the best people come unexpectedly (jax)

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with @Darcy Abernathy and @Jax S. Madden
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the 23.06.2022 massachaussettes, sur le bord d'une route Envie d’évasion, quoi d’mieux qu’un peu d’acrobranche avant le Summer Camp. Partie sur ton scooter, tu as rejoint le groupe d’amis en début d’après-midi et vous avez ensuite enchaîné les parcours, terminant par une belle tyrolienne pour un peu d’adrénaline. Vous avez ensuite partagé une bière et tu as ainsi pu t’ôter de ta tête ce qui noircit souvent tes pensées. Les blagues se sont enchaînées et les éclats de rire par la même occasion. Le troupeau s’est ensuite dispersé à mesure que le soleil se couchait. Toi, t’es restée un peu plus longtemps, quittant le parc avec les employés après que le crépuscule se soit terminé. Casque attaché sous l’menton, t’as envoyé les gaz et t’es partie tranquillement le long de la route qui te guiderait à Cambridge. Le vent fouettant ta peau pâle, tu as remercié le ciel pour cette journée fantastique et c’est pratiquement à cet instant-ci que le deux-roues a ralenti et qu’une odeur de brûlé a mis fin à ton voyage. « C’est quoi ce délire ? » Arrêtée sur le bas-côté, tu mis la béquille et tournas autour du bolide qui refusait d’avancer davantage. Tes sourcils froncés, tu farfouillas dans ton sac à la recherche de ton téléphone, mais t’avais oublié que t’en avais un nouveau et qu’il n’y avait aucun contact d’enregistré et de toute façon, il n’y avait surtout aucun réseau. Désespérée, tu soupiras et entendis des plaintes provenant d’un animal. La forêt en bordure de route, tu t’avanças vers les arbres et allumas la lampe en direction des gémissements. Les branches craquant sous tes semelles, des phares doublèrent le faisceau de ta lampe et un moteur ronronna derrière toi. Te retirant des bois, ton dos percuta le corps d’une personne. Un cri perçant sortit de ta bouche et ton téléphone tomba sous le coup de la surprise. Te retournant, tu aperçus un jeune homme de ton âge qui leva les mains comme pour prouver son innocence « Il y a un truc qui pleure par là-bas, vous m’accompagnez ? » que tu lui demandas en récupérant l’iphone dans les feuilles mortes. « Je suis tombée en panne, j’ai vraiment pas d’chance » Un son parvint à nouveau à vos oreilles, c’est ainsi que tu t’arrêtas de bavarder et que tu levas ton index entre vous « Vous avez entendu ? »

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- feat @Darcy Abernathy

J’ai ouvert les fenêtres et je chante Livin' on a prayer à tue-tête en longeant la réserve de Middlesex Fells, de retour d’un weekend passé à faire de la randonnée avec un pote. La route est presque vide à part une voiture par-ci par-là filant à toute vitesse, donc personne viendra se plaindre que je chante comme une casserole. C’est seulement en apercevant une silhouette sur le bas-côté, en train d’utiliser son portable comme lampe de poche, que je décide de couper la musique et de ralentir. Qui se baladerait ici à pied de son plein gré à cette heure-ci ? On est à une vingtaine de minutes du campus en bagnole, mais environ deux heures à pied. J’suis un mec sympa, donc je m’arrête.

Prions pour que ce soit pas un serial killer déguisé en touriste perdu.

Je gare la caisse le long de la route, à l’abri, et sors en balayant mon environnement du regard. Autant vous dire que ça ne sert absolument à rien, puisqu’on voit que dalle. Je m’enfonce dans les feuillages en me disant que c’est moi qui vais avoir l’air d’un serial killer, quand je percute un corps et me fais vriller les tympans. D’instinct, je lève les pattes devant moi. Qu’on soit clairs : j’ai pas de flingue ! Juste un couteau suisse, caché dans la poche intérieure de ma veste.

