J’apprécie cet échange du tac au tac, si j’avais su ça plus tôt j’aurais moins râlé de me taper Boston dans un sens et dans l’autre. Je ne sais pas pourquoi le destin à choisis de me mettre le jeune homme sur ma route ou alors je me fais des idées, mais le courant passe extrêmement bien. Histoire de surnom sur la table, je le regarde en coin en souriant “Pour me trouver le surnom parfait, il va falloir apprendre à me connaitre un peu plus, ça veut dire me revoir.” Je déguise mes mots, mais c’était clairement une question à la recherche d’information sans trop me mouiller “Je ne sais pas si je t’accorderais ce privilège”. Je me la joue faussement, je connaissais déjà la réponse, mais c’était une occasion de lancer un nouveau jeu.
Il me parle de son boulot, enfin son projet. J’ai toujours été admirative de ses personnes qui avais un but dans la vie une passion qui le prenais au trippes, longtemps j’ai fait partie de ceux que rien n’animait à ce point, je vivais au jours le jour sans me soucier du lendemain, sans me demander ce que le futur me réserverait parce que pour moi je n’avais pas forcément d’avenir, je faisais juste du surplus jusqu’à tomber sur plus fort que moi, sur la personne qui ne se laisserais pas embobiner par mon bagout. Je sais que j’ai eu de la chance plus d’une fois, je sais que si je n’avais pas décidé de dire au revoir à ma sœur je n’en serais pas là aujourd’hui, j’aurais certainement fini au fond de l’eau. Cette ville m’avait apporté une autre chance, Lenny & Aaron m’avais poussé à ne pas foirer cette nouvelle vie et je pensais dès le départ rester quelques mois et repartir, mais j’ai aimé, j’ai aimé avoir un toit sur la tête et une vraie famille malgré les problèmes et les couacs qu’on rencontrait avoir quelqu’un sur qui compter c’était vraiment une belle chose. Puis il y a eu le Sun Rock, travail juste pour dépanner enfin pour que j’arrête de piocher dans le portefeuille de ma sœur surtout, j’ai eu du mal à trouver ma place, première fois de ma vie que je travaillais et puis au final j’ai adoré ce que je faisais, véritable révélation pour la cuisine. Je commençais à comprendre ce que pouvais ressentir Antoine. Je souris en le voyant rougir et j’en rie je pourrais surenchérir, mais je le laisse se remette de ses émotions, surtout qu’au trait de son visage qui change je comprends que c’est sérieux pour lui. Je l’écoute attentivement, mais je reste stupéfait par sa demande “Sérieusement ? Je ne pensais pas être le genre de type qu’on voulait afficher pour valoriser des vêtements” en réalité je n’étais pas du tout mode j’enfilais les premiers trucs venus. Sourire en coin “Mais si ça peut te faire plaisir de me déshabiller c’est tout benef pour moi” un clin d’oeil, la réalité je ne ferais peut-être pas le malin à un défilé ou une séance photo “C’est d’accord, je veux bien tenter”
with @Jared A. Killbane warning : // the 07.04.2022Appartement des jumeaux Kaine, Boston Mon sourire s’étire. Jared et moi avons le même humour, ou en tout cas, la même façon de provoquer et de taquiner les gens. C’est d’ailleurs assez plaisant d’échanger avec quelqu’un ayant autant de répartie que moi, et aussi peu de filtres. Peut-être même moins encore. Il n’a l’air d’avoir aucune limite verbale et semble décidé à me le faire savoir. « Je suis certain que je peux trouver quelques arguments pour cela. Et puis, avec de la chance, je pourrais même obtenir un peu d’aide. Ton frère n’hésitera sûrement pas à m’ouvrir la porte. » Je le gratifie d’un clin d’oeil, bien que tout cela soit un petit peu présomptueux. Après tout, Jewell et moi n’étions pas particulièrement proche, même si j’avais l’intime conviction qu’il serait prêt à jouer le jeu avec moi. Juste pour faire chier Jared. Ça semblait être son genre.
