dusk till dawn (simeon&vic)

dusk till dawn
with @Simeon Rothschild and @Victoria Lahey
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the 16.04.2022 Simeon & Victoria's building, city center Les yeux rivés vers le plafond, je peine à trouver le sommeil. En partie à cause de l’après-midi que je viens de passer, dans les bras d’un gamin de huit années mon cadet, mais surtout à cause de ces imbéciles de voisins. Leïa allongée sur ma poitrine, je ne sais même pas si c’est son ronronnement que je sens raisonner où les basses de l’appartement d’en bas. Dans une énième soupir, je ferme les yeux et tente de me concentrer sur les images de cet après-midi. La chambre du Copley qu’on a rejoint trop rapidement, ses doigts experts qui ont parcouru ma peau, nos souffles saccadés. Je devrais sans doute avoir une petite once de regret dû à son âge et son statut d’étudiant mais la vérité est que j’avais besoin de ce moment. Peu m’importe si mon physique était son seul intérêt, ses regards brûlants ont su ranimer une partie de mon âme complètement endormie ces derniers temps. Et en parlant de dormir, je fini par me relever du lit et enfile un short et un débardeur blanc avant de tracer vers l’étage du bas, pieds nus. On a beau être samedi soir, on a pas tous le loisir de dormir jusqu'à midi et si c’est une boite de nuit qu’ils veulent, qu’ils sortent donc. Au risque de passer pour la chieuse de service, je frappe du poing à la porte sans savoir s’ils vont seulement m’entendre, par-dessus leur foutue musique. Bras croisés sous ma poitrine, je suis prête à me mettre à crier mais l’homme qui ouvre la porte me coupe complètement l’herbe sous le pied. J’ouvre la bouche avant de me mettre à rire nerveusement. « Simeon ? » Quelle est la probabilité qu'il se trouve à cette fête, sérieusement ?! « Tu peux faire savoir à tes petits copains qu'il y a des gens qui bossent ? » Je demande, même si ma détermination a fondu comme neige au soleil.

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the 16.04.2022 Simeon & Victoria's building, city center Il y a longtemps que vous n’avez pas fait une soirée avec autant de Rothschild au même endroit. Rien de bien extravagant. Et ce n’est pas plus mal. C’est plaisant de faire des choses simples, sans prise de tête. Juste profiter de l’instant. Suivant le crédo de cette colocation qui fonctionne à la perfection. Elle n’est pas au goût de tous dans l’immeuble, mais ça ne vous empêche pas de continuer à vivre comme bon vous semble. Vous êtes de bons vivants, vous riez et souriez à la vie et tant pis si ça dérange. Musique qui résonne, voix qui s’entremêlent vous êtes là à boire des bières, du rosé pétillant pour l’une et de l’alcool fort pour d’autres. La soirée a apaisé ta colère et tu viens ouvrir la porte lorsque quelqu’un toque à votre porte. Et c’est parti. Pourtant, tu viens froncer le sourcils, surpris de la personne qui te fait face. ❝ Qu’est-ce tu fais là ? T’essais de comprendre et finalement ça prend tout son sens. Elle est l’une de ses personnes qui ne supporte pas votre joie de vivre dans l’immeuble. T’es presque déçu de ne jamais l’avoir croisé avant et en même temps tu te dis que ce n’est pas catastrophique. Elle serait venue plus tôt si vous faisiez trop de bruit. ❝ Je peux leur dire ou tu peux aussi te joindre à nous. Tu viens t’appuyer contre l’encadrement de la porte et la dévisage. ❝ Sympa ton pyjamas. Mais je préférais la tenue que tu portais tout à l'heure ;

