brother and sister - WOLFLOÉ

@H. Siloé Rhodes
Lettre reçue il y a deux semaines, mortuaire il y a trois jours. Wolfgang s'est vêtu de noir pour aller à l'enterrement de son père biologique. Boule au creux de son ventre, peu serin à l'idée de rencontre sa demi-soeur qui porte en partie le même sang. Remettent à plusieurs reprises sa cravate, il a l'impression de ressembler à un débile, l'impression que son père ne pourra pas le reconnaitre. Prenant une grande inspiration, il finit par monter dans le taxi l'attendant depuis plus de dix minutes. Le trajet n'est pas long et pourtant il a l'impression qu'il dure des heures. Wolfgang arrive à l'église, mortuaire qu'il sert fortement dans sa main, sachant qu'une place au premier rang lui ai destiné, il y a son nom "Wolfgang" se disant que sa mère, Laura a dû correspondre avec son père biologique. Les regards sont braqués sur lui, il a l'impression d'être jugé, pointé du doigt, il ne connait aucun visage. Lui qui habituellement et beaucoup plus fier, il a l'impression d'être le loup dans la bergerie.

@Wolfgang Albrecht Lettre que tu as dans tes mains. La tournant d'un côté puis, de l'autre dans l'espoir qu'elle disparaisse. Mais il n'en est rien. Elle est toujours là, chiffonnée puis relissée avant d'être chiffonnée encore une fois. Période de ta vie que tu as mis derrière toi qui te rattrape, qui te frappe de plein fouet. Si ça n'avait été que d'une seule information présente dans cette lettre, tu l'aurais simplement jeter, bruler. Le décès de ton père biologique. Une part de toi souhaite qu'il en est souffert, qu'il soit mort complétement seul, abandonné par tous. C'est cruel mais tu peux pas te résigner à avoir pitié envers cet homme qui a bousillé ta vie, qui t'a enlevé celle qui t'a porté. Pourtant, tu lis dans ces quelques lignes la présence d'un autre enfant - adulte à l'heure qu'il est - probablement un autre gamin à qui il a gâché la vie comme il a fait avec la tienne.
Pourtant, tu te tiens devant cette église. Le coeur plein de rage mais aussi la tête rempli de questionnement. Tu peux pas croire que tu mets les pieds là, que tu retournes dans cette vie tête baissée. Message envoyé à Shayn, suppliant pour qu'il réponde par la positive à ta demande même si ce n'est pas ce dont tu aurais eu besoin. Tu franchis finalement les portes, dévoilant une salle qui commençait à se remplir doucement. On te demande ton identité avant de te conduire sur le banc complètement devant. Non, c'est pas ce que tu veux. Toi, tu veux être à l'opposé, derrière. Dans l'optique de sortir en courant s'il le faut. Mais il est trop tard, ton regard se pose sur un jeune homme qui semble aussi mal à l'aise que toi, les regards des curieux figés sur vous. "J'suis désolé, je... je devrais pas.." Tu devrais pas être là, tu devrais avoir jeter la lettre sans même l'ouvrir, tu n'aurais jamais dû mettre les pieds ici. Et maintenant, il est trop tard pour fuir alors que le silence tombe et les regards se dirigent vers l'avant. C'est là que tout commence.

@H. Siloé Rhodes Wolfgang n'est pas vraiment une éponge émotionnelle, la seule fois où il a pleuré c'est lorsque sa mère est décédée. Quand il a appris le décès de son père biologique il n'a pas versé de larmes, pour la simple et bonne raison qu'il ne l'a jamais connu. La seule chose qu'il a de lui c'est une lettre où il explique la vérité et le fait aussi qu'il ait une soeur. Lui qui se pensait fils unique et héritier d'une grosse fortune, voilà qu'il apprend que quelqu'un partage le même sang que lui. Il ne fera pas de remarques sur ce point. Le jeune homme n'a pas hésité à entrer dans l'église, d'habitude plutôt serein et sûr de lui. Cependant lorsque les regards se sont braqués sur lui, il fut surpris et aurait bien eu envie de faire demi tour, mais il est resté. Sans comprendre le pourquoi du comment, c'est en croisant le regard de la demoiselle aussi perturbée que lui qu'il comprend. Wolfgang comprend que c'est sa soeur, que c'est cette jeune femme dont son père parlait dans la lettre. De nature assez tactile, il vient poser sa main sur le bras de la belle et lui dit Ne t'inquiètes pas ça va aller. Il s'assoit sur la chaise dédiée et ajoute Assieds toi tu te sentiras mieux et prends une grande inspiration. L'arrogance et l'orgueil sont loin derrière lui. Je me présente, Wolfgang. et il lui tend la main sourire discret aux lèvres au vue du lieu et de la raison de leur présence.

