Tes pensées sont alignées sur chaque mouvement qu'effectue ton corps, rythmée sur la musique qui fondent l'inspiration de ta chorégraphie. Tu n'as fait que suivre le thème imposé pour les examens à venir – tout n'étant qu'une question de semaines désormais. La danse contemporaine est ton exutoire tout comme chaque sport que tu peux pratiquer d'ailleurs mais la danse renferme une particularité de plus. Celle de pouvoir s'exprimer en silence, sans avoir à prononcer le moindre le mot juste au gré d'une mélodie qui se joue tandis que ton corps demeure l'essentiel dialogue. C'est pleinement dans la profondeur que tu t’entraînes pendant plus d'une heure dans le studio que tu as réservé et lorsque tu vois une camarade de classe arriver dans la pièce. Tu sais qu'il était temps pour toi de libérer la place. Après une brève discussion avec ton amie tu prends la direction des vestiaires. Tu prends une douche rapide, te sèche et enfile tes vêtements dont un sweat emprunté à Kian car tu as sors toujours d'ici les cheveux mouillés. Capuche sur le sommet de ta tête, tu attrapes ton sac à bandoulière ainsi que ton skate et tu quittes le bâtiment d'arts qui abrite principalement le conservatoire et les salles de répétitions. Un coup d’œil à ta montre suffit à t'indiquer qu'il est temps pour toi de prendre la direction des résidences avoisinant hors du campus. Hier, tu avais pris les devants et avait demandé à Kenneth de t'accorder un peu de temps. Tu étais persuadé qu'il aurait refusé ou fait traîner les choses, après tout tu l'aurais bien mériter car cela faisait plusieurs mois que tu tentais de l'éviter. Tu avais tes raisons, il faut dire qu'avoir une bague au doigt échappé complètement à ton contrôle et tu n'aimais pas cela. Néanmoins, il y a des non-dits que tu n'avais compris comme pourquoi Iwan et lui ne se parlent plus réellement, ne sont plus aussi proches qu'autrefois ? Iwan se met en colère à chaque fois que tu passes du temps avec son ancien meilleur ami … seulement, tu ne peux pas relayer la situation à chaque fois, tu dois y faire face avant que cela ne dégénère ou que cela vienne aux oreilles de ton grand-frère. Vous deux dans cette histoire et c'est à deux que vous devez faire face. La vitesse de ton skate tu le maîtrises avec sérénité et prudence, bien loin de l'angoisse intérieure qui te taraude depuis que tu as quitté le campus. Une dizaine de minutes plus tard, tu ralentis et pose un pieds par terre avant d'appuyer sur ton skate pour le prendre sous le bras. Tu lèves les prunelles vers le ciel pour observer la grandeur de l'immeuble dans lequel vit Kenneth. À son étage, la fenêtre de sa cuisine est ouverte. Tu prends une petite inspiration avant de sonner à son interphone qui te permet l'accès à l'intérieur. Tu pourrais prendre les escaliers, histoire de retarder un peu plus l'échéance de la conversation à venir, mais tu préfères ne pas le faire et prends donc l'ascenseur. Une fois à son étage, tu te diriges vers sa porte d'entrée et toque. Un bruit qui fait écho à ton propre myocarde. @Kenneth Reid
tu te retrouves assis contre la fenêtre de ton appartement, une clope à la main alors que tu fixes le ciel bleu de boston que tu connaîtrais maintenant par coeur. tu ne fumes pas souvent, mais il arrive que le tabac devienne ton seul calmant lorsque t’es sous pression. la veille, river t’avais envoyé un message en te disant qu’elle voulait te parler et t’as passé la matinée à cogiter, à réfléchir à ce que vous alliez vous dire. pourtant tu n’aurais pas imaginé que la jeune femme te propose cette rencontre, elle qui t’avais évité pendant si longtemps après les faits, alors que toi au fond t’attendais qu’une chose c’était de la voir et d’entendre son point de vue. bien sûr, tu aurais pu décider de l’ignorer comme elle l’avait fait mais c’est pas ton genre. alors tu as dit oui, tu