four seasons with no reason.

percy est peut-être l'un des seuls membres d'un gang à garder le silence, les yeux baissés sur son bureau –il était difficile de distinguer s'il était plongé dans sa concentration ou si au contraire il s'était perdu dans une fascination vague pour la surface plate de la table. les heures de travail étaient chaque jour des moments compliqués à passer, où il se retrouvait seul devant les papiers d'administration et se sentait souvent bien incapable de s'y mettre ; et il ne pouvait pas faire appelle à ses employés. il n'allait pas déranger quelqu'un pour faire son boulot à sa place. -puis ce n'est pas leur rôle.-
alors tant pis, parfois il laissait son esprit vagabonder tandis qu'il s'enfermait dans un mutisme qui devenait récurrent, et il lui fallait toujours un peu plus de temps que les autres pour réagir à toute interruption.
pour une fois, il décide de mettre son travail à plus tard. sans prévenir il envoie un message à son ex petite amie. les souvenirs de sa rencontre avec elle étaient encore frais dans sa mémoire et faisaient vaciller la détermination nouvelle qu'il avait trouvé grâce à elle.
sans piper mot, l'australien se lève lentement et traverse le garage pour la rejoindre et se laisser guider vers le lieu de rendez-vous qu'il lui avait donné en espérant qu'elle vienne le rejoindre.
d'un pas déterminant, il arrive en premier, les yeux fixés vers le ciel, il entendait les pas des autres personnes qui claquaient au sol. une fois encore, il eu un temps d'avance. l'asiatique déteste arriver en retard. il pouvait arriver cinq, dix, vingt voir trente minutes en avances histoire d'éviter de faire perdre du temps à quelqu'un. c'est un gros défaut, mais au moins, il pouvait se promener ou faire quelques achats en attendant que la personne débarque. 

Les journées défilées et se ressemblaient toutes plus les unes que les autres. Cela devenait assez pénible et bien que Daisy adore son métier plus que tout au monde, par moment, elle avoue se sentir comme une esclave à courir de partout et répondre aux exigences des gens constamment. En bref, elle était parfois mitigée quand au fait d’être exploitée mais en même temps, elle en apprenait tellement sur le métier et le corps humain qu’elle pourrait bien faire abstraction des points négatifs. Un soupir se fait entendre quand son téléphone sonne pour la énième fois de la journée mais un sourire finit par s’étire à ses commissures lorsqu’un nom familier c’était affiché sur l’écran de ce dernier. Elle n’avait pas vraiment eut de nouvelles de Percy depuis le spring break et, elle serait parfaitement ravie de pouvoir le revoir autour d’une bonne patisserie comme il l’avait suggéré.

Alors voilà la brunette qui finit par enfiler une tenue un peu plus convenable qu’un jogging et un tee-shirt puis finit par se rendre en métro jusqu’à la station la plus proche. Elle n’avait pas eut envie de sortir sa voiture et puis, avec le temps printanier, il était sûrement plus agréable de se promener un peu dans le centre-ville avant de rentrer se reposer. Daisy avait de toute manière l’habitude de marcher puisque son compteur de pas pulvérisait souvent ses propres records quand elle courrait dans tout l’hôpital. Une main qui glisse dans sa tignasse, une autre qui fourre son mobile dans la poche arrière de son jean, l’écossaise finit par entrer dans la boutique, surprise qu’il n’y ait aujourd’hui pas tant de file que ca. Il faut dire que cette patisserie était réputée dans la ville et que parfois il pouvait y avoir une heure minimum d’attente… les yeux qui se baladent dans la boutique, elle finit par apercevoir son l’australien et lui sourit. Elle s’approche et alors qu’il se lève de sa chaise, elle finit par le prendre dans ses bras. — hey ! Ca fait plaisir de te revoir dis donc ! 

La relation qu’il entretenait avec Daisy était bien différente des autres. Une ex petite-amie pour qui il pouvait retourner le monde s’il y en avait besoin. Les deux se sont séparés dans de très bons termes et celle-ci sait d’avance qu’elle pouvait faire confiance à l’asiatique si elle avait le moindre problème. Il ne laisserait jamais quelqu’un comme elle dans de mauvais draps. Il a conscience que sa méthode de vie n’est sûrement pas la meilleure pour pouvoir protéger son entourage, mais pour l’instant, il ne pouvait pas laisser les membres du valhalla faire n’importe quoi. Il se devait d’être là au cas où. Mais un jour, il arrêtera de faire des conneries. Il sait très bien qu’il n’a pas besoin de ça pour se sentir vivant, mais il en a besoin pour calmer la violence qu’il a en lui. Il sait qu’il doit consulter un psychologue, mais il ne croit pas qu’un humain puisse l’aider. Cet excès de violence, il l’a en lui depuis un certain moment et il n’est jamais parvenu à l’arrêter. Il cherche désespérément à la combattre, mais c’est assez difficile pour lui.
Il lève la tête et remarque la Cunningham, il se lève et ouvre légèrement les bras. Celle-ci y fini par s’y glisser. – tu vas bien ? Il embrasse le front de la jeune femme et l’invite à s’asseoir en face de lui. Il est heureux de la revoir, ça fait longtemps qu’ils ne se sont pas vu. Il communique souvent par message, mais c’est tout. L’australien avait énormément de boulot. Il bossait continuellement dans son garage pour réparer les motos et les voitures de ses clients ou même réparer sa petite moto. il aime la mécanique et il ne s’en lassera jamais. – ça se passe bien le boulot ? Il sait que ça peut être compliqué à l’hôpital. Ce n’est pas tous les jours roses lorsqu’il va là-bas. Il sait qu’il dérange quand il vient faire soigner ses blessures.

