Chambre 255 ¦ Galio

Depuis vendredi soir, t'arrêtes pas d'enchainer les hauts et les bas. Sensation de montagne russe émotionnel, tu passes du stresse à l'agacement en faisant un détour par la colère pour bifurquer sur la jalousie, puis de la joie. Ouais, ces derniers jours, t'en a vu de toutes les couleurs, que cela soit en positif ou en négatif. Tu pensais venir ici pour avoir des vacances reposantes et au final, avant même le décollage, t'étais au bout du rouleau. Tu comptes plus les heures de sommeil que t'as de retard, entre la garde à vue, la soirée de bienvenue, l'anniversaire d'Elio, trop de choses qui s'enchainent et clairement t'as perdu le nord. T'étais encore sur un transat au bord de la piscine à discuter par texto avec Elio ayant laissé ta chambre à Demyan et son besoin de réflexion, sauf que là, il t'annonçait partir pour retourner sur Boston parce que sa copine est possiblement enceinte. T'estime que c'est une bonne nouvelle, mais lui ne semble pas voir les choses de cette façon, d'un point de vue, tu le comprends. Toi, t'as jamais été confronté à ce genre d'annonce et encore heureux parce que vu ton éducation l'avortement aurait clairement pas été une possibilité que tu aurais proposé. C'est un message d'Elio qui te fait te bouger, t'avais décidé de le laisser se reposer aujourd'hui après l'avoir déposé dans cette chambre au beau milieu de la nuit et dans un état assez pitoyable. Enfin, ce n'est pas comme si c'était la première fois que tu le voyais complètement ivre. Une annonce d'une opportunité de soin pour lui, tombant juste après une demande de sa part d'arrêter de fumer également. Si tu t'étais déjà fait violence pour parler de votre mise en couple par texto, il était juste hors de question de parler de sa maladie ainsi. Entrant dans le hall de l'hôtel, tu retires tes lunettes de tes yeux pour les remonter sur le sommet de ta tête alors que tu marches en direction de l'ascenseur pour aller jusqu'aux deuxième étage. T'espère ne pas croiser Aynoha au passage, parce que même si vous vous reparlez un peu, t'as pas envie de voir sa tête tout de suite. Un fois à l'étage, tu regardes les indications pour trouver la chambre 255 et une fois devant, tu martèles doucement le bois. T'es partit du principe qu'il était encore dans sa chambre à se reposer, mais si cela se trouve, il est ailleurs et tu te retrouves comme un con devant sa porte...

@Elio Calabrese

T’es au bout de ta vie. La soirée d’hier a été plus intense que prévu niveau excès. Tu as fait un black out total et les souvenirs qui te restent de cette nuit sont quasi inexistants. T’as passé ta journée à essayer de dormir. Il faut dire que la cuvette t’a tenu compagnie durant plusieurs heures et que la baignoire t’a servi de lit. T’as la tête en bourrique, le cœur au bord des lèvres et comme si ce n’était pas assez, Gal et toi vous vous prenez la tête. T’arrive plus à comprendre ce qui se passe. Si vous êtes ensemble ou non. Les règles, les bases. Le passé le présent. Tu passes par toute la gamme des émotions et puis finalement les choses se tassent. Vous arrivez enfin à vous comprendre. Tu ne t’imaginais pas parler de relation par le biais de ton téléphone, t’as toujours cru que ça ne faisait pas sérieux… mais pire, tu évoques ta maladie alors que t’as été clair à ce sujet; tu veux en parler en face à face et sobre de préférence. Gal te demande le numéro de ta chambre, il a soudainement l’air alerté, du moins, c’est ce que tu ressens derrière ton écran. Tu ignores s’il compte débarquer ou quoi… s’il est arrivé quelque chose à un de ses amis. Pour ta part, tu te laisses tomber sur le lit dans un soupir lourd de sens. T’en a marre que tout soit compliqué. À l’instant même où tu t’apprêtes à ouvrir la télé, on frappe à ta porte. Épuisé, tu quittes ton lit pour enfiler un boxer après quoi tu te diriges vers la porte pour ouvrir. ‘’ Gal ? ‘’ T’es surpris de le voir là et ça se voit à la tête que tu tires. ‘’ Entre… ‘’ Tu t’écartes pour le laisser passer puis ferme la porte ensuite. ‘’ Ouais… désolé c’est un peu le bordel… ‘’ Y’a des fringues partout et des cigarettes. Des bouteilles d’alcool vide sans parler de la drogue que t’as ramené et que tu t’empresses de foutre dans ton sac.