On traverse une partie de la ville, tout en discutant de ce qui nous lie, Jewell et moi, de mes projets professionnels, de mes rêves. Ambitieux pour la plupart, ce qui reflète bien mon caractère, mais aussi l’énergie que je suis capable de dépenser dans les choses qui me tiennent à coeur. Rien n’est fixé pour le moment, même si tout est déjà parfaitement dessiné dans mon esprit. Je sais ce que je veux, je sais ce que je veux partager avec les gens. Tout est limpide. Il ne restait désormais qu’à mettre en œuvre les moyens pour le faire. Un projet qui porte son lot de pression et d’imprévus, dans lequel Jared pourrait avoir sa place. Je le détaille, habitué à évaluer les silhouettes, et je sais qu’il pourrait être un modèle exceptionnel avec quelques détails en plus. Ou en moins. Les deux. Le faire défiler en béquille ne serait pas simple et pour son style actuel… Je serais capable de corriger ça. « Les gens ont tendance à penser qu’il n’est question que de beauté, mais c’est plus subtil que cela. On recherche plus que de charmantes bouilles chez les modèles, et même si tu l’es, c’est plus ta silhouette qui parlera, et ce que tu dégageras en parcourant le podium. T’as l’air plus habile que t’en donne l’air avec ta béquille. » J’arrive à le ressentir tout comme je ressens quelles filles sont à l’aise sur des talons. « Tu vas te déshabiller, et moi, je vais te rhabiller. T’en fais pas, c’est tout bénef pour moi aussi. » Je n’avais que des choses à gagner dans cette histoire. « Je te dirais quand les choses commenceront à se mettre en place. Mais avant ça, il faut que j’ai une discussion avec ton frère. » Je lui fais un sourire alors que la devanture du People’s Republik se dessine devant nous. Ca nous avait prit un peu de temps pour arriver là, mais notre conversation avait rendu le trajet des plus agréables.
J’aimais bien ce petit échange avec ce presque inconnu, j’appréciais sa répartie et le fait qu’il ne me laisse pas avoir le dernier mot, j’avoue que j’aimais bien être confronté. Je rie à ses mots “Je n’en doute pas une seconde pour Jewell” le point commun dans notre famille c’est que plus on se charriait mieux on se portait. “Alors j’attends la suite avec impatience chère Antoine” curieux de voir s’il allait trouver comme il dit le surnom parfait. La route se poursuit et je dois dire que je ne vois pas le temps passé et que le trajet que je voyais déjà interminable m’as paru très court, oubliant presque que j’avais ma béquille. Ma curiosité avait été nourris, je voulais en savoir plus sur l’univers d’Antoine et il m’avait vraiment intrigué en me demandant d’être modèle pour ses créations, je reste surpris face à cette proposition, j’ai toujours ce manque de confiance en moi que j’arrive parfois à cacher derrière mes acrobaties verbales. Je me concentre sur le chemin lorsqu’il me dit pourquoi je pourrais correspondre, toujours gêné face au compliment je fuis son regard, mais je rie lorsqu’il part d’habilité “Je sais que comme ça j’ai l’air de me la jouer, mais crois-moi que je suis très habile” c’est cette habilité qui m’aide à me grimper n’importe où et me déplacer en hauteur, longtemps que je n’avais pas pratiqué, mais dès que j’aurais le feu vert je reprendrais le parkour. Je n’ai jamais été du genre à faire les magasins enfin ce n’étais clairement pas dans mes priorités et je n’avais toujours pas ce réflexe de m’acheter de nouvelle fringues, je crois d’ailleurs que 90% de mon armoire ce sont des cadeaux des Novel. “D’accord je serais ton pantin alors” dis-je avec le sourire en poussant la porte de service du PR, déambuler dans le couloir pour partir à la recherche de Jewell que je retrouve rapidement dans son bureau “Tiens tête en l’air” je lui lance son téléphone qu’il attrape au vol en me remerciant et saluant Antoine par la même occasion “Je l’ai trouvé tout perdus devant ta porte, il voulait te parler je me suis permis de l’amener” Le frangin me dis que j’ai bien fais “Je vous laisse bosser. Monsieur Antoine, si vous voulez me contacter je suis certains que vous trouverez un moyen. A bientôt” Un clin d’oeil que je lui adresse avant de disparaitre.