ROXANNA E. O'CONOR ► elina karimova

Le clan O'Conor est une très ancienne famille de Connacht, dans l'ouest de l'Irlande. Elle descend en droite ligne de l'un de ses grands souverains du Xe siècle : Toirdelbach Mór mac Ruaidri Ua Conchobair. Une famille aux illustres prestiges et renommées en Connacht et aussi l’Irlande tout entière. Une très grande partie de cette famille vit encore en Irlande et dans le domaine du clan, très attaché aux ancêtres et aux racines. Très fier et conscient de son héritage, ce clan met un point d’honneur à la sauvegarder et faire vivre.

Mais malgré tout, un bon nombre de ses membres n'a pas hésité à immigrer et s'installer dans d'autres contrées. Les O’Conor participèrent à l'une des toutes premières vagues d'immigration vers la côte est des États-Unis au milieu du XIXe siècle, en grande partie à New York et Boston. Cette famille participa à la naissance et à la construction de ces grandes cités, et les O’Conor sont un bon exemple représentant la communauté irlandaise de ces villes. Les O’Conor ont acquis des petits statuts d’influences au cours des nombreuses années à servir la communauté et aujourd'hui ils peuvent se targuer de pouvoir vivre dans une situation plutôt confortable et aisée.




Surnommé aussi Rox' ou Roxy pour les intimes et la famille, Roxanna Erika O’Conor est la fille de Declan James O’Conor et de Erika Yamashita-O’Conor. Ce sont les paysages urbains et gigantesques de New York qui la vit naître le 5 mai 2000. Elle est la cadette d'une fratrie de trois enfants : l'aîné de huit ans de plus Brad, née de la première femme de Declan : Morgana. Et la benjamine de quatre ans de moins Shana. Le père, un homme d'affaires influent, a pu grâce à ses revenus conséquents faire vivre ses enfants sans qu'ils manquent de quoi que ce soit. La mère de Roxanna est cheffe cuisinière dans un hôtel quatre étoiles de Manhattan.

L'enfance de Roxanna fut plutôt agréable, une vie aisée et baignée dans la communauté irlandaise de la ville et la culture de ses ancêtres. Ce qui ne fait malheureusement pas tout. Les parents O’Conor sont des gens très occupés et pris par leur travail. Le père souvent en voyage d'affaires et la mère derrière les fourneaux. Une mère plus présente que le père, cherchant à faire plus d'effort pour être en contact avec ses enfants. Ce qui n'était pas forcément le cas du père qui se montrait plus froid et distant. Roxanna n'avait pas de très bonne relation avec son père, lui reprochant son absence et son manque d'effort pour essayer d'y remédier. Plus le temps passait et plus Declan s’éloignait de sa famille, plongeant son esprit dans son travail florissant. Seul Brad avait grâce à ses yeux. Le désignant comme son « héritier », il devait le succéder dans son affaire et l'orienta le plus possible vers ce destin tout tracé. Declan fit tout ce qui était en son pouvoir pour perpétuer la tradition d’excellence de la famille O’Conor au travers de son fils. Cela relevait pour Declan d’une question d’honneur, de représentation de la communauté irlandaise de la région. Shana fut la moins chanceuse, ayant peu profité de la présence de son père. Autant dire qu'elle était complètement ignorée de son père, notamment dû à sa crainte de lui et de son caractère réservé.

Quant à Rox', ce fut un subtil mélange des deux. Au début ce fut une présence qu'on pouvait qualifier de « correct », mais qui finit par se dégrader au fil des années, nourrissant la rancœur de Roxanna, encore et encore. Et la situation de Shana doubla cette amertume, sa petite sœur souffrait en silence et Roxanna ne le supportait pas. Il eut en quelques occasions des disputes qui perdure encore aujourd'hui. La jeune femme finissait même par se dire qu'elle avait un semblant d'attention de sa part à cause de son fort tempérament qui obligeait son père à réagir en conséquence. Sa mère était la seule personne qui arrivait à apaiser la jeune femme. Elle était toujours là pour jouer les pompiers après une dispute et à faire redescendre la température. C'est pour cela aussi qu'elle adorait sa mère. Elle est heureuse d'avoir pu bénéficier de la couverture de tendresse et de douceur qui lui offrait sa mère.

La relation de la fratrie par contre est quasi parfaite. Brad, de nature calme et réfléchit, fut un grand frère protecteur et agréable pour ses deux petites sœurs. Malgré leur différence maternelle et son temps très accaparé, il tente autant que possible d'être présent et agréable avec elles. Roxy s'entendait bien avec lui, se taquinant parfois dans des joutes verbales innocentes. Elle le considérait comme un bon grand frère qui faisait bien les choses.
La relation Roxanna/Shana fut quasiment fusionnelle. Roxy n'a jamais eu autant d'amour dans sa vie que pour son adorable petite sœur espiègle et maline. Elle était tout le temps ensemble. Rox' la câlinait, la protégeait, s'occupait d'elle et lui donna tout ce que ses parents ne purent lui donner. Shana est une fille énergique et pétillante. Jamais elle ne put l'abandonné, la préservant du mieux qu’elle pouvait de la solitude et la mélancolie.




