Free your mind (Jilloria)

Free your mind
→ ft. @Victoria Lahey 
c'est avec la nausée et un mal de crâne carabiné que je me réveille. plus jamais, c'est ce que je me dis chaque lendemain soirée. j'ai plus vingt ans, je devrais savoir que la vodka mélangé à de la tequila et du get 27 c'est pire que la fois où j'ai décidé d'aller prendre un bain de minuit après un festival et où j'ai perdu mon téléphone et été obligé de faire 5 km à pied pour retrouver mon hôtel parce qu'il n'y avait plus de taxi à 4h du matin. il est fort possible que dans le top 5 de mes pires matins, celui là soit en cinquième position. le premier étant bien entendu quand j'ai retrouvé James en train d'avoir une discussion "profonde" avec sa secrétaire dans notre lit. je sors un bras des draps pour attraper mon téléphone et m'apercevoir que tu vas arriver dans une dizaine de minutes. je saute hors de mon lit avec l'impression d'être encore plus rapide que flash alors que la vérité c'est que je suis lente comme un escargot mais que l'envie de vomir est si forte que j'ai la sensation d'avoir faire le tour de Boston en courant et d'avoir traversé quatre multivers. je prends une douche en slow motion, enfile juste un t-shirt et un slip et passe commande pour le brunch. pile à temps pour t'entendre arriver à l'entrée. « ENTRE » que je cris jusqu'à ce que je me rende compte que c'était une très mauvaise idée. « ok alors tu vas chuchoter pour les trois prochaines heures d'accord ? » que je te dis en venant poser un un bisou sur ta joue, t'abandonnant pour venir m'écraser sur mon canapé. « t'as ramené de l'alcool ? » attends... j'avais pas dit plus jamais ?

Free your mind
→ ft. @Victoria Lahey 
Cette matinée a été bien plus productive que toute cette semaine réunie. Si je me suis lamentée hier soir, à rester seule à la maison, je suis bien heureuse de m’être réveillée en pleine forme afin de déballer mes derniers cartons. Six mois après mon emménagement, il était temps que je termine de m’installer. Je crois que j’étais jusqu’ici dans un entre deux, à me questionner sur cette colocation, mais je m’y sens finalement à ma place et me suis habituée à la compagnie des filles. Une douche prise et une robe fleurie toute simple enfilée, je me mets en route pour le supermarché et y récupère quelques bouteilles, tant pour ce brunch que pour le reste de la semaine. Il est possible que je doive me calmer sur le vin rouge mais il est dernièrement mon plus fidèle compagnon et me permet de dormir comme un bébé. Je traine un peu sur la route et arrive finalement avec une bonne dizaine de minutes de retard chez Jill, un tote bag sur l’épaule et mon plus grand sourire, même si la brune n’est pas là pour le voir. Elle me crie simplement de rentrer, ce que je fais, avant de la voir arriver vers moi en t-shirt et culotte. J’ai définitivement raté le dresscode du jour. Pourquoi ? T’as un bébé qui dort quelque part ? Je demande en riant avant de hocher la tête et poser sur la table basse du salon les bouteilles. Ne le prends pas mal mais vu ta tête, tu ferais peut-être bien de commencer par un café. Mais ne dit-on pas qu’il faut combattre le mal par le mal? Fais comme chez toi, je vais nous servir. Je lui adresse un clin d’oeil et me rend à la cuisine, ouvrant quelques portes d’armoire avant d’enfin tomber sur les verres. Je prends ceux à vin et les longs drinks dans le doute et pose le tout sur la table avant de me laisser tomber à ses côtés dans le fauteuil. Attends tu me demandes de chuchoter parce que ta possible pote pas-si-hétéro dort encore ?! J’ouvre grand les yeux, comme si la pièce venait de tomber alors que j’ignore complètement si ce que j’avance est vrai.

