(ravelsie) get you to the moon

@Elsie Barlow | Ce soir annonce la fin de ta vie étudiante, dernier bal, dernier été à profiter avant de commencer ta carrière au centre médico-légal de Boston. Élan de nostalgie qui t'envahie légèrement, alors que tu enfiles ce tailleur aux couleurs du thème vainqueur. Dans ta chambre de la Currier, tu faisais les cents pas en attendant de venir récupérer ta sublime cavalière de l'autre côté du couloir. Légèrement stressée parce que c'est la première fois que tu fais ça. Mais le cours de la soirée est agréable et tu n'as d'yeux que pour Elsie. Heureuse de partager quelques danses avec elle. Mais t'as besoin de prendre l'air. Il fait bien trop chaud dans cet espace bondé. Tu approches de son oreille et tu lui demandes si elle veut t'accompagner dehors. Connaissant la petite Barlow, elle ne va pas refuser de se sortir de cette foule oppressante. Tu attrapes sa main pour ne pas la perdre en chemin, et une fois à l'air libre, tu te places face à elle. « Tu es vraiment resplendissante.. » T'as toujours pas lâché sa main, comme si ce moment allait s'envoler en même temps que ce contact.

@Raven R. Van Horn Robe d'Els Ca ne serait pas très compliqué d'admettre que le bal, ce n'est pas tellement ta tasse de thé. A vrai dire, les beaux décors, la soirée, être là avec elle, oui pour tout ça t'es heureuse et t'as même les yeux qui brillent ; ce qui te perturbe vraiment, c'est toute cette foule. On peut d'ailleurs deviner facilement que tu veux passer inaperçue grâce à te tenue, jolie petite robe noire dans laquelle, à défaut d'être dans le thème, t'es plus à l'aise. T'attires moins l'œil, et t'es contente de la petite touche fleurie et colorée qui rappelle subtilement l'univers coloré et fleuri de la planète Pandora. L'arrivée fut compliquée mais le reste de la soirée géniale. T'as passé ta soirée avec Raven, à rire et sourire, pendant le cocktail, pendant le diner, maintenant pendant la soirée. Les résultats vont bientôt être révélés mais lorsqu'elle commence à te tirer vers la terrasse, tu lâches un soupir de soulagement. De l'air. T'as pas osé le lui proposer, étant bien trop réservée pour prendre les délais, comme d'habitude. Tu ne sais plus trop où te mettre lorsqu'elle te complimente et viens frotter l'arrière de ta nuque avec ta main libre « Merci, toi aussi… » T'as toujours trouvé Raven très belle, d'une beauté innocente qu'on regarde et qu'on admire telle qu'auprès de l'amie qu'elle était. Mais maintenant c'est différent, y'a plus seulement son allure que t'admires, y'a aussi ses lèvres que t'as envie de dévorer. Tu fais passer ton pouce sur le revers de sa main, fais couler ton regard vers ces dernières et souris timidement « Merci de m'avoir proposé de venir, je passe une trop bonne soirée… »

@Elsie Barlow | C'est la première fois que tu oses convier quelqu'un au bal, et il aura fallu que ce soit pour le dernier, en compagnie de cette fille pour qui ton coeur chavire depuis plus d'un an. Cette fille pour qui, l'an dernier, t'as tout bousculé pour revenir à Boston. Pour la retrouver dans les Caraïbes pendant le Summer Camp. T'as jamais bousculé les plans tous tracés de ton avenir pour quelqu'un, mais pour elle, t'as pas hésité une seule seconde et si tu pouvais revenir en arrière, tu l'aurais fait bien plus tôt. Mais on ne change pas le passé, et tous les actes du présent auront une conséquence pour l'avenir, peut-être, c'est ce qu'on te dit depuis que t'es gosse. Et ce soir, tu comptes bien lui dire ce que t'as déjà été capable d'écrire à deux reprises. Tu veux juste choisir le bon moment. Et dans cette foule condensée, c'est impossible. Tu t'es déjà retenue de poser tes lèvres sur les siennes toute la soirée alors que ça te demangeait. Une fois dehors, tu souris alors que tu la vois ne plus savoir où se mettre sous ton compliment. « J'ai fait un effort parce que ce bleu c'est pas vraiment mon truc.. » que tu dis en riant légèrement, avant de l'attirer un peu plus vers toi. « J'pouvais pas m'imaginer venir avec quelqu'un d'autre que toi.. » Tu rougis sans doute un peu, avant de venir déposer ta main libre sur sa joue. Tu la dévore du regard. T'as encore plus envie de l'embrasser sous la lueur de la lune, dans cet espace qui n'appartient qu'à vous à ce moment précis.

