(loésie) running up that hill

Appartement de Loéva mardi 21 juin 2022 17 heures
@Loéva Berry Quelques jours que t'es rentrée du week-end avec Raven, sa famille et leurs invités, et pourtant le constat est saisissant : t'as besoin de t'éloigner un peu de la Currier. Pas de Raven non, mais du campus, des regards qui passent sur toi, des chuchotements qui peuvent s'élever parmi le silence et sur ton passage. Depuis que Veritas a fait ton coming out à ta place, t'as l'impression qu'on te regarde. Et bien que tu saches pas si c'est d'une manière positive ou négative, pour toi c'est du pareil au même, t'aimes pas qu'on te regarde c'est tout. Il n'y a rien au monde qui te met plus mal à l'aise. Tu veux être invisible toi, tu ne veux pas qu'on te remarque. Alors c'est très vite que vous avez décidé ça avec Loéva. Tu viendras chez elle quelques jours, au calme et un peu loin de ton quotidien. T'aurais tellement aimé vivre sereinement tes derniers jours pour toujours à la Currier House, mais c'est impossible. Tu frappes chez elle, sac remplis de tes affaires ajusté sur ton dos ; coussin sous le bras gauche, grand tote bag sous le bras droit, débordant de choses tellement que les oreilles de ta peluche lapin en dépassent. « Coucou ! » T'es pas du genre à aller chez les gens d'habitude, à entrer dans leur espace intime, mais là, t'en as vraiment besoin, t'as besoin d'elle.

running up that kill harbor area @Elsie Barlow — tu es bien consciente de la période compliquée que elsie est entrain de traverser. tu détestes la personne qui a pu révéler ce secret qu'elle gardait à travers veritas. t'aimerais pouvoir changer ce qui s'est passé. faire les choses autrement pour lui éviter de se retrouver dans cette situation. pourtant, tu te sens impuissante. tout ce que tu peux faire pour elle, c'est la soutenir et l'aider à sortir de tout ça. petit être sensible que tu veux à tout prix protéger. malheureusement, le mal est déjà fait. vous avez convenu ensemble qu'elle viendrait vivre dans ton appartement pour quelques jours. le temps que cette histoire se tasse et que les gens trouvent un autre potin à se mettre sous la dent. à défaut d'avoir empêcher cette révélation, tu veux la préserver des mauvaises langues. parce que c'est ton amie, et que la voir mal te rend tout aussi mal. cognements qui tu entends depuis la porte d'entrée. tu te diriges aussi tôt pour lui ouvrir. — heyyy, vas-y entre et surtout, fais comme chez toi. mots que l'on glisse par habitude, mais tu espères vraiment qu'elle le fera. tu veux que ton appart soit son petit havre de paix pour les prochains jours. une fois qu'elsie est entrée à l'intérieur, tu refermes la porte derrière elle. — tu veux déposer tes affaires dans ta chambre ? chambre d'amis qui sera sienne pendant son petit séjour ici. — mes colocs ne sont pas là ce soir. prends-tu la peine de préciser. cet appartement est le vôtre pour la soirée.

@Loéva Berry Loéva se montre d'une douceur et d'une compréhension sans failles. Elle l'a toujours été à vrai dire, surement depuis le premier jour et c'est pour ça que malgré tous les préjugés et vos différences apparentes, vous avez réussi à devenir des amies. T'aimes passer du temps avec elle, être à côté d'elle, et aujourd'hui plus que jamais, t'en a besoin. Elle t'ouvre la porte et t'invite à entrer, tu lui adresses un sourire avant de t'exécuter. « Oui je veux bien merci. » Elle te conduit jusqu'à sa chambre d'amis et tu laisses ton sac et tes affaires au pied du lit avant de tourner vers elle. « J'espère que tu les a pas chassé quand même. » Tu tentes une pointe d'humour lorsqu'elle te parle de ses colocataires. Finalement, tu viens à t'asseoir sur le lit en tailleur, la regardant faire de même en face de toi avant de pincer les lèvres car les mots te brulent la langue. « Ca s'est pas super bien passé avec mon père à New York… » Finalement les mots étaient bien trop brulants.

running up that kill harbor area @Elsie Barlow — opération changement d'idées enclenchée. cet appartement sera son havre de paix pour les jours à venir. tu fais en sorte qu'elle se sente à l'aise, la conduisant jusqu'à sa chambre afin qu'elsie se débarrasse de ses affaires. — non du tout, ils avaient déjà des plans de prévu. perfect timing. haussement des épaules, fin sourire floqué sur tes lèvres. tu t'installes sur le lit, face à elle. tu attends que ton amie évoque le sujet d'elle-même, ne voulant surtout pas lui mettre la pression. elsie traverse une période suffisamment compliquée comme ça pour que tu l'oppresse avec le sujet. si elle a envie de t'en parler, elle le fera. chose qu'elle fait aussi tôt en évoquant son séjour à new-york. — arf, merde. qu'est-ce qu'il s'est passé ? expression compatissante sur ton visage. si elle a besoin d'une oreille attentive, tu es là pour ça.