Tu constates les ravages de la veille et t'es étrangement persuadé que tu dois être l'un des rares à ne pas être dans un état similaire. Tu regardes ses traits tirés, tu le sens bien qu'il est pas au mieux de sa forme et cela explique peut-être un peu la difficulté que vous avez eu à communiqué tout à l'heure. Messages inter croisés et tendance à s'agacer de son côté. T'avais eu l'impression de répéter plusieurs fois la même chose dans votre conversation. Il t'invite à rentrer dans sa chambre une fois la surprise passée de te trouver devant sa porte alors même que tu viens de lui demander laquelle était la sienne. Tu pénètres dans la pièce et tu ressens directement l'odeur imprégnant les vêtements de la veille. Tu comprends mieux la remarque de Demyan sur tes propres fringues... "Tu permets ?" Le questionnes-tu en pointant la porte fenêtre du balcon pour lui indiquer que tu désires l'ouvrir et en réalité, t'attend même pas son accord pour l'ouvrir. Lui pendant ce temps, il range deux trois trucs que t'as fait semblant de ne pas voir. Sujet plus ou moins tabou pour toi, alors que pour lui c'est clairement normal d'en parler et d'en consommer. Tu laisses ton regard s'attarder un peu sur sa chambre quand il te laisse entendre que s'est le bordel. "On dirait pas que t'es arrivé il y a trois jours." Rigoles-tu doucement, non pas pour être méchant, juste pour répondre à ce qu'il a dit, en réalité tu n'aurais fait aucun commentaire sur le bordel étant donné que t'es habitué à le suivre à la trace quand il vient dormir dans ton appartement. Tu t'approches alors de lui pour passer tes bras de chaque côté alors qu'il fait face à la table avec son sac en main. Ton torse contre son dos, tu viens glisser tes lèvres sur sa nuque avec douceur. "Je vais ranger un peu ta chambre, alors allonge toi un peu, t'as une tête de déterré." Tes mains attrapent alors le sac entre ses doigts pour lui faire lacher prise et le poser sur la table. Tu refermes alors tes bras autour de lui pour une étreinte temporaire. "Et on discutera ensuite de ta maladie." Parce que le sujet avait été abordé et qu'il fallait poursuivre cette conversation, la raison même de ta présence ici. Tu t'écartes alors de lui pour fouiller dans le bar frigo pour lui sortir une bouteille d'eau. "ça fera pas grand chose, mais ça te fera quand même du bien, parce que te connaissant, t'as du oublier de boire." Tu vois pas de bouteille d'eau dans les cadavres présent dans sa chambre.

Tu lui laisses le champ libre, il est ici comme chez lui. Tu l’observes du coin de l’oeil alors qu’il s’empresse d’ouvrir la fenêtre et tu ne peux t’empêcher de culpabiliser un peu. Si pour toi c’est tout à fait normal de consommer de la drogue, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Pendant ce temps, toi tu ranges les petits sachets contenant différents stupéfiants dans le sac qui se trouve juste devant la table. T’essaie de faire vite, car t’as pas forcément envie qu’il voit tout ça, mais en un rien de temps il te rejoint. Bras de part et d’autre de ton corps, tu te laisses tout simplement tomber contre son torse. Sa présence te fait le plus grand bien, sans parler du baiser déposé dans le creux de ton cou qui te fait frissonner jusqu’à l’âme. ‘’ Non, hors de question. ‘’ Il joue déjà la baby-sitter, inconcevable qu’il endosse le rôle de la femme de ménage en prime. ‘’ J’vais le faire! ‘’ Sac qui disparaît d’entre tes mains, tu pousses un long soupir avant d’abdiquer dans le creux de ses bras. Naturellement, ton visage vient se perdre au niveau de son cou. Tu profites simplement de ce moment, serrant jalousement son corps contre le tien. ‘’ Je tiens à tout ranger moi-même… sans déconner. C’est mon bordel. ‘’ Étreinte maintenant derrière vous, tu t’empresses de glisser au sol pour ramasser les corps morts qui traînent un peu partout. Quelques secondes plus tard, l’aîné revient avec une bouteille d’eau entre les mains. Tu l’observes tout en déposant quelques cannettes vides dans le fond d’une poubelle et tu finis par sourire. ‘’ J’ai bu dans la douche ça compte? ‘’ T’as dû passer par la douche froide sans quoi tu serais encore dans les vapes à l’heure qu’il est. ‘’ On va discuter sur le balcon si tu veux. ‘’ Tu te relèves non sans difficulté puis attrape sa main pour l’attirer hors de ta tanière le temps de papoter un peu. Une fois à l’extérieur, tu le forces à prendre place sur une chaise, puis vient poser tes fesses sur ses genoux pour l’empêcher de bouger de là. ‘’ Merci pour la bouteille. ‘’ Tu avales quelques gorgées pour la forme puis dépose le reste au sol avant de laisser ta tête épouser la courbe de son épaule.