C’est la dernière personne que je m’attends à voir lorsque la porte s’ouvre. Non, en vrai, je n’ai même pas essayé d’imaginer quoi que ce soit, trop occupée à pester contre eux et ce peu importe leur identité. Je n’ai pas le luxe de travailler du lundi au vendredi, de huit à seize heures, et les gens semblent oublier régulièrement que c’est le cas d’un bon nombre de personnes. La mine renfrognée, à fleur de peau, je reste un instant interdite lorsque je découvre Simeon pour la deuxième fois de la journée. Qu’est ce que je fais là ? J’hésite à répondre avec toute l’ironie du monde que je ne peux déjà plus me passer de lui mais je ne voudrais pas que ça lui monte à la tête - ou qu’il prenne peur, au choix. J’agite négativement la tête lorsqu’il me propose de me joindre à eux, sans pouvoir m’empêcher de rire. Je suis pieds nus, en pyjama, ce qu’il note d’ailleurs. « Pourtant celle-ci laisse moins place à l’imagination. » Raison pour laquelle j’ai les bras croisés devant ma poitrine, bien trop visible sous le coton blanc. Rien qu’il n’aie pas vu cette après-midi, mais je n’ai même pas réfléchi avant de descendre alors que n’importe quel pervers aurait pu m'accueillir à la porte. « C’est gentil, mais je suis épuisée. » Se souvient-il que j’ai eu une garde de vingt-quatre heures avant de le rejoindre, ou n’a-t-il pas écouté un traître mot de ce que j’ai pu lui raconter avant de prendre l’ascenseur en sa compagnie pour rejoindre la chambre ? « Ce serait cool si vous pouviez diminuer un petit peu le volume. » Dis-je d’une voix bien trop douce. J’arriverai peut-être plus facilement à mes fins en demandant gentiment plutôt qu’en leur hurlant dessus, ceci dit. « Ôte moi d’un doute. T’es chez des potes ou tu vis là ?»

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the 16.04.2022 Simeon & Victoria's building, city center ❝ C’est vrai. dis-tu avec un sourire amusé en coin. Tu sais son malaise, alors que toi à l’inverse t’es bien dans tes baskets. Aucun souci à l’horizon, enfin t’es de meilleur humeur après avoir bu quelques verres. Il t’en faut peut pour redescendre, juste te laisser tranquille et gérer à ta manière. ❝ C’est ta garde précédente ou notre rendez-vous de tout à l’heure qui t’a épuisé ? Tu peux venir juste boire un seul verre et repartir. Grand sourire qui s’affiche sur ton visage, tu viens t’appuyer contre la porte et le dévisage tout entière sans aucun scrupule. T’es un véritable petit diablotin, mais avec air angélique ça passe. Ton charme naturel, c’est presque agaçant. Surpris mais pas mécontent de la voir, malheureusement elle n’est pas venue pour te demander de nouvelles faveurs. Ça aurait été trop beau. ❝ Ouais pas de soucis. Je pensais que je te manquais déjà. Je suis triste du coup. Mais tant pis je repartirai bredouille en pensant à toi tout seul dans mon coin, buvant un verre de rhum pour me consoler. Quel Calimero ! T’en fais des caisses, mais tout ce que tu veux c’est être sympa. L’humeur ou simplement la lourdeur sont tes atouts. ❝ J’en sais rien. Tu m’as souvent dans la coin ?

Je ne rate pas le petit sourire en coin qui naît sur ses lèvres, qui ferait sans doute craquer n’importe quelle femme normalment constituée mais je parviens à garder un air impassible. J’aimerais être crédible, assez pour qu’à la fin de cette conversation, il décide de calmer ses potes afin de me laisser dormir. Les deux. Et peut-être que nous n’en serions pas là si j’avais choisi de rentrer dormir plutôt que d’aller le retrouver… Mais étrangement, je ne regrette pas mon choix. Je suis à pieds nus et en pyjama. Il l’a remarqué mais il semble l’oublier. Hors de question de rejoindre son petit groupe dans cette tenue légère et puis nous nous connaissons depuis huit heures chrono, je n’ai pas forcément envie de parader devant ses potes. Pire, Jill pourrait être à l’intérieur et si j’ai plus ou moins eu son accord pour rencontrer son petit frère, je suis certaine qu’elle ne veut pas en savoir plus. Pauvre chat. Dis-je avec un sourire face à ses petites lamentations exagérées. Je trouverai le moyen de te consoler à un autre moment. Je m’entends dire ces mots comme si c’était quelqu’un d’autre qui les prononçait. A quoi je joue sérieusement, il a pratiquement dix ans de moins que moi. Non. Je m’en souviendrais si j’avais déjà croisé sa route dans le building. Mais l’un n’empêche pas l’autre. On ne vit sûrement pas sur le même fuseau horaire. Lui avec ses cours, moi avec mes gardes. Et puis soudainement, les paroles de mon amie prennent tout leur sens. Je n’avais pas compris avant ce soir que lorsqu’elle me disait qu’elle passait voir son frère cinq minutes, la brune sautait juste dans l’ascenseur. Un autre soir pour le verre, peut-être? Si ta soeur n’est pas là. Parce que j’ai beau assumer, je ne suis pas certaine de pouvoir en dire autant devant Jill.

