(HUSTRELLA) - Hello, am I disturbing?

@Hugo Butler —

minutes, heures qui défilent. téléphone à des kilomètres de toi, tu t'étais éloignée le temps d'une soirée des électrons libres qui ornaient ta vie. corps qui s'active un peu plus alors que jace venait de partir. vous aviez passer la soirée, à discuter, à se chamailler et à retrouver. des retrouvailles d'antan, un souvenir que tu avais décidé de toucher le temps d'une ou deux heures. totalement consciente, de faire attendre celui qui obnubilait ton esprit. tu l'observes, tu l'avais pourtant prévenu. tu ne voulais pas qu'il reste dormir ici, pour toi, pour lui et pour votre relation. pourtant, tu ne le réveilles pas. tu le regardes et tu soupires légèrement. silouhette qui se redresse, tu prends les verres de vin qui claquent entre tes doigts. tu souhaites faire disparaitre toute les preuves (du moins les quelques preuves apparentes et dont tu as le contrôle). tu files dans ta cuisine comme tu peux, pause les verres dans ton évier et tu regardes l'heure sur ton téléphone. une heure du matin. pas si tard finalement. tu reposes ton téléphone, bien raisonnée à ne donner aucune nouvelle à hugo. tu ne te vois pas l'inviter ici en présence de jace. hors de question de gérer sa maintenant... pensées qui s'arrêtent au son de la sonnette. tes sourcils se froncent et tu fonces vers la porte d'entrée. tu ouvres et là, tu le vois. ce visage que tu n'avais pas vu depuis des semaines. tu sors de ton loft et lui dis : " chut... " doigt sur tes lèvres. " t'es en avance. " tu refermes la porte derrière toi. regard qui le dévore, tu ne sais même pas comment te comporter là.       

 

Tes doigts tiennent le bâton de nicotine que tu portes à tes lèvres. T’avais du mal à repasser à la cigarette électronique, les clopes t’étaient devenues indispensables. Tu regardais les aiguilles, avachi dans ton canapé, enchaînant quelques bières. Et à minuit et demi, tu décides que c’est assez tard. Alors tu sors de chez toi, ton éternel cuir sur le dos, débloque une trottinette électrique en bas de l’immeuble et roules, cheveux aux vents, jusqu’à l’adresse indiquée par ton abimée. Ton doigt sur la sonnette. T’avais l’impression que ça faisait une éternité que tu ne l’avais pas revu. La dernière fois, c’était à la soirée de Yann. Elle était avec un type et ça t’avais étrangement rendu invivable. Sa silhouette apparait dans l’encadrement de la porte. Quoi ? T’as peur de réveiller les insectes ? qu’tu la taquine déjà en regardant l’allée fleurie dans laquelle tu te trouvais. J’suis en retard. J’aurais dû m’écouter et venir bien plus tôt. qu’tu grognes en te rapprochant d’elle pour venir déposer un baiser sur sa joue.

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

deux hommes qui bataillent pour la même soirée. tu as prit le risque, ce risque de les voir réuni. porte que tu refermes aussitôt derrière toi, tu portes ce doigt léger sur tes lèvres. t'es pas seul et sa il ne le sait pas encore. sourire qui se dessine sur tes lippes. tu restes immobile, attendant une réponse à cette arrivée spontanée. explication qui sort de ces lèvres, il s'approche pour venir embrasser ta joue. tes yeux se referment, ton épiderme se relève aussitôt. contact que tu n'avais pas eu depuis des lustres, ton corps lui n'avait pas oublier. il se souvenait. main qui se pause sur sa taille pour l'accueillir " salut " sourire léger au lèvre " mon ami s'est endormi " dans ta chambre. tu ne précises pas, il n'a pas besoin de le savoir. " on peu faire une visite du jardin ? si tu veux " que tu dis-en affichant un petit sourire mignon. tu trouves une alternative.

