solitude partagée (ryozane)

Joueur ? Surement trop. Il ne sait pas Rockefeller comment tu peux être réellement. L’ombre de toi-même dépassé une certaine heure et une zone géographique trop précise. Pourtant ce soir tu l’invites ici, rooftop trop huppé pour t’écarter de cette image de contrôler exacerbé. Il connait trop de chose sur ton toi pour le laisser entrevoir le deuxième masque. Quelques verres, suffisamment peu pour rester sobre, contrôler ces pulsions endiablées qui t’animent en secret. Heures qui défilent, clair de lune sur vos têtes, éclairés des lumières tamisées et la grande dame blanche sur fond noir. Il revient vers toi Rockefeller, son verre vide entre les phalanges. Ton cul s’est posé sur le rebord du muret à quelques centimètres du vide, une dernière gorgée du nectar sucré. Alors ? Je te dresse sur un plateau d’argent une assemblée de petits mecs bien dociles et tu n’en ramènes aucuns chez toi ? Tu ricanes. Dommage je voulais m’amuser à admirer les petits puceaux fondre devant le vieux Rockefeller. So sarcastic.

@Zane Schwartz — J'comprends pas ce délire d'inviter quelqu'un à une soirée et de le laisser tomber pour prendre des chemins différents. J'avais mon verre en main, j'avais ma chemise légèrement ouverte sur le dessus, mais j'étais pas à l'aise pour aller faire ami-ami avec les gens de cette soirée. Un peu comme le vilain petit canard, je ne me sentais pas à ma place. Alors au bout d'un moment, j'finis par revenir vers toi, et tu ne manquais pas de lancer des répliques sarcastiques. Je suis même pas étonné. — pourquoi des mecs tout de suite ? je suis pas gay. mais vas-y, je t'en prie, je te les laisse Gestuelle qui te laisse grand choix, une belle brochette de mâles présents rien que pour toi Schwartz. — ils ont des shots ici ? Non mais parce que les cocktails, c'était pas ça qui allait aider à avoir un peu plus la gueule de bois.

Taquiner comme le besoin vital de respirer. Remplir tes poumons d’air est tout aussi important pour toi que de lancer ces piques incessantes. Il revient, son cocktail à la main, dégaine qui ne colle pas. Il n’est pas gay, de ses mots. Ricanements à peine dissimulés entre tes lèvres qui ont déjà été capturées par les siennes. Pourquoi tu l’as emmené ici ? Peut être l’envie de passer du temps avec l’énergumène intriguant ? Ryogan aux mystères imprécis. L’égo mal placé, s’il devait te demander pourquoi, ce n’est que par simple besoin d’un semblant de compagnie qu’il foule ce rooftop privé. Je peux te dire que ton petit chino à fait son effet pourtant. Ton doigt se pointe légèrement vers cette figure masculine, allure juvénile, sans la moindre discrétion, son regard dans votre direction, celle de Rockefeller. Tu te redresses finalement, phalanges qui tiennent se verre et de l’autre redresse cette chemise. Tu me suis, tu ne parles pas et tu fais tes meilleurs sourires mystérieux. Sans attendre sa réponse, tu t’engouffres dans l’assemblée, pour rejoindre la sortie. Des signes de tête et quelques salutations de départ entre tes lèvres. L’aura hypocrite dans son univers parfait. Une fois dans l’ascenseur, un regard qui redresse dans ton reflet, redresser ses mèches trop arrangées. C’est pas ici qu’on va s’amuser. Une fois sur le trottoir, téléphone dégainé facilement. Le Nephilim est a cinq minutes à pieds.

@Zane Schwartz — J'aurais très bien pu retourner des têtes féminines aussi. Pourquoi tu les as pas remarquées celles-là aussi ? J'entends par là que, c'est pas parce qu'on s'est embrassés une fois que c'est catégorique, j'aime les mecs. Non. Je suis plutôt hétéro pour le coup. J'admets cependant me poser des questions. Parce qu'il m'arrive de vouloir recommencer, avec toi. Pas les autres non, avec toi. Mais peu importe. T'étais pas intéressé, j'ai compris, je passe à autre chose. — tant pis pour lui ; Puis il semblerait que tu veuilles t'en aller, ce qui m'allait parfaitement pour le coup, n'étant pas fan de ce genre de lieux, où les apparences étaient maîtresses de tout. Posant mon verre sur le chemin, je te suivais jusqu'à l'ascenseur, où je te regardais te recoiffer à l'aide du miroir. — il a fallu passer deux heures ici pour que tu t'en rendes compte ? j'aurais pu te le dire dès le début, ça nous aurait épargné ce cirque ; soufflais-je avant de sortir du bâtiment en ta compagnie. Tu mentionnais le Nephilim, qui n'était pas si loin apparemment. C'était un lieu qui me disait quelque chose, y étant allé sûrement une fois ou deux. — qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? ;

Un cirque à l’effigie de ta vie. Mascarade de plusieurs années qui s’empile au fil des jours. Ce double masque qui t’empêche de commander des shots au barman de ce rooftop prêt à assouvir tous les désirs des VIP d’une soirée merdique. Double masque qui te fait avancer jusqu’au Nephilim, dégaine impeccable à travers les ruelles obscures à recherche d’un endroit discret pour t’amuser comme tu ne le ferais pas devant n’importe qui. Control freak encore, ce soir. Impossible de lâcher totalement les rennes de ta propre décadence secrète. Impossible de donner trop de matière à Rockefeller. Tu vois la grande rousse au rouge à lèvre beaucoup trop pétant pour sa peau de cadavre ? C’est une directrice de service communication pour une marque de luxe. J’ai besoin de son petit sourire pour un potentiel stage l’année prochaine. Bruit de vos pas dans le calme d’une ville endormie. Et le gamin qui se rinçait l’œil sur ton cul c’est le fils d’un investisseur chez qui je dois bientôt investir mais les places sont chères. Tu ricanes, vos deux corps s’engouffrent dans une avenue. Je n’ai pas changé d’avis et ce cirque c’est ma vie. En une heure j’avais deux poignets de mains. L’heure suivante c’était pour d’admirer dans la merde. Un sourie moqueur dans sa direction. Tu vas où boire toi en général, hm ? Vous arrivez devant le Nephilim.

