(orphin) because sometimes i don't dare to look at you

with @Gustin Mahoney Dix jours que blondie était au summer camp et dix jours qu'elle se demandait si elle ne devait pas faire demi tour jusqu'à Boston. Après le bal, les évènements se sont enchainés. Les messages de veritas qui s'acharnent les uns après les autres, des conversations personnelles qui s'affichent aux yeux du monde tout comme des conversations qu'elle aurait préférée ne pas lire. Puis son départ à Paris pour retrouver sa famille, comme chaque année, elle pensait que ça serait un moment de pause. Loin de Boston et ses inconvénients. Mais c'était loin d'être le cas en découvrant l'état de santé de sa mère, malade au plus haut point et incapable de dire la vérité à ses enfants tant elle ne veut pas les inquiéter. Lourd secret qu'elle tient sur les épaules blondie, mentir n'était pas sa spécialité et encore moins au près de ses frères et sa soeur. Mais il le fallait, pour sa mère et pour sa guérison. Elle n'avait donc pas vraiment les idées en place pour profiter des vacances, les pensées trop embrumés par les problèmes, la haute chaleur qui l'accable et les malaises qui ne cessent de l'attaquer. Peut-être qu'elle restait seulement pour la compétition, loyale, elle s'était engagée au près de son équipe. Croisière sur le bord du Nil qui a commencée depuis quelques jours, aujourd'hui, elle avait décidée de suivre les guides pour la visite de plusieurs temples. Elle avait passée trop de temps sur un bateau l'été dernier pour s'enfermer une nouvelle fois dans une cabine. Journée difficile et fatigante, chaleur acharnée et les pas de plus en plus difficiles dans le sable du désert, le soleil commençait à se coucher peu à peu et il était temps de rentrer. Les pieds qui font mal et le regard qui observe le bateau au loin, tel une Oasis encore inatteignable. Le regard qui se pose un instant sur les autres personnes du groupe. Tu étais là toi aussi, évidemment, ça fait longtemps qu'elle t'as remarqué Gustin, mais elle a préférée se tenir à l'écart. Peut-être parce qu'elle est pas d'humeur et qu'elle peut pas s'empêcher de repenser à tes messages échangés avec Theodora. Elle avait du mal à comprendre comment pouvait-il être encore être attiré après tout ce qu'elle avait fait, Andréa était une victime, mais Orphéa l'a aussi été, victime de l'harcèlement perfide de la Pasquier. Elle restait donc éloignée, persuadée qu'il cautionne son comportement. Peut-être aussi qu'elle espérait qu'il n'ait pas lu les messages envoyés à Billie le concernant. Alors elle restait loin de toi, se disant que c'était mieux pour son humeur et son self-contrôle. Allez encore quoi.. Vingt-minutes, trente minutes et ils seront enfin arrivés à ce fichu bateau.

@Orphéa Wertheimer Ce que je préfère dans les voyages, c'est visiter des lieux incroyables. Je savais d'avance qu'avec l'Egypte, je ne serais pas déçu. J'aime toutes les histoires de pharaons, tout ce qui rapporte aussi aux différents dieux égyptiens. Cette mythologie magique qu'on voit autant dans les dessins animés que dans les films. Grand fan de la momie, l'idée d'aller voir des tombeaux me donne la chaire de poule d'excitation. Je ne risque pas de m'ennuyer entre les épreuves dans la compétition, les différents lieux à visiter et les excursions. Je suis dans un bon mood. Car d'habitude quand je quitte Boston pour aller ailleurs, j'ai certaines pensées parasites, certaines craintes. Ici, je me sens bien. Je suis peut-être ouvert à faire de nouvelles rencontres, qui sait. Mais ce n'est pas ma priorité. Un Summer Camp célibataire, c'est tout aussi bien. Je ne suis pas le célibataire de l'année dernière, celui qui avait le coeur brisé, qui voulait éponger ses souffrances à droite et à gauche. Je me laisse juste vivre. Une énième excursion aujourd'hui. Le sacre de Ramsès, et clairement, je ne suis pas déçu. J'accompagne un petit groupe et je ne me fais même pas attention si je connais les personnes qui sont avec moi. Je suis tellement captivé parce que raconte le guide, téléphone en l'air pour prendre des clichés. La chaleur est de plus en plus abondante et marcher dans le sable chaud devient une épreuve. Mais cela ne m'atteint pas, je reste motivé, tel un gosse qui va la première fois dans un parc d'attraction. On voit au loin le bateau qui nous ramène. La tête plongée sur mon téléphone, je perds un peu la marche, laisse les personnes me dépasser et c'est que lorsque je me rends compte que je suis derrière tout le monde que j'accélère le pas. Juste à mon côté, une blondinette qui semble aussi trainer le pas. Mes yeux s'agrandissent. " Orphéa ? " j'attends qu'elle lève la tête vers moi pour avoir confirmation. Peut-être que la chaleur du désert me donne des hallucinations. " t'es là depuis le début ? je ne t'avais pas vu. " je me mets à rire. Comment ça se fait que je ne l'ai pas remarqué ? Je l'ai dit plus haut, j'étais tellement focalisé dans le moment que je ne faisais pas attention aux personnes autour de moi.