Tu le gardes dans tes bras, l'enlaçant avec tendresse alors que tu viens de lui retirer son sac des mains. Il se retourne alors, pour te faire face et pouvoir se blottir contre toi. Son souffle chaud contre ta peau est quelque chose que tu trouves réellement appréciable et tu fermes les yeux un instant dans cette étreinte pour en profiter un maximun. Un moment de répit avant de revenir aux choses sérieux et donc l'état de sa chambre qui est assez déplorable. T'as pas envie de lui mettre la pression, ni autre chose, t'as juste envie qu'il se pose et que tu fasses de même à côté de lui, mais le faire alors que la pièce et dans cet état, ça va un peu t'agacer, surtout à cause de l'odeur. Il s'exprime alors, se retirant de tes bras pour commencer à ranger. "Juste au moins mettre les fringues de hier sur le balcon, ça aidera un peu." L'odeur sera plus vite rafraichie. Mais avant de te bouger pour l'aider à ranger, tu fouilles dans son mini-bar pour trouver une bouteille d'eau afin qu'il puisse s'hydrater correctement. Tu t'approches alors de lui et attrapes son menton suite à sa petite remarque sur la douche. Lui faisant redresser le visage pour le regarder un instant, tu viens chercher ses lèvres pour un baiser assez court. "Faut croire que t'as pas assez bu l'eau de la douche alors, t'as les lèvres un peu sèche." Souffles tu alors, satisfait d'avoir pu lui voler un baiser pour faire une analyse à la con.

Suite à sa proposition, tu le suis sur le balcon, le laissant décider de l'endroit où tu dois t'asseoir et tu l'accueille bien volontiers sur tes genoux. Tu le détailles alors, le laissant boire sans dire un mot alors que comme en Italie, tu te perds à le regarder avec tendresse. Tes mains se glissent sur sa tailles, esquissant de légères caresses alors qu'il se love contre toi. "J'ose entamer la discussion ou..." On profite juste de l'instant de tendresse qu'on a maintenant ? Tu bouges un peu ta tête pour déposer un bisous sur son front.

Tu t’affaires à ramasser le bordel qu’est ta chambre. T’étais pas prêt à recevoir quelqu’un c’est une évidence, encore moins Gale. T’as perdu le fil hier. Tu ne te souviens plus de rien et encore moins de comment tu as fait pour regagner ta chambre et trouver le moyen de boire encore plus. Accroupis au sol, tu lances à la fois bouteilles et canettes vides dans ce qui se trouve être la poubelle. Faire le ménage n’était clairement pas au programme aujourd’hui, mais quoi qu’il en soit, t’as plus trop le choix. Quelques minutes plus tard, l’aîné te rejoint avec une bouteille d’eau. Il te questionne sur ton niveau d’hydratation de la journée et tu réponds en toute honnêteté. T’oublie souvent de boire de l’eau en fait. Phalanges du plus vieux sous le menton, tu poses ton regard dans le sien, l’air interrogateur et sans prévenir, il vient te voler un baiser. Tu te figes direct et l’observe yeux écarquillés sous le poids de la surprise. Tu ne t’attendais pas à ça, pas venant de lui en tout cas. ‘’ Très drôle. ‘’ Dis-tu une fois remis du choc. T’as pas l’habitude de ce genre de chose. L’affection ce n’est pas quelque chose de connu chez toi tout comme la tendresse et la douceur. T’as pas mal de choses à apprendre. Finalement relevé, tu proposes d’aller discuter à l’extérieur. Ainsi, il n’aura pas à supporter l’odeur du cannabis sur tes vêtements de la veille et il sera sans doute moins porté à regarder le ménage. Une fois sur le balcon, tu lui indiques l’endroit où poser ses fesses et dans la seconde qui suit, tu t’installes confortablement sur ses genoux. Dos qui vient épouser la forme de son torse, tu laisses ta tête retomber contre son épaule une fois la bouteille vidée de son contenu. T’ignore si c’est bien ou non de faire ça. Si t’as le droit de te poser comme ça, sans demander la permission. S’il en a envie tout simplement. Ses mains viennent alors se poser au niveau de ta taille. Gal caresse ta peau, ce qui te fait frissonner de la tête aux pieds, puis vient ensuite le baiser sur le front. Encore une fois, tu restes sans mots face à ses gestes. Tu ignores comment réagir. S’il fait ça pour te taquiner, s’il prévoit de te chatouiller comme il le fait chaque fois qu’il pose les mains sur toi. ‘’ J’sais pas trop par quoi commencer. ‘’ Parler de vous déjà ça serait bien, parce que faire ça par texto c’est franchement horrible et pas du tout sérieux. Un long soupir franchit la barrière de tes lèvres. ‘’ J’ai été chez le médecin en Italie, mais ça tu le sais déjà. ‘’ Tu fixes l’horizon sans trop savoir quoi faire de tes dix doigts. ‘’ J’ai un sang rare, ce qui complique un peu les choses, mais pour faire court, je suis en attente d’une greffe, mais ils m’ont annoncé avoir trouvé un donneur compatible avec mon groupe sanguin. ‘’ Sans même t’en rendre compte, tes mains viennent se poser sur les siennes et lentement tu noues tes phalanges aux siennes tout en ramenant ses bras autour de toi. ‘’ Le hic c’est que je dois passer six mois sans fumer pour être éligible pour la transplantation. Et j’ai pas envie pour le moment de me priver, surtout pas durant le summer camp. ‘’ Avoues-tu enfin.