tw : mort, homophobie
@Loéva Berry T'es pas une personne très expressive, t'as toujours eu tendance à tout garder pour toi, tout enfuir en toi. Mais parfois, ça déborde. Et avec certaines personnes, t'arrives à te sentir en totale confiance. C'est le cas avec Loéva. Amitié inattendue mais tellement naturelle et sincère. T'as réussi à franchir ta barrière de peur envers les membres de la Pforzheimer pour découvrir une fille douce, compréhensive, rigolote et attentive. Comme avec tout le monde, tu sais pas vraiment ce que tu lui apportes en retour, c'est pas nouveau t'as jamais su voir tes qualités. En attendant aujourd'hui c'est Loé qui est là pour toi, et rien que sa présence, ses mots et sa douceur te donnent envie de prendre la parole. Ce que tu fais aussitôt. « Oh tu sais le lot habituel. Qu'il ne me reconnait pas, que je ne lui dis plus rien, que ce n'est pas comme ça qu'il a élevé sa fille... » ce que ton père te dit à chaque fois que tu vas le voir, et il se vexe ensuite que tu n'y aille pas plus souvent. C'est cruel, quand on sait que depuis la perte de ta mère, il ne t'a plus élevé du tout. C'est ton grand frère et ta grande sœur qui avait du se charger du travail alors que ton père avait te faisait déjà porté tous les reproches du monde sur les épaules. A New York tu t'es sentie obligée d'avouer que t'étais intéressée par une fille à toute ta famille, et clairement t'étais encore pas prête pour ça. Ce souvenir te glace encore le sang. « Il m'a dit que je devrais plutôt consacrer mes pensées à renouer notre famille et revenir à New York fleurir la tombe de Monroe, plutôt que de m'occuper je cite "de mes histoires de cœur ridicules et inédites". » tu cites ton père, tords les lèvres sur le dernier mot comme lui l'avait fait. Ça t'a marqué.

running up that kill harbor area @Elsie Barlow — tu ne comprendras jamais la méchanceté gratuite. bien trop bienveillante pour agir de la sorte. en accueillant elsie chez toi, tu veux qu'elle se sente à l'aise. elle est suffisamment passée par des montagnes russes ces derniers temps. tu veux pouvoir être là pour elle et l'aider à se sortir de cette tornade. votre amitié a été si vite. une rencontre lors des olympiades, et depuis, vous ne vous quittez plus. pourtant, rien ne vous prédestinait à devenir aussi proches. surtout quand tu penses à l'avis qu'elle se faisait des pfos avant de te connaître personnellement. t'as réussi à lui donner une autre image, à sortir du lot. ta tête qui secoue de droite à gauche à ses paroles. navrée d'entendre ces mots venant de son propre père. — j'connais pas ton père, mais il m'inspire rien de positif. surtout quand tu sais qu'il s'en prend à elsie. qu'au lieu de la soutenir, il l'enfonce toujours plus bas que terre. — t'as rien à te reprocher elsie. t'es assez grande pour prendre tes propres décisions et tes choix de vie. personne n'est légitime pour te dire si c'est bien ou non. nul n'est en position de porter un jugement sur ses fréquentations. elle est maître de sa vie. — qu'ils aillent tous au diable. dis-tu d'un ton énervée par la situation. parce que si ça touche ton amie, ça te touche aussi. — j'sais que c'est plus facile à dire qu'à faire mais, tu devrais pas écouter l'avis des autres et faire ce qui te semble juste pour toi. et si ça veut dire de fréquenter une fille, fais-le. tant que ça te rend heureuse. si ton père n'est pas capable de te soutenir, moi, j'suis là. ta main qui se pose sur sa jambe, le regard sincère. tu veux qu'elle se sente épaulée, lui faire comprendre qu'elle n'est pas toute seule.