lui as proposé de venir chez toi et te voilà à l’attendre sagement pendant que tes pensées se déchaînent dans ton crâne. une partie de toi aimerait pouvoir fuir et l’autre meurt d’envie de mettre les points sur les i. toi en vrai, t’as peur de ce qu’elle pourrait te dire, t’as peur de pleins de choses, là tout de suite. la sonnerie de l’interphone retentit et te fait sortir de tes pensées. clope aussitôt balancée dans le cendrier, tu te lèves pour ouvrir et même pas cinq minutes plus tard tu l’entends toquer à la porte. tu tousses un coup pour t’éclaircir la voix puis tu ouvres la porte. « salut » salutations timides alors que tu te décales légèrement pour la laisser entrer. @River Lockhart
ton esprit est soumis à l'assaut d'un sentiment étrange tandis que l'anxiété demeure une encre d'incertitude. Un flot incessant d'interrogations qui se meurent lorsque le jeune Reid ouvre la porte. Subitement, tu prends une inspiration silencieuse comme pour recadrer le tambour qui fait rage dans ta poitrine et dans ta tête. Il s'efface devant l'entrée pour te laisser rentrée dans son apparemment. « Salut ... ». Une salutation tout aussi réservé que la sienne alors qu'entre vous cela n'a jamais été le cas. Vous avez toujours été proches, une amitié longue de plusieurs années et qui a même été au delà de la fracture amicale entre lui et ton frère. Tu déposes ton skate dans l'entrée puis te retourne vers lui avant d'enlever rabattre la capuche de ton sweat. Tes deux mains se frottent instinctivement l'une contre l'autre preuve que tu es nerveuse et que tu ne sais pas par où commencer. « Je suis désolée … ». Un murmure entre tes lèvres mais la tonalité de ta voix exprime une réalité sincère. « … je suis désolée de te fuir comme ça depuis qu'on est rentré de ce fichu voyage … ». Un voyage qui a bouleversé votre lien, qui a chamboulé votre facilité à communiquer. Lors de ce voyage à Las Vegas entre amis, tu ne savais pas que Kenneth serait du voyage mais cela t'a ravie de l'apprendre car mise à part un ou deux camarades tu ne connaissais personne. L'avoir à ton coté t'a toujours rassuré tant est si bien que tu as – aura – toujours une confiance aveugle en lui. Il a suffit d'une pour que tout bascule, quelques verres où l’ivresse devient un oubli mais aussi une liqueur d'audace à laquelle tu ne songeais aucunement. Tu t'es réveillé seule le lendemain matin avec une bague au doigt dans une chambre d’hôtel tandis que Kenneth était partie chercher des médicaments contre la migraine – pour ne pas dire la gueule de bois. Ce matin là, tu ne te souvenais de rien, ce n'est que quelques jours plus tard que tout t'est revenue en mémoire. L'alliance à ton doigt, tu l'as retiré et accroché à la chaîne en argent autour de cou et ne t'a jamais quitté depuis. La seule discussion que vous avez eux tous les deux c'est lorsque tu lui as demandé d'arranger les choses et la seule réponse de Kenneth était que vous deviez réellement discuter en profondeur. Sa réponse t'a alors fait réfléchir, réfléchir et encore réfléchir mais tu ne comprenais toujours pas. Il faut dire que les histoires de cœur, tu n'as jamais réellement pris le temps de t'y attarder car tu es bien loin de la plupart des jeunes filles de ton âge. Bien évidement, tu songes à ta dernière conversation avec Elias … « Je pense que l'on doit discuter de tout ça tous les deux ... ». Lui dis-tu tout en croisant les bras contre ta poitrine. @Kenneth Reid