@Raven R. Van Horn « Je trouve qu'il te va vraiment bien ce bleu pourtant. » tu rétorques avec sincérité et avec un sourire, ça te permet de laisser aller derrière toi au moins un petit peu la gène d'il y a un instant auparavant. Elle te tire un peu vers elle, tu te laisses faire alors qu'un mélange d'envie et d'appréhension s'emparent de toi. A vrai dire, toi non plus tu te serais pas imaginé venir avec qui que ce soit d'autre à cette soirée, pas après tout ce qu'il s'est passé. Grace à elle, t'es plus en proie à ton cœur blessé et abandonné, grâce à elle, tes pensées sont plus vivantes et plus colorées. Ses doigts viennent glisser sur ta joue, provoquant des frissons qui te remontent l'échine, tu fixes son visage dont tu prends désormais plaisir à observer la moindre parcelle. C'est la première fois que t'as envie de faire ça, de l'embrasser alors que vous êtes ailleurs. Ce n'est plus le cocon intimiste dans sa chambre ou de la tienne, plus la bulle rassurante de la Currier ; ça te fait perdre un peu pied, mais c'est une bonne chose, non ? T'as envie qu'elle le sache, au moins qu'elle le comprenne, que cette fois tu le sais, elle te plait. « J'ai envie de t'e… » et parce que les mots sont trop durs à prononcer avec ta tête et tes pensées qui ne cessent de s'agiter, tu préfères approcher. Tes lèvres qui viennent capturer les siennes, c'est comme si tout autour plus rien ne comptait. T'ouvres la bouche et recules pas, comme si t'étais plus capable de trouver l'oxygène ailleurs que dans son souffle et dans ses gestes.

@Elsie Barlow | « J'penserai à en mettre de temps en temps pour te faire plaisir alors. » Pas forcément juste pour lui faire plaisir, mais bien que ce ne soit pas dans tes habitudes de porter du bleu en dehors de tes jeans, tu peux bien faire un petit écart dans ta garde robe pour y ajouter de la couleur. Vos regards qui se croisent, qui cherchent chaque parcelle de peau à observer avec attention alors que la proximité dangereuse fait palpiter ton myocarde un peu plus fort. Ses lèvres que tes yeux détaillent avec attention et envie. Yeux qui ne savent plus où se poser, entre ses iris et sa bouche. Tu ne fais rien, pour ne pas bousculer les barrières confortables contre lesquelles elle aime se tenir habituellement. Mais à ta grande surprise, et ton plus grand bonheur, c'est elle qui envoie chier ce confort de la Currier, berceau de tous vos rapprochements. C'est elle qui t'embrasse, et tu lui rends bien. Une main dans son dos, l'autre main qui n'a pas su quitter sa joue, tu souris avant d'effleurer à nouveau ses lèvres, désireuse d'y goûter encore. Et tu te dis que c'est sans doute le moment opportun pour le dire, pour la toute première fois de vive voix, dans un chuchotement timide. « Je t'aime.. »

@Raven R. Van Horn Pendant un instant t'as l'impression que tu t'en fiche complétement de sortir de cette bulle de confort, d'être à la vue et à la portée du monde, d'être vulnérable. Parce que grâce à elle, tu te sens plus forte. Tu l'embrasses et tu sens ton cœur s'emballer, ton visage s'empourprer, le bout de tes doigts s'agiter. Tu sais soudainement plus tenir en place alors que t'as pourtant peur de reculer dans la crainte de voir ce moment s'envoler. Tu sais que ça ne tient qu'à vous, de faire en sorte que cette sensation, cet instant, ne s'envole pas aujourd'hui ; mais tu peux pas t'empêcher d'appréhender l'après. C'est pas elle c'est toi, ça n'a rien à voir avec tout ça, t'as toujours été comme ça et dans tous les aspects de ton existence. Tu sens ses lèvres effleurer les tiennes, son souffle chatouiller le bout de ta langue, et alors que tu fermes les paupières et faisant glisser ton autre main dans sa nuque, les mots s'élèvent dans le lourd silence de l'instant. T'ouvres les paupières sous la surprise, passes les pupilles sur les siennes agitées, te sens perdre tes moyens alors que dans ta tête resonnent les mots qui semblent complétement irréels. « Oh… » est-ce qu'elle l'a vraiment dit ? Est-ce que t'as rêvé ? Et comment c'est possible ? Qu'elle t'aime. Soudainement toutes les insécurités avec lesquelles tu vis au quotidien remontent, pourquoi toi ? T'es gauche, t'es réservée, t'es solitaire, et t'as jamais cru que tu pouvais apporter quoi que ce soit à qui que ce soit. « Pourquoi moi ? » Pourquoi est-ce qu'elle a décidé de s'accrocher à toi ? Toi t'es enfin prête à accepter que t'as besoin de t'accrocher à elle, alors tu le fais, tu le fais vraiment. Tu lèves ta main libre dans ton dos pour attraper la sienne et y entremêler vos doigts avec empressement.

