(salix) i don't want it

with @Salomé Courtin-Clarins
Porte du restaurant qu'il claque, rage qui a besoin de s'échapper, mèches blondes qu'il sert entre ses doigts, les dents serrés par la rancoeur qui fait battre son coeur. Sa vie dictée depuis ses débuts, liberté qu'il pensait toucher du bout des doigts, avec naïveté, son père toujours présent pour imposer ses lois et ses désires. Les cents pas qui se font devant le restaurant, paquet de cigarette qu'il sort de la poche de sa veste, cigarette qu'il allume pour y respirer des bouffées, sans ménagement. Parce qu'il a besoin de se détendre, démon intérieur qui palpite avec l'envie de tout ravager. Parce que dans un monde facile, il serait pas aussi égocentrique, il lèverait son majeur face à son père, oubliant son héritage. Sauf qu'il tient à sa vie et ses avantages, soumis une nouvelle fois face à des billets et l'avenir qu'ils pourront lui procurer. Les azurs qui se relèvent lorsqu'il l'observe sortir du restaurant à son tour. La haine qui bouillonne, les envies destructrices, t'étais peut-être pas la fautive, mais il avait besoin de s'attaquer à quelqu'un, de faire mal. Tu vas trouver une solution Salomé, on va pas se fiancer ni se marier, j'veux pas de toi dans ma vie Voix autoritaire, aussi glaciale que le regard.

with @Félix Boehringer
l'incompréhension qui te gagne rapidement. partagée entre deux sentiments contradictoires. rire nerveux qui se déploie dans ton gorge, laissant jaillir toute la haine que t'éprouves à leur encontre. sourire aigri qui se dessine sur ta lippe. les émotions se bousculent, ton courroux prêt à s'abbatre sur leurs têtes si t'en avais la possibilité. elle avait gagné, remporté la partie qu'elle avait lancé dès ta naissance. t'avais aucun moyen de riposter. son influence demeurait toujours aussi forte. calculatrice et manipulatrice qui avait toujours deux coups d'avance sur toi. tu l'as vu se lever et sortir brusquement de la pièce. felix. celui qui désormais allait devoir partager ta vie. pour le meilleur et pour le pire. tes rétines agacées l'avaient suivi jusqu'à l'extérieur. ne tardant pas toi aussi à le rejoindre. t'échapper pendant quelques instants à ce coup de massue imposé. — déjà tu vas te calmer direct boeh. tu vois bien que je suis dans la même merde que toi. et c'est réciproque, plutôt être pauvre que vivre une seule seconde à tes côtés tu répliques, les opales glaciales qui fondent sur lui, la voix aussi tranchante qu'une lame de rasoir. te sentant presque insultée alors qu'il te connait un minimum. — fais changer d'avis ton père. moi je veux plus avoir le moindre contact avec ma... avec elle.

with @Salomé Courtin-Clarins
Vie dictée depuis ses débuts, cette foudre qui décide de s'abattre n'était pas une surprise. Un moyen de revenir sur terre et de le remettre à sa place, parce que ça fait bien des années qu'il en profite et qu'il en abuse, des femmes, de l'argent et des joies procurés grâce à son nom de famille. Destin qui retrouve celui de Salomé, haine qui prends au coeur et qui bouillonne entre eux depuis des années, similitude pourtant flagrantes, liberté à laquelle ils étaient accrochés et à laquelle ils ne voulaient pas renoncer. Colère qui a besoin d'être canalisé avant d'exploser, le début d'une quête pour trouver cet échappatoire, celui qui fera la différence. Les pensées brouillés de noir pour réfléchir correctement, haine qui s'effondre contre la brune lorsqu'elle sort à son tour du restaurant. Elle n'était pas la fautive, mais il la voyait comme tel. Parce qu'il lui en voulait d'être sur son chemin depuis des années, des années que la haine s'acharne accompagnée de sa passion. Toi, pauvre ? Tu tiendrai même pas deux secondes. Voix toujours aussi glaciale, sa cigarette qu'il jette au sol. Nerfs qui continuent d'augmenter à la suite de ses mots, carrure masculine qui s'approche de la brune, posant ses mains contre ses bras avec force, mots qu'elle utilise qui continue de nourrir sa colère. Mais tu crois que j'vais faire quoi Salomé ?! Il ne m'écoutera pas, il en a rien à foutre de mon avis ! Doigts qui se serrent plus durement contre la peau de ses bras, colère incontrôlable. J'ai pas envie de renoncer à mon fric et j'sais bien que toi non plus. Corps qui finis par se reculer, rage qui a besoin de s'exprimer, poing qui s'infiltre dans le mur de béton, douleur et liquide rouge qui coule inoffensifs face à cette situation.

