becca & nicco | confessions nocturnes

On passait un super moment jusqu'à ce moment où je ne me sentais plus prête à en faire davantage avec Nicco. Trop de mauvais souvenirs surgissaient d'un coup. Et j'avais peur. Peur que l'on recommette la même erreur. Ou que le même accident ne survienne de nouveau. Je pris peur et m'extirpa de ce guet apens. Ce n'était pas la faute de mon ami. Il n'était au courant de rien. Puis, c'est moi qui était venue à l'improviste chez lui. Il n'avait fait que dire oui et accepter que je lui saute dessus. Il devait surement me prendre pour une folle. Je le sentis alors arriver. Encore nue, je m'étais accroupie, les jambes contre moi. Je dois te dire quelque chose... Je n'en pouvais plus de garder tout ça pour moi. Il devait être au courant aussi. Et savoir que j'avais perdu notre enfant. Je le regardais le temps de quelques secondes. Pour ensuite fuir son regard. Je ne savais pas comment le lui dire. Sa vie allait changer dès lors où je déciderais de le lui dire. J'ai été enceinte l'année dernière... Et alors que je tentais de le lui dire, je sentis une boule dans ma gorge. Je fus incapable de continuer, ni même de respirer. J'étais en train de faire une crise de panique.

Alors que Becca m’annonçait qu’elle était enceinte de moi, j’avais perdu toute ma force que j’avais lors de notre baise. J’étais vidé, je n’avais plus d’émotion, plus de réaction. J’étais perdu, c’était comme-ci que je venais de prendre une claque, alors j’imagine ce que ressent actuellement la jeune femme. Notre vie allait changer, notre pseudo-relation aussi. Nos regards ne seront plus les mêmes, il va sûrement avoir un temps d’adaptation entre nous. Dans ses moments difficiles, je suis du genre à fuir, disparaître un certain temps, m’enfermer dans ma bulle. Se bourrer la gueule reprendre de la drogue. Je risque de m’effondrer, je ne sais pas encore comment, mais quelque chose de dangereux risque de m’arriver, il ne vaut mieux pas être auprès de moi à ce moment, c’est pour cela que je m’éclipse. Becca… Alors qu’elle était encore nue, je me rapproche de nouveau de la jeune femme pour lui mettre une veste que je venais d’attraper. Je suis vraiment désolé. Je la regarde, j’avais encore la force de le faire pour elle, pour qu’elle traverse cette épreuve même si ça fait un an, elle n’a pas encore fait le deuil. Becca calme toi. J’essaye du mieux que je peux de prendre soin d’elle, pour ne pas qu’elle panique, mais sa réaction est compréhensible. Traverser cela seul est horrible.

Je pensas garder ce secret avec moi pour toujours. A quoi bon faire du mal à Nicco pour rien. Le bébé n'était plus. Seulement, je n'y arrivais plus. Plus à garder tout ça pour moi, avec tout ce qui m'était arrivé. Alors voilà que je lui révélais enfin la vérité. Sans pour autant entrer dans les détails. Il n'avait ni besoin de les connaitre, ni besoin que je lui en dise plus. Je n'avais pas non plus le courage d'en dire plus. J'étais au bout du point de rupture. Je me sentais partir : comme si le fait de l'avoir mis au courant pouvait me laisser rejoindre le bébé. Je ... Alors que je tentais de lui répondre, je n'y arrivais point. Je le laissais me couvrir, et alors, j'eus envie de m'en aller. Le laisser là, encore une fois. Et ne plus revenir dans sa vie. Je me sentais une catastrophe, pour moi, ma fille et lui-même. Il n'avait pas besoin de moi. Je le repoussais alors, n'arrivant pas à dire quoique ce soit. Je devais me calmer par moi-même afin de m'enfuir. Et lui, devait, surement se remettre de la nouvelle aussi.

Perdre un bébé et la chose la plus difficile au monde. Même si tout n’est pas parfait entre Becca et moi, je ne peux qu’imaginer si ce bébé serait né. Comment on aurait géré la chose. Un garçon ? Une fille ? Qu’importe, je ne préfère pas savoir. Pensé à ça peux t’emmener dans le côté obscur. J’aurais pu m’en prendre à Becca me mettre en colère. J’ai changé, j’ai vieilli. Je ne veux pas qu’elle ne partent surtout pas dans cet état. Je regarde donc la jeune femme avant de lui dire. Tu peux rester ici pour cette nuit, j’y tiens, ne me refuse pas sa stp. Dis-je avant de reprendre, j’irais dormir sur le canapé. Avoir une dispute dans cet état, c’est violent, mais surtout, je n'en ai pas envie. Je dois faire mon deuil de mon côté… Je vais donc dans la chambre pour aller me chercher un simple drap accompagné d’un coussin. J’ai tellement eu une montée de chaleur en moi avec cette nouvelle, qui me serais impossible pour moi de dormir couvert. De plus, je ne pense pas que je vais réussir à fermer les yeux. Je pense tel que je me connais, je vais tourner dans le lit en pensant au bébé perdu. Ce ne serait que moi, j'aurais frappé le mur avec ma main, mais je ne veux pas faire paniquer Becca ou la rendre encore plus triste. On se couche donc avec le cœur sombre et noir. Maintenant, au moins, je sais, géré ma montée d’adrénaline. Dans n’importe quelle situation.@Rebecca Walsh

Toute cette situation me faisait du mal. Au cœur, à la tête. A l'esprit. J'aurais aimé être assez forte et éviter cette conversation. Mais le fait est que je ne l'étais pas. Du moins, plus. Après une année à être mal, je sentais qu'il était temps d'en parler. De partager ma peine avec Nicco. C'était égoïste, mais je sentais que c'était ce dont j'avais besoin. J'hochais la tête pour lui faire comprendre que j'avais entendu et je le laissais partir. Tentant de me calmer. Mais à chaque fois que je pensais au futur, à ce qu'il pourrait me dire plus tard, je sentais cette boule au ventre monter de nouveau. (...) Après quelques heures, à ne pas dormir, je décidais de m'en aller. Ne me voyant pas rester ici et le revoir le lendemain matin. Agrippant toutes mes affaires, je sortis, la pointe des pieds afin de faire le moins de bruit possible. Et une fois dehors, je me posais contre sa porte, m'excusant auprès de lui dans ma tête.

the end.

@Niccolò Russo