Did you miss us.
@Peyton Halliwell U
n battement de cils. C’est la sensation qu’il a toujours eue quant à la durée de leur histoire. Entre Beth et lui, tout a évolué si promptement. En même temps, avec sa pathologie, comment aurait-il pu en être autrement ? C’était impossible d’avoir une relation amoureuse des plus classiques avec elle, l’amour de son existence. Seulement, ils n’ont vécu que quelques courtes années ensemble. Parfois, il a la nette sensation qu’il n’a s’agit que d’un songe virant au cauchemar, mais la réalité le rattrape. Tous ses papiers à remplir, son acte de décès, le choix de son épitaphe. Rien ne lui a été épargné et s’il y a bien un objet qui lui indique sa perte, c’est celui-ci : l’alliance qu’il garde précieusement avec lui. Que cela soit à son doigt ou encore au bout d’une chaîne se trouvant passer autour de son cou. Rien n’y personne ne pourra la lui faire occulter et son cœur comme son être souffriront perpétuellement de son absence.
- "Bien mieux qu’en visioconférence, je l’admets." Il répond, un sourire mutin présent sur son visage anguleux. En effet, Ezekiel est plus qu’enchanté de les retrouver toutes deux, puisqu’elles sont semblables à sa famille. Peyton s’est aisément rapproché de l’image d’une sœur peu de temps après leur rencontre et sa fille est donc l’égal de sa petite nièce. D’ailleurs, l’idée que le seigneur lui est offert cette rencontre afin qu’il ait une famille -
ayant toujours souhaité avoir un frère ou une sœur - l’a longtemps laissé songeur. Puis il a conclu que c’était le plus beau présent qu’on pouvait lui offrir et il serait évidemment prêt à donner sa vie pour sa sœur de cœur ainsi que sa fille. Après tout, comment parvenir à ne s’inquiéter d’absolument tout lorsque l’on sait que l’on ne peut rien faire contre les embûches que la vie sème sur notre chemin ? Il souhaiterait lui faire un pied de nez, à elle aussi, comme il l’a fait avec ses grands-parents. Seulement, c'est une chose de refuser d’entrer à Harvard pour lui préférer Oxford et ça en est une autre de sauver des personnes à qui l’on tient d’une maladie funeste et de bien d’autres choses encore. C’est pour cela qu’il s’est fait la promesse solennelle de toujours répondre présent et de se jeter devant une voiture pour les en éloigner, quitte à mourir pour elles.
- "Il a eu une excellente idée ton Demyan. Je l’apprécie un peu plus chaque jour." Il répond, son sourire se faisant nettement plus présent sur son visage quand il détourne le regard, préférant fixer un point au-delà de tout. Entre l’océan et le ciel qui se rencontrent et se confondent, puisque ses mots le touchent et qu’il ne pense les mériter. Comment le pourrait-il alors qu’on lui a ôté son bébé et son épouse ? Mérite-t-il seulement quoi que ce soit ? L’adonis pense que non et c’est pour cela qu’il ne répond jamais à ce genre de phrases, préférant laisser le silence s’installer.
"Comment va sa meilleure amie ? Se pourrait-il que je la connaisse ?" Il terminer de demander, rebondissant sur ce sujet lorsque Phoebe réapparait, rouspétant quant à l’idée d’être enduite de crème plutôt que de réaliser son château de sable.
"Écoute-la bien, mon cœur. Ta mère à toujours raison." Il appuie ses propos, hoche même positivement sa tête quand, une fois ayant retrouvé son saut et ses ustensiles, il reprend, taquin :
"Je t’ai soutenu uniquement pour qu’elle se laisse faire. Tu sais que tu n’as raison lorsque tu n’es en accord avec moi. N’imagine pas que tu aies toujours raison." Cette fois, son regard saphir retrouve le sien, empli de scintillements de malice.
"Quelle bande de gamins on fait !" Il termine de prononcer pour émettre un son : un rire, ce qui n’arrive quasi jamais. Car l’insouciance l’a abandonné depuis des années et ils en connaissent tous deux la raison. Ezekiel reste embourbé dans son passé :
il jette le bébé avec l’eau du bain. Il ne sait qu’agir ainsi afin de ne pas disparaître lui aussi.
Perpétuellement curieux, il la questionne, se demandant ce qu’elle souhaite partager avec lui. Lorsqu’il l’apprend, il se trouve plonger dans un mutisme qu’il ne désire. Nonobstant, il lui souhaite et lui souhaitera toujours le meilleur, ce qui la rend heureuse, alors, il parvient à le lui faire savoir, sans le moindre trémolo aucun dans le timbre de sa voix.
"Tu…" Il allait lui répondre, la couper même, seulement, les souvenirs dont elle lui parle, il les connaît.
"Je sais Peyton, je sais." Il se contente alors de prononcer pour se saisir tendrement de l’une de ses mains afin de la presser dans l’une des siennes. Cet instant dure peu de temps et tandis qu’elle reprend la parole -
son meilleur ami l’interrogeant une énième fois - il l’écoute avec attention tout en surveillant Phoebe.
"Tu trouveras les mots justes. Comme toujours." Le beau brun a l’air triste lui murmure, tout en sachant qu’il a pertinemment raison sur ce point.
"Il ne faut pas pousser mémé dans les orties, Peyton." Son regard s’encre dans le sien.
"Il n’arrivera rien aux tiens. Rien à ta famille. Tu as eu ton lot de drames. C’est terminé à présent." Il s’essaye de les en convaincre. Puisque s’il arriverait un énième drame à sa meilleure amie, il s’interrogerait sur la présence du seigneur et le but qu’il se voit donner à l’espèce humaine.
- "J’ose espérer que tu ne pouvais me le cacher, d’autant que ton ventre va s’arrondir. " Il plaisante, désireux de laisser l’atmosphère s’adoucir tandis qu’elle ajoute que Shay l’a su la première, ce qui n’est que justice. Toutefois, adorant les taquiner toutes deux, il aurait adoré l'apprendre le premier, mais il n’en est rien et c’est évidemment on ne peut plus normal.
"Pourrais-je lui faire croire que je l’ai su avant ? Afin de la faire rager un peu." Il émet le son d’un rire, pour se remémorer sa rencontre avec Shay ici, au bar de l’hôtel. Divine, elle l’était comme toujours, dans sa superbe robe qui semblait avoir été créé pour sa silhouette des plus parfaites.
"Elle me semble bien mature tout à coup." Il marmonne dans sa barbe, quand un soupir s’extirpe d’entre ses lèvres. Il ne doit songer à elle, alors, il reprend sur le ton de la plaisanterie :
"As-tu remarqué que ma chevelure prend de plus en plus d’ampleur ?" Il jette sa tête en arrière afin de replacer une mèche se présentant devant ses yeux.
"Bientôt, Phoebe pourra me faire de nombreux palmiers sur la tête. J’ai peur qu’elle en prenne soin comme elle le fait avec ses poupées." Cela l’amuse de se l’imaginer.
"Penses-tu que nous devrions lui donner un coup de mains ?" Car un château de sable, il n'a jamais eu le privilège d'en fabriquer durant son enfance.