(SPENCER) You stitched me up and it's a shame.

Le parking. J’attendais depuis vingt bonnes minutes mais je savais être patiente. J’attendais monsieur Dumpledrop, enfin… ça, c’était le terme plutôt universitaire de la chose. J’avais pris l’habitude de l’appeler par son prénom, alors pour moi ce n’était autre que Spencer. Pour moi et bien sur, pour bien d’autres filles, qui tout comme moi ont du se faire avoir par ses belles paroles et ses beaux discours. Il m’avait fais croire qu’entre nous il y avait plus que ça, que j’étais importante, que ce qui nous liait faisait une histoire, et non pas une aventure. Je pensais à un avenir avec Spencer, à une relation, mais lui non, il me voyait juste comme une fille de plus à baiser. Et soudain, le voilà qui apparaît. Je me lève de ma place et m’approche de lui, un sourire léger aux lèvres, comme si j’étais une élève qui venait se renseigné sur un cours. En fait, mon intention est tout autre. « Spencer, quelle surprise ! », je lui en voulais pour tout ce qu’il m’avait fais croire. « J’me pensais pas rancunière le moins du monde… et puis on s’est rencontrés. », je souris et sorti mon téléphone, allais rapidement dans image et lui montrait une photo compromettante pour lui, mais avantageuse pour moi. « J’pourrais… te rendre tout l’mal que tu m’a fais avec cette simple photo.. j’pourrais te faire renvoyer même, avec un peu de persévérance. », je me mordais la lèvre. Je pouvais faire tout ça, mais en avais-je envie ? et est-ce que j’avais un but en faisant ça ?

Aujourd'hui je terminais les cours assez tôt, j'avais prévu de rentrer chez moi et donner rendez-vous à Elizabeth pour qu'elle me retrouve à l'appartement. Seulement en route j'avais reçu un message de Katerina, j'allais donc la rejoindre à elle. Seulement en arrivant sur le parking, trônait fièrement à côté de ma voiture une jeune fille que j'avais connu : Leandra. Ah, Leandra, les jeunes filles de nos jours s'imaginent trouver le grand amour, s'imaginent passer leur vie avec une seule personne, et elle, elle s'imaginait que notre relation durerait, si elle m'avait vraiment regardé elle aurait compris que je n'étais pas ce genre de garçon. Je ne peux pas m'attacher, c'est comme ça, et elle ne peut pas le comprendre, c'était juste comme ça, pour m'amuser, elle était si docile. Néanmoins, je devais faire attention à elle, elle pouvait me causer des ennuis, je regardais les gens autour de moi, pas de collègues seulement quelques élèves heureusement, j'arrivais vers elle quand elle m'appela par mon prénom. Grosse erreur, elle ne pouvait pas faire ça. Je faisais mine de rien en lui répondant d'une voix ferme et inintéressée « Bonjour mademoiselle Carreirao. » Et voilà, les premiers reproches arrivaient, elle me faisait une scène pathétique devant l'université, ce que je n'appréciais pas du tout. Le pire, c'est qu'elle me menaçait avec une photo, elle n'avait vraiment rien pigé. Si elle voulait que je m'intéresse à elle de nouveau, c'était loin d'être la bonne manière, mais je devais me montrer gentil pour ne pas prendre de risque, du moins pas ici. « Ecoute, Leandra, je sais que tu es déçue mais tu savais bien que ça n'irait pas plus loin, je suis beaucoup plus vieux que toi, tu mérites quelqu'un de ton âge, avec qui tu pourras construire quelque chose » lui dis-je calmement sans parler fort.

« Bonjour mademoiselle Carreirao. » Je souris presque nerveusement. J'étais persuadé que je n'étais pas la seule, et que bien avant et bien après, il y avait toujours eu des élèves dans son lit. C'était bel et bien fini, et je le savais, la seule chose que je voulais c'était lui faire payer la douleur que j'avais eu. C'était comme faire croire à un enfant qu'on allait lui donner un bonbon et qu'au final on ne lui donnait même pas l’emballage. S'il avait été clair depuis le début sur ses intentions, alors peut-être que j'aurais pas chercher à lui faire du tord. « Ecoute, Leandra, je sais que tu es déçue mais tu savais bien que ça n'irait pas plus loin, je suis beaucoup plus vieux que toi, tu mérites quelqu'un de ton âge, avec qui tu pourras construire quelque chose » Je ris nerveusement. « Non, tu m'a fais croire que ça irait plus loin Spencer. », le tutoiement était venu en même temps que mes allés et venues dans son lit, j'avais appris à le connaître et j'avais même espéré bêtement quelque chose entre lui et moi. Au final rien, je n'étais qu'un jouet. Je soupirais, « J'veux pas t'renvoyer ou.. faire quoi que ce soit contre toi, » pas encore, « mais j'veux juste que tu sache que je peux et que.. j'sais pas si jamais j'ai.. besoin d'un service ou quelque chose comme ça, j'espère que tu sera là, c'est tout. », finalement, je ne demandais pas grand chose. Un petit service en échange d'un secret bien gardé. Dans son cas, il valait mieux qu'il ai mes bonnes faveurs, non ? Ce serait bête de m'avoir à dos.