nobody does it like you ♡ winie

Il me reste une soirée à passer à Boston car dans quelques heures l'avion décolle pour le summer camp, pour une destination encore presque inconnue. Depuis le bal, je n'ai pas revu Wilby mais on se parle assez souvent et mon avis sur ce mec commence à changer. Un peu trop changer. Dernièrement, il s'est fait opérer alors m'est venue l'envie d'être au petit soin et je lui ai proposé de venir passer la soirée en ma compagnie. Film, pizzas. Plutôt vendeur comme proposition puisqu'il a accepté.

Quand il arrive, je l'accueille et je suis presque intimidée de le voir. Ca ne me ressemble pas vraiment. Ce mec me déstabilise plus que je n'aurais pu le penser il y a quelques temps. J'essaye quand même de faire face et de ne pas lui montrer. - ravie de vous voir monsieur le malade lui dis-je en rigolant. Je le laisse rentrer et referme la porte derrière. - bienvenue chez princesse marnie; faites comme chez vous! je lui désigne la pièce à vivre puis le grand canapé d'angle si il veut s'y installer.

J'avais accepté l'invitation de Marnie. Soirée film et pizza, je ne pouvais pas dire non. Sans lui demander, j'avais pris l'initiative de ramener des pop corns. Ne sachant pas ce qu'elle aime, j'avais pris du salé et du sucré. A côté de cela, j'avais aussi confectionné un énorme bouquet de fleurs, aux couleurs roses et rouges. En espérant qu'elle apprécie, mais étant une princesse, je ne la voyais pas ne pas apprécier ce genre de bouquet. Sur le chemin, je me mis à stresser. Moi, Wilby. Stressé pour une soirée avec une meuf. On aura tout vu. Seulement, au vu de ma relation avec Marnie, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je m'attendais même à ce qu'elle m'ait donné une fausse adresse, de quoi me faire marcher n'importe où, juste pour se venger de la fois où elle s'était déplacée, elle, pour rien. Mais lorsque j'arrivais sur place, je vis un magnifique immeuble. Le genre d'établissement dans lequel je ne vivrais jamais d'ailleurs. A ce moment-là, je pensais qu'elle me donnerait les coordonnées d'une autre personne. Non, vraiment. Jusqu'au bout je n'y croyais pas. La porte s'ouvre enfin, et qui vois-je : Marnie. Je lachais un gros soupir intérieur. Elle n'était pas aussi vilaine que moi. Content d'être là aussi, princesse Marnie. Lui dis-je alors que j'entrais dans l'appartement, tout en jetant mon regard partout, sans réellement savoir où regarder. L'appartement semblait immense, mais cela ne me choquait même pas, venant d'elle. Comme chez moi ? Répétais-je alors que je me dirigeais vers le canapé. Ah tiens, j'ai ça pour toi. J'en oubliais presque le bouquet, alors qu'il était loin d'être discret. Plus les pop corn. Puis pour faire passer le bouquet tranquille, je rajoutais. C'est donc ici que viennent toutes tes conquêtes ? Ni vu, ni connu. Elle en oubliera vite le bouquet.

Je suis rarement déstabilisée par les hommes parce qu'en général, je ne leur donne pas l'occasion de me mettre mal à l'aise. Ils sont comme des coups de vents, ils passent dans ma vie aussi vite qu'ils en ressortent. Et puis, j'ai rencontré Wilby. La rencontre la plus improbable que j'ai fais depuis un moment puisqu'il est loin d'être une personne qui fait parti de mon monde. J'ai passé du temps à le détester, à être méchante avec lui, à le pourrir. Et pourtant ce soir, c'est avec lui que j'ai envie de passer ma dernière soirée à Boston. J'étais presque étonnée qu'il ait accepté mon invitation, mais j'étais contente.

Quand il arrive, je dois avouer que je suis gênée mais qu'il n'a pas l'air non plus très à l'aise. En même temps, c'est une situation plus qu'inhabituelle et que ni lui ni moi n'avait vraiment anticipée. Wil me tend un bouquet et des popcorns. Ça fait des lustres qu'on ne m'a pas offert de fleurs donc forcément, je suis enjouée par cette attention. J'ai un sourire débile qui s'empare de mon visage. - waouh, je m'attendais pas à ça.. Je cherche un vase dans un des meubles de l'appartement, y met de l'eau et dépose les fleurs dedans. - merci dis-je gênée, sûrement un peu plus chaque minutes qui passent. Et puis comme tout n'est jamais simple et mignon entre nous, il ajoute une remarque sur mes conquêtes. Je m'approche de lui, pose les popcorns sur la table basse. Puis je m'assoie sur le canapé, dans l'angle de celui-ci. - et c'est ici même qu'ils me baisent La provocation: mon arme favorite. En même temps, il me cherche, il me trouve. - par contre, on partage pas de pizzas ensemble et ils m'offrent pas de fleurs petites précisions histoire de lui signifier implicitement qu'il n'est tout de même pas comme tous les autres.

