l'aube de ton sourire | archie

jamais tu n'aurais imaginé passer ta soirée du bal de fin d'année aux bras d'archie et jamais tu n'aurais songé à ce que cela puisse se passer aussi bien. vous aviez bu, rigolé comme des fous, danser et discuté avec les différentes personnes présentes à votre table. le tout dans une ambiance chaleureuse et bienveillante. cette soirée te donnait une impression de flashback, de retour en arrière, comme si vous étiez toujours ensembles et qu'aucune tromperie n'avait eu lieu, qu'aucune larme n'avait coulé, qu'aucun hurlement et cri n'étaient sortis. et c'est ce que tu apprécias dans cette soirée. votre capacité à oublier votre passif et à profiter du moment présent, sans se prendre la tête. l'heure de rentrer, de quitter cette sublime salle parfaitement décorée, était arrivée. prenant la main d'archie, tu rigolas en voyant qu'il chancelait. — j'crois qu'on a un peu trop abusé sur la boisson, plaisantas-tu en passant une main autour de son épaule alors que tu prenais la direction du parking, là où ta voiture était garée. — mais j'tiens mieux que toi ! la preuve, le taquinas-tu en lui indiquant comment tu marchais parfaitement droit. — t'étais on fire ce soir ! ça faisait plaisir à voir, souris-tu.

clap de fin de soirée. il avait l'impression de flotter. il se sentait bien, extrêmement bien. avoir mangé, bu, dansé, répété les mêmes choses pendant des heures. mais l'heure de la nuit était déjà bien avancée. — ouais, j'av.. j'avoue que... mais c'était génial. il serait bien resté encore longtemps mais l'idée de se retrouver seul, dans un endroit à l'abri lui paraissait étrangement séduisante. même les plus gros fêtards avaient besoin de leurs moments de repos pour recharger leurs batteries. marchant maintenant dans l'air frais mais néanmoins chaud, il le regarda d'un air de défi. — m'ouais, t'as ptetre moins bu ou tu supportes mieux que moi. dit-il d'un grand et large sourire démesuré. — ah beh, t'sais, moi, tu m'proposes de faire la fête. j'prends. lâcha-t-il d'un petit rire. — mais t'étais très bien là, avec ton p'tit cul bien moulé. lâcha-t-il d'une façon grivoise alors qu'ils finirent par atteindre la voiture. — j'pense pas que ce soit une bonne idée de conduire... on peut désaouler dans la voiture ? ou on appelle un uber ? en tout cas lui ne se sentait pas de conduire. mais il avait bien une idée derrière la tête pour faire passer le temps. le plaquant contre la carrosserie, il vint l'embrasser langoureusement. — j'attendais que de pouvoir faire ça...

l'euphorie de la soirée commençait petit à petit à s'atténuer mais la joie et l'amusement ressentis durant ces quelques heures étaient toujours présents. t'avais l'impression de flotter sur un petit nuage de bonheur, ou d'alcool, tu ne savais pas vraiment. — c'est vrai que tu connais parfaitement l'art de faire la fête toi, avouas-tu d'un sourire malicieux. archie avait toujours été un parfait fêtard, capable de rester en boîte de vingt-trois heures à six heures du matin sans montrer le moindre signe de fatigue. un surhomme, clairement. — je t'ai vu mater mon cul toute la soirée hein. heureusement que tu sais contrôler ton engin sinon t'aurais été dans de beaux draps, rigolas-tu, imaginant parfaitement le pantalon déformé d'archie par l'effet que tu lui procurais. arrivant à la voiture, tu acquiesças ses propos. — ouais on peut chiller avant de prendre la route, ça sera plus sûr, déclaras-tu. mais archie semblait avoir une idée totalement différente. il te plaqua contre la portière conducteur et t'embrassa fougueusement. tu répondis à son baiser d'un léger rire, venant jouer de ta langue contre la sienne.

chaque parole qu'il entendait, sortie de la bouche de timothée montrait ô combien ce dernier connaissait archie par coeur, sur le bout de ses doigts. chaque phrase était pesée, dite avec justesse et finesse pour le décrire et évidemment, cela flattait aussi davantage l'égo du conway, aimant qu'on parle de lui de la sorte. tout n'était que représentation et réputation - il voulait qu'on le voit ainsi, et ça marchait bien. au moins, son partenaire le rejoignait sur l'idée qu'ils avaient du temps devant eux avant de prendre la route. la nuit était pleine, le parking désert, ils étaient tranquilles.



— mais on a le temps de faire les choses bien. le temps de décuver, ils étaient au moins bloqués pour l'heure qui suit, ici. caressant sa joue avec une tendresse qui ne lui ressemblait pas, il avait quelque chose à dire. — p'tin, tu sais pas à quel point j't'aime, navarre. il vint l'embrasser un bref instant. — genre, à chaque fois que j'y pense, j'me dis que je suis un sacré gros con parce que y'a qu'avec toi que j'me sens bien. il expira un bref instant, lâchant tout ce qu'il avait sur le coeur. — y'a qu'avec toi que j'peux être heureux, moi-même, que j'peuxrigoler, être léger, avoir un orgasme, baiser et rebaiser. bref.