Mardi 12 Avril. 16h00.
Déraillement imminent. Chute immédiate. L’Ange se laissait lentement tomber dans les escaliers du Queer Lips. Ça déraillait. Quelque chose ne collait pas. Ça n’allait pas. Je le sentais au plus profond de mes tripes. Je le ressentais au plus profond de mon être. Main serrée sur la rambarde, je restais échoué en plein milieu des escaliers. Mon souffle se faisait de plus en plus court. Mon cœur cognait de plus en plus fort. Mes pensées s’embrouillaient. Le monde se floutait. J’avais l’impression que toute une partie de mon corps était engourdi. Je n’avais pourtant rien consommé de plus que quelques clopes depuis plus de vingt-quatre heures. J’avais même pris le temps de manger à midi. Bon il était vrai que j’avais rendu la totalité de mon repas quelques minutes après. De ma main libre, je venais déboutonner les quelques boutons de ma chemise. La chaleur était bien trop intense. J’avais l’impression de ne plus savoir comment réfléchir. Les pensées ne parvenaient plus à se former un peu comme ce matin lorsque j’avais agit sans le moindre sens en emportant mon petit-déjeuner sous la douche pour le manger. C’était sûr quelque chose n’allait pas. J’ouvrais la bouche pour appeler du secours et les mots ne venaient pas. Ils étaient là quelques part. Ils étaient pourtant coincés autre part. J’étais incapable de formuler mon SOS. Je me retrouvais comme piégé dans un corps qui m’abandonnait sans pouvoir rien faire pour tenter de me sauver. Mon regard finissait par croiser celui d’un des serveurs du jour. Et, par un quelconque miracle, par quelques gestes qui me bouffaient toute mon énergie, je lui faisais comprendre qu’il fallait appeler les secours. Là. Tout de suite. Après cet ultime effort, ce fut le trou noir le plus total. Le néant. Le silence. L’inexistence. Pas de vie. Pas de souffrance. Pas de bonheur. Pas d’intensité. Pas même de Sacha à l’autre bout. Non. Rien. Juste du noir sans espoir.
Pendant que je sombrais dans cet abîme, le monde tournait lui. Les secours étaient rapidement arrivés sur place au Queer Lips pour me prendre en charge. Peut-être que je me souvenais vaguement de ce qui s’était passé ou peut-être que ce n’était qu’un film de la tête pour me donner l’impression de faire encore parti de la réalité. Il y avait eu beaucoup de choses en si peu de temps. Bien trop rapidement, je me retrouvais dans la cage blanche. Et, à partir de là, le temps s’était écoulé sans l’Ange sur terre. Le diagnostic était tombé. La réalité s’était dessinée. Les proches avaient été prévenus. La nouvelle s’était répandue. L’Ange avait fait un AVC qui, fort heureusement, avait été pris à temps. À temps pour éviter des séquelles irréversibles. À temps pour éviter la chute infinie. Les blouses blanches avaient donné les explications. Lors de mon passage quelques semaines plus tôt suite à mon accident de voiture dans une course de voitures illégales, ils m’avaient prévenus. Ils m’avaient dit que je devais être au repos total pendant deux semaines parce qu’une de mes carotides étaient abîmée. Elle s’était rétrécie et risquait de se boucher. Je n’avais pas entendu ces mots-là. Ange trop pressé de quitter les lieux. Ange si peu concentré sur le charabia des médecins. Ange qui aurait pourtant mieux fait d’écouter. Mon absence d’attention m’avait poussé à ne pas choisir le repos. Entre les coups d’un soir qui s’enchaînaient, la montagne de boulot que j’accomplissais, mon hygiène de vie qui n’était pas la meilleure et le poids que j’avais surélevé plusieurs fois au cours des derniers jours en réaménageant mon bureau du Queer Lips, l’accident était arrivé. L’une des carotides avait fini par se boucher provoquant le malaise et l’AVC. Les blouses blanches étaient intervenues à temps. L'intervention avait eu lieu pour déboucher la carotide. Toujours fragile, mais de nouveau fonctionnelle. Le repos était prescrit pour se remettre. Des troubles de la compréhension et du langage pouvaient être présents suite à cet accident. Néanmoins, rien ne pouvait être certain pour l’instant. Il faudrait voir plus tard. L’Ange allait rester jusqu’à vendredi à l’hôpital pour demeurer sous surveillance. Dix-neuf heures sonnaient lorsque mes iris bleues s’ouvraient sur les murs de la chambre blanche de l’hôpital. Mes sourcils se fronçaient trop perdu. Je bougeais à peine la tête pour tenter de voir si du monde se trouvait dans la pièce. Il me fallait des réponses à cette soudaine réalité.
