when you're gone | drakeus

@Matteus Bardsley les examens de fin d'année étaient désormais passés. le stress et l'angoisse des résultats étaient désormais loin de toi. l'été pointait le bout de son nez. il fallait s'organiser, planifier ce qui était de prévu pour ces vacances. mais tu n'avais pas la tête à ça. pas du tout. les choses étaient compliquées avec matteus. pas de bal de fin d'année, pas de nouvelles, rien du tout. seul le silence étouffant de deux hommes trop fiers pour s'excuser, trop fiers pour revenir sur leurs paroles. tu ne te voyais pas continuer comme ça. même si tu avais été particulièrement choqué et offensé par les propos de matteus, tu décidas de lui envoyer un message pour l'inviter à passer chez toi en cette fin de journée. la réponse fut positive, ce qui te soulagea énormément. qui sait, peut-être qu'il aurait pu refuser, t'envoyer bouler royalement. mais non, matteus serait là pour mettre les choses à plats, pour faire un trait définitif sur le silence qui s'était installé, l'ignorance qui était née entre vous deux ces dernières semaines. la porte vibre sous les toquements. tu vas lui offrir, esquissant un pâle sourire. pas de baiser. rien du tout. — tu veux quelque chose à boire ? lui proposas-tu tandis que tu filas vers le frigo pour te sortir une bière. — alors ces examens, comment ça s'est passé ?

@Matteus Bardsley en ouvrant la porte, tu esquissas tout de même un sourire à matteus. vous étiez là pour parler comme des adultes et non pas pour vous faire la gueule ou vous hurler dessus, comme vous aviez si bien su le faire ces dernières semaines. tu réalisais tout de même qu'une alchimie différente était installée entre vous. comme un fossé qui s'était creusé, te donnant l'impression que du changement entre vous avait eu lieu. tu te dirigeas vers le frigo afin de te sortir une bière tout en récupérant un verre que tu remplis d'eau, le tendant à l'adresse du rouquin. — et voilà pour toi, bardsley, souris-tu. sortant d'un tiroir le décapsuleur, tu ouvris ta bière tout en écoutant comment est-ce que les examens du garçon s'étaient déroulés. — si t'es confiant c'est que ça s'est bien passé. tu l'saurais si t'avais tout foiré, assuras-tu en haussant les épaules lorsqu'il te retourna la question. — figure-toi que c'est la première fois depuis que j'suis à harvard que j'suis full serein concernant mes exams, lui avouas-tu. — je les ai réussis, c'est certain, mais je ne pense pas avoir atteint le top niveau parce que j'étais tracassé et j'te laisse imaginer pourquoi, déclaras-tu en esquissant une légère grimace à la fin de ta phrase.

@Matteus Bardsley en effet, tes examens avaient été assez compliqué. totalement différents de ceux que tu avais pu passer les années précédentes. ils avaient été plus durs, ce qui était logique puisque plus tu avançais dans tes années et plus les cours étaient complexes, plus les enseignants étaient exigeants avec vous. mais les années passées, tu étais entièrement concentré dans tes études. là, ça n'avait pas été le cas. ta récente dispute avait matteus t'avait quelque peu perturbé au point que tu peines réellement à étudier. jamais tu n'aurais imaginé que quoi que ce soit puisse te mettre des bâtons dans les roues, surtout pas une histoire de cœur. mais semblerait-il que matteus avait une place bien trop importante dans ton cœur pour que tu ignores votre situation actuelle. — les deux, répondis-tu après avoir pris une gorgée de ta bière. — réussir tout en étant en première ligne de la liste des résultats, il n'y a rien de plus satisfaisant, avouas-tu. — j'ai réussis mes exams mais je ne suis pas sûr d'être major de promo cette année. si on ne s'était pas engueulé pour de la merde, peut-être que je l'aurai été, murmuras-tu d'une voix rauque. — et je ne te jette pas la pierre, loin de là. on aurait juste pu éviter d'en arriver là, dis-tu d'un profond soupir.

@Matteus Bardsley tu n'avais pas l'habitude de parler à cœur ouvert. bien au contraire, tu préférais refouler tes sentiments et tes émotions, comme tu l'avais fais lors de votre dernière discussion. mais maintenant que tu venais de dire les choses, tu te sentais plus léger, plus apaisé. après de nombreux jours à tourner virer dans ton lit, à penser à votre avenir, tu avais enfin la sensation que rien n'était terminé et que tout allait s'arranger. — mais tu n'as aucune raison d'avoir peur, répliquas-tu en fronçant les sourcils. — j'sais que je n'ai pas la meilleure réputation concernant la fidélité mais j'pensais suffisamment t'avoir montré que j'tiens à toi depuis l'été dernier, continuas-tu. — j'ai vraiment été vexé et attristé lorsque tu m'as fais comprendre que tu n'avais pas confiance, avouas-tu. matteus était la seule personne avec qui tu étais resté droit dans tes baskets de a à z et l'entendre prétendre le contraire n'avait pas été évident à entendre. — eh bien si tu m'aimes, montre-moi que tu as confiance. parce que je t'aime et j'ai confiance en toi, aveuglement, déclaras-tu en prenant son visage entre tes mains. — arrête de dire des conneries, c'est toi l'avion de chasse du couple, souris-tu en caressant ses joues de tes pouces, ton regard perdu dans le sien.