Pour la première fois, vous partagez un moment de tendresse pure, sans aucune barrière ou crainte. Tu ne te dis pas que quelqu'un pourrait vous voir alors que vous êtes posé comme cela sur le balcon. Pour tout dire, tu penses à rien d'autre qu'à lui à cet instant. Entre le début de votre relation de couple un peu bancale, ses aveux sur sa maladie. Tu le sais qu'il y a plein de sujets à aborder, mais en même temps, t'as juste envie de profiter de cet instant de calme avec lui. Tes doigts caressant doucement sa peau, alors qu'il est enfin dans tes bras. Combien de fois hier t'avais pas eu envie de l'enlacer et de dire à toutes ses filles qui lui tournent autour de foutre le camps. Noélie qui s'est frotté à lui, Livia qui l'a enlacé longuement. T'avais eu le droit de voir un défiler d'étreinte sans pour autant franchir le pas pour le faire, excepté quand il était venu l'heure de rentrer et de le déposer dans sa chambre.

Il t'annonce alors que lui non plus, il ne sait pas par quoi commencer. Pourtant très vite il entame le sujet probablement le plus critique. Sa maladie dont tu ignorais l'existence il y a encore quelque jours. Tu le laisses alors parler, sans mot dire, écoutant ses paroles, ses révélations sur son état de santé qui s'avèrent bien plus précaire que tu ne le pensais. T'avais déjà remarqué sa respiration sifflante ou même simplement son manque de souffle, mais tu n'avais jamais imaginé une maladie grave sous-jacente. T'avais pensé à peut-être un peu d'asthme à force de le voir fumer comme un pompier ou simplement un manque d'exercice. T'avais trouvé des explications douces à ses quelques travers.

Ses doigts entres les tiens, tu exerces une légère pression pour lui faire comprendre que tu es là, qu'il n'est pas seul alors qu'il fixe l'horizon sans probablement le voir. Tu pourrais aussi mal prendre sa phrase, comme quoi il n'a pas envie de se priver pendant le summer camp, c'est un peu ce que tu redoutait en te rapprochant de lui, qu'il se sente prisonnier dans votre relation. Mais là, tu ne vas faire aucune remarque sur cette possibilité lié à votre relation. "Et si tu commençais déjà par réduire la consommation ? Comme ça après le Summer camps, tu auras plus facile à arrêter ?" Tu le questionnes alors avant de justifier ta question. "C'est un moyen de faire un compromis et je te soutiendrais. Je serais là pour toi, peut-être aussi tenter de remplacer la clope par autre chose ? Genre quand je suis là tu m'embrasses et sinon, tu prends un chewing-gum ? " Tu sais pas vraiment si ton idée est bonne, tu t'es jamais renseigné pour arrêter de fumer, après tout, c'est ton seul vice. Et encore tu ne fumes pas non plus n'importe quoi. Hormis quelque rare exception du ne fume que des lucky strike. "Tu sais un peu comme ça..." Souffles-tu alors que tu libères une de tes mains pour venir saisir une nouvelle fois son menton et l'embrasser, ta langue venant chercher sa jumelle pour entamer un ballet.