Déraillement imminent. Chute immédiate. L’Ange se laissait lentement tomber dans les escaliers du Queer Lips. Ça déraillait. Quelque chose ne collait pas. Ça n’allait pas. Je le sentais au plus profond de mes tripes. Je le ressentais au plus profond de mon être. Main serrée sur la rambarde, je restais échoué en plein milieu des escaliers. Mon souffle se faisait de plus en plus court. Mon cœur cognait de plus en plus fort. Mes pensées s’embrouillaient. Le monde se floutait. J’avais l’impression que toute une partie de mon corps était engourdi. Je n’avais pourtant rien consommé de plus que quelques clopes depuis plus de vingt-quatre heures. J’avais même pris le temps de manger à midi. Bon il était vrai que j’avais rendu la totalité de mon repas quelques minutes après. De ma main libre, je venais déboutonner les quelques boutons de ma chemise. La chaleur était bien trop intense. J’avais l’impression de ne plus savoir comment réfléchir. Les pensées ne parvenaient plus à se former un peu comme ce matin lorsque j’avais agit sans le moindre sens en emportant mon petit-déjeuner sous la douche pour le manger. C’était sûr quelque chose n’allait pas. J’ouvrais la bouche pour appeler du secours et les mots ne venaient pas. Ils étaient là quelques part. Ils étaient pourtant coincés autre part. J’étais incapable de formuler mon SOS. Je me retrouvais comme piégé dans un corps qui m’abandonnait sans pouvoir rien faire pour tenter de me sauver. Mon regard finissait par croiser celui d’un des serveurs du jour. Et, par un quelconque miracle, par quelques gestes qui me bouffaient toute mon énergie, je lui faisais comprendre qu’il fallait appeler les secours. Là. Tout de suite. Après cet ultime effort, ce fut le trou noir le plus total. Le néant. Le silence. L’inexistence. Pas de vie. Pas de souffrance. Pas de bonheur. Pas d’intensité. Pas même de Sacha à l’autre bout. Non. Rien. Juste du noir sans espoir.
Pendant que je sombrais dans cet abîme, le monde tournait lui. Les secours étaient rapidement arrivés sur place au Queer Lips pour me prendre en charge. Peut-être que je me souvenais vaguement de ce qui s’était passé ou peut-être que ce n’était qu’un film de la tête pour me donner l’impression de faire encore parti de la réalité. Il y avait eu beaucoup de choses en si peu de temps. Bien trop rapidement, je me retrouvais dans la cage blanche. Et, à partir de là, le temps s’était écoulé sans l’Ange sur terre. Le diagnostic était tombé. La réalité s’était dessinée. Les proches avaient été prévenus. La nouvelle s’était répandue. L’Ange avait fait un AVC qui, fort heureusement, avait été pris à temps. À temps pour éviter des séquelles irréversibles. À temps pour éviter la chute infinie. Les blouses blanches avaient donné les explications. Lors de mon passage quelques semaines plus tôt suite à mon accident de voiture dans une course de voitures illégales, ils m’avaient prévenus. Ils m’avaient dit que je devais être au repos total pendant deux semaines parce qu’une de mes carotides étaient abîmée. Elle s’était rétrécie et risquait de se boucher. Je n’avais pas entendu ces mots-là. Ange trop pressé de quitter les lieux. Ange si peu concentré sur le charabia des médecins. Ange qui aurait pourtant mieux fait d’écouter. Mon absence d’attention m’avait poussé à ne pas choisir le repos. Entre les coups d’un soir qui s’enchaînaient, la montagne de boulot que j’accomplissais, mon hygiène de vie qui n’était pas la meilleure et le poids que j’avais surélevé plusieurs fois au cours des derniers jours en réaménageant mon bureau du Queer Lips, l’accident était arrivé. L’une des carotides avait fini par se boucher provoquant le malaise et l’AVC. Les blouses blanches étaient intervenues à temps. L'intervention avait eu lieu pour déboucher la carotide. Toujours fragile, mais de nouveau fonctionnelle. Le repos était prescrit pour se remettre. Des troubles de la compréhension et du langage pouvaient être présents suite à cet accident. Néanmoins, rien ne pouvait être certain pour l’instant. Il faudrait voir plus tard. L’Ange allait rester jusqu’à vendredi à l’hôpital pour demeurer sous surveillance. Dix-neuf heures sonnaient lorsque mes iris bleues s’ouvraient sur les murs de la chambre blanche de l’hôpital. Mes sourcils se fronçaient trop perdu. Je bougeais à peine la tête pour tenter de voir si du monde se trouvait dans la pièce. Il me fallait des réponses à cette soudaine réalité.
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(Ange K. Murray)
Clean et sobre depuis le 3 avril 2024.
Rechute le 9 octobre 2024.
I can be your heavenly or I can be your hell
I can say a prayer for you or I can cast a spell
I push you to the darkness just to pull you to the light
Rechute le 9 octobre 2024.
I can be your heavenly or I can be your hell
I can say a prayer for you or I can cast a spell
I push you to the darkness just to pull you to the light