tu ne peux pas t'empêcher de lui adresser un petit sourire quand tu la vois entrer, et tu te tiens là, déboussolé. ton cœur loupe un battement quand elle s'excuse, lorsqu'elle évoque ce fameux voyage qui a tout changé. sur le coup tu ne dis rien, tu te diriges vers ton canapé non loin de la porte d'entrée, l'invitant en même temps à te rejoindre. tu t'assois et passe une main dans ta barbe pour réfléchir, pour gagner du temps. tu ne sais quoi dire, parce que pour toi il ne suffit que d'une excuse de sa part et tout est pardonné, tu es comme faible en sa présence, tu pourrais pas lui en vouloir même si tu le voulais. tu te sens peut-être un peu con, mais c'est incontrôlable. ton regard vient se planter dans le sien avant que tu lui apportes une réponse, « je comprends ». tu te contentes de ces deux mots pour lui faire comprendre que tout n'est pas de sa faute. et qu'importe, aujourd'hui tu es enfin prêt à mettre des mots sur ce qui s'est passé et c'est tout ce qui compte. lors de cette soirée entre amis à las vegas, là où l'alcool coule à flots, tu as peut-être trop profité et au lendemain tu t'es retrouvé la bague au doigt - bague qui est restée collée à ton annulaire depuis -. t'as pas l'habitude de te réveiller sans aucun souvenir de la veille, mais cette soirée là a été différente. peut-être que l'alcool t'avait juste poussé à faire ce à quoi tu songeais depuis si longtemps. pourtant tu ne lui as jamais parlé de tes sentiments, tu n'aurais jamais osé vu la réaction de son frère quand tu lui avais annoncé. jamais tu n'avais eu de discussion pareille avec river, alors tu ne pouvais absolument pas savoir s'il pouvait y avoir une quelconque réciprocité. tu n'es même pas sûr qu'elle ait remarqué les signes que tu laissais inconsciemment, toutes ses fois où ton regard ne pouvait se détacher du sien, où tu perdais tes moyens près d'elle. alors oui, après cette soirée tu ne peux que comprendre le fait qu'elle ait voulu te fuir. cette situation lui est tombée dessus sans qu'elle n'ait son mot à dire. tu as souffert de son absence et ça tu ne peux pas le nier, toute cette histoire à finit par te mettre dans tous tes états. alors t'es soulagé de pouvoir enfin avoir cette discussion, cette discussion que tu redoutais tant mais qui est pourtant plus que nécessaire. « je pense que l'on doit discuter de tout ça tous les deux... » tu prends une grande inspiration à ses mots alors que ton cerveau passe à deux doigts de la surchauffe, c'est le moment. ton regard fixé sur le sol, tu te lances. « tu penses que c'était une erreur? » pour toi ça n'en était pas une, c'était juste fou et maladroit. mais elle, tu devines déjà ce qu'elle te répondra. flashbacks des brefs souvenirs qu'il te reste de cette soirée, « j'étais bourré, je réfléchissais pas... » tu marques une pause alors que tes yeux bleus se posent sur elle pour y chercher une réponse. un énième soupir s'échappe de tes lèvres comme pour évacuer le stress. « mais je sais pas si je regrette »@River Lockhart
son éternel rictus en coin lorsque tu rentres à l'intérieur te rassure. Une habitude que de le savoir sourire tout au long que cela soit au détour d'un couloir au lycée, lors des soirées entre potes ou encore dans les gradins de tes compétitions de roller derby … il a toujours été là et même bien après la fracture amicale entre lui et ton frère. Ce dernier ne cesse de se montrer sur la défensive et grognon lorsque tu parles de Kenneth. Voilà encore un sujet sur lequel tu espères faire la lumière mais tu ne veux pas tout mélanger. Il t'invite alors à le rejoindre sur le canapé alors que tu prends la parole pour lui expliquer que tu es sincèrement désolée de l'avoir éviter durant tout ce temps. La fuite, c'était l'option de facilité qui est bien loin de te ressembler d'ailleurs. Le jeune Reid véhicule alors en deux mots non seulement sa compréhension mais également un ressenti de partage sur la situation. Après tout vous êtes deux dans cette histoire mais cela te touche qu'il partage cela avec toi. Tu le connais assez pour deviner ce qu'il ne dit pas toujours. Les bras croisés contre ta poitrine, tu lui affirmes que le temps est venu pou vous de discuter honnêtement. Tu ne sais pas réellement par où commencer surtout que ta conversation avec