D'un rapide coup d'œil, je prends note de ton âge (probablement proche du mien), de tes yeux bleus et de ton air paniqué. Et pourtant, tu me sors un truc invraisemblable. Y a soi-disant un truc qui pleure, au milieu des bois, et tu veux que je t’accompagne. T'es malade, ou quoi ? Et si c’était un bébé démon ?

— J’ai rien entendu, j’me suis juste arrêté parce que j’ai vu quelqu’un avec une lampe de poche… en général, c’est pas bon signe, quelqu’un qui se balade avec une lampe de poche le long de la forêt alors qu’il fait nuit.

Tu confirmes mon impression en m’expliquant pour ta panne, et je m’apprête à te proposer mon aide lorsqu’un geignement animal retentit un peu plus loin. Putain. Un frisson me parcourt. C’est pas la pleine lune, au moins, ce soir ? Parce que quitte à se faire bouffer, je préfère que ce soit par un bébé démon que par un loup-garou. Je sors mon couteau suisse d’une main et brandis mon téléphone/lampe de poche de l’autre, et t'indique de me suivre d’un geste du menton.

— Allons voir ça de plus près.

T'as pas l’air de flipper, donc autant que je fasse semblant que j’ai pas peur pas non plus.

— Hé oh ! Y a quelqu’un ?

J’avance dans les feuillages en me demandant ce que je fous-là, franchement. Et une partie de moi me répond que j’ai probablement envie de jouer les héros, et que c’est complètement débile. Nouveau gémissement. Un son plutôt familier - sans doute pas un loup ou un ours. Je crois savoir d’où ça provient. Au bout de quelques secondes, on aperçoit une forme qui gigote. Je brandis le faisceau vers l’animal et on découvre… un bouvier bernois allongé par terre, une patte prise dans une sorte de piège. Je lâche un soupir, range mon couteau et passe une main sur mon visage.

— Le voilà, notre monstre.

- code by moore -

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the 23.06.2022 massachaussettes, sur le bord d'une route La peur s’entortille autour de ton coeur fragile. Il fait si sombre, tu ne discernes que très peu le visage de cet inconnu. Il ne semble pas dangereux, mais la méfiance persistera. Une voiture passe à toute allure et disparaît très vite. Vous êtes à nouveau tous les deux. Personne ne pourra t’aider s’il décide de t’attaquer et de t’ôter la vie. Le pire des scénarios submerge ta conscience. Bien que tu crains l’pire, tu sais qu’il y a une créature qui recherche de l’aide et c’est probablement pour cette raison que tu suis ce jeune homme dans les bois. Marchant dans ses pas, le palpitant se serre sous son interrogation. Tes mains tremblent. Un énième gémissement te glace le sang. Merde, c’est bien un couteau qu’il tient ? T’es tombée sur le gars pas net, bien joué Darcy. Le pire, c’est que tu le suis quand même dans l’obscurité. Il pourrait … il pourrait te maîtriser et faire ce qu’il veut d’toi. Ton scooter serait balancé au fond d’un lac et toi tu serais ici à nourrir les vers. Et alors que vous inspectez toujours la forêt, vous finissez par tomber sur une pauvre bête prisonnière d’un piège. « Le pauvre ! Quelle horreur ! » Il était peut-être ici depuis des jours, probablement affamé et assoiffé. Sans la moindre réflexion, tu t’approches de lui et passes une main sur son crâne luisant. Son regard en disait long. Ce chien était épuisé. Sa patte saignait et les mouches s’y agglutinaient. « Il faut qu’on le sorte de là et qu’on le conduise à un véto, on ne peut pas l’abandonner, il souffre » Accroupie, tu te retournes vers le jeune homme et lui adresses un regard attristé. Va-t-il succomber ou t’abandonner ici avec la bête ? Après tout, il y a bien des enfoirés à chaque coin de rue. « Tu me dis quelque chose en plus, t’es pas étudiant à Harvard par hasard ? » Maintenant que tu l’éclaires avec ton flash, son faciès particulier te parait familier. Comme si ton inconscient l’a enregistré quelque part dans ta mémoire. Le monde est si grand, peut-être qu’il est serveur à MacDo ou guichetier au cinéma, les possibilités sont immenses, lui seul pourra faire toute la lumière sur son identité.