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the 16.04.2022 Simeon & Victoria's building, city center Tu sais que t’es agaçant comme mec ? Tu l’es et pas qu’un peu. Pourtant, on dirait qu’on l’oublie bien souvent avec ce petit air d’ange que t’as au visage. Ou c’est peut-être ça qui te rend encore plus insupportable. T’en joue parfois un peu trop. T’es l’arrogance même, il n’y a qu’à voir cette satisfaction lorsque la blonde dit être épuisée par son travail mais également votre partie de jambes en l’air. ❝ Suffit de mettre un gilet et des chaussures. dis-tu comme s’il y avait toujours une solution à tout et qu’elle allait rester. Faux désespoir de son refus, t’en perd vites cette grimace pour retrouver ce sourire satisfait. T’espérais qu’elle te le dise, qu’elle veuille remettre le couvert. T’es pas prêt à vouloir y mettre fin, trouvant désormais la situation très cocasse. ❝ Ouais, ça doit être ça. Je pars quand tu te couches. Dommage qu’on ne se soit pas croisé plutôt. Peut-être que vous auriez pu vous rencontrer par hasard dans les escaliers, dans l’ascenseur, mais il a fallu que ce soit sur ce réseau social. ❝ Tu peux compter sur moi, ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Même si je ne vois pas en quoi ça dérangerait ma sœur. Tu te fous bien de savoir qu’elles soient copines. Vous ne faites rien de mal, juste vous profitez de l’instant.

Oui, je pourrais. Si je n'essayais pas de dormir depuis plus d’une heure, sans y parvenir de leur faute. J’ai encore du mal à croire à la coïncidence. Cela fait des semaines que je râle sur le bordel qu’ils peuvent faire aux petites heures du jour comme de la nuit et c’est le jour où je partage un lit avec Simeon que je découvre qu’il n’est autre que le voisin que j'ai souvent rêvé d’égorger. Enfin j’imagine qu’il n’est pas seul là dedans, à moins d’inviter ses potes très régulièrement. Dommage, oui. Mais rien ne nous empêche de nous rattraper à présent. Je dis en haussant les épaules, avec toute la nonchalance dont je peux faire preuve. Je n’en reviens pas moi-même d’être aussi directe avec lui mais honnêtement, j’ai assez perdu mon temps ces deux dernières années. Elles ont été tristes à mourir et désertiques, j’ai bien mérité d’en profiter un peu, petit-frère de Jill ou non. Je ne sais pas si ça la dérange, mais ça ne l’arrange définitivement pas. Dis-je en riant, avant de me passer une main dans les cheveux. Je crois qu’elle veut juste s’assurer que l’image que j’ai de toi soit celle d’un gamin. A insister sur son âge et le fait que ses potes et lui soient des gamins. Elle marque un point, mais ce n’est franchement pas un gosse que je vois, là. T’es plus convaincant qu’elle sur ce point. Je murmure sur le ton de la confidence et lui adresse un clin d'œil. Bref je te laisse retourner à ta soirée. En espérant que je sois au moins parvenue à faire passer le message sur le bruit.

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the 16.04.2022 Simeon & Victoria's building, city center Sourire espiègle qui nait sur ton visage, t’aimes cette réponse en accord avec tes envies depuis que tu as fait la connaissance de la blonde. Et dans un sens, ce n’est pas désagréable de l’avoir en tant que voisine. Ça arrange bien les choses. ❝ Je suis tout à fait d’accord avec ça. Forcément ça arrange bien tes plans, même si elle ne semble pas aussi enjouée que toi. Enfin qu’importe. ❝ Et puis on s’en fout un peu de ce qu’elle peut penser, non ? Enfin perso c’est mon cas. Comme si tu allais t’en priver parce que c’est la meilleure amie de ta sœur. Ce n’est pas ton genre. Vous ne faites rien de mal, juste vous amuser et prendre du plaisir. Personne n’est blessé, y a aucun engagement. ❝ Je crois que ça fait quelques années que j’ai passé le cap de la majorité donc on n’est plus au stade du gamin depuis un moment. Si Jill commence à te mettre des bâtons dans les roues, ça va devenir compliqué. Et qu’est-ce que ça peut lui faire que tu fricotes avec des femmes plus âgées ? Rien. ❝ A la prochaine alors. Tu restes là, appuyé sur le cadrant de la porte regardant la blonde s’en aller, la suivant malicieusement du regard avant de retourner à l’intérieur de l’appartement et faire la fête avec la musique un cran en dessous.

the end - the end - the end