Daisy et Percy, ca avait toujours été étonnant comme amitié. La bourgeoise écossaise qui se prend d’affection pour le petit délinquant des cités. Digne d’un programme bien nian-nian de la BBC que beaucoup de gens avaient tendance à regarder avec excitation les après-midi pluvieux. Daisy avait souvent voulu qu’on arrête de la voir comme la femme dépendante de la tune que son nom trainait depuis des dizaines de générations et c’est un peu ce qui avait fait qu’elle avait tenté l’aventure avec l’australien mais, ca n’avait pas vraiment marché de ce côté là. Sexuellement parlant, tout allait bien mais ils étaient au fond beaucoup trop différent et en tant qu’amoureux, ils étaient restés bloqués. Ils étaient toujours amis à l’heure actuelle et la jeune femme savait qu’elle pouvait toujours compté sur lui pour passer un bon moment que ce soit à deux chez elle ou à l’extérieur. Une accolade alors qu’il venait de se lever, elle finit par poser son sac à main sur la table et s’asseoir sur la chaise en face du brun ténébreux. Un petit sourire, elle range son mobile dans une petite poche intérieure avant de prêter toute son attention à son binôme. — super et toi alors ? C’était rare ces derniers temps entre leurs boulots respectifs pour qu’ils puissent se voir, d’autant que Daisy était pas mal surchargée à l’hôpital. — écoutes… toi qui travaille avec des bagnoles tu te doutes bien avec la charge de boulot que tu as qu’il y a beaucoup d’accidents en ce moment. J’ai pas trop dormi depuis quelques jours à cause d’une famille qui a prit un choc frontal… bref, tu vois le truc quoi. la neurologie c’était vraiment cool mais quand on t’emmènes des familles entières avec des traumas à n’en plus pouvoir parce qu’un jeune bourré à conduit et à clairement tapé le capot avant… c’est pas très joyeux comme ambiance. Mais bon, on allait pas parler de morts dans un rendez-vous amical et par un ci beau temps. — et toi ? Quand est-ce que tu finis de construire ma voiture de princesse ? qu’elle lui dit pour le taquiner. Évidemment il n’y a pas la moindre voiture en attente, et Daisy ne comptait pas sur la sueur du front du jeune homme pour avoir une voiture beaucoup plus travaillée que celle qu’elle avait déjà. 

Percy n'a jamais été la meilleure personne que l'on pouvait avoir dans son entourage. Il ne comprenait pas comment Daisy pouvait lui parler. Elle, c'était l'opposé du vieux. Elle est plus douce que lui, elle ne traîne pas dans l'illégalité tandis que monsieur se met sur la gueule avec des personnes qu'il ne connaît pas dans des combats clandestins. Il est membre à temps complet d'un gang qui veut révolutionner le monde des délinquants. – comme d'habitude. je pète la forme. Il ne pouvait pas trop se voir en ce moment. Il ne sait plus où se donner de la tête lorsqu'il travaille, ses employés commencent réellement à l'énerver. Certains sont partis en vacances et les autres font un peu ce qu'ils veulent lorsqu'il n'est pas à l'entreprise. Evidemment, il sait se faire respecter. Lorsque quelque chose l'énerve, il ne passe pas par quatre chemins et dit rapidement ce qui ne va pas. Lorsqu'il montre les crocs, ils évitent de ramener leur fraise, ils savent cerner l'asiatique. – c'est les vacances. tu en as qui font les fou et d'autres qui malheureusement tombent dans des accidents… j'ai eu une personne qui est venue avec sa voiture parce qu'un mec ivre lui a rentré dedans. Il était un peu soulé de ce genre d'accident. Il ne comprenait pas pourquoi les juges ne retirent pas directement le permis à ce genre de personnes. Ils mettent la vie des autres en danger et c'est quelque chose qui l'insupporte. Percy est le genre de mec qui boit et qui repart directement à pied. Il a une conscience que d'autres ne peuvent pas avoir. Il éclate de rire lorsqu'il entend son ex petite amie lui demander s'il avait fini de construire sa voiture de princesse. – alors… comment te dire… si t'en veux une, il faut commencer par me dire le modèle que tu veux parce que sans ça je ne peux rien faire. Il pouvait en faire une mais ça serait vachement compliqué. Il doit tout retaper et ça prendra un certain temps. – sinon je peux te faire une moto, j'ai plus l'habitude. Motard un jour, motard toujours.