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TW: violence, langage grossier.
Parfois, les choses s'passent pas comme prévu. J'ai beau anticiper, gérer mes coups à l'avance, envisager les options et m'jouer des probabilités, c'est pas toujours suffisant. Dans l'métier, l'erreur coûte cher. Pour certains, c'est l'prix du sang; la vie, qu'on ôte avec aisance. D'autres, préfèreraient mourir, plutôt que d'subir les atrocités que l'génie humain est capable d'engendrer. Nous sommes nos propres démons, nous créons nos propres Némésis. Et j'fais, sans conteste, partie du cercle privé des mercenaires que d'autres voudraient voir sombrer. Cette soirée me l'rappelle, j'ai une cible sur la tête.
C'est parti en vrille, alors que l'plan était simple. Stratégie répétée à maintes reprises, l'habitude en potentielle responsable de ma soudaine prise de risque. J'ai tué, pour un bracelet en or massif, bijou vieux de plusieurs centaines d'années. Sauf que l'garde était pas seul, l'un de ces p'tits copains s'est ramené, au moment où j'filais par la fenêtre. Sous l'voile nocturne des astres silencieux, la course poursuite a commencé; les toits d'abord, puis les escaliers d'secours, et ma volonté de fuir les grands axes pour éviter d'croiser du public. Mais c'connard est armé, et seules les passerelles en acier m'permettent d'échapper aux balles. Visage couvert d'un foulard noir, j'trace mon chemin entre les immeubles, et finit par sauter du troisième, dans un conteneur poubelle, un peu plus loin. J'ressens les contusions sous l'cuir qui habille mon corps, et grimace en m'tirant péniblement des ordures. Puis, j'la vois. Blonde, comme la lune au d'ssus de nos têtes; mignonne, l'air paumée, ou perchée. Défoncée, peut-être. J'm'en fichais, dans l'fond, avant que l'autre enfoiré ne revienne à la charge. Je n'la connais ni d'Eve, ni d'Adam, mais une chose est certaine désormais: j'suis responsable du danger qui plane sur sa tête. Si l'autre avait pris l'temps de viser, il aurait pu nous abattre; elle, et moi.
Pose pas d'questions, et cours ! les détonations s'font entendre, et ça ricoche ici et là, à quelques mètres de nous. Avec un peu d'chance, si on arrive à s'planquer, on pourra calmer le jeu. J'irais lui régler son compte, et chacun pourra repartir de son côté. C'est pas ta faute Blondie, mais j'ai pas vraiment l'temps pour être désolé.
Ain't no rest for the wicked
@Hannah BoehringerParfois, les choses s'passent pas comme prévu. J'ai beau anticiper, gérer mes coups à l'avance, envisager les options et m'jouer des probabilités, c'est pas toujours suffisant. Dans l'métier, l'erreur coûte cher. Pour certains, c'est l'prix du sang; la vie, qu'on ôte avec aisance. D'autres, préfèreraient mourir, plutôt que d'subir les atrocités que l'génie humain est capable d'engendrer. Nous sommes nos propres démons, nous créons nos propres Némésis. Et j'fais, sans conteste, partie du cercle privé des mercenaires que d'autres voudraient voir sombrer. Cette soirée me l'rappelle, j'ai une cible sur la tête.
C'est parti en vrille, alors que l'plan était simple. Stratégie répétée à maintes reprises, l'habitude en potentielle responsable de ma soudaine prise de risque. J'ai tué, pour un bracelet en or massif, bijou vieux de plusieurs centaines d'années. Sauf que l'garde était pas seul, l'un de ces p'tits copains s'est ramené, au moment où j'filais par la fenêtre. Sous l'voile nocturne des astres silencieux, la course poursuite a commencé; les toits d'abord, puis les escaliers d'secours, et ma volonté de fuir les grands axes pour éviter d'croiser du public. Mais c'connard est armé, et seules les passerelles en acier m'permettent d'échapper aux balles. Visage couvert d'un foulard noir, j'trace mon chemin entre les immeubles, et finit par sauter du troisième, dans un conteneur poubelle, un peu plus loin. J'ressens les contusions sous l'cuir qui habille mon corps, et grimace en m'tirant péniblement des ordures. Puis, j'la vois. Blonde, comme la lune au d'ssus de nos têtes; mignonne, l'air paumée, ou perchée. Défoncée, peut-être. J'm'en fichais, dans l'fond, avant que l'autre enfoiré ne revienne à la charge. Je n'la connais ni d'Eve, ni d'Adam, mais une chose est certaine désormais: j'suis responsable du danger qui plane sur sa tête. Si l'autre avait pris l'temps de viser, il aurait pu nous abattre; elle, et moi.
Pose pas d'questions, et cours ! les détonations s'font entendre, et ça ricoche ici et là, à quelques mètres de nous. Avec un peu d'chance, si on arrive à s'planquer, on pourra calmer le jeu. J'irais lui régler son compte, et chacun pourra repartir de son côté. C'est pas ta faute Blondie, mais j'ai pas vraiment l'temps pour être désolé.
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