Kaben • one day in Michael's skin

@Eben Wolford | Tu as envie de me voir ? Alors tu seras servi. J’en ai profité lors de tes messages textes pour me préparer et venir te trouver chez toi. Je me rappelle encore lorsque tu m’as annoncé que je pouvais passer quand je le désirais, que j’étais toujours le bienvenu. Cette information n’est pas entrée dans l’oreille d’un sourd. Et je compte te faire une petite surprise. Je doute que tu sois heureux de ce que je te prépare en cette journée, mais tu sais que je suis quelqu’un qui aime bouger, qui a besoin d’action dans sa vie pour se sentir bien, surtout avec le nombre de temps que je passe assis sur mon cul ces derniers jours. Foutues révisions ! Je sais également que tu n’es pas le plus grand sportif ou actif, mais je doute que tu déclines mon invitation. Surtout si tu désires passer du temps avec moi comme tu le prétends dans tes messages. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas répondu à ton dernier SMS pas par manque d’intérêt ou autre chose, mais bien parce que je me trouve présentement derrière ta porte d’entrée, téléphone à la main. Je cogne trois petits coups avant d’ouvrir et de pénétrer à l’intérieur comme si ce petit cocon douillet m’appartenait. « Ebennnn! » Dis-je d’une façon joueuse. « T’es prêt à passer une journée dans la peau de Michael ? Dans mon monde ?! » Ce qui veut aussi dire, beaucoup d’action, bouger, bouger et encore bouger. J’ai eu cette idée, puisque nous avons passé un peu plus de deux ans sans se voir. Peut-être qu’il est temps de remédier à la situation et de découvrir réellement ce que l’autre est devenu ?  

@Kai Wertheimer — Un simple échange de messages avec toi aura suffi à me faire davantage apprécier mes révisions. Comme si se voir était une récompense pour mes efforts, le cadeau dans ma dernière ligne droite. S'il y a bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'est d'entendre quelqu'un toquer à ma porte après avoir posé mon téléphone et rentrer. Mon prénom résonne dans l'appartement et je reconnais ta voix. Tel un chien ravi de voir son maître rentrer après une longue journée de travail, je me lève sans y réfléchir et me dirige vers toi. Mes yeux sont grands ouverts, le sourire est au rendez-vous, et je ne me retiens pas de t'agripper par le cou et t'enlacer aussi fortement que je peux. ❝ Tu m'as fait peur, Kai ❞ glousse-je en sentant mon coeur battre la chamade. Quand nos yeux se croisent, je manque quelques battements. C'est incroyable l'effet que tu me fais encore. J'ai surement l'air admiratif mais à vrai dire, je m'en fiche bien car quand tu es là, mes doutes s'estompent et je me sens libre. ❝ Dans ton monde ? Oui, je... Enfin... Tu as prévu quoi ? ❞ La surprise me prend avant que je ne réalise que je suis en caleçon devant toi. Rien de gênant à proprement parlé mais sentir tes mains sur moi me fait immédiatement réagir. ❝ Attends, je... Laisse-moi m'habiller. ❞ Je te lâche en poussant un rire gêné, m'éclipsant quelques secondes pour enfiler pantalon et chaussures et me présenter devant toi, tout propre. ❝ C'est bon, on peut y aller. Enfin, je présume que l'on sort, pas vrai ? Enfin d'abord... ❞ Je me rapproche à nouveau de toi, content comme pas deux, excité comme un gosse. Le manque joue peut-être dans cette passion qui me prend et me pousse à me saisir de tes épaules comme tremplin pour venir prendre tes lèvres l'espace de quelques secondes. Qu'elles sont douces et agréables, je pourrais m'en délecter jour et nuit. Je redescends ensuite sur l'entière voute de mes pieds, brisant le contact physique sans lâcher mon regard de ta silhouette. ❝ C'est bon, je suis vraiment prêt. ❞ Les joues se teintent légèrement. Nos retrouvailles me font l'effet d'une liberté indispensable.