with @Gustin Mahoney Le bateau tel une oasis inatteignable, les pas se font de plus en plus difficile et la route de plus en plus longue. Elle en avait pris plein les yeux aujourd'hui, les lieux visités étaient extraordinaire et elle le sait, c'est le genre de chose qu'on observe qu'une seule fois dans sa vie. Pourtant, elle avait du mal à y prendre gout. L'aventurière en quête de sensation et de lieux extraordinaire était loin, remplacée par un corps vide et une humeur grisâtre. Léger soupire discret qui s'échappe lorsqu'elle entend sa voix raisonner, Mahoney qui décide de la remarquer à son tour. Parce qu'elle était à la traine et que qu'il l'était aussi, pourtant, elle aurait préférée être cette petite souris qu'on remarque pas, parce qu'elle avait peur de lui faire face, peur des mots qui pourraient sortir d'entre ses lèvres. Les ambres qui restent concentrés sur le chemin, le calme qui tente de rester en place. Le regard qui se force à se relever vers le sien, un sourire presque trop faux pour être réel qui s'affiche. Ah, t'es là. Les épaules qui se haussent, les pas qui continuent. Ouais mais t'inquiètes pas, j'suis bien toute seule. Une jolie manière de lui montrer qu'il ferait mieux de ne pas s'attarder. Plusieurs mois que leur relation s'améliore, relation si fragile qu'il suffisait d'un message pour que tout s'écrase et déraille. Il lui parlait si innocemment, comme si rien ne c'était passé, elle avait presque du mal à y croire. Mais comme d'habitude, tu gardes tout pour toi Orphéa et tu restes silencieuse, parce que t'as pas envie que ça explose dans ce désert à la con et peut-être que t'as même pas envie de réveiller des douleurs déjà refermés.

@Orphéa Wertheimer Je dois vraiment être aveugle pour ne pas la remarquer. Pendant tout ce temps, j'étais plongé sur les explications du guide et sur mon téléphone qui surchauffe trop au soleil à force des faire des clichés un peu partout. Je rattrape donc la blonde avec le sourire, content de la voir. Mais on dirait que ce n'est pas réciproque. Ou alors, c'est la chaleur qui lui tape trop sur la tête qui la rend maussade. " D'accord... " que je réponds sans vraiment trop comprendre pourquoi elle dit ça. Je devrais peut-être partir, mais ce n'est pas mon genre de saluer quelqu'un et d'accepter de me faire rejeter. En plus de ça, je remarque bien qu'elle a du mal à avancer. Des goûtes de sueurs perlent sur son visage et son teint devient dangereusement rouge. " tiens, prends ma gourde. si tu ne bois pas, tu vas te dessécher. " je fouille dans mon sac et attrape l'eau pour la lui donner. Il ne m'en reste pas beaucoup mais je préfère la garder en vie. Moi je galère aussi mais ça va, je peux tenir jusqu'au bateau. Protecteur et attentif, je jette un coup d'oeil à son sac à dos. " je peux aussi porter ton sac. " que je lui propose. Mais c'est bizarre, elle me regarde à peine. Tout bêtement, elle ne me regarde pas et c'est une expression de son visage auquel je n'ai que trop peu eu droit. Quelque chose la contrarie. Peu importe ce que c'est, si ça me regarde ou pas, je suis bien trop curieux.