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- feat @Darcy Abernathy

Il faut, il faut… J’crois que tu te rends pas compte qu’on est au beau milieu de nulle part et qu’on approche des 22h. Tu sais combien ça coûte, un véto d’urgence ?! Tu t’approches de la bête sans hésiter tandis que je me passe une main dans les cheveux en soupirant. Y a même pas une heure, j’étais seul et libre. Maintenant, j’ai une nana perdue et un chien blessé sur les bras. C’est fou comme la vie peut changer en l’espace de quelques instants.

— Faudrait déjà réussir à le sortir de ce piège !

Ouais, parce que… vu la tronche du machin en métal, je sais pas si ça va être une partie de plaisir, ni pour nous ni pour le clébard ! Un rayon lumineux me vrille soudain les pupilles et je lève une main pour protéger mes yeux de l’agression.

— Aïeuh ! Ouais, j’suis à Harvard.

Toujours cette pointe de fierté, en le disant. J’crois que je m’en lasserai jamais.

— Jax Saylor Madden.

Allez savoir pourquoi je décline mon identité complète comme si elle était flic. J’crois que j’ai pris cette habitude à cause de ma mère, qui était toujours en cavale. Moi, j’ai rien à me reprocher, de toute façon ! Du moins, j’ai rien d’incriminant dans ma bagnole… c’est plutôt ça que j’veux dire. J’suis trop malin pour garder des trucs qui pourraient me faire coffrer, contrairement à ma daronne.

Je ressors mon couteau suisse de ma poche et m’approche de la scène du crime pour examiner la situation de plus près. J'me croirais presque dans un jeu vidéo, à devoir récolter des indices et utiliser les bons outils pour me sortir de ce merdier.

— Tu veux bien illuminer par-là au lieu de m’aveugler ? Merci.

Un soupir de soulagement m’échappe quand je me rends compte que le piège doit dater de la préhistoire - ou presque. À mon avis, ce sera pas si difficile que ça de le déloger. Je m’active en essayant de faire bouger la vis qui retient le mécanisme en place et s’est refermé sur la patte du chien.

— J'sais pas ce qu'on va faire du chien mais… toi, je te ramène sur le campus ? T’habites où ?

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the 23.06.2022 massachaussettes, sur le bord d'une route Bingo, ta mémoire n’était pas lamentable. Tu l’avais bien vu quelque part sur le campus, peut-être même à une fête ou au bal de fin d’année. Son identité déclinée, tu arquas un sourcil après qu’il ait donné l’intégralité de son nom. Un prénom t’aurait suffit, les Madden étaient-ils des gens connus ? Incapable de le dire, tu reculas d’un pas lorsqu’il sortit son couteau. Quel genre de type se trimballait avec une arme pareille ? Craignait-il pour sa vie ? Avait-il des ennemis ou était-il un psychopathe en puissance ? Ce qui est sûr, c’est que tu n’étais pas rassuré par ce spécimen. Il avait pourtant une tronche amicale, mais les apparences étaient bien souvent trompeuses. Ton faisceau lumineux éclairant sa face, tu changeas d’angle pour éclairer le piège refermé sur la bête. « Pardon, je suis nerveuse » que tu avouas en te rapprochant afin de mieux constater les dégâts. C’est toi ou t’avais l’impression que tu étais un boulet pour lui ? Il avait une drôle de façon de parler, un peu franche, genre beaucoup franche, surtout envers une pure inconnue. Son couteau planté dans une vis, Jax Saylor Madden s’activait pour déloger la patte mordue par le terrible piège. « Ouais je veux bien, faudra que tu m’aides à planquer le scooter dans les bois, je veux pas qu’on me le fauche cette nuit. Je suis à la Adams » Hey, peut-être que tu en demandais trop, mais il s’était arrêté, c’est donc qu’il voulait rendre service. T’étais limite persuadée qu’il cachait une âme charitable sous son franc-parler. C’était sûrement un bon gars un peu brut de décoffrage. « Et j’connais une clinique d’urgence, on l’y amènera sur le chemin, je règlerais les frais ne t’inquiète pas pour ça » Les yeux levés au ciel, tu t’accroupis à côté de lui et entendis subitement un clic et le piège se détacha autour de la patte ensanglantée. Le chien s’agita instantanément, délivré de son cauchemar. Il ne fit que quelques pas en boitant et s’approcha de vous pour vous lécher. « J’crois qu’il nous remercie » Le coeur soulagé, tu te relevas et caressas le crâne du canidé amoché. « Va ouvrir le coffre, je vais le porter » Les bras s’enroulant au bouvier, tu essayas de le soulever, mais il pesait trop lourd pour tes bras frêles. « Putain c’est lourd, c’est pas que du poil ce machin, dis moi que tu fais de la musculation »

