♪♫♪ Comme annoncé quelques jours plutôt parmi les bruits de couloirs, beaucoup de prix ont été remportés par ces étudiants populaires ce soir, par ce groupe d’élitistes que l’asiatique se garde bien de côtoyer, trop imbus de leur personne dans la grande majorité.
Et c’est sans doute pour cette raison que, quand la doyenne l’a annoncé lui comme étant le plus méritant de sa maison, il n’a pas réalisé sur le coup qu’il s’agissait bien de lui.
Ok... mais un peu alors. Un sourire habille lentement ses lèvres lorsqu’elle accepte de trinquer à sa bonne fortune. Lilly, toujours aussi bienveillante dans ce monde ô combien tordu, petite force de la nature qui parvient à lui faire changer d’opinion sur cette population étudiante extravagante.
Je te laisse choisir pour moi... Pas trop fort, hein ? Sans équivoque, un rire étouffé lui échappe à la fin de cette précision, amusé par cette faiblesse qu’elle n’avoue qu’à demi-mot sous le couvert d’un discret sourire.
« On manque d’entrainement peut-être, » qu’il s’enorgueillit, lui le fin gourmet des liqueurs débridées alors qu’il se détourne, la main leste, sur le buffet où les coupes ont été déposées. Il y en a pour tous les gouts et tous les degrés mais leurs robes sont néanmoins toujours en accord avec le thème de la soirée. Forcément, au bout de plus de neuf mois d’abstinence, elle n’a plus la gorge aussi accoutumée alors sa paume hésite un moment, survolant les boissons pour finalement plonger sur un sirop de menthe, verre aux bords irisés de sucre cristal afin adoucir le feu liquide qu’il contient. Quelques glaçons s’entrechoquent à l’intérieur lorsqu’il s’en empare et de sa main libre il choisit le même pour lui, pour qu’ils soient tous deux sur un pied d’égalité, que Lilly ne se sente pas frustrée ou défavorisée.
« Tu t’en sors comment maintenant ? » Le bébé versus les études, ce sujet qu’ils avaient brièvement abordé alors qu’elle l’attendait. L’étudiant lui tend le verre pour apporter le second à ses lèvres sans même patienter et boire, humecter ses lèvres en accordant à ceux qui se voient encore recevoir des prix un œil mauvais.
« Chaque année c’est la même. Et l'an prochain ce sera pareil. » Toujours les mêmes têtes, les mêmes à être congratulés.
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