with @Gustin Mahoney L'esprit qui reste concentré sur sa route et qui tente de ne pas s'échapper sur la présence de son ex, parce que ça lui allait très bien de le voir prendre des photos et s'amuser comme un enfant, au moins il ne l'a remarquait pas, elle et sa mauvaise humeur. La chaleur, la fatigue et peut-être aussi la colère, ça s'accumule et ça donne une Orphéa qui préfère ne pas lui parler. Cette histoire de Veritas qui ne cesse de tirailler ses pensées, peut-être qu'elle avait besoin d'entendre la vérité, comprendre ce qu'il se passait réellement entre Gustin et Theodora. Comprendre comment avait-il pu flancher vers cette femme qui a tiraillé autant son coeur que son corps. Les sourcils qui se froncent à ses mots lorsqu'il lui propose sa gourde et même de lui porter son sac. C'était pas le moment d'être serviable Gustin, peut-être qu'elle aurait craquée il y a peu, mais cette fois, ça ne marche pas. Non, non, arrêt j'vais très bien. Geste de recul, la tête qui se secoue, cette fois, elle ne voulait pas être cette demoiselle en détresse. Soupire qui s'échappe, les jambes qui s'arrêtent dans leurs pas pour le regarder. On se parle pas depuis le début de cette excursion, on peut continuer comme ça, non ? C'est vrai que son comportant pouvait être surprenant et qu'il n'avait peut-être pas l'habitude, mais peut-être qu'elle était pas assez en forme pour faire semblant. Me demande pas pourquoi j'suis comme ça, tu le sais très bien et si t'as un doute, demande à Veritas et Theodora. Elle préférait répondre à ses questions avant même qu'il lui demande et qu'il insiste, alors elle reprends sa route, espérant que ces explications lui suffisent.

@Orphéa Wertheimer Vous savez, quand les filles vous font la tête que vous vous sentez cons car vous ne savez même pas pourquoi ? C'est sans doute ce que j'aime le moins chez elles. Moi j'aime la communication, j'aime quand les choses sont fluides. Pas les non-dits, pas les regards chassés. C'est exactement comment se comporte Orphéa. Je viens juste lui proposer mon aide et elle me fuit. Je vois dans son regard, seulement quand elle ose me regarder, qu'elle n'est pas enchantée que je sois là. Peut-être qu'elle est déçue que je ne l'ai pas remarqué dès le début de la visite ? Mais dans ce cas-là, je pourrais aussi être vexé qu'elle n'est pas venue vers moi. Un an sépare notre rupture et pourtant, j'ai toujours l'impression qu'on doit se rendre des comptes. On a eu un rapprochement pendant le spring break, rapprochement qu'on a enfuit car aucun de nous deux n'a voulu en parler. J'essaye de comprendre je vous jure, mais j'ai pas de mode d'emploi. Alors oui, je me sens con et je me retiens de faire une réflexion qui pourrait la froisser. " qu'est-ce qui te prend ? " le soleil et la déshydratation lui ont tapés sur la tête. Puis finalement, elle s'immobilise et répond à une question que je n'ai pas posée. Veritas, Theodora. Elle se remet en route mais je ne la lâche pas d'une semelle pour autant. " alors c'est comme ça ? on va s'ignorer à cause de textos échangés il y a plusieurs mois ? " je hausse mes épaules et balance mes bras le long du corps. Elle revient toujours sur le tapis. Quand c'est pas Andréa qui m'en parle, c'est Orphéa. A croire qu'elles se sont mises à deux pour me faire la morale.