C’est un sujet relativement sensible. Tu sais que désormais, tu ne peux plus agir comme un homme célibataire et encore moins réfléchir comme tel. Jusqu’ici tous les choix que tu as fait étaient uniquement en fonction de tes désirs. Tu n’as jamais pris en considération l’avis des autres, leurs conseils. Dans ton crâne, tu es condamné, greffe ou pas, tu vas mourir alors à quoi bon te priver ? Mais depuis peu, Gal est dans ta vie et son état d’âme compte. Tu n’as pas envie qu’il soit triste, qu’il se fasse du souci pour toi… et t’as clairement plus envie de quitter ce monde maintenant qu’il est là. Tes mains liées aux siennes, tu fixes l’horizon, l’esprit totalement ailleurs. L’aîné te fait sentir qu’il est là et tu ne peux t’empêcher de croire que ce mec est parfait. Pouces qui se baladent sur le dos de sa main, tu l’écoutes attentivement, souriant par moment en entendant ses paroles. ‘’ C’est ce que je compte faire, oui. ‘’ Diminuer pour commencer. Il faut y aller graduellement. Lorsqu’il propose des alternatives, tu te mets à rire, attendri par ses mots. ‘’ Je crois que ça risque d’être plus compliqué que ça. ‘’ Tu traînes cette addiction depuis des années et dans ton cas, il n’y a pas que la cigarette. Tu te défonces pratiquement tous les jours et pas qu’avec du cannabis. ‘’ J’ai fait quelques recherches sur internet. ‘’ Menton à nouveau coincée entre les phalanges du chevalier sans armure, tu acceptes volontiers ce baiser. Tu réponds avec tendresse tout en laissant tes doigts venir caresser sa nuque. L’échange se prolonge, tu fais en sorte qu’il dure. ‘’ J’ai encore envie de fumer… ‘’ Tu glousses comme un gamin avant de venir lui voler un nouveau baiser. ‘’ Ce qui est toxique c’est la fumée… et pour pouvoir arrêter je dois doser le niveau de nicotine dans mon corps. Je sais qu’il existe des patch mettre sur le bras et aussi un chewing gum… ‘’ Tu te masses la nuque l’air songeur. ‘’ Mais je sais que j’aurai du mal à cesser niveau gestuelle. C’est clairement une habitude de venir porter ma main à ma bouche, d’avoir un bâton entre les doigts. Il existe les e-cigarettes. Un truc électronique. J’suis pas obligé d’ajouter un produit avec de la nicotine, mais ça sera surtout au niveau psychologique que ça joue. ‘’ Clairement tu penses à jumeler patch et cigarette électronique. ‘’ Y’a aussi l’hypnose et l'acupuncture, mais j’fais pas confiance à ce genre de truc. ‘’ Et tu l'embrasses encore une fois.

Le baiser initié qui se prolonge plus que tu ne le pensais, mais tu le laisses faire. Répondant à ses mouvements de lèvres avec plaisir. Après vos éclats, un moment comme cela te fait réellement du bien, ça te fait prendre conscience que vous pouvez quand même arriver à quelque chose, même s'il est vrai que ça ne sera pas toujours rose. Tu l'écoutes alors, le laissant t'expliquer les solutions qu'il a déjà cherché et trouvé pour tenter de limiter sa consommation et arrêter. Tu le comprends bien que cela va lui demander un sacré travail et t'espère sincèrement qu'il va y arriver, t'as envie de croire en lui. "Tu vas y arriver." Souffles-tu alors à voix haute pour lui faire part de tes pensées et du fait que tu désires lui faire confiance sur ce point-là. Puis un petit mot d'encouragement ça ne peut que lui faire plaisir non ? "Ensuite, pour tes doigts, tu peux toujours garder un stylo à porté de main ou même te lancer dans les bâtons de réglisses ?" T'as déjà testé ce truc, mais t'as pas du tout accroché, trouvent le goût infect, mais peut-être que lui, il apprécierait et c'est, parait il un bon moyen d'évacuer le stress d'une autre façon que la fumette. Avec le bâton de réglisse, les doigts se retrouvent occupé et comme tu peux le mâchouiller sans fin, ça aide à détendre un peu les nerf. "Après, c'est aussi une question de volonté, si t'as un objectif bien défini c'est encore plus facile. Le plus simple c'est de faire par étape. Peut-être avant d'arrêter la cigarette, commencer par arrêter le reste ? Et après une fois que tu ne fumeras plus que des cigarettes, tu diminuerais petit à petit. T'es pas obligé de tout faire d'un coup, du moment que la finalité est que tu arrêtes de fumé pour pouvoir être opéré." Parce que t'espère réellement qu'il pourra se faire opérer, t'as envie de le voir s'épanouir et non pas l'accompagner petit à petit vers la fin de sa vie...