur les hanches de mon amoureux qui me questionnait avec un sourire charmeur. Sourire aux lèvres, je m’approchais des lèvres de mon mari et je murmurais « Je croyais que tu avais prévu tout le programme d’aujourd’hui Amore… » Petite pique provocatrice lancée avant que mes lèvres ne viennent capturer celles de l’homme que j’aimais. Mon corps se rapprochait du sien. Et les flammes brûlaient plus fort encore. Le désir cognait dans les veines. L’amour pulsait dans l’être.

S’envoyer en l’air… C’était ce que mon amoureux et moi étions en train de faire à cet instant. C’était ce que nous étions en train de vivre pour cette journée un peu trop unique. Une journée totalement Neakas. Une journée rien qu’à nous loin du monde et des tracas. Une journée au cours de laquelle mon amoureux avait pris les reines. Il avait choisi la totalité du programme et je me laissais totalement porter avec le plus grand des plaisirs. Je me laissais entraîner dans cette spirale qui me semblait bien trop délicieuse. Je me laissais avoir par ces moments uniques et fantastiques que mon mari savaient créer. Il y aurait des points de check-up particuliers lors de notre route. Des check-up qui seraient sans doute assez nombreux pour me satisfaire. Pourtant, je savais d’avance que ce soir je risquais de dire qu’il n’y en avait pas eu assez. Gamin un peu trop addict au corps de son amoureux. Gosse qui en voulait toujours plus. Être humain qui ne se lassait jamais de se noyer dans les corps à corps avec l’être aimé. Entre nous, le brasier était toujours trop chaud. Un rien suffisait à allumer les flammes et l’envie. Un simple frôlement pouvait déclencher le feu. J’étais toujours désireux. Je n’étais jamais pleinement comblé – non pas que mon mari n’était pas doué pour me combler. C’était plutôt qu’il l’était tellement que ma faim s’éveillait toujours au moindre geste. Après de longues minutes de route à n’être que des gamins insouciants qui profitaient de l’instant et s’amusaient comme s’ils n’étaient encore que des enfants, Mio Amore et moi étions arrivés à cette grosse surprise. Cette surprise de nous envoyer en l’air qui me faisait frémir de délice. Cette surprise qui me poussait à redevenir un gamin beaucoup trop émerveillé. Cette surprise qui me plaisait tellement. Nous nous étions rapidement retrouvés installés pour ce tour de paramoteur et je faisais entièrement confiance à mon amoureux pour la sécurité. Je n’étais pas celui sur qui il fallait compter pour tout retenir. Pas quand on savait que ma tête pouvait frapper à n’importe quel moment. Je lui faisais confiance. Je lui confiais ma vie. Et, l’un contre l’autre, mon mari et moi nous étions envoyés en l’air. La tête de mon mari s’était posée sur mon épaule tandis que nous profitions pleinement de cet instant un peu trop unique. Ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait faire du paramoteur. Ce n’était pas tous les jours que nous pouvions vivre ce genre d’expérience. Une expérience foutrement délicieuse. Mes iris sombres parcouraient la vue autour de nous. Ce paysage magnifique était un vrai régal pour les yeux. Ça apaisait complètement l’être. Ça vidait totalement le cerveau. Je me sentais si bien. Je me sentais heureux de vivre ce moment. Je me sentais insouciant si loin de la réalité. Les soucis s’étaient envolés. Les questions se taisaient. Je vivais juste. Libre. Amoureux. Enfantin. L’escapade était magique. Encore plus avec mon mari à mes côtés. Ce mari si proche qui faisait battre mon cœur si rapidement. Ce mari si proche qui apportait la chaleur agréable. Ce mari dont j’étais follement amoureux. Je profitais pleinement du vol ancrant chaque seconde au plus profond de mon esprit. Je voulais garder ces souvenirs. Je désirais chérir ces moments. Et, bien trop vite à mes yeux, la terre ferme ne tardait pas à se retrouver sous nos pieds. Une moue de déception passait un bref instant sur mon visage. J’aurai bien aimé que l’escapade se prolonge des heures encore. Je n’aurai pas été contre des heures encore à m’envoyer en l’air de cette manière avec mon amoureux à mes côtés. Je n’avais pas envie que la réalité me rattrape. Elle et ses contre-coups. Elle et ses cauchemars. Elle et son horreur. Mais, heureusement pour moi, elle ne me rattrapait pas malgré la fin de cette expérience. La journée ne faisait que commencer. La magie n’était pas prête à s’éteindre. Oh non, mon mari avait tout prévu et nous nous retrouvions dans cette oasis paradisiaque. L’endroit était parfaitement isolé et même le guide ne tardait pas à se faire la malle pour refaire le plein. Le solitude était là. Nous étions seuls au monde. Ce n’était que nous. Juste Neakas dans cette bulle sans le monde autour. Les mains de mon amoureux glissaient sous mon haut me tirant des frissons et allumant doucement les flammes. Mes mains se posaient sur les hanches de mon mari tandis que je répondais à sa question croyant qu’il avait tout prévu dans les moindres détails. Le rire de Mio Amore résonnait entraînant mon sourire alors qu’il commençait à répondre. Une réponse qui n’aurait pas sa fin puisque mes lèvres venaient s’emparer des siennes et que mon corps s’approchait du sien. Les baisers s’échangeaient. Ils s’enchaînaient à en perdre le souffle. Et le doux sourire prenait place sur mes lèvres aux mots de l’amoureux. Glissant ma main dans les cheveux de mon mari, je murmurais un « Je t’aime aussi Mio Amore… » empli de sentiments et d’amour. Le genre de déclaration un peu trop puissante. Le genre de déclaration qui remuait délicieusement l’être. La main de l’homme que j’aimais glissait dans la mienne alors qu’il m’entraînait vers l’eau claire et fumante. Sa question me poussait à secouer négativement la tête et je rétorquais « Je n’ai pas besoin d’un maillot de bain de toute manière… » M’éloignant doucement de l’homme que j’aimais, je retirais mes vêtements avec lenteur. Les bouts de tissus s’échouaient au sol. Et, une fois totalement nu, je me dirigeais vers l’eau y pénétrant rapidement avant de faire face à mon mari pour lancer « Tu viens augmenter encore plus la température ? » Haussant un sourcil, je ne le quittais pas des yeux. L’invitation était claire. L’envie était bien trop présente. Me noyer dans un corps à corps pour continuer cette journée magique. Me perdre dans cette union avant de continuer notre délicieuse aventure. Juste nous.