with @Gustin Mahoney Peut-être qu'elle ne devrait pas prendre cette histoire de cette façon, elle devrait rester neutre face aux révélations qu'elle aurait préférée ne pas lire. Il était mieux qu'elle reste dans cette innocence, un monde où son ex ne retourne pas vers la femme qui l'a autant torturé que fait souffrir. Et ne parlons pas de ce qu'elle avait fait à la Wertheimer. Malgré leur séparation, on aurait pu croire que la Pasquier s'était arrêtée, mais ce n'était pas le cas, elle continuait encore et encore ses coups perfides contre la blonde. Alors oui, cette histoire l'a touche, elle aimerait comprendre ce qui a pu passer par la tête du dudley pour en arriver là. Et peut-être que y'a aussi une touche de haine, de se dire que même si ils étaient restés ensemble, le brun serait dans tous les cas revenue vers la Pasquier. Elle tentait de le fuir pour éviter le conflit, il faisait trop chaud pour se disputer et peut-être aussi qu'elle avait du mal à assumer toute cette colère qu'elle retenait en elle. Elle s'est souvent montrée faible face à lui, cette fois, sa faiblesse elle voulait la garder pour elle. Les mots qui s'échappent, des mots certainement insuffisant pour qu'il décide de laisser tomber. Les sourcils qui se froncent à sa réponse, des mots qui prouvent qu'il était pas capable de comprendre sa rancoeur et peut-être qu'il le sera jamais. C'est pas de simple textos Gustin, c'est des textos avec elle et ils sont plutôt explicite.. J'veux pas du tout être l'ex jalouse qui veut t'empêcher de voir des filles, je m'en fiche. Mais Theodora.. Vraiment ? J'peux pas croire que t'as oublié tout ce qu'elle t'as fais, tout ce qu'elle nous a fait.. Les pas qui s'arrêtent une nouvelle fois, peut-être que lui parler et échapper ce qui reste enfermé était la meilleure manière d'obtenir les réponses dont elle avait besoin. On est plus ensemble et elle continue encore de me pourrir la vie, alors si il faut t'ignorer pour qu'elle me laisse tranquille, j'crois que j'ai pas trop le choix ? Soupire qui s'échappe, le regard qui se détourne, peut-être qu'elle en faisait trop, elle en savait rien, mais Gustin est et restera un sujet sensible pour la Wertheimer, alors forcement, y'a tout qui déraille.

@Orphéa Wertheimer J'essaye de comprendre, de lire dans ses pensées, de voir quelque chose que j'ai loupé dans ses billes bleues. Je déteste cette position, celle d'avoir fait quelque chose de mal aux yeux des autres alors que j'ignore totalement ce que c'est. Orphéa qui me fuit, ce n'est pas souvent. Quand elle le fait, c'est qu'elle a une bonne raison. L'ancien Gustin aurait simplement levé les yeux au ciel et continuer son chemin. Mais l'actuel, celui qui apprend à communiquer, reste et persévère. Je ne veux pas qu'on reste sur des non-dits. Tant pis pour la chaleur, tant pis si on crève ici dans ce désert. Je veux qu'on parle, pour une fois, cela vient de moi. Je me mords la joue quand elle parle de Theodora. Elle aussi s'y met. J'ai déjà eu assez ce discours avec Andréa, Eowyn, et j'en passe. Sérieusement, ça devient pesant. " je t'arrête tout de suite. il se ne passe rien avec elle et je n'ai pas envie qu'il se passe quoi que ce soit. je... je sais même pas pourquoi je dois me justifier. " on est plus ensemble et maintenant, je ne sais même pas si on est amis. Je me sens vexé. Elle l'est peut-être, mais moi aussi. Ce ne sont que des messages lorsque j'avais bu, que j'étais un peu seul et puis merde, je le redis, cela ne regarde que moi. Sourcils froncés, ils se haussent quand blondie explique que la diablesse la prend encore en martyr. " comment ça elle te pourrit la vie, qu'est-ce qu'elle a fait ? " ou qu'est-ce qu'elle fait ? Ca suffit maintenant. S'en prendre à mes proches devient une passion pour elle ? J'étais plutôt calme, mais maintenant, je commence à perdre patience.