@Wolfgang AlbrechtTu as retourné la situation un million de fois dans ta tête, changeant d'idée à chaque fois. Tu le fais encore malgré le fait que t'as finalement mis les pieds sur place. T'avances dans l'allée, tu te fais plutôt poussé vers l'avant par des inconnus dès que tu dis ton nom. Tu te retrouves à côté d'un autre garçon aussi mal à l'aise que toi en ce moment. Sa main qui se pose sur ton bras, t'incitant au calme. Si t'aurais eu l'habitude de juste te dégager et de faire une scène, t'es pas assez bien pour ça en ce moment. Tu t'assis sur la chaise, n'en revenant toujours pas du nombre de personnes présentes. Comment autant de personnes pouvaient-elle pleurer ton père, ce monstre? "Euh.. moi, c'est Siloé.. enfin Harper, c'est sûrement ce que t'as entendu dire." C'est comme ça que tes parents biologiques t'avaient appelée, Harper. Des années que t'avais pas utilisé son nom là, depuis que tes parents adoptifs avaient rajouté Siloé à ta demande.

@H. Siloé Rhodes Wolfgang n'imaginait pas la première rencontre avec sa soeur de cette façon, en réalité jamais il n'avait imaginé avoir une soeur. Un peu perdu en arrivant, et étrangement c'est lorsqu'elle arrive qu'il se sent plus calme et serein à croire que les liens fraternels sont plus forts que tout. Secouant positivement de la tête il lui répond Ouais c'est Harper qu'il y avait dans la lettre. Ne sachant pas quoi dire de plus, elle n'a pas l'air très ouverte à la discussion. En fait il se demande si elle est triste d'être ici ou juste si elle est énervée ou les deux, il ne sait pas trop. Wolfgang ne pleure pas le décès de son père biologique pour la simple et bonne raison qu'il ne le connaissait mais peut-être que Harper pourrait lui en dire plus. Il était comment ? demande t-il alors sans passer par quatre chemins et ne pensant pas au fait qu'elle puisse vouloir garder le silence. Enfin si tu veux m'en parler bien sûr. Après tout il ne veut pas la brusquer.

@Wolfgang AlbrechtMême quand t'étais en chemin pour l'endroit, tu savais que c'était une mauvaise idée. T'aurais pu faire demi-tour une demi-douzaine de fois mais non, t'avais poursuivit ton chemin. Toi qui pensait que cette histoire était derrière toi, tu te devais de fermer la boucle une bonne fois pour toute. Mais sur place, tu ne te sens pas sereine, ni calme. Tu ne sens pas que la fin de tout ça approche. Au contraire, t'as l'impression d'avoir ouvert une porte que t'aurais dû garder fermée à clé pour toujours.
Tu te retrouves assis à côté d'un inconnu qui se trouve à être ton frère, demi-frère serait plus juste. Un enfant mit au monde avant ta naissance alors que ton père avait eu une aventure avec une femme en voyage. Ta mère avait eu tellement de difficulté à tomber enceinte, à garder un enfant. Tu étais la seule qu'elle avait réussi à mettre au monde, son petit miracle. Et pendant qu'elle souffrait de ne pas pouvoir offrir un enfant à l'homme qu'elle aimait, lui batifolait avec d'autres. T'aurais voulu en vouloir au jeune homme à tes côtés. Ça serait juste plus facile. Mais il n'avait rien à se reprocher dans l'histoire. T'essaie de rester calme, de te convaincre que tu peux faire ça, que tu en as besoin. Puis, la question qui tombe. Comment était-il? T'as beau vouloir rester calme, t'as les yeux qui se remplissent d'eau beaucoup trop vite. "Un monstre, okay? C'était un monstre." paroles qui sortent sans que t'arrives à les rattraper. À tes yeux, cet homme à qui tu aurais tout donner gamine était devenu un monstre au fil des années. "Je... je peux pas rester là, je peux juste pas." Tu vas pas rester assise calmement alors que tout le monde pleure sa mort. C'est toi qui a l'air d'un monstre en ce moment. Mais pour toi, il est mort depuis bien longtemps. Ton père, cet homme qui t'amenait voir les animaux, te faisait faire des tours de tracteurs, riait quand t'enfilais ses énormes bottes de travail, il était mort le même jour que ta mère. Et tu pouvais pas rester ici à le pleurer comme si toute cette histoire n'avait pas existé. Tu te levas, ignorant les regards qui se portaient sur toi, voulant quitter l'endroit le plus vite possible alors que les larmes coulaient sur tes joues à présent. Poussant les portes de l'endroit comme si le fait de te retrouver à l'extérieur te permettrait de respirer à nouveau.