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- feat @Darcy Abernathy

À la Adams, hein ? Comme moi… sacrée coïncidence. C’est con, mais ça créé tout de suite un lien, un peu comme si on faisait partie de la même grande famille - sans avoir de lien de parenté, heureusement (ouais, ça la foutrait un peu mal, pour les crush entre membres.)

Petit à petit, je réussis à débloquer l’instrument de torture jusqu’au « clic » magique qui délivre la bête de son piège. Eh ! Je savais que ce couteau suisse me viendrait en aide, un jour ! Tu me parles d'une clinique privée - t'y emmènes souvent des animaux trouvés sur la route, ou quoi ? - mais je secoue doucement la tête en tâtonnant autour du cou du toutou.

— Je crois que ça va être inutile… je souffle en entrant en contact avec un fin collier, dissimulé sous sa touffe de poils. « Wolf »… et y a une adresse en-dessous.

J’entre celle-ci dans mon téléphone et constate que le lieu se trouve à une dizaine de minutes d’ici. Ces pauvres gens ont dû égarer leur clebs lors d’une balade en forêt, ou un truc comme ça. Il doit être mort de faim.

— Qu’est-ce que tu…

Je te regarde essayer de soulever le chien, parce que franchement, c’est presque drôle que t’aies cru pouvoir t’en charger toute seule. Tu te prends pour Hulk, ou…?

— De la muscu, ouais, j’en fais depuis peu, je déclare en contractant mes biceps. Tu t’appelles comment, au fait ?

Je me penche vers Wolf pour le soulever, en m’imaginant que mes muscles seront assez développés pour le porter. Des sons inintelligibles sortent de ma bouche alors que je bouge mes bras autour de la bête, tentant de l’attraper du mieux que je peux.

— Gnn…

Il est bien sympa à se laisser faire, mais honnêtement, il pèse une tonne. Va falloir qu’on l’entraîne jusqu’à la bagnole d’une autre manière. Je tâte mes poches et trouve un mini-paquet de cacahuètes dans celle de mon jean. Ça bouffe des cacahuètes, les chiens ?! On verra bien.

— Wolfie… viens par-là.

Il se lèche déjà les babines. Même s’il boîte un peu, l’appel de la nourriture est plus fort et il se démène pour avancer vers moi. Je continue de reculer jusqu’au coffre de la voiture, que j’ouvre avant de te lancer un regard pour qu’on fasse équipe.

— Va falloir qu’on l’aide à monter. Prête ?

Je pose le paquet dans le coffre et affamé, Wolf essaie déjà de grimper, mais sa patte blessée l’empêche de sauter correctement.

