on the light. — lucas

Les émotions. Elles ne cessent de vouloir t'échapper et pour ne pas te laisser submerger tu les étreints dans les profondeurs de ton cœur qui s’essoufflent depuis presque six mois. Ces derniers, tu les vois défiler mais si tu dirais plutôt chaque jour de chaque minutes. Le sourire qui donne de l'éclat à ton visage n'est qu'une apparence qui masque une vérité que tu ne veux guère imposer à tes proches. Un coup d'oeil à ton poignet gauche suffit pour t'indiquer que tu es parfaitement dans les temps pour ton rendez-vous. Lorsque tu descends le rideaux de fer de la boutique de fleurs - dont tu as la charge depuis le départ de ta belle-sœtur - tu t'interroges encore sur le fait de t'y rendre ou pas ? Où déjà ? Ah oui chez le thérapeute. Promesse ou pas, tu n'es pas du genre à revenir sur ta décision. C'est comme une ritournelle qui n'en fini pas. Parfois les séances sont silencieuses et c'est peut être ce que tu préfères chez ce spécialiste finalement : le fait qu'il ne te tire pas les vers comme on dit. N'étant situé à quelques minutes de son bureau à pieds c'est ainsi que tu t'y rends. Quelques minutes plus tard, tu empreintes l'ascenseur pour te rendre au sixième étage d'une tour qui en compte vingt-et-un. La salle d'attente est pratiquement déserte hormis une jeune femme avoisinant l'âge de la plus jeune de tes sœurs. Elle semble pleinement absorbé par la lecture de son livre et dans la mélodie qui joue ses écouteurs apparemment. Vous échangez néanmoins un bref hochement réciproque tandis que tu t'installes sur l'un des fauteuils libres. La porte du bureau s'ouvre sur la silhouette coutumière du psychologue qui fait interpelle la jeune blondinette. Cette dernière s'éternise en excuse en levant son livre comme guise de preuve supplémentaire et la couverture de son bouquin. Un bouquin que tu ne connais que trop bien puisqu'il s'agit du premier tome dont de la saga dont tu es à l'origine soit l'auteur – mais sous un tout autre pseudo. Une fois la jeune femme à l'intérieur, tu sens le regard du psy sur toi. « Comme quoi tu continues d'inspirer les gens, mh ? ». Une intonation évasive presque philosophique auquel il prend un peu trop goût. S'il ne connaissait pas ta famille tu te poserais des questions. La porte se referme et tu as devant toi une bonne demie heure avant que cela soit ton tour. Tu repenses alors à ta conversation avec Léonie et sors instinctivement ton carnet d'écriture et un stylo. Tu fermes les yeux pour tenter de recouvrer l'inspiration ...
@Lucas Pernaut

@Cécily Wertheimer devoir voir une psy jamais je n'aurais cru que cela arriverait un jour, mais après mon agression j'en ai bien besoin. selon les médecins ça peut m'aider à me remémorer mes souvenirs de parler avec une professionnelle, d'essayer de faire aller ma mémoire justement. j'ai hâte que ça puisse marcher, j'ai l'impression de rater pleins de choses et de blesser les gens quand je ne me souviens pas de ce qu'ils me disent. je prends ma voiture et je me gare dans le parking de l'immeuble, j'entre ensuite et je monte à l'étage prévu. il y a plusieurs psys à cet étage. ma séance se passe plutôt bien, c'est encore délicat de se souvenir de trucs mais je lui parle de mon passé, de ce que je sais. la séance dure une bonne heure et en sortant je la remercie, puis je t'aperçois sortir de la porte d'en face. toi aussi tu viens voir un psy je te souris en te saluant salut, ça a été ta séance? je suis du genre bienveillant, chaleureux même avec des personnes inconnues.

Les paupières closes, tu tentes de chercher l'inspiration celle qui fait barrage au syndrome de la page blanche qui te guette depuis de nombreux mois. Pour autant, peut être que tes proches ont raison et cela est comme faire du vélo – ça ne se perd pas. Et puis tu décides de faire comme autrefois, écrire tout ce qui te passe par la tête, ne sait on jamais. La pointe de ton stylo à bille glisse alors sur le papier lorsque soudainement tu es tiré de tes pensées par un jeune homme qui te pose une question. Tu relèves alors la tête, posant ton attention sur lui et tu restes figée. Figée par ce que jeune homme n'est autre que la personne pour laquelle tu as appelé les secours. Sourire aux lèvres, il semble de bonne humeur et physiquement semble bien se porter également. « Salut … à dire vrai j'attends mon tour ... ». Lui dis-tu tour en lui souriant à ton tour avant de refermer ton carnet d'écriture. Apparemment il ne souvient pas de toi, en même au vue de la situation dans laquelle il se trouvait … cela ne t'étonne pas. Tu t'en veux de ne pas avoir pris de ses nouvelles mais la vérité c'est que tu avais peur. Peur d'apprendre le pire, toi qui l'a déjà vécue en novembre dernier. « Hum ... ». Commences-tu tout en cherchant tes mots … « Et toi, ça s'est bien passé ? ». Tu ne sais pas comment amené les choses mais une chose est certaine il faut y aller en douceur.
@Lucas Pernaut