ton meilleur ami ne cesse de tourner en boucle dans ta mémoire. Un léger silence embrasse la pièce principale alors que la voix de Kenneth vient aiguiller votre conversation sur la profondeur du sujet. Une interrogation légitime mais que t'es également posé surtout lorsque Elias t'a lui même rétorquer un tas de questionnement. Il évite ton regard comme s'il redoutait ta réponse à venir … tu fronces les sourcils avant de t'asseoir à coté de lui sur le canapé. Tu laisses reposer ta tête sur contre le dossier sans cesser de l'observer en espérant qu'il te regarde à son tour. Kenneth n'a jamais fui ton regard, tes sourires, votre complicité … tu sais de manière certaine que ton absence a dû le blesser tout comme la sienne t'a manqué. Alors il poursuit sa réplique, l'encre bleuté de ses iris percutant les tiennes avec une honnêteté qu'il a toujours dépeint à ton égard. Seulement cette fois, cette franchise est accompagnée d'une anxiété sur laquelle tu peines – pour ne pas dire hésite – à mettre une définition. Tu plonges dans l'océan de son regard pour y trouver un détails qui te mettrait sur la voie et c'est au moment que tu commences à comprendre qu'il te confie ses derniers dires. Tu fronces légèrement les sourcils tout en penchant quelque peu la tête sur le coté. « tu n'es pas tout seul, on est deux dans cette histoire tu sais ... ». un soupire léger pour apaiser les battements de ton cœur qui échappe à tout contrôle, encore un aspect étrange qui vient s'ajouter à la liste des détails qui donne raison à ton meilleur ami. Une raison que tu ne pensais pas envisageable sur la possibilité que … tu remarques alors que Kenneth a toujours son alliance autour de son annulaire gauche, il ne l'aurait pas enlever depuis ? L'angoisse commence alors à s'enraciner tant et si bien que tu te mets à jouer avec la chaîne en argent qui retient ton propre anneau. « J'ai bu … trop bu je ne sais pas pourquoi d'ailleurs j'ai bu autant … je me suis réveillé avec un brouillard qui a duré plusieurs jours avant que cela me reviennent avec des flashbacks … ». Des fragments souvenirs qui manquaient de netteté mais qui était assez limpides pour que tu comprennes l'essentiel. «[color=darkslategray Tu ne sais pas si tu regrettes … et moi je me pose un tas de questions depuis ...[/color] ». Il faut dire qu'en parler à ton meilleur ami t'a fait prendre conscience de certaines choses, d'évidence qui se jouaient sous ton nez peut être depuis un bout de temps et qui expliquerait bien des choses ? Tes perles d'obsidienne sont fixées sur le regard azuréen du jeune homme alors que tu continues de jouer instinctivement avec ton anneau à travers ton sweat à capuche. Tu ne t'en rends même pas compte et tu finis par te lever pour regarder par la fenêtre. Tu soupires une seconde fois avant de fermer tes paupières et te retourner enfin vers lui. « Pour te répondre honnêtement Ken … non je ne crois pas que cela soit une erreur. Je pense que tu ne me dis pas tout mais que ... je commence à comprendre ou du moins à le réaliser». Ouais, tu le comprends avec plusieurs années de retard. @Kenneth Reid
durant tout ce temps tu sens son regard sur toi mais tu n'arrives pas à l'affronter, c'est déjà assez dur pour toi de t'ouvrir assez pour avoir cette conversation. avec river tu gardes une certaine fierté, une certaine réserve quand il s'agit de parler de tes sentiments et ce malgré les années d'amitié que vous avez partagé. de temps en temps tu penches ta tête en arrière contre le canapé, fixant le plafond en attendant de trouver les mots justes. ce n'est pas à ton habitude d'être silencieux comme ça, toi qui a tendance à meubler les conversations de tout un tas de blagues à deux balles et de conneries pour faire rire. aujourd'hui la situation est bien trop sérieuse pour faire le clown et même votre complicité et votre confiance