tw : suicide
@Loéva Berry Les mots de la brune résonnent en toi, ils te font beaucoup réflechir. « Il n'a pas toujours été comme ça... c'est juste moi... je suis bête de croire qu'il va un jour redevenir comme avant. » Lorsque tu n'étais qu'une gamine, il était un père aimant, solaire, attentif. Il vous emmenait toujours en sorties avec ta petite sœur Birdy, vous étiez ses deux dernières petites princesses. Et puis la vie a fini par complètement le bouffer, le quotidien, le travail, puis la maison, le suicide de ta mère... Après ça, rien n'a plus jamais été pareil. Son deuil a duré de très nombreuses années, et au lieu de soutenir ses enfants, il s'est laissé emporté et engloutir par ses démons. Tu continues à croire que le père que t'as dans tes souvenirs est celui que t'as en face de toi aujourd'hui, mais ce n'est pas le cas. Loéva s’énerve et bien que ses mots et sa compréhension te fassent du bien et te fassent sourire, tu peux pas retenir quelques larmes qui viennent rouler lourdement sur tes joues avant d'emporter leurs saveurs salées aux commissures de tes lèvres. « Oui tu as raison. » t'arrives pas à en dire plus sans être prise d'un sanglot. Tu portes tes mains à ton visage pour te cacher, et devines une paume déposée sur ton genou. Tu finis par te tortiller pour avancer sur le lit et ouvrir les bras pour qu'elle te prenne dans les siens. « Merci Loé. » Tu la serres fort du peu de force que t'as dans tes maigres bras, et déposes ta joue sur le coin de son épaule. Tu recules pas, t'as bien trop besoin de réconfort « est-ce que tu penses que... je devrais arrêter d'aller à New York ? »

running up that kill harbor area @Elsie Barlow — tu soupires face à ses paroles. de voir qu'elsie n'est même pas soutenue par son propre père. trop égocentrique pour se rendre compte du mal qu'il peut faire. tu sais que leur relation s'est déclinée suite à des événements tragiques, mais ça n'excuse rien pour toi. — j'sais, mais faut malheureusement te rendre à l'évidence. tu ne peux plus compter sur lui. tes mots sortent comme des lames tranchantes. ce qu'elle ne doit surtout pas oublier, c'est que toi, tu es là pour elle. ces larmes qui coulent le long de ses joues te compresse la poitrine. ton amie est mal, et tu ne supportes pas de la voir comme ça. encore moins elle. ce petit rayon de soleil qui enchaine embuches sur embuches alors qu'elle n'a rien demandé à personne. elle qui est la pureté incarnée, tu trouves la situation tellement injuste. ta main se pose sur son genou, toujours pour lui apporter ton soutien. tu t'avances vers elsie lorsqu'elle t'ouvre ses bras pour lui apporter la chaleur et le réconfort dont elle a besoin. — c'est normal elsie, j'veux pas que tu oublies que je suis là pour toi et que j'le serai toujours. tu peux rester ici autant que tu voudras. tu sais qu'elle en ferait tout autant si tu te retrouvais dans sa situation. ta main qui vient instinctivement caresser son dos pour la rassurer. — j'sais que ça sera pas facile, mais oui. y aller te fait plus de mal que de bien à chaque fois. il est temps que tu penses à toi. qu'elle arrête de faire passer les autres avant elle. que son bonheur soit priorité.

with @Loéva Berry and @Elsie Barlow
warning : mort
mardi 21 juin 2022 appartement de Loéva, Harbor Area
Loéva, elle dit avec les mots ce qu'au plus profond de toi, tu pensais déjà savoir. T'es naïve, t'es même idiote, de penser que les choses redeviendraient comme avant. La cassure a débuté le jour où ta mère vous a quitté, elle a continué lorsque t'es partie pour faire tes études, et elle est devenue un véritable fossé le jour où ton frère Monroe est lui aussi parti pour toujours. Il n'est plus l'homme de ton souvenir d'enfance, il est désormais comme un inconnu. Pire que ça, on dirait qu'il prenait plaisir à tenter de te faire culpabiliser. Et ton caractère a fait que t'as accepté de prendre tout ce poids sur tes épaules. Pendant des mois, pendant des années, mais aujourd'hui tout ça devient trop lourd, tu t'effondres. Et Loéva le voit. Dans ses bras t'es rassurée. « C'est vrai ? Je ne veux pas m'imposer... » Elle t'a déjà dit que t'étais la bienvenue et pourtant tu peux pas t'en empêcher, faut forcement que t'ai ce besoin de te rassurer. « D'accord... j'irai plus. Enfin, pas pour lui. » Ces mots te pèsent très lourd dans le cœur, parce que maintenant tu le sais, il va falloir que tu t'y tienne. « Merci pour tes conseils, merci d'être là. » Tu recules pour lui faire face, croises son regard juste avant de venir essuyer tes larmes avec tes poignets et lui adresses même un timide sourire. T'as arrêté de pleurer grâce à elle.