with @Félix Boehringer
colère démesurée et pourtant justifiée redirigée contre toi. comme si t'étais la seule fautive dans cette histoire. la seule véritable coupable à ses yeux. ça te froisse ton égo. ta fierté en prend un coup. ne pouvant le laisser entacher ta réputation plus longuement. les mots acérés pleuvent. au même rythme que les reproches. la balle systématiquement renvoyée dans le camp de l'adversaire. au lieu de coopérer et de vous allier, vous faisiez tout l'inverse. coincés dans votre orgueil et votre amour-propre. — et qu'est-ce que t'en sais hein ? cesse de croire putain que tu me connais ! parce que crois moi, c'est pas le cas ! tu répliques, la voix perçante. la délicatesse se fait absente de votre conversation. seule la brutalité demeure. littéralement. felix arrive à te surprendre, venant apposer ses mains sur tes bras. déployant sa colère au même rythme qu'il compresse tes avants-bras. le visage se tord d'une grimace, les sensations sont loin d'être agréables, mais tu n'esquisses pas le moindre geste. dans cette bestialité, le plaisir se réveille et anime tes sens. — alors on les emmerde tous les deux. toi comme moi on sait parfaitement qu'on ne se mariera jamais. on les laisse croire qu'ils ont gagné. et on les fait payer à notre manière cette trahison. son corps recule, le tien avance. un pas en arrière pour lui, un pas en avant pour toi. son poing qui rencontre soudainement le mur en béton. mur désormais entaché de son sang. témoin de son impuissance. victime de sa détresse. long soupir que t'exhales, te retenant de lui dire que sa stupidité était réelle. un geste inutile. à la hauteur de ses agissements. — tu comptes bousiller ta main ou quoi ? ça t'amènes à quoi de faire ça franchement ? tu peux être con parfois. mouchoir sorti en vitesse pour venir tapoter sur sa plaie ouverte. sa main désormais prisonnière de la tienne. l'autre qui prend possession de son menton pour le forcer à te faire face. soutenant son regard glacial. — je suis pas ton ennemie felix. l'oublie pas.

with @Salomé Courtin-Clarins
Gamin qui se pense plus malin que les autres, gamin qui pense être capable de toujours s'en sortir. Sauf que cette fois, il voit pas d'échappatoire. Alors la colère monte et cette sensation de contrôle maintenant au dessus de sa tête, le rend incontrôlable à son tour. Ils représentaient peut-être le duo parfait, famille aisée, caractère compliqué et envie de liberté. Pourtant, il voulait qu'elle garde sa place de plan d'un soir qu'il se donnait plaisir à détester, pas sa fiancée, ni sa femme. Roi des mensonges, cette fois, il ne voulait pas mentir et faire semblant. Il ne pouvait pas montrer au monde qu'il aimait cette femme alors qu'il l'a détestait plus que tout. Rage qui continue de grandir en lui, envahi d'un besoin d'être canalisé, parce que les pensées sont perdus, elles arrivent plus à prendre de bonnes décisions. Bien-sur que j'te connais Salomé et ça depuis que tu sais marcher, t'as toujours été cette putain de princesse que tu laisses paraître. Venin qui s'échappe, elle était devenue l'ennemie numéro un, trop embrumé par la colère pour penser en faire son alliée. Colère qui se laisse aller contre ses bras qu'il tenait entre ses phalanges, poupée de marbre figée face à la miséricorde, les azurs qui se plongent dans les siennes à l'écoute de ses mots. Petite étincelle d'espoir qu'elle tente de rallumer et c'est peut-être ce dont il avait besoin. Les faire payer sans perdre à notre tour ? Tu penses vraiment que c'est possible ? Si on peut les battre à leur propre jeu, tu sais bien que j'suis partant. Les mains qui relâchent ses bras de poupée, colère qui se dévie contre le mur. Violence qui reprend ses aises, elle avait besoin de s'exprimer, ce mur de béton étant certainement une meilleure victime que son visage de porcelaine. Le battant qui résonne dans les tempes, la douleur encore trop douce face à la colère pour vraiment la ressentir. Vaut mieux que ça soit le mur que toi, non ?! Soupire qui s'échappe après un mouvement de recule lorsqu'elle vint essuyer sa main. Elle était là pour lui et il était même pas capable de s'en rendre compte. Azur qui retrouvent les siennes lorsqu'elle attrape son menton, regard qui se noie dans le sien, mots capable de lui faire frissonner l'échine. On a jamais été capable de s'apprécier, tu penses qu'on peut être alliés du jour au lendemain ? Toxicité qui s'émane de leur relation, les cris, les insultes et la violence, c'est la seule chose dont ils étaient capable.