Je ne réfléchis jamais lorsque je confectionne un bouquet, sauf lorsqu'il s'agit d'une commande. Mais lorsque c'est pour quelqu'un de mon entourage, je fais le tout au feeling. Je pense à la personne et me laisse guider par l'inspiration et ce que fait ressortir la personne concernée. C'est pourquoi après avoir terminé le bouquet, en le regardant, je trouvais qu'il était parfait pour Marnie. Bien trop imposant, bien trop coloré, dans les tons girly. Si Marnie était un bouquet, ce serait celui-ci, à coup sûr. Il manquait peut-être quelques paillettes, mais je n'en avais pas en magasin.

Arrivé une fois sur place, le stress s'en alla, mais la gêne prit la place. Je ne savais pas forcément comment me comporter avec elle. Moi qui avais tenté de l'ignorer durant tout l'année, pour enfin m'être totalement emporté contre elle, au bal. Elle était la dernière personne avec qui j'aurais pensé passer une telle soirée. Mais le défi me plu. Je souhaitais voir où tout cela allait nous mener. Ca ne pouvait pas être catastrophique... au pire, je m'en irais. Je t'en prie, je trouve qu'il est parfait pour toi. Un bouquet avec du caractère et une pointe de m'as tu vu. Mais comme cela me gênait de lui offrir ce bouquet, je ne tardais pas à venir la provoquer, comme nous le faisions si bien, tous les deux. Pas un pour rattraper l'autre. Ah ouais ? Pas très original tes mecs. Je regardais autour de moi, m'écartais un peu du canapé, lorsque je vis qu'elle avait un joli balcon, donnant sur la ville. Tu vois, moi, je t'aurais plus prise par ici. Puis je lui montrais le balcon. Même si je devinais qu'il devait y avoir d'autres endroits dans son appartement qui pourraient faire l'affaire. L'ascenseur est pas mal aussi... Je revenais alors vers elle, qui n'avait pas bougé du canapé. je m'assis à ses côtés. Ca c'est parce que tu les choisis mal. Une princesse ça se traite bien. Question de lui montrer que je comprenais que j'étais spécial, unique et que je continuerais à l'être.

Je n'arrive pas à cerner sa remarque sur son bouquet, est-ce qu'elle est négative ou positive. En tout cas, je le trouve ravissant et en effet, parfait pour moi car il est tout aussi extravagant. Je préférais donc ne pas réagir car, étrangement, je n'avais pas envie qu'il justifie le pourquoi il le pensait parfait pour moi. S'il devait s'adonner à me faire des compliments, la situation serait embarrassante, malgré le fait que j'adore qu'on me complimente. Avec Wil, là, j'avais l'impression d'être une adolescente qui vit ses premiers émois sentimentaux. Alors, parler d'autres choses nous vient d'une facilité déconcertante. J'ai plus de facilité dans la vantardise et la provocation que dans la qualification de mes sentiments ou émotions. Je l'observe découvrir mon appartement. Je me doutais qu'il cherchais de quelle manière il pouvait bien rétorquer à la perche tendu sur ma vie sexuelle. Il me désigne le balcon. Je rigole. Quelle idée originale. Je haussais un de mes sourcils - histoire qu'on puisse nous voir ou nous entendre? je continuais de le suivre du regard, entrain d'explorer la pièce - hm, donc les endroits publics ça te fait tripper.. je vois. Il s'asseyait finalement à côté de moi. Sa manière de parler, sa manière de me regarder, ça me fait quelque chose. Quelque chose d'incroyable, que je n'arrive pas à expliquer, que je n'ai pas ressenti depuis si longtemps. Il a cette façon de me faire sentir unique. Princesse, ce qualificatif qui sonne parfaitement entre ses lèvres, ça me fait frissonner. Mes prunelles se perdent dans les siennes d'un bleu absolu. Je me perds quelques secondes, peut-être quelques minutes, avant de revenir à mes esprits. Il ne faudrait pas qu'il me pense acquise. - l'ascenseur a déjà été baptisé, y'a bien longtemps.. lançais-je de façon détachée. J'allonge mes jambes sur le côté où il n'est pas assis. - de toute façon, les mecs qui me cassent des verres sur les pieds, ils doivent courir longtemps pour toucher une parcelle de mon corps.. De façon innoncente, je fais référence à la soirée du bal. Mes pieds s'en souviennent encore comme les petites cicatrices qui restent en témoignent.

