a silent truth.— elias

L'expression qui se forme sur les traits de son visage sont éloquentes, pour ne pas dire une empreinte de vérité. Il n'était pas prêt à entendre ce genre de mots sortant de ta propre bouche. Votre histoire appartient certes à l'antérieur et nombreuses ont été les personnes étonnés de ne pas vous voir à nouveau ensemble. Et pourtant, depuis la naissance de votre fille, tu ne fais que découvrir une toute autre personne, une autre facette de l'homme qu'il peut être et en qui tu as toujours cru – même en profondeur, même s'il a toujours songé le contraire. Tu te sens coupable de lui faire vivre ses émotions, de le bouleverser alors qu'il n'a pas besoin de cela mais tu ne veux pas lui mentir, pas après ce qu'il a fait pour toi ou pour votre fille. En lui dévoilant tes sentiments à sens unique, tu sais que tu chamboules son esprit mais le tien n'en peut plus de ses tourments. Alors, tu as laissé la véracité embrassé ta parole pour lui dire la raison de ta prise de distance … Le temps semble suspendre son vol alors que tu décides de  sortir de l'habitacle de la voiture pour recouvrer l'air frais du dehors. Rentrer à pied est une solution de fuite agréable, d'autant plus depuis ton accident. Tu préfères marcher sans te retourner alors que tu entends la portière du véhicule claquer, des pas te talonner mais tu ne veux pas te retourner. Elias te devance alors, saisissant ton bras pour arrêter ta cadence de marche, te forçant presque à lui faire face. Tu prends soin d'éviter l'encre bleutée de ses yeux, laissant ton regard posé sur sa main emprisonnant ton bras. Son discours est empreint d'une réalité totale alors que tu te contentes de secouer la tête. Un discours comportant des dires chamboulés et que tu ne partages pas du tout. Il se voit toujours comme la même personne qu'autrefois mais il se trompe, ce n'est pas faute de le lui avoir dit. Il replace une mèche de tes cheveux derrière ton oreille, un toucher qui te brûle tant de l’intérieur que de l'extérieur. Tu parviens alors à te détacher de sa prise tout en secouant la tête, ton autre main massant ton avant bras. « Tu te vois toujours sous le même angle, tu ne vois combien tu as changé. Si tu n'y parviens pas, moi je le vois bien et je le verrai toujours pour toi. ». La tonalité de ta voix est d'une franchise totale et limpide comme de l'eau de roche. Tu fais de ton mieux pour ne pas que les larmes coulent, se dévoilent. « Que je sois triste ou malheureuse, ce n'est pas à toi d'en décider Elias. Personne ne peut contrôler ses ressentis, j'ai tenté d'essayer et je t'ai blessé ... ». Un soupire s'échappe discrètement d'entre tes lippes tandis qu'il t'avoue qu'il ferait tout pour toi. Encore une valeur dont il ne prend pas conscience et cela t'arrache un rire narquois mais à peine visible. « J'ai des sentiments pour toi mais des sentiments qui demeurent à sens unique. Tu ne me dois rien, vraiment. Tu es devenu un père que Louise adore, tu as évolué que tu le veuilles ou non et quand bien même tu ne le vois pas, c'est dommage … ». Tu le considères d'un sourire que tu désires sincères alors que tes yeux s'embrument. «  Je suis désolé, vraiment ... ». Tu te tends une main pour saisir la sienne mais la laisse tomber à mis chemin avant de reprendre ta route.
@Elias Wertheimer

