What do we do now ? Keeton

Samedi 25 Juin, dans la nuit, @Keelan Malacki | Une nouvelle Vie debute pour nous. Je n'arrive pas à croire que je me remets en ménage. Il faut que je discute avec Keelan. De mes peurs, de lui parler d'Ada. Oui, j'ai besoin de mettre des règles entre nous. Je ne veux pas reproduire un drame. Non, je veux être heureux avec la Moitié. C'est dans cette optique que je rentre à la maison. Je me gare dans notre nouvelle allée et verrouille la voiture. J'entends tousser. J'appelle Keelan, lui et ses blagues. Mais pas de retour. Je cherche de quoi me servir d'une potentielle arme et suit la toux. Finalement, je pose mon vase par terre, découvrant un enfant. Je fronce le regard. Marchant doucement vers lui. Je reste bête, pensant à un mirage avant de poser ma main sur son épaule. Ce sont deux billes apeurées qui me toisent. Je tente de le rassurer. Je regarde autours de moi. L'interoge mais sans réponse. Heu ?? Je fais quoi ? J'appelle l'homme aussitôt, lui indiquant qu'on était devant chez nous. Tu sais quoi faire ? Y'a un protocole ? Ca t'est déjà arrivé ?

Je ne pensais pas que durant ma première année d’étude à Harvard je finirais en couple, amoureux et en ménage, je m’étais toujours dit que ce n’est pas à l’université que je me stabiliserais que je continuerais comme j’avais toujours fait et pourtant cette vie d’amusement ne me manquais pas du tout et je préférais milles fois cette vie-là avec Anton. Nous avions encore quelque aménagement à faire et de la peinture aussi, on vivait entre deux cartons, nous avions déballer l’essentiel et notre objectif était de tout finir avant le mois d’Aout histoire de profiter du Summer Camp. J’attendais qu’Anton rentre, c’était moi qui devais cuisiner ce soir, mais j’attendais toujours qu’il soit là pour le faire à cause de ma main et je pense que ça le rassurait aussi, je n’étais pas encore un très bon cuisinier, mais je tenais absolument à ce qu’on se partage les tâches. En attendant je jouais à la console –oui c’était très bon pour ma rééducation, chut ! - jusqu’à recevoir un appel du Chat, je mets sur pause et sors dehors pour le retrouver devant la maison. Je m’approche de l’enfant en me mettant à son niveau “Hey tu peux me dire comment tu t’appel ?” je finis par lever les yeux vers Anton “Il faut appeler la police qui vont prévenir l’assistante social, il passera la nuit dans un foyer jusqu’à ce qu’on retrouve ses parents” je soupire et regarde de nouveau l’enfant “Tu veux rentrer à l’intérieur ? Tu as peut-être faim ?” j’ouvre la porte, sans pour autant le forcer à entrer je baisse un peu l’intonation de ma voix pour m’adresser à l’homme “Ca m’est arrivé, quand j’étais petit, je me suis enfuie sans retrouver mon chemin... le foyer c’est terrible...”

Je suis encore sonné de la "découverte". Autant un adulte, j'aurais été plus frileux et n'aurais pas hésiter à appeler les secours mais je ne sais pas pourquoi, un enfant, je me dis qu'il a besoin de plus d'attention. Keelan semble bien plus serein que moi et je le remercie mentalement. Le petit garçon ne répond pas quand il le questionne. Peut-il parler déjà ? Pourtant de ses grands yeux bleus, il nous fixe. Tremblant de froid et peut-être de peur. Sa bouche égratignée ainsi que ses mains. Que lui est-il arrivé ? Je fronce le regard vers K. et fais non de la tête. Ni police ni services. D'autant qu'il semble en être traumatisé. C'est hors de question, on le livre pas à lui-même à nouveau. Déjà on va remplir son ventre, lui offrir une douche s'il le veut et le laisser dormir, ensuite on avisera. Mais non, je fais pas intervenir des inconnus. Sentiment de devoir le protéger à tort ou à raison. Mais bon, être en contact avec les flics, c'est une pire idée en sachant qu'on était plus ou moins des criminels tous les deux. Je crois qu'il a oublié. En même temps, nous lui tendons la main, et il y glisse les siennes. Bon, au moins, il veut bien venir avec nous. Il semble boiter et je décide de le porter, retenant un bon gros haut-le-cœur. On va commencer par une douche. Porte refermée, sans savoir à quoi s'attendre. Un bain ou une douche ? Pas de réponses. Je regarde Keelan, help.

Je ne suis pas certain que nous étions aptes à s’occuper d’un enfant, enfin après tout je gérais parfaitement les filles de Babou, enfin je m’amusais avec c’était déjà un bon début je trouve, non ? Je hoche la tête aux mots d’Anton, une nuit ici seras toujours mieux que n’importe quel foyer froid et sans âmes puis le petit bonhomme ne semble pas effrayer par nous deux c’était déjà ça. Je remercie chat du regard de ne pas faire subir ce que j’ai pu vivre à cet enfant, je n’étais pas sûr d’avoir les bons gestes, mais je sais lesquels j’aurais aimé avoir à mon égard quand j’étais petit. Je me demande quel âge il a quand Anton vint à le porter et à la grimace que mon homme tire je ne peux retenir un petit rire “Je pense qu’on peut commencer par une douche pour décrasser et s’il se sent à l’aise un bain pour qu’il s’amuse ?” je lui prêterais mes canards en plastique avec plaisir. C’est vers la salle de bain qu’on se dirige et Anton pose le petit à terre, je m’accroupis à son niveau lui montrant du doigt la baignoire “Tu vas te laver tu es d’accord ?” je lève les yeux vers Anton “Peut-être qu’il ne comprend pas quand on parle ?” alors je répète ma phrase tout en mimant la douche “Tu veux bien retirer tes vêtements ?” le petit regarde la baignoire, puis Anton, puis moi et finis par hocher la tête en tentant d’enlever ses vêtements, il nous regarde alors en difficulté “Tu veux que je t’aide ?” de nouveau un hochement de tête et on peut pas passer à côté des marques qu'il peut avoir sur le corps, mon regard se porte sur Anton, inquiet. Le petit grimpe dans la baignoire, j’allume alors l’eau puis lui donne un gant de toilette avec du savon “Tout seul ? Anton va te montrer comment faire” je regarde alors mon chat le poussant à mimer les gestes de la douche.