Nous semblions être tous les deux plus à l'aise en parlant de sexualité, ou dans le fait de se provoquer. Comme si se dire que l'on se plaisait, plus ou moins, nous dérangeait. Enfin de mon côté. Car au fond, je ne sais strictement rien de ce que peux penser ou ressentir la jeune femme. Après tout, je n'oublie pas sa façon de m'avoir accoster, et toutes les remarques qu'elle avait pu avoir à mon égard tout le long de l'année. Je pouvais pardonner mais pas oublier. Je ne suis pas rancunier pour autant. Juste, je n'oublie pas. Les deux ? Et rien que le fait d'y penser m'excitait, un peu. Bien que la soirée ne semblait pas se prêter à ce genre d'activités. Sinon nous nous serions déjà sauté dessus l'un l'autre. Ouais, ça rajoute un peu de piquant, d'excitation, tu vois. Bien qu'un cher petit lit, ou canapé, me convient aussi. Seulement, pas tout le temps. Au risque de m'ennuyer. Surtout lorsque je commence à bien connaitre le corps de ma partenaire. Par toi ou quelqu'un d'autre ? Demandais-je curieux. Au fond, elle semblait être comme moi, et aimer les lieux publics. Ah ouais ? Dis-je, tout en regardant ses pieds, qui ne semblaient pas avoir si mal que ça. Donc si je te propose un massage, c'est non? C'est bête pour elle...

Généralement, je ne suis pas une personne qui est facilement gênée. Pourtant avec Wilby, je ne sais pas quoi faire ou quoi dire. Habituellement j'ai réponse à tout mais là, bizarrement, je suis vachement intimidée. Et lorsqu'on se met à parler de sexe, c'est comme si la magie opérait et me décoinçait. Ce n'est pas un sujet qui me complexe et j'ai même plutôt tendance à en parler facilement. - Pas sur pour les deux mais.. ça se discute dis-je en imaginant la situation sans être convaincue que ça me plaise réellement. - Et des fois, y'a même pas besoin de ça. Oui je sous entend que quand on sait s'y prendre, lieux publics ou non, l'excitation restera tout de même au rendez-vous. Non pas que je sois contre l'idée des lieux publics tout de même. Je jette un coup d'oeil furtif vers l'ascenseur puis je repose mon regard sur lui en plissant un peu le nez. - J'suis sûrement pas la seule à avoir bloqué cet ascenseur pour ce genre de choses confiais-je. Plus d'une fois je me suis retrouvée à l'attendre un peu trop longtemps et voir des gens en sortir de manière plutôt suspecte. Quand il me propose un massage des pieds, je fronce les sourcils, plutôt étonnée de cette proposition. - Une princesse ne dit jamais non à ce genre de proposition J'allonge alors mes jambes sur les siennes. Je suis quasiment allongée sur le canapé mais cette fois, nos corps rentrent en contact pour la première fois. Petit sentiment plaisant qui m'envahit. - Mais je pense que je vais devoir refuser pour cette fois parce que ça irait beaucoup trop vite entre nous! je lui adresse un sourire complice, taquin. J'ai étrangement pas envie de brûler les étapes avec Wilby. C'est la première fois depuis un moment que je n'ai pas juste envie de me taper le mec pour un soir et basta. - C'était une invitation sérieux pour un film ! Pas pour un "film" dis-je en mimant les guillemets. - d'ailleurs, il va falloir en trouver un

Autant des fois je sentais une légère gêne entre nous, autant à d'autres moments c'est comme si nous nous connaissions depuis un long moment. Et cela dès que nous parlions de cul. En y pensant ça me fait rire. On a l'air de se ressembler sur pas mal de points en fin de compte. Surement même qu'elle n'oserait pas l'approuver. Princesse vs SDF, elle voudra surement rester sur son petit trône et ne pas trop me ressembler. Pas besoin d'en discuter, je te ferais vivre le moment. Et s'en fut suivit d'un léger clin d'oeil. Elle n'avait pas l'air d'être trop pour l'idée, mais ça c'était parce que je n'avais pas encore usé de mon sex appeal sur elle. Ah oui je vois, tes voisins sont plus cochons que toi alors; Juste question de la provoquer et de lui faire comprendre qu'il y avait peut-être mieux qu'elle, ailleurs, mais pas trop loin. Il me suffisait de me tromper d'étage, tout simplement. Ah ouais ? Demandais-je alors qu'elle déclinait mon offre de massage. Ok. Rajoutais-je tout en haussant de la tête. Un peu frustré qu'elle ait dit non, je comptais bien ne plus la toucher de toute la soirée. Tant pis pour elle. Ah ouais, c'était pas un film de cul qu'on allait voir ? Je tapais du poing sur le rebord du canapé. J'ai donc pris le métro pour rien... Pas de massage, pas de film de cul... Pourquoi étais-je venu ? Non clairement, je faisais cela simplement pour taquiner mademoiselle princesse.