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→ ft. @Victoria Lahey 
on le connait tous ce moment où on se dit "plus jamais je bois d'alcool". au moment où on prononce ces mots, on en est persuadé, on a envie de vomir, on est au fond du gouffre, on est persuadé que cette fois c'est bien la dernière. c'est ce que je me dis actuellement. je me maudis d'avoir vu ce dernier shooter. et le premier aussi en fait. en slip et t-shirt, je ne suis pas du tout pudique avec toi et en même temps je me dis que je n'ai pas le luxe de l'être aujourd'hui. « dans ma tête ouais, alors n'ose même pas le réveiller » que je te dis en faisant un regard mauvais. « je voulais soigner le mal par le mal, c'est pas comme ça que ça fonctionne ? » bah non Jill, si t'avais prit que des bonnes décisions dans ta vie tu serais pas célibataire à 32 piges. je fais un geste de la main pour te faire comprendre que t'es comme chez toi et que tu fais ce que tu veux et je retourne m'écraser dans mon canapé. « au fait, t'es très belle dans ta robe » gueule de bois ne veut pas dire qu'on ne peux pas faire de compliment à sa meilleure amie. « non. elle est pas là. » cette soirée était lunaire mais non, je ne l'ai pas ramené chez moi. « moi je te dis que t'es belle et toi tu me rappelles que je l'ai pas ramené chez moi.. t'es vraiment la meilleure des meilleures amies » pouce en l'air pour me moquer, je viens poser mes pieds sur tes jambes. « j'ai envie de mourir » que je chuchote. putain mais même quand je pense j'ai mal au crâne.

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→ ft. @Victoria Lahey 
Je ris lorsqu’elle me dit que le seul bébé qui dort se trouve dans sa tête puis me dirige vers la cuisine. C’est toi qui voit, moi je suis opérationnelle. Le vin ou le café, c’est son choix. Il est assez tard pour se mettre au rouge mais une journée sobre ne me fera pas forcément de tort non plus. Ravie que tu le remarques même si tu n’as plus les yeux en face des trous. Je tourne sur moi-même pour accentuer sa remarque, quand bien même la robe n’a rien d’exceptionnel, j’ai enfilé quelque chose de léger et confortable et voilà tout. Une petite moue prend place sur mes lèvres lorsque ma meilleure amie confirme que la femme dont elle me parlait hier n’est pas rentrée en sa compagnie. Je sais. Mais vois le positif, on est en tête-à-tête! Et d’après ses messages hier, la brune a bien des choses à me dire alors je suis plutôt contente de ne pas devoir la partager avec l’autre jeune femme. Mais non… En vrai je pense qu’un verre ça peut t’aider. Dans le pire des cas, tu vomis et tu te sentiras mieux ensuite. C’est pas très sain comme philosophie mais c’est véridique. Tu aurais dû me dire de venir avec une perf’ pour te remettre sur pieds. Je ne pensais pas la trouver dans cet état ou j’y aurais pensé mais encore faut-il préférer les aiguilles à la souffrance qui accompagne la gueule de bois. Tu les as lavé tes pieds puants avant de les étaler sur moi ? Je demande tout en attrapant ses chevilles pour analyser la plante de ses pieds avec un sourire aux lèvres. Alors, je te sers quoi ? Je sens que je vais avoir besoin d’un petit remontant pour la conversation qui nous attend.

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→ ft. @Victoria Lahey 
« est-ce que si je tente le vin dans le café ça fait un cocktail anti gueule de bois ? » quoi ? les irlandais ils mettent bien du whisky dans du café et on leur dit rien à eux ? « tu rayonnes tellement que t'as fini par m'aveugler » que je lâche en rigolant, regrettant immédiatement le mouvement de tête trop violent que je viens de faire. « c'est vrai ça, au final les crush c'est cool mais c'est pas eux qui nous ramène le petit déjeuné et de la bonne humeur à n'importe quelle heure » je fais semblant de trinquer avec mon verre d'eau qui abrite une bonne grosse dose d'aspirine. « plus tu me dis ça et plus j'ai envie de mettre du whisky dans mon café » je fais une moue triste. « pourquoi tu te balades pas avec tes perf ? surtout les dimanche matin, chez moi » wow je bois vraiment beaucoup trop et trop souvent. « ah oui regarde » je remonte mon t-shirt sur mes cuisses pour que tu vois mon bleu. « j'ai pris une douche en rentrant sauf que je me suis rétamée.. donc ouais mes pieds sont propres » j'ai souffert pour qu'ils le soient. « ok j'ai changé d'avis, attrape la téquila dans le congélateur, on va se faire un shot » encore une mauvaise décision certainement tiens.