@Eben Wolford | Sourire franc qui se mêle à mon enthousiasme de la journée, je suis heureux d’avoir fait cette impression de peur. Mais bien rapidement, ce sourire se change en rictus moqueur de te voir agir de cette façon. « Tu aurais pu rester en caleçon, ce n’est pas moi qui s’en serais plain. » dis-je alors que tu t’éclipse aussi rapidement. « Et rien de prévu réellement, simplement ma routine que j’ai l’habitude de faire, je pense. » Ajoutai-je alors que je ne t’ai pas sous les yeux. C’est vrai que j’aurai pu y réfléchir un petit peu plus avant de te proposer quoi que ce soit mais au moins, personne ne pourra me reprocher d’être spontané. Tu reviens rapidement vers moi, tout beau tout propre, mais ta réaction me prend par surprise. Je ne m’attendais pas que tu t’attaques à mes lèvres, aussi chaste soit-il. Pourquoi as-tu fait ça ? « Ouais… eh bien c’est vrai que je t’ai manqué. » dis-je retrouvant ce rictus moqueur sur mon visage. Tu ne le sais pas, mais en posant ce geste, tu viens de réveiller mister taquinerie et je ne compte pas te laisse tranquille. Seulement, tu ne sais pas les moments où je vais en jouer. « T’es certain que t’es prêt ? Tu veux pas goûter à une autre partie de mon anatomie ? » Tout pour te rendre mal à l’aise. J’espère seulement que tu sais que je ne dis pas ça pour te faire du mal. C’est sans doute plus une marque de protection et de surprise face à ce geste commis. Je chasse les idées qui me viennent en tête et t’attires avec moi à l’extérieur. « Première étape, un petit jogging pour se réchauffer. Allez hop ! » Petite tape sur les fesses et me voilà qui commence à courir d’une façon assez lente. Je sais que tu es novice et je ne veux pas te brûler. Loin de là mon idée.  

@Kai Wertheimer — Au loin, je rigole gaminement en t'écoutant parler de ma tenue. Intenable ce Kai. ❝ Okay, une journée dans la peau de Kai ❞ clos-je en retournant vers toi, entièrement habillé. Je ne peux m'empêcher de t'embrasser, et je ne saurais dire pourquoi. Peut-être parce que j'en ai envie constamment ? C'est normal lorsque que quelqu'un t'attire, n'est-ce pas ? En tout bien tout honneur, pense-je bêtement en signe de persuasion. Je souris bêtement avant de t'entendre me titiller tel le coquin que tu es. ❝ Plus tard, pour sur ❞ rétorque-je en baissant les yeux, entre gêne et excitation. C'est conflictuel quand tu me chauffes car j'ai envie de résister en même temps que me laisser entièrement aller. Et tu sembles te délecter de mon combat interne. Je te laisse me prendre et m'amener à l'extérieur, tandis que tu te mets en branle pour un jogging. Et avec la tape sur les fesses, je fais mine d'être outré tout en souriant du regard. Je t'ai à l'oeil. ❝ Okay, tu vas voir, toi. ❞ Défiant d'humeur, c'est ainsi que tu me mets. Je te rejoins, à l'aise et sourire narquois, pour une fois, affiché sur ma bouille. ❝ Tu ignores peut-être que je me suis mis au jogging il y a quelques temps déjà. Chaque matin, rien de mieux pour mettre le corps et la tête en place. ❞ Et je conclus par un geste pressé sur ta cuisse, juste entre ta cuisse et le bijou que tu caches, avant de rigoler comme un enfant fier de lui et te dépasser. Je me sens presque fier de te titiller à mon tour et de commencer la journée ainsi, avec toi. Une journée dans la peau de quelqu'un à qui je tiens. Une journée dans ta peau avant que cela ne tourne en une soirée dans ma peau.