semblent fragilisées par cette histoire. tu souris faiblement quand elle te rassure sur le fait que vous êtes tous deux dans le même bateau. cela ne fait aucun doute, vous étiez aussi bourrés l'un que l'autre et c'est bien pour ça que les choses ont finies de cette façon. dans aucune autre réalité tu ne serais fiancé à river lockhart. tu remarques l'agitation de river lorsqu'elle joue avec son collier et tu remarques même un anneau au bout de celui-ci. « t'as gardé l'alliance » tu dis tout bas sans même t'en rendre compte alors que tes bras s'appuient en arrière sur le sofa, te permettant de t'enfoncer un peu plus sur celui-ci. si toi tu l'avais soigneusement gardé sur ton annulaire, tu n'aurais pas pensé qu'elle ferait de même, et encore une fois cette information vient semer le doute dans tes pensées. ta tête pivote en sa direction quand elle te dit se poser un tas de questions depuis les faits. serait-ce une lueur d'espoir que tu crois apercevoir alors qu'une toute petite possibilité semble pointer le bout de son nez? si cette soirée a finit par semer le doute chez la jeune femme, chez toi il n'y en a jamais eu, pas même un seul. tu la suis du regard lorsqu'elle se dirige vers la fenêtre près de la cuisine. tu restes encore une fois silencieux alors qu'elle se tient là, pensive. un silence qui ne fait qu'amplifier l'ambiance pesante qui règne dans la pièce. elle se tourne vers toi avant de t'avouer que pour elle ce n'était pas une erreur non plus. le début comme la fin de sa phrase te laissent troublé. elle dit commencer à réaliser, mais réaliser quoi? « à comprendre quoi, river? » tu te redresses d'un coup, attendant impatiemment sa réponse. à cet instant tu te poses tellement de questions. tu t'attendais à une réponse bien plus fermée que celle-ci quand tu lui as demandé s'il s'agissait d'une erreur, alors le fait qu'elle semble si ouverte vient soudain faire pencher la balance de l'autre côté. tu arrives à deviner à peu près sa réponse, mais tu veux l'entendre de sa bouche. il aurait fallu que tout cela se passe entre vous pour qu'elle comprenne enfin la nature de tes sentiments? @River Lockhart
Debout devant la fenêtre, tes prunelles se perdent dans le paysage qui s'offre à toi. Un laps de temps qui te permet de faire le tri dans le flot d'interrogation qui assaille ton esprit. Remettre dans l'ordre tout cela est compliqué et paraît impossible mais tu parviens tout de même à émettre la vérité. Machinalement tu joues avec ta chaîne en argent retenant un vieux pendentif ainsi que l'anneau. Un geste qui révèle les signes d'une anxiété qui tu tentes de gérer à ta manière. Du moins c'était sans compter sur la première réplique du jeune Reid. Tu reportes alors doucement ton attention sur lui, les doigts toujours accroché à ton bijou. Tu ne pensais pas qu'il aurait remarqué que tu l'avais autour du cou. Tu hoches lentement la tête pour toute réponse avant de poursuivre dans un murmure personnel bien qu'audible tout de même. « Pourquoi je ne l'aurais pas gardé ? ». Ne sachant pas quoi faire de tes mains tout d'un coup, tu décides de croiser à nouveau tes bras contre toi. C'est le comble pour une danseuse quand même de ne pas savoir quoi faire de son corps. Tu secoues la tête pour balayer cette pensée qui se moque de toi. Tu finis néanmoins par t'ouvrir un peu plus à Kenneth en lui confiant que ce qu'il s'est passé n'était pas une erreur puis en lui partageant cette idée qu'il ne te dit pas tout. Il t'aura fallu une conversation profonde et inattendue avec l'un de deux meilleurs amis pour le comprendre. Comme tu viens de le lui dire, tu commences tout juste à réaliser cette hypothèse qui pour toi serait … et son timbre de voix coutumier vient te ramener à l'instant présent alors qu'il reprend à peu près tes mots qu'il transforme en questionnement pour avoir une réponse. Il n'est plus