@H. Siloé Rhodes Wolfgang n'éprouve aucune émotion en se rendant à l'enterrement de son père biologique tout simplement parce qu'il ne l'a pas connu, parce qu'il ne ressent rien pour lui. Son père restera toujours Albrecht et certainement pas un autre qu'il n'a jamais vu. La seule chose qu'il détient de son paternel c'est une lettre, rien de plus et il n'en demande pas plus non plus.. Rencontrant sa soeur pour la première fois il est surpris de la réaction, pourtant elle l'a connu elle devrait être attristée et Wolfgang la trouve davantage en colère. Voulant bien faire il demande comment était son père, et le premier est "un monstre", il fronce les sourcils s'apprête à dire quelque chose mais il se rend vite compte que la demoiselle, elle ne veut pas parler. Il se mordille la lèvre, la regarde partir sans pouvoir bouger. Mais il se sent bête, les regards sont posés sur lui alors il décide de la rattraper pousser les portes à son tour respirant l'air frais. Hey, euh Siloé.. désolé je ne voulais pas raviver de vieux souvenirs.. Il pose une main sur l'épaule féminine et lui dit Ça va aller ? tu veux plutôt qu'on aille boire un verre ?

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the 28.04.2022 Église, Boston Tu peux pas rester dans cette salle une seconde de plus. Tu ne peux pas faire comme si rien était, comme si t'étais réellement triste de son décès. Non, c'est ta mère que tu pleures encore aujourd'hui. Cette vie de famille qui t'avait été arraché.Ces cauchemars que tu avais fait pendant des mois. Tout ça pour quoi? Pleurer celui qui avait tout brisé? Pas question.
Alors, tu sors. Rien à faire des regards qui sont sur toi ou sur celui qui peut prétendre au rôle de demi-frère. Pourtant, ce dernier te rejoint à l'extérieur après que tu l'ais planté devant les chaises. "J'ai... Il est mort depuis longtemps pour moi." C'est tout ce que t'arrives à dire. Peut-être qu'un jour, tu pourras lui en parler mais pas aujourd'hui. Trop de choses en même temps. "N'importe où temps qu'on reste pas ici." Tu peux juste pas rester ici, c'est au dessus de tes forces.

@H. Siloé Rhodes Wolfgang ne comprend pas la réaction de Siloé, il a hésité avant de sortir mais finalement les liens du sang sont plus forts que tout même pour une première rencontre. Ne sachant pas comment réagir, il tâtonne le terrain et elle lui sort cette phrase à glacer le sang. Hm.. ok. Pour moi c'est tout comme aussi alors, je ne l'ai jamais connu. En disant cela il veut lui faire comprendre qu'il la soutien et qu'il sera là pour elle, même s'ils viennent de se rencontrer. Secoue positivement de la tête et ajoute Ok, on s'en va. Wolfgang s'approche d'elle et lui demande Je peux ? en désignant son bras afin de pouvoir la prendre par le bras, question de respect il ne la connait pas et ne veut pas la brusquer.

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the 28.04.2022 Église, Boston
Tu finis par sortir vite fait du bâtiment, te faisant rejoindre par celui qui se présente comme ton demi-frère. T'arrives quand même pas à croire que t'aurais pu le savoir depuis des années et que personne ne t'as rien dit avant aujourd'hui. Mais c'est pas la question là. Tu répond d'ailleurs peut-être un peu trop sèchement aux questions en ce moment. Fermant les yeux le temps d'une bonne respiration. "Désolé, tu peux pas deviner non plus si tu l'as jamais connu." Il peut pas savoir ce qui est arrivé à ta mère, ce que ton père t'a fait subir par la suite. Le bonheur, tu l'as trouvé dans une autre famille. Signe positif de la tête, tu le laisses passer son bras sous le tien avant de vous éloigner de l'endroit, ne regardant même pas derrière toi. "Ça fait longtemps que tu le sais?" Que vous avez ce père en commun?