Présence singulière (libre)

T'es venue au bal pour tenir compagnie à ton colocataire, mais t'avais pas spécialement l'intention de venir ce soir. La preuve, tu fais sans doute un peu tâche dans cet univers de belles tenues colorées quand toi, t'es toute de noir vêtue. En référence à Avatar, tu prétends dire que tu fais partie de ceux qui surveillent les capsules avec un sourire moqueur et provocateur au coin des lèvres. Jouer les grands méchants envahisseurs, pourquoi pas. Mot d'ordre de la soirée avec ton colocataire : profiter chacun de son côté pour trouver une conquête. Petit jeu stupide qui vous va bien. Tu restes au bar, enchaînant les verres comme certains étudiants peuvent enchaîner les dramas. Tu cherches une âme solitaire pour distraire cette soirée, et tu espères l'avoir trouvée juste là, à tes côtés. « Un cocktail ? » Tu offres ton plus beau sourire charmeur, sans la moindre prétention que de rendre cette soirée plus intéressante.

tu grognes, pestes, rages, étouffes la colère que tu meurs d'envie d'extérioriser depuis le début de la soirée. t'aurais pas dû venir, et t'étais prête à déguerpir au plus vite. et c'était pas faute d'avoir essayé, mais tu t'étais bien plantée, tête première contre le sol, sous une table remplie de ses occupant.e.s. la honte. ça t'avait attiré quelques éclats de rire moqueurs bien sentis. et c'est sans oublier le genou éraflé et le sang qui s'écoulait d'une plaie ouverte sur un bout de verre brisé par terre. t'as pas envie d'être là. t'avais pas avant avant de venir, c'était faux de croire que ça changerait entre temps. fuck de fuck de fuck, j'les laisse plus jamais me convaincre de venir me pavaner comme une greluche, que tu grommelles pour toi-même, mécontente. tu t'approches du bar. t'avais pas pris une goutte depuis ton retour de Londres, mais là, c'était pas de refus. tu sens un regard sur toi, visage dont t'arrives pas à saisir la nature du sourire. tu t'sens attaquée dans ton égo. tu piques. tu croques. bah ouais j'suis tombée et j'me suis éclaté le genou, pas besoin de me dévisager comme si j'venais d'une autre planète. putain, t'es agacée.

@Kahena Malacki j'me suis permise d'intervenir dans ton rp libre

Tu voulais te montrer sympathique, et visiblement, ça a été mal interprété par la personne que t'as abordée. Regard de surprise qui se pose sur elle. « Écoute, j'suis désolée pour toi que tu t'sois vautrée, mais j'étais pas en train de t'dévisager comme une bête de foire. T'es toujours agressive comme ça quand on t'propose un verre ? » T'es sans doute un peu sarcastique sur la fin de ta phrase, mais tu restes courtoise, au-delà du fait que t'as pas spécialement apprécié la façon dont elle t'a répondu.

t'as envie de te vautrer six pieds sous terre. gênée, honteuse, fautive. les paroles de ton psy, et d'à peu près toutes les personnes qui font partie de ta vie te font écho, faudrait que t'apprennes à désamorcer l'agressivité. j'suis désolée.. j'passe une très mauvaise soirée, et j'avais pas envie d'être ici de base. parce qu'à voir les autres s'enthousiasmer, s'extasier, s'amuser, en couple ou en groupe, ça faisait que remuer l'sentiment de solitude au fond d'tes tripes. émotion mortelle, destructrice. j'le veux bien ce cocktail, si l'offre tient toujours..

Tes mots semblent la ramener à la raison, si bien qu'elle semble être réellement désolée de t'avoir aboyé dessus. Elle te fait un peu penser à toi il y a quelques temps en arrière, après l'enterrement de ta moitié. Tu lâches un léger rire de compréhension. « J'te comprends, j'avais clairement pas envie d'être là mais mon cher coloc m'a traînée de force. C'est pour ça que j'passe ma soirée au bar et pas ailleurs. » Et heureusement que l'alcool est bon, d'ailleurs, autrement tu l'aurais laissé en plan pour retourner à l'appart à faire le point sur ta vie. « T'as l'air d'en avoir besoin, alors ça tient toujours. » Tu fais signe au barman de ramener un cocktail à ta compagnie de la soirée au prénom inconnu.