avachit dans son canapé mais bien à l'écoute de tes propos. Ton myocarde martèle silencieusement mais fortement ta poitrine mais tu te dois de faire face après tout tu es là pour ça et puis si vous n'allez pas au fond de cette discussion, tu ne sauras jamais si tu fais fausse route. Elias pourrait avoir raison mais se tromper aussi. « à comprendre … ». Un murmure qui s’essouffle alors que tu passes tes deux mains dans tes cheveux encore un brin mouillé. Tu n'as jamais eu le moindre problème à communiquer mais là ça te semble difficile mais bon, il faut que tu te lances à lui dire ce que tu penses tu lui dois bien ça. « Et bien je comprends que cette situation, tout ce que l'on a partagé depuis des années, les hauts et les bats enfin tout ça se met sur une ligne évidente … celle que tu aurais des sentiments pour moi ? Ouais je sais c'est ridicule c'est ça ? Après tout tu ne peux me voir que comme la petite sœur de ton meilleur pote d'enfance et pas autrement … ». Tu esquisses un piètre sourire pour maquer le ridicule de la situation. Tu attends un rire de moquerie de sa part qui ne vient pas … @Kenneth Reid
posé sur ton canapé, tu la regardes du coin de l'oeil et tu remarques même qu'elle porte l'alliance autour de son cou. quand tu lui fais remarquer elle hoche la tête et tu l'entends murmurer "pourquoi je ne l'aurais pas gardé?". tu esquisses un faible sourire en guise de réponse. tu ne lui en aurais pas voulu d'avoir jeté la bague, histoire de tout laisser derrière elle comme si rien ne s'était passé. tu l'aurais peut-être fait à sa place. mais au fond tu la connais assez bien pour savoir que c'est pas son genre. la question fatidique posée, tu attends pendant quelques secondes qui semblent pourtant être des heures, des heures pendant lesquelles ton cerveau manque d'exploser tellement tu réfléchis. quand soudain elle se lance dans sa réponse et à ce moment-là tu pourrais tomber dans les pommes: tu deviens pâle, t'as les mains moites. tu passes une main sur ton visage, dans ta barbe pour essayer de te calmer quand elle te dit enfin comprendre les sentiments que tu as à son égard. tu toussotes comme pour t'éclaircir la voix et tu manques de t'étouffer quand elle rit du fait que tu ne pourrais la voir que comme la petite soeur de ton pote. encore une fois tu restes silencieux et tu ne te joins pas à sa blague, parce qu'elle vise juste et que ça te fait mal. le code selon lequel on ne touche pas aux soeurs de nos potes tu le connais bien et tu l'as toujours respecté, mais les sentiments ne se contrôlent pas et c'est d'ailleurs pour ça que tu avais décidé d'être honnête avec iwan. pourtant t'as jamais franchi les limites et t'es toujours resté amical avec river, tout en étant protecteur et parfois même un peu jaloux envers les autres mecs parce que t'es simplement comme ça. tu t'es senti coupable, plusieurs fois. il t'a fallu du temps pour comprendre que tu ne pourras jamais annuler ce que tu ressens, parce que cette fille sera toujours dans un coin de ta tête. « c'est ridicule mais c'est vrai... » tu balances sur un ton sérieux, les yeux brillants d'un mélange d'angoisse et de peine alors que tu affrontes enfin son regard. qu'est-ce que t'aimerais t'allumer une clope ou tu ne sais quelle autre merde pour chasser le stress, là, tout de suite. c'est difficile pour toi de mettre des mots sur ce que tu ressens, c'est absolument pas dans tes habitudes et encore moins avec les femmes alors tu fais un effort monumental pour venir à bout de cette conversation. tu inspires et tu bombes légèrement le torse pour trouver un peu de courage. « j'aimerais que les choses se passent autrement... tu sais comment est ton frère, t'as remarqué qu'il me laisse pas trop t'approcher » depuis qu'il est au courant il t'a interdit d'approcher sa sœur de trop près, du moins tu évites de te retrouver seul avec elle. il a décidé de te garder dans sa vie et c'est déjà un exploit mais le simple fait que tu l'aies invité chez toi aujourd'hui serait capable de tout changer. « j'ai jamais su ce que toi tu ressentais » c'est vrai que tu n'as jamais remarqué aucun signe de sa part et vous n'aviez encore moins de discussions de ce genre. ça doit être difficile pour elle aussi et tu le comprends, mais tu as tellement besoin de réponses. est-ce que le risque vaut la peine d'être prit finalement? @river lockhart