Pour l'heure, tu n'as vraiment pas envie d'entendre les propos d'Edie. Il faut dire que durant des années, tu as appris à donner le meilleur de toi-même pour qu'elle soit fière de toi, qu'elle accepte que tu continues de voir Louise. C'est vrai que tu n'as pas toujours su tenir ton rôle de père à la perfection. Oui, parfois encore tu fais des erreurs, comme tout être humain. Edie arrive à te reprocher de tout lui céder alors, tu étais loin de te douter qu'elle te voyait comme quelqu'un d'aussi parfait pour sa fille. Souvent, tu t'es dit qu'elle aurait préféré tombée enceinte d'un autre mec mais que malheureusement, il avait fallu que ça tombe sur toi. Tu voulais constamment devenir un meilleur père pour Louise mais aussi, prouver à Edie que tu pouvais être une personne responsable et admirable. Aujourd'hui, elle t'offrait ce que tu désirais. Elle ne voyait plus comme ce jeune homme idiot et immature qui n'en faisait qu'à sa tête, qui préférait admirer les jolies filles dans la rue plutôt que de s'occuper de son enfant. C'est tout ce que tu espérais mais, le fait qu'elle affirme ces mots de vive voix, c'était étrange. Tu ne savais plus quoi penser et encore moins quels mots choisirent. Tu ne voulais pas la blesser. Edie, c'était une bonne partie de ta vie et surement ton plus grand regret. Tu sais que Ilan te détesterait à cet instant. Quoique tu dises, il n'accepterait pas un traitre mot qui sortirait de ta bouche. Du coup, tu restes sans voix jusqu'à ce qu'elle quitte l'habitacle. Tu la rejoins après un court instant de réflexion, perdu dans tes propres pensées, le coeur battant. Tu te dis qu'elle a besoin de se reprendre. Tu n'es pas parfait. T'as brisé une nouvelle fille récemment. Poppy te déteste aujourd'hui et tu n'as pas envie qu'il en soit de même avec Edie. Tu ne t'en remettrais pas. Après tout ce que je t'ai fait subir, t'arrives encore à voir du bon en moi ?! C'est autant une question qu'une affirmation. Tu ne la suis pas toujours la belle. Pourtant, tu sais à quel point elle est généreuse, ouverte d'esprit et surtout, ce que tu aimes par dessus tout chez Edie, c'est qu'elle voit toujours le meilleur en chacun. Même quand tout est noir, elle arrive à se raccrocher à une lueur d'espoir qui lui permet de rester positive. Jamais tu ne l'as vu baissé les bras et tu trouves cela admirable. Tu restes debout, face à elle, incapable de prononcer le moindre mot, incapable de lui dire que tu l'as toujours aimé mais que tu as peur de lui faire du mal à nouveau, de tout gâcher. T'as longtemps essayé de lui faire comprendre que tu ferais tout pour elle et c'est encore le cas aujourd'hui. Si elle n'avait pas aimé Poppy, tu l'aurais quitté avant même qu'il ne se passe quoique ce soit, parce qu'elle était et restera à jamais la femme de ta vie. Mais sur le moment, t'es juste trop choqué pour rétorquer quoique ce soit, pour la contredire ou encore la rattraper. Tu as peur de ne pas utiliser les bons mots, d'exprimer un sentiment contradictoire et de balance une phrase que tu regretterais donc, tu restes planté là et tu la regardes partir, le coeur battant et l'esprit ailleurs. @Edie Reuben

Ton entourage t'a bien souvent reprocher ta tolérance et ta générosité pour comprendre autrui. C'est vrai, parfois tu paies énormément pour faire passer les autres avant ton bien être mais c'est dans ta nature. Tu vois le meilleur en chaque être individu et même si ce n'est pas un crime, tu sais que tu as subis de nombreuses conséquences de tout cela. De la souffrance que tu intériorises, que tu apprivoises pour tenter d'apaiser la tempête qui fait rage à l'intérieur de ton être. Jamais tu n'aurais pensé que tes émotions pour le père de ta fille se rallument telle la flamme d'une bougie comme si la braise dormait sous les cendres de votre passé. Un antérieur commun qui se ne cessent de se renforcer autour de l'existence de votre petite fille. Tu as appris à découvrir une toute autre facette de l’homme qu'il peut être, et ce à l'ombre du jeune insouciant jeune homme qu'il pouvait être à l'époque. Sans le vouloir, cela a suffit à raviver tes sentiments à son égard. Un amour à sens unique tu le sais bien. Pourtant la vie t'a proposé de tout oublier, comme si ton accident avait été prédit par les Moires … Cette pensée est ridicule mais elle apaise une fraction de secondes l'état mental dans lequel tu es. A ses propos, tes prunelles sombres se posent sur l'océan azuré de ses yeux. Un temps silencieux auquel tu ne réponds pas tout de suite car il a déjà connaissance de ta réponse. Il sait que tu vois et verras toujours le bien d'une personne en particulier de ceux à qui tu tiens. « Ne pose pas une question dont tu connais déjà la réponse. ». Des mots prononcés d'une tonalité douce et véridique à la fois. Tu t'excuses alors une dernière fois avant d'émettre de la distance entre vous qui te coûte mais sans doute le mieux à faire pour tous les deux.
@Elias Wertheimer

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