Je suis clairement nul avec les gosses. Aurore reste une expression mais bon, elle est encore petite. Lui, n'a pas son âge et puis il semble si fragile, qu'on pourrait le casser. Keelan semble bien mieux s'en sortir. Et je suppose que le côté familial dans lequel il a grandit doit l'aider ? Maybe, à ses 30 ans, on pourra parler gosse à nous. En attendant, c'est ce petit bonhomme qui crée l'émoi quand je le vois nu, dont on doit s'occuper. Mission, lui montrer comme se laver. Je me sens très ridicule. Mais il a l'air d'en rire. Et en dix minutes, il est tout propre. Le temps que Keelan l'aide à se sécher, j'attrape un short et un t-shirt bien trop grands pour lui. Mais nous n'avons que ça sous la main. - Comment tu te nommes ? Mais la bouche reste close. - Tu veux qu'on devine ? Son ventre m'arrête dans ma lancée. - Bon bon mangeons. Hésitation à commander des burger mais s'il n'avait rien mangé depuis, c'est terrible de le faire attendre plus encore. D'abord des biscuits pour le faire patienter le temps de tout chauffer. - Tu viens d'où ? La tête se baisse. - Et toi, tu l'avais jamais vu ? Je questionne Keelan né ici.

Bien sûr que je fais exprès de faire sortir Anton de sa zone de confort, sachant pertinemment que face au petit il n’oserait pas me dire non. Je ne ris pas, mais ce n’est pas l’envie qui m’en manque, j’ai un grand sourire en le regardant faire et j’entends même le petit laisser échapper un petit rire “Tu devrais créer un spectacle de mime au NewB, tu serais parfait tu le sais ?” Je me moque un peu, mais c’est bon enfant. Il ramène des vêtements et j’aide l’enfant à s’habiller avant qu’Anton prennes la relève pour la cuisine. Je sors diverse gâteau du sucré, du salé, ignorant ce que pouvait bien aimer le gamin. Les tentatives de le faire parler reste veine et j’allume la télévision, faisant défilé diverse dessin animé jusqu’à ce qu’il semble intéressé par un j’appuis sur lecture et m’approche d’Anton pour discuter “Non je ne l’ai jamais vu et je ne sais pas d’où il pourrait sortir” il pouvait venir de n’importe où “Peut-être ne parle-t-il pas notre langue ? Tu pourrais essayer en russe on sais jamais ?”

- Je ne vais pas me mettre en scène mais je me dis qu'on pourrait ouvrir un coin pour enfant exclusivement au Newb, genre le mercredi. Après il y a déjà le .. Mince, je me remets à parler boulot désolé. Je veux éviter quand nous rentrons. Ne pas nous polluer et profiter que de nous. Je m'attelle aussi que je peux en cuisine. Et comme l'indique Keelan, je tente de parler en Russe. Mais le garçon semble pas vraiment me comprendre. Je finis par hausser les épaules. Puis un détail me saute aux yeux. Je m'approche du poignet du garçon et ose prendre un photo le motif. Une recherche rapide sur Google et je tends le téléphone à ma moitié. - C'est une organisation assez mondiale. Et pas en bien. Chuchoter par précaution. - On fait quoi ?

Ça me fait toujours sourire quand il s’emballe sur son travaille, parce que je sais qu’il y tient réellement, que ça lui tenait à cœur de rendre ses clients heureux. Je le regarde, légèrement amusé “C’est une bonne idée, on pourra en reparler si tu veux” répondais-je avec un sourire sincère. Ce soir notre quotidien était chamboulé, concentré sur cette enfant inconnue, sans savoir d’où il venait, qui il était. Tenter de le faire parler, le faire sourire, vouloir trouver des indices et c’est Anton qui bloque sur quelque chose. Nous nous éloignons un peu de l’enfant et je parcours des yeux son écran, regarde de nouveau l’enfant puis Anton “Chat, je ne sais pas si c’est prudent qu’il reste ici sans que personne ne le sache... peut être qu’appeler la police serait une bonne chose... ou alors un détective privé ?” je n’avais aucune idée de ce que je disais, ni de ce qu’on devait vraiment faire; cette soirée était suréaliste à vrai dire.

Je hausse les épaules à ses questions, perplexe sur la bonne marche à suivre. Je suis médusé. - Malheureusement, on va devoir le rendre aux autorités. Je vais me renseigner pour un détective privé. Mais va falloir être prudent. Parce que ce genre d'organisation ne blague pas quand on marche sur leur platebandes. Je tape des mains pour clore le sujet. - Occupons nous de ce petit bonhomme. Et on tentera d'essayer de suivre son évolution. Sur ces bonnes intentions, on a tout fait pour en savoir plus. Mais on a obtenu qu'un prénom : Stanislas qui me hantera tous les jours et un rire. Au matin, j'ai fait le tour du quartier mais rien. Il est parti, laissant juste un dessin de lui. Chaque fois que je le vois, ça me serre le cœur. Sentiment de l'avoir abandonné.