Le rire narquois en vient pas, pas plus qu'un haussement de sourcils. Bien au contraire son expression se peint d'une palette qui en dit long sur le fait que tu avais vue juste. Sa gestuelle va de paire avec la situation silencieuse sur laquelle tu as enfin levée le voile. Désormais de nombreuses choses s'expliquent comme par exemple ses excès de protection que tu ne mettais pas sur le compte de la jalousie, ou encore ses grognements lorsque tu parlais de tel ou tel mecs de l'équipe de basket qui t'avaient demandé de sortir avec eux … mais également pourquoi il tenait tant à ce que vous discutiez en profondeur de ce qui c'était passé. Alors oui tu as fini ton monologue sur une teinte d'ironie pour ne pas paraître ridicule si tu faisais erreur et sa première réplique confirme la vérité énoncé un peu plus tôt. Son timbre de voix a retrouver de la constance mais surtout un sérieux qui bouscule un peu plus ton cœur qui bourdonne de manière sourde intérieurement. Tu l'écoutes attentivement et durant tout ce temps tes obsidiennes n'ont pas quitté son regard. C'est vrai, ton frère est particulière protecteur envers toi – moins que Kian c'est un fait – et même si tu ne lui en veux pas tu cernes bien mieux le cheminement de ces dernières années. « Je sais … et je suis désolée … ». Un murmure pour lui accorder le fait que Iwan est compliqué lorsqu'il s'agit de toi mais aussi surtout parce que tu te sens indirectement responsable du changement de leur amitié, désolée aussi de ne pas rien avoir vu avant … Tes prunelles se perdent a nouveau sur le sol tandis qu'un tourbillon de vestiges anciens tournent en boucle dans ta mémoire. Ses derniers mots, tu les entends comme une demande mais également comme un besoin d'entendre la profondeur de ton coté. La véracité du passé ne diffère pas tant de l'instant présent. Autrefois, Kenneth était ce gars incroyablement divergent des amis de ton frangin. Intelligent mais surtout sensible et observateur qui faisait agissait avec toi avec bienveillance. Il veillait sur tes pas de près comme de loin, vous partagiez tout un tas de choses en commun et était toujours celui qui insistait pour te prendre dans son équipe. Tu étais admirative de ce jeune homme pas comme les autres mais à fur et à mesure des années tu pensais qu'il ne te verrait jamais autrement que comme la sœur de son meilleur ami d'enfance … surtout lorsqu'il a commencé à sortir avec des filles plus âgées que toi. Tu étais tout l'opposé de ces jeunes filles là … et en plus tu n'as jamais été douée en matière de cœur. Pourtant, tu l'observes toujours de loin avec parfois une douleur sourde dans la poitrine lorsque ut le vois sourire en bonne compagnie. Tu t'es toujours dit que l'avoir dans ta vie était le plus important même si cela devait être en tant qu'amis. Un léger soupire à peine audible s'échappe d'entre tes lippes. « Je t''ai toujours regardé de loin avec des sentiments qui sont restés à l'intérieur car je suis loin d'être comme les autres filles, … Et puis comme on a presque grandit ensemble, je me suis dis que tu ne me verrais jamais autrement que comme la petite sœur de Iwan … Alors je préférais t'avoir en tant qu'ami pour ne pas te perdre complètement tu vois ... ». Lui dis-tu doucement d'une voix sincère bien que teinté d'une légère anxiété. Tu ne t'es jamais sentie à la hauteur même si ton attitude indique le contraire. Sans mettre t'en rendre compte tu prends conscience que tu es de nouveau assise à coté de Kenneth. Lorsque tu as dialogué avec Elias, l'évidence s'est révélé lumière et cela t'a chamboulée profondément. @Kenneth Reid