@Elsie Barlow | Les mots sont posés, pour de vrai, pas sur un bout de papier. Ça t'a libérée et en même temps, la panique est omniprésente dans ton esprit. Était-ce trop tôt ? Trop direct ? Est-ce qu'elle va s'enfuir, maintenant que tu as verbalisé ce qu'elle savait déjà ? Toi qui a toujours su garder le contrôle, cette fois, il t'a abandonnée. Incapable de contrôler cette panique, de calmer la course folle de ton coeur, de garder les yeux rivés sur elle. Tu cherches un échappatoire en fuyant son regard, mais tu finis par t'y raccrocher quand même, parce qu'il te faut assumer ces mots. Ces mots qui résonnent dans ta tête depuis bien longtemps maintenant. Ces mots tus qui maintenant sont dévoilés au grand jour. « Faut-il une raison spécifique pour t'aimer ? C'est.. juste toi. Un truc que j'ai pas contrôlé.. que j'ai tenté de garder pour moi aussi longtemps que j'ai pu.. » Tu pinces tes lèvres tout en resserrant tes doigts aux siens. Peur de la voir s'enfuir. Tu viens poser tes lèvres sur son front malgré tout, parce que ça te rassure et que t'as besoin de ça. De ce contact avec elle. « C'est avec toi que j'veux être. J'veux dire.. les autres filles m'intéressent plus du tout.. t'es la seule avec qui j'me sens bien, avec qui j'ai envie d'tout partager.. »

@Raven R. Van Horn T'as le cœur qui s'emballe à chacun de ses mots, chacune de ses révélations. T'as soudainement très chaud et tu gagnerais à reculer pour prendre un peu d'air mais tu le fais pas. Elle dépose son front contre le tien et tes doigts dans sa nuque pianotent sur sa peau. Tout ça te semble irréel, et te ramène même à un souvenir douloureux, où elle t'avait avoué ses sentiments alors qu'elle n'était déjà plus là, qu'elle était loin. Les choses sont différentes maintenant, parce qu'elle est bien là, devant, toi, cette fois elle est réelle. « Pars plus. » tu soupires avec le cœur lourd avant de lâcher sa main et lever tes bras pour les passer derrière ses épaules. Le visage plongé dans le creux de son épaule, les effluves de son parfum qui chatouillent tes narines et son contact qui fait frémir ton épiderme. Ouais là t'es bien et tu t'en veux de t'être empêché de l'être avant. T'as le creux de ton ventre qui te fait mal et les mots qui brulent ta langue. T'arrives pas à ouvrir la bouche parce que tout est en désordre. Tes idées, tes mots, ton cœur. Alors tu reprends ses mots parce que c'est un peu plus facile « Moi aussi j'me sens bien avec toi, enfin, heu… je pense à toi tout le temps. » T'aimerais rester un peu plus sur cette terrasse, et dans ses bras, c'est plus facile ici.

@Elsie Barlow | Des mots inédits venants de toi. Des mots que tu n'as dit à personne avant ce soir. Des sentiments forts qui sortent pour la première fois. Une ouverture à vif. Ta main glisse de sa joue à sa nuque que tu caresses avec douceur alors qu'un léger sourire se dresse sur tes lèvres. « J'te le promets.. » Parce que ce départ t'a fait énormément souffrir et visiblement, ton absence lui a fait du mal également. Tes lèvres se posent dans le creux de son épaule alors que son visage s'est niché contre toi. Et les mots qu'elle te renvoie font du bien. T'as pas envie de retourner à l'intérieur, t'as envie de rester là, rien qu'elle et toi. « Pourquoi tu me l'as jamais dit ? » que tu demandes timidement alors que la cadence de ton coeur commence à peine à se stabiliser. « J'ai encore envie de t'embrasser... »

@Raven R. Van Horn La première raison, au fait que t'ai jamais rien dit, c'est que t'as jamais osé, jamais trouvé le courage. Mais c'est pas la seule raison « Parce que j'le savais pas, enfin si mais… je pensais que c'était différent. » Qu'elle te manquait, mais d'une autre manière, que ses mots, son soutien et son amitié te manquaient. Maintenant c'est aussi ses gestes, ses yeux, ses lèvres. Tu la regardes différemment et bien que ça te fasse au plus haut point peur, t'as décidé de te laisser porter. Il te manque quelque chose lorsqu'elle n'est pas dans les parages ; une part d'ombre et de tristesse s'empare de toi, et t'as suffisamment et bien d'autres sujets qui te rendent triste pour en rajouter encore. « Moi aussi… » tu souffles contre sa peau. Finalement tu recules et places ton visage en face du sien, tes pupilles sombres glissant sur l'arrête de son nez jusqu'à finalement tomber sur ses lèvres. « C'est notre dernier bal. » et t'as les pupilles qui brillent et un petit sourire. Car si les mots hors contexte peuvent relever quelque chose de triste, une finalité, dans la situation c'est complétement différent. Toi tu prends ça comme un nouveau départ, l'écriture d'un nouveau chapitre.