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the 23.06.2022 massachaussettes, sur le bord d'une route Pour avoir été une créature captive, tu ne pouvais qu’être sensible au sort de cette pauvre bête. Sa patte la maintenait prisonnière et inerte. Elle avait pourtant dû se débattre et comprendre qu’il n’y avait aucune solution, excepté la chance. Et c’est ce qui arriva ce soir lorsque ton scooter rendit l’âme au bord de cette route. Jax qui s’acharnait sur le piège, il découvrit par la suite la localisation des propriétaires du chien. Ce n’était pas si loin que ça. S’ils étaient de bons maîtres, ils devraient être à sa recherche ou morts d’inquiétude chez eux. Tu enroulas ensuite tes bras autour du bouvier, mais il pesait un sacré poids, ta tentative fut alors infructueuse et .. pitoyable. « Ça se voit, t’es pas encore musclor » Tu te moquas gentiment d’lui et étouffas ton rire de tes phalanges. « Darcy, je m’appelle toujours Darcy » que tu complétas avant que le brun tente à son tour de soulever la boule d’poils. Incapable de le faire décoller plus de deux secondes, tu te retins de rire et respectas l’ingéniosité de Jax avec ses appâts pourris. Le suivant vers la voiture, tu t’arrêtas devant le coffre et acquiesças dans l’obscurité pour prêter main forte à l’étudiant. Vous synchronisant, vous arrivèrent à lui donner de l’élan pour qu’il atterrisse dans la bagnole et qu’il se gave de .. cacahuètes. « Mission réussie » Le laissant fermer le coffre, tu tiras ton scooter dans les bois et le planquas derrière un arbre en espérant qu’aucun malin ne le trouverait. Tu revins ensuite vers la caisse et ouvris la porte côté passager pour t’faufiler à l’intérieur. Ton casque jeté sur la banquette arrière, tu tiras la ceinture de sécurité sur ta poitrine pour te protéger d’un éventuel coup d’frein. Après tout, qu’est-ce que tu savais sur ce Jax ? Il était peut-être un piètre conducteur. Un danger ambulant. Un mec qui avait besoin de binocles. « On le ramène et tu me ramènes ? Tu vis où toi ? Je voudrais pas t’faire faire de gros détours, j’t’ai déjà assez monopolisé .. » Le regard azur se penchant vers tes mains, tu le relevas ensuite sur la face du jeune homme derrière le volant « Si t’es en galère, j’peux toujours te payer l’essence .. J'aime pas déranger les autres, je me débrouille toujours toute seule, mais sur ce coup-là, je dois avouer que je suis dans la merde »

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- feat @Darcy Abernathy

J’aurais pu t’aider à déplacer la moto mais non, je capte que t’aimes bien faire la Wonder Woman, donc je te laisse gérer. Impression confirmée quand tu te mets à monologuer, entre deux respirations. Ouais… je crois que t’as pas l’habitude qu’on te prête main forte, effectivement. Pourquoi ? Qui est-ce qui t’a abandonnée, Darcy, hein ? T’as pas l’air de faire confiance facilement. Ça cache quelque chose, ça.

Ça cache toujours quelque chose, comme… une trahison.

— J’suis en coloc, pas loin du campus. Et toi ? Faudra que tu me guides. Et… c’est pas un problème. Pour l’argent non plus.

J’ai quelques économies, t’inquiète pas, va… le trafic de pilules est assez lucratif, à l’université. J’entre l’adresse indiquée sur le collier du clebs dans mon téléphone - je vous ferai savoir que j’ai une excellente mémoire, oui, oui - et le cale sur le tableau de bord alors que les premières instructions résonnent dans la voiture.

— À 800 mètres, prenez… à gauche.

J'ai sélectionné une voix de femme avec un accent irlandais pour l'assistante vocal. Vous l'aurez compris : j'ai des délires bizarres. La voix robotique semble alerter Wolfie, qui lâche un petit jappement, l’air de dire « c’est qui, ça ? »

— T’étudies quoi, au fait ? Je suis dans le cursus théâtre. (Regard en biais dans ta direction.) J’suis pas un serial killer, au fait.

Ça vaut le coup de le préciser, non ?

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