 

Elle t’avait manqué. Ce p’tit bout de femme t’avait manqué. Ses joues rosissent légèrement, tu l’remarques sous la lueur des lumières qui éclairent l’allée fleurie. Est-ce que c’est son mec, cet ami ? Est-ce que c’est l’type de la dernière fois, à la soirée de Yann et Nélhya ? Arg, tu hoches la tête mais gardes face. J’suis pas venu pour une visite guidée. Ces mots qui t’échappent rapidement, qui sont un peu plus secs que c’que tu n’aurais voulu. Mais j’te suis. qu’tu te rattrapes, un sourire sur le coin des lèvres, en attrapant la main de l’abimée.

@Hugo Butler —

peau qui frisonne, corps qui reconnait celui qu'il apprécie un peu trop. tu fermes la porte derrière toi. tu ne veux pas réveiller Jace. tu veux profiter de ce moment, aussi simple soit-il pour le moment. ses yeux se plissent, il cherche, se pose des questions. tu peux facilement le deviner. t'espères juste qu'il ne le fera pas. ton corps s'avance vers lui, tu veux vite partir de là, corps qui frôle le sien, tu enjambes un bout de gazon pour te retrouver sur le petit chemin de pierre. visage qui se tourne vers lui lorsqu'il te répond. mouvement de la tête pour l'inciter à venir avec toi, ses doigts choppent ta main et ton corps frisonne de nouveau. " j'ai compris. " tu souris et finalement tu te stoppes pour te retrouver derrière lui. mains qui se séparent, tu viens les mettre sur ses épaules. tu es derrière lui, visage qui s'approche de ses oreilles. " c'est pour moi et t'as été très claire. " tu souris. poids de ton corps qui se pose sur ses épaules, tu t'agrippes à lui comme un petit singe. comme une moule à son rocher. bras qui encerclent son cou sans l'étrangler. tes jambes s'agrippent à ses hanches. " tu m'as manqué aussi. " vérité dévoilé. " y a un transat là-bas. " que tu pointes du doigt alors qu'il marchait.

 

Elle s’engage dans l’allée qui mène au jardin. Tu la suis, sa main accrochée à la tienne. Puis finalement elle s’arrête et sa main t’échappe. Tu tournes la tête et la voie sourire. Qu’est.. Mais elle te coupe la parole. Elle a très bien compris, blabla. Faut croire que l’message est passé et tant mieux. Ou bien t’as été trop insistant ? Tu t’en fou, l’important est qu’tu sois là. Et elle avec toi. Elle grimpe sur ton dos et verrouille ses jambes autour de ta taille. Un rire t’échappe alors que tes mains viennent la retenir sous ses cuisses. Exactement. Ton regard suit la direction de son doigt. C’est une invitation à y faire de drôles de choses ? qu’tu la taquine à nouveau, t’avançant vers le lieu dit.

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

t'es pas souvent comme sa... le seul avec qui tu te lâches vraiment c'est iwan. meilleur ami depuis des années, tu ne te caches pas avec lui. et là, t'as l'impression de ressentir la même chose. accroché à son dos, ses mains viennent soutenir tes cuisses. tu souris et tu décides de l'embrasser sur la joue. baisé simple et qui avait des allures très enfantine. tu as choisie de te laisser aller ce soir. à des choses dont tu n'as pas l'habitude. doigt qui montre un transat, tu rigoles et finis par lui dire. " j'aimerai d'abord discuter un peu. " chose que vous n'aviez encore jamais fait. baisé par terre, dans la rue, vous l'aviez fait mais là, t'avais besoin d'autres choses. il arrive au niveau du transat. il s'assoit et toi tu te laisses aller sur le côté. " est-ce que tu as des problèmes en ce moment ? " question qui se faufilait depuis un moment dans ta tête. son corps se tourne et vos regards se croisent. tu replis tes jambes contre toi et tu attends sa réponse.