après que river ait enfin comprit ce qu'il se tramait depuis tant d'années, tu te sens plus léger malgré le fait que tu te retrouves maintenant complètement à nu face à elle avec rien d'autre que ton courage pour oser parler de ce que tu ressens. elle s'excuse du comportement de son grand frère mais même toi tu ne pourrais pas lui en vouloir. tu as beau être bien moins excessif que lui, tu aurais certainement réagit d'une manière similaire à sa place. tu comprends qu'il ne fait que remplir son rôle de grand frère - qui ne fait que te mettre des bâtons dans les roues, certes - mais tu sais aussi que tu ne ferais jamais de mal à personne et surtout pas à river, pas intentionnellement. tu as ce côté calme et bienveillant qui donnerait envie à n'importe qui de te faire confiance, à l'opposé des mecs avec qui tu trainais au lycée qui étaient plutôt du genre bagarreur, à foutre la merde pour un oui ou pour un non. toi tu n'hésites pas à rester en retrait tout en gardant un œil sur ceux qui comptent pour toi. tu veillais sur river comme si c'était ta petite sœur mais au fil du temps des nouveaux sentiments ont fait leur apparition et tu as fini par comprendre leur nature. rien n'a jamais été envisageable avec elle alors oui t'es sorti avec quelques filles pour faire comme les autres, tu sortais parfois des matchs de basket avec une fille à tes bras et de cette façon personne ne pouvait se douter de rien. pourtant aucune de ces filles ne pouvait faire taire tes pensées qui ne répétaient qu'un seul prénom en boucle. tu as essayé d'ignorer ce que tu ressentais et tu as dû te résoudre à faire comme si de rien n'était. il faut dire que tu gardes beaucoup de choses pour toi, parler d'amour n'est clairement pas dans tes habitudes. pourtant un jour au lycée tu t'es surpris à en parler à ton père, plusieurs fois même mais jamais tu n'avais osé lui dire de qui il s'agissait. tu prends une grande inspiration alors qu'elle reprend la parole tout en revenant s'asseoir à tes côtés. tu sais bien qu'elle a toujours été différente des autres filles, ne semblait pas intéressée par les relations mais jamais au grand jamais tu n'aurais imaginé qu'à cet instant elle t'avouerait ressentir quelque chose pour toi. ton corps entier pivote en sa direction pour se rapprocher doucement et vos genoux se touchent presque. « des sentiments? » tu demandes simplement parce qu'encore une fois ses paroles te troublent et quelque chose t'échappe, tu as du mal à y croire tellement c'est inattendu. lorsque tu l'entends dire qu'elle préférait rester ton amie pour ne pas te perdre, tu ressens comme un pincement au cœur. la simple idée que tu pourrais un jour la perdre te peine énormément mais l'idée selon laquelle vous ne resteriez rien de plus que des amis te déplaît presque autant. ton regard ne se détache pas du sien alors qu'une proximité s'installe, contrairement à quelques minutes plus tôt où elle se trouvait à l'autre bout de la pièce. « tu ne m'aurais pas perdu » une réponse courte et simple comme à ton habitude mais qui véhicule en réalité tellement de choses rien qu'avec la tonalité de ta voix. elle se veut douce, presque rassurante tout en gardant ton timbre de voix grave et faussement affirmé. tu tiens beaucoup à elle et tu aurais tout fait pour la garder dans ta vie, elle a toujours été là pour toi dans les bons moments comme dans les pires et tu as toujours fait de même. c'est pas quelque chose que tu aimerais changer. « j'pense que c'est la pire chose qui pourrait m'arriver » tu dis dans un murmure, presque honteux d'avouer une chose pareille. @River Lockhart