KALINDA PRITCHARD ► troian bellisario

part 1; en construction.


“come on.. tu vas pas le laisser là pour vrai?” tu t’efface du en fait duo, t’aurais dû utiliser “on”. “ah, parce qu’il a fait mieux que ça quand c’est toi qui y a goûté?” les phalanges parcourent l’épaule droite, le cou, porteurs des marques, ecchymoses auxquelles tu es devenue familière.  ça réveille la soif de vengeance, un dernier coup centré dans l’ventre, ce qui porte maintenant l’honorable titre de ton ex abusif, se lamente en position foetale. ton frère réagit d’un débordement d’adrénaline, les secondes ressemblent à des heures, la perte de conscience pour finalement laisser l’silence vous dire que vous êtes allés trop loin. “il.. il bouge plus là.” tu l’sais que dans ses pensées, il t’arrache la tête, c’est plus ton besoin d’mettre des mots pour réaliser c’qui se passe devant toi. tu secoues la victime de toutes tes forces, c’est un crachat d’sang qui le ramène sur terre. “t’es dans le trouble, kalie.. j’te jure sal*pe, j’te jure…” ça jure pas grand-chose, ça étouffe un rire macabre et caractérisé par une menace future à surveiller. l’appartement du grand parleur se referme, les jambes vous mènent jusqu’à l’arrière de la rue, les mains ensanglantées, la source d’eau identifiée avant même de commettre l’attaque. c’est cruel, mais tu respires pour la première fois depuis près d’un an. ça goûte la liberté; la peur aussi, mais c’est un sentiment d’recharge pour l’espoir. la fenêtre verrouillée, le couteau sous l’oreiller; la crainte qui arrache les draps la nuit. “ça fait des mois. oublie le -genre, j’comprends que c’est pas aussi simple que ça mais pour toi, ton propre bien, faut que tu passes au prochain appel, you know?” le frère articule son désarroi, te reste que des bribes de la vraie toi, manger juste quand l’corps crie à la négligence, les vêtements qui te font flotter de presque deux tailles. SMS: - feu feu, ah joli feu. les jours passent et le message sans destinataire à joindre alors que ton retour se voulait moins de dix minutes après, le numéro inexistant, mystère à faire peur au mystère. “on essaie d’sortir tous les animaux, -ils essaient les pompiers, j’veux dire.” la mère hystérique au bout de la ligne, le téléphone qui glisse d’une sudation nerveuse d’la paume, le crime du passé en course contre la montre.