 

Discuter. T’en avais besoin, toi aussi. Tu avais été bien silencieux ces dernières semaines. Une présence bien trop fantomatique. Tu t’assois sur le transat, Estrella à tes côtés. Tu t’positionnes confortablement et t’adosses contre le dossier, pliant une de tes jambes. Sa question tombe, comme un couperet. Tu viens jouer avec une mèche de ses cheveux qui borde son visage. Le plus dur est passé. Tu sens qu’elle n’se contentera pas de cette réponse. Tu commences à bien la connaître, ton abimée. Ma mère est morte il y a quelques semaines. D’où mon premier départ. Et ton retour qui collait à son départ au spring break.. J’ai dû y retourner il y a quelques jours pour gérer tout un tas de merdes sur l’héritage.. Des rendez-vous fatigants avec des notaires, des avocats… Tu t’pinces l’arrête du nez de ta main libre. Mon père m’met des bâtons dans les roues, il n’supporte pas l’idée que j’ai pu repartir après « ça ». C’est parti dans un clash assez fort avec mes oncles et mes tantes, ma grand-mère et.. bref, voilà. Alors est-ce que c’était réellement un problème ? Non. Ca passera, ça se tassera avec le temps. Chacun finira par faire son deuil, de tout, et reprendra le cours de son existence.

@Estrella Morales

@Hugo Butler —

t'es pourtant pas une amatrice de grande discussion mais là, t'avais envie d'en savoir plus. tu voulais mettre des mots sur l'absence étrange de ton artiste. il ne te devait rien et tu n'étais pas bien sûr qu'il veuille te dire ce qui le tourmente. tu commences à le connaitre et tu sais qu'il cache un truc. assise sur le flan, tu l'observes s'allonger prêt de toi. regard qui se croise et là, tu lui poses cette question. simple et compliqué. doigts qui viennent effleurer ta peau pour venir jouer avec une de tes mèches de cheveux. là, il débite. parle, s'explique. peau qui frisonne à l'annonce du décès de sa mère. tu ne peux que comprendre. tu ne bouges pas, tu l'écoutes. à la fin de son discours, tu te redresses. tu le pousses légèrement pour qu'il se mette droit sur le transat. tu te faufiles sur lui, assise. tes mains se posent sur son torse. " j'ai moi aussi perdu quelqu'un " gorge qui se serre, tu décides de te livrer aussi. " mon père. " grimace qui accompagne ce sourire étrange. " alors " une de tes mains se pose sur sa joue. " je comprends ce que tu vies... la vie peut-être une vrai garce. " tu hausses les épaules. tu le penses tellement. " si t'as besoin hugo.. je peux t'aider, enfin je pense. "

 

Tu déroules les explications. Simples, brèves mais qui vont droit au but. Tout comme quand tu en avais parlé avec Cassiopée, tu n’avais pas envie de t’étaler sur ce sujet. Passer à autre chose au plus vite serait le mieux. Pourtant tu étais venu pour ça. Lui parler, c’est c’que tu lui avais dit dans ce message. T’avais des choses à lui dire et la première était faite. Estrella t’force – un euphémisme quand on voit à quel point tu te laisses faire - à t'installer autrement sur le transat pour venir se faufiler contre toi. Tes mains entourent sa fine taille dans laquelle tu aimes te perdre, putain. Puis les mots s’échappent. A son tour. Tu n’avais pas envie de raviver de vieux souvenirs, loin d’toi cette idée. Tu hoches la tête, restes silencieux puis fini par laisser échapper un pouffement de rire. Un demi sourire sur les lèvres. Tu m’as déjà aidé. Tu arrivais sur la deuxième chose que tu avais besoin d’lui dire. Tu vois à son regard qu’elle est perplexe. J’savais que j’allais t’revoir en revenant à Boston et ça m’aidait à… relativiser ? Tu t’mets à la chatouiller doucement sur les côtes. Je sais.. je t’interdit d’me juger. qu’tu ris doucement en sachant que, ouais, dit comme ça c’était légèrement niais.

@Estrella Morales