J'ai pris mes aises clairement. Je suis à moitié allongée sur lui et ça n'a pas vraiment l'air de le déranger; tant mieux. J'hausse un sourcil, intriguée par ce qu'il me dit. - Te vante pas trop, je pourrais être déçue ! Je parle évidement de ses performances qu'il vend et vante. Je lui dis ça, mais si je m'écoutais, je lui sauterais surement déçue pour un, avoir le coeur net sur ce qu'il raconte et deux, parce qu'il m'attire incroyablement. Mais ce soir, j'ai décidé de me tenir à carreau. Allez savoir pourquoi avec lui et pas les autres. C'est ce truc, inexplicable, qui me fait devenir une personne vraiment chelou avec lui. Je secoue la tête de gauche à droite comme pour dire "n'importe quoi" . Puis je me rapproche de lui en pliant les jambes et en approchant mes fesses de ses jambes de manière a pouvoir lui parler dans le creux de l'oreille et chuchoter - j'te laisse imaginer ce qui te plait. Je trouve ça plus drôle de laisser son imagination divaguer à mon propos, plutôt que de le contredire ou rentrer dans les détails de ma vie sexuelle. Mon bras sur le dos du canapé, je m'appuie dessus, mon visage pas très loin du sien. J'ai l'impression qu'il est déçue de ma réponse quant à sa proposition de massage. J'aurais pas pensé que ne pas toucher mes pieds seraient si décevant. - en plus d'aimer le faire dans les lieux publics, t'es fétichiste? Je fronce les sourcils. - parce que ça, c'est super chelou dis-je avec un léger, très léger, dégoût. Un léger sursaut quand il tape son poing sur l'accoudoir. - j'peux te proposer mon film de cul mais c'est tout je garde mon air très sérieux quelques secondes espérant qu'il pense réellement que j'ai tourné dans un film porno puis j'explose de rire en secouant la tête pour dire "non c'est faux". - t'as pris le métro pour me faire découvrir un film, ton film préféré par exemple! J'avais plus cette gêne du début, elle avait disparu pour laisser placer à ma spontanéité habituelle.

Je la regardais, l'air perplexe, mais aussi sûr de moi pour enfin lui répondre. Personne n'a jamais été déçue. Et si elle l'était, et bien, c'est qu'elle aurait mauvais goût, mais ça je m'abstenais de le dire. Car bien que la situation avait l'air de bien se passer entre nous, je sentais aussi qu'une moindre petite parole ou geste pouvait changer la donne et faire éclater une dispute. Je sentais qu'elle pouvait me rendre complètement dingue. Ding d'elle, mais aussi, dingue de colère. Les deux extrêmes. Et je ne te dirais pas ce que j'imagine car tu serais choquée... princesse. Elle voulait jouer, mais il semblerait qu'elle n'ait pas compris que j'étais encore plus joueur qu'elle. A voir qui de nous deux gagnerait...Pas du tout. Dis-je, faisant mine d'être vexé. Vu que, soit disant, je t'ai fais mal... Tout en mimant des guillemets, je rajoutais Je voulais me faire pardonner, mais bon... Maintenant si elle se décidait à changer d'avis, elle se devra mettre à quatre pattes devant moi pour me supplier. Bonne idée tiens... Marnie à quatre pattes. Et alors que j'avais cette image en tête, elle me sortit de mon imagination en me parlant de son film à elle. Hein ? Quoi ? Les yeux bien ronds, je la regardais, surpris. Me demandant si c'était la vérité ou si elle se fichait de moi. Aucune idée. Il s'appelle comment ? "Princesse dans un ascenseur ? Sinon, s'il n'existe pas encore, je veux bien le tourner. Bah j'avais un film préféré, mais il vient de changer ... Evidemment je faisais référence à ce fameux film de cul de princesse Marnie.