@Zane Schwartz — On marchait en direction du Nephilim, endroit que j'ai pu côtoyer une ou deux fois ces dernières semaines, mais que je ne connaissais pas plus que ça. Le truc, c'est que j'étais plus dans la sobriété en règle générale. Un bar qui paye pas de mine. Pas des boites de nuit extravagantes. Tu m'expliquais un peu l'histoire de ce soir, les choses qui m'avaient alors échappées. Une moue qui se dessine, c'était bien trop compliqué pour le mec random que j'étais. Métro, boulot, dodo ; voilà à quoi se résumait ma vie. J'étais pas dans l'exhibition pour me vendre pour que ma carrière puisse prendre un coup. J'avais pas de carrière avec les petits boulots que j'enchainais. — ta vie est bien trop compliquée. t'as quel âge déjà ? que j'faisais d'une grimace. Non mais parce que tu devais être bien plus jeune que ce que j'imaginais pour que tu te prennes la tête à ce point. — bar du coin, ou sinon je reste chez moi, ça coûte pas cher comme ça Mine de rien, les prix étaient pas donnés, même pour une simple bière. Mais si on devait boire en cocktails, j'ose même pas imaginer la note à la fin. On pénétrait dans les lieux et bien rapidement, je grimaçais par le son qui emplissait toute la salle. Ça allait être compliqué de s'entendre ici, pour sûr.

Ton âge comme si les chiffres pouvaient justifier une vie mouvementée. Tu ricanes à ses mots sans vraiment comprendre pourquoi des poignets de mains peuvent te faire paraitre plus ou moins vieux. J’ai 26 ans, et toi papi, au moins 58, non ? Vos pas s’emboitent dans l’avenue pour rejoindre le Nephilim. Pourquoi t’estimes que j’ai une vie compliquée, hm ? Pour quelques poignets de mains professionnelles dissimulées dans une fausse soirée ? S’il savait tout ce qui peut bien se cacher sous cette vie d’apparence dorée. Tous ces traumatismes émotionnels dont ton subconscient prend tant de peine à effacer sans succès. Tu bois chez toi, seul ? Traits étonnés à la simple pensée de faire une soirée seule, chez toi. Pourtant faux masque qui s’avance pour s’exhiber comme le meilleur menteur qu’il est. Tu aimes le calme, antipode de celui dont l’image se dévoile. Vous entrez dans le Nephilim, musique trop forte, entrailles qui vibrent aux battements des baffles. Tu t’approches du videur, à l’entrée, un murmure aux oreilles pour mieux s’entendre, un sourire partagé quand il vous fait signe de le suivre. Pièce séparée, moins remplie, que sa grande sœur, le coin vip qui s’ouvre à vous. Ambiance tamisée, musique moins électrique. Accoudé au bar, tu demandes les shooters tant désirés. Tu vas vraiment tenir la distance ce soir Rockefeller ? Ne me fais pas regretter d’t’avoir emmené ici. Un regard, le ton sarcastique dans sa direction.

@Zane Schwartz — Difficile pour moi d'imaginer une vie telle que la tienne. Devoir tout calculer pour faire en sorte d'avoir la carrière la plus prodigieuse possible. Avoir les contacts, se faire au piston. J'avais du mal à capter le truc, étant plutôt de l'école au mérite. Mais certes. — t'as juste l'air d'être un pdg d'entreprise de 70 balais Le genre qui fait tout dans la manipulation et le calcul pour avoir des profits et un avenir encore plus prospère. — c'est tout dans la manipulation et le piston. si une personne te fait une faveur, elle t'en demandera une en retour et ainsi de suite. c'est comme ça que de grands politiciens se font prendre ensuite pour corruption. ça commence comme ça, tu devrais le savoir C'est un monde que je voulais éviter à tout prix, il ne m'intéressait pas. Quand tu me demandais mes habitudes en terme de consommation d'alcool, tout du moins de sorties dans ce but, ma réponse semblait t'étonner. — qui te dit que je suis seul ? disais-je d'une grimace. Non mais c'est vrai, après tout je vis en colocation avec mon meilleur pote, tous deux fraichement séparés de nos copines respectives. Que dis-je, femmes respectives. Bon, moi ça date un peu plus mais le résultat était quand même là. On est loin d'être tous les deux des hommes casés et cadrés. Une fois dans le Nephilim, tu me tirais avec toi dans une zone jamais découverte. Un coin plus calme, pourtant tout aussi ambiancé. La discussion est alors facile à ce moment là. Plus facile que dans la salle principale. — tenir la distance ? je m'applique juste à ne pas être trop près de toi. sait-on jamais que tu interprètes mal chacun de mes gestes Parce que depuis que je t'ai embrassé, j'avais envie de recommencer. Mais tu semblais pas être le genre à vouloir alors je m'en tenais qu'à une simple amitié platonique.