Parfumerie, journée du jeudi 26 mai 2022
#rplibre Guillerette, heureuse, adoptant la ville comme s'il s'agissait de ton tout nouveau terrain de jeu. Tu flânes dans les rues, t'as une folle envie de shopping mais tu n'as pas d'argent. T'as dépensé tes dernières centaines de dollars de ta paie du mois derniers en sorties ce week-end. Tu flambes tout et après tu patiences impatiente de pouvoir recommencer. Ce train de vie à toujours fait rouler des yeux au ciel tes parents, mais il ne sont plus là pour le voir, ils ne sont plus là pour te dire quoi que ce soit. Ils sont en Allemagne, et parfois tu te demandes s'ils savent ou toujours pas que toi, t'es ici. T'es partie sans un regard en arrière, sans une explication sans une lettre d'au revoir. Incapable de tenir en place, dans cette vie dans laquelle tu te sentais beaucoup trop oppressée. Maintenant c'est différent, t'es libre, trop libre, et t'enchaines les choix que tu regretteras peut être demain mais c'est le cadet de tes soucis aujourd'hui. Tu entres dans une parfumerie et magasin de maquillage dont les enseignes et les couleurs te font rêver. Tu prends délicatement un flacon de parfum et en humectes les saveurs fruités en fermant les paupières. Une vendeuse approche et t'arrives à lui réclamer sans difficulté un premier échantillon. Au bout du quatrième que tu revendiques, tu sens qu'elle commence à perdre patiente et comprendre ton manège. Mais telle l'enfant capricieuse que t'es, tu décrètes que tu sortiras pas d'ici sans toutes les odeurs dont t'as envie. Tu devras juste faire autrement que prévu. Tu vois un autre client, un homme, en train peut être de chercher de quoi gâter une petite ami ou bien une sœur un une maman, t'approches avec tout le culot qui te caractérise « Salut, si toi me rends une service je serais redevable ! » avec ton accent Allemand presque incompréhensible et tes fautes d'accord à toutes les phrases.
(Romy Freymann)