Le parcours scolaire de Roxanna fut une petite réussite. Malgré l’exigence demandée par les établissements prestigieux de New York, elle s'en sortit tout de même. C'était une fille légèrement au-dessus de la moyenne dans quasiment toutes les matières (sauf en mathématiques, matière créée selon elle par Satan lui-même pour la tourmenter !). Elle cartonna en histoire et se découvrit une véritable passion pour l'histoire et la géographie.
Son enfance fut aussi marquée par l’influence de sa mère qui fit lentement ressortir en elle une passion dévorante : Le Japon et sa culture !
Cette passion pour la culture japonaise fut une évidence : sa mère nippone l’encourageait dans cette voie et n’hésitait jamais à lui parler de son pays natal et de son immense culture. Mais ce ne fut pas le seul vecteur par lequel elle passa. Elle le découvrit aussi comme pour beaucoup d'enfants de son âge : grâce à la télévision et les dessins animés qui y passaient. Tout ce qui venait du Japon, elle adorait et le dévorait sans limites. Rêvant aux rythmes de ses héros préférer comme Dragon-Ball, Ranma1/2, City Hunter, Sailor Moon, Princesse Mononoké et tellement d'autres encore. C'est une passion qui à chaque fois arrivait à la sortir de ses problèmes et notamment de cette atmosphère tendue entre son père et elle. Elle n'hésitait pas quand c'était possible à acheter des mangas pour en faire de belles et grandes collections dans sa chambre, elle en possède aujourd'hui pas loin de 300 ouvrages. Elle garda un bon souvenir d’un cours où était venu le temps d'aborder le Japon et son histoire et qu'elle n'avait pratiquement pas besoin de suivre. Elle le suivit quand même avec passion, accompagnant presque même son maitre dans ce cours.

Roxy n'eut pas trop de difficultés à se faire des amis. Malgré que sa passion l'éloigna d'un certain nombre de personnes, elle se rapprocha d'autres et se créa un petit cercle d'amis sur lequel elle put compter et dont certains partageaient sa passion. Si les mangas lui ont appris quelque chose, c'est la valeur de la vraie amitié (Pouvoir de l'amitié Yaaah !).

C'est dans son adolescence qu'elle connut évidemment ses premières expériences amoureuses. Ce n'était pas une fille particulièrement intéressée par ça, mais l'image qui en était dépeinte dans ces ouvrages préférés la fit idéaliser l’amour. Elle se percuta au fil du temps à la réalité. Elle fut légèrement déçue par un petit nombre de facteurs comme le fait que ce ne soit pas aussi idéal que ça, le comportement de certains. Son premier baiser fut quand même un beau souvenir qu'elle garde au fond de son cœur, avec un garçon qu'elle a vraiment aimé et avec qui elle se sentait tellement proche, car partageant aussi la même passion. Malheureusement un déménagement les sépara, elle ne l'a plus revu jusque-là.




Roxanna avait décidé de s'adonner à sa passion première pour le Japon et y accorda sa complète attention. Elle n'arrêtait pas de s'y intéresser, d'apprendre, de l'étudier. Contrairement à sa mère qui la soutenait à cent pour cent et l'aidait à s’imprégner de sa culture, son père n'y prêtait aucune attention, se concentrant beaucoup plus sur l'avenir tout tracé de son unique fils. Roxy finit par réaliser le rêve de sa vie : voyager au Japon !

Ce furent les meilleurs moments de sa vie, sa première fois à Tokyo. Découvrir Shibuya le jour et Shinjuku la nuit ! Admirer la grandeur de la culture et de la tradition japonaise dans les temples de Asakusa ou encore visiter le légendaire Akihabara !
Elle en avait profité pour visiter sa famille nippone et vivre à leurs côtés. Elle qui ne les avait jamais connut qu'en appel et nombreuses photos, Roxanna partagea sa vie entre ses 16 et 18 ans avec eux. Elle ne s'était jamais sentie aussi vivante qu'à cette période de sa vie ! C'était encore mieux que dans ses rêves et appris à connaitre une famille et un environnement qu'elle adopta très vite.

Roxanna allait passer toute une année scolaire à Tokyo. Elle y perfectionna son « lu, écrit et parlé » japonais pour finir par le connaitre quasi parfaitement et ainsi poursuivre ses études en histoire et culture japonaise. Il n'était pas rare non plus dans ce pays de voir des étrangers, mais dans cette école à Tokyo elle passa un peu pour « l'Occidentale exotique ». La plupart des étudiants étaient bienveillants à son égard et surtout très curieux. Elle avait eu même droit à la traditionnelle vague de questions avec une armée de personnes autour d'elle lors de son premier jour. Un exercice qui fut un peu périlleux, car à l'époque son japonais était un peu approximatif. Elle adorait la façon dont les Japonais prononçaient son prénom. Roxanna dans leur bouche se transformait en « Rokusānu », elle avait gagné un nouveau surnom voir plusieurs. Certains mêmes s’amusaient à l'appeler « Roku », qui veut dire six en japonais. Elle s'y accommoda et même fini par l'adopter elle-même. Un surnom plus affectueux qu'autre chose.

Roxanna ne s'est jamais autant éclatée que dans cette ville et elle se fit beaucoup de connexions, surtout un petit cercle d'amies qu'elle affectionnait tout particulièrement. À leurs côtés elle apprit les us et coutumes, l'acclimatation à ce nouvel environnement et profita des nuits que Tokyo pouvait lui offrir… Et à étudier bien sûr ! Elle était là pour ça voyons ! Elle a même connu même une relation amoureuse avec un beau Tokyoïte, qui ne dura que le temps de ses deux petites années là-bas. Elle se souvenait toujours avec une certaine douceur de ce garçon qui lui faisait tourner la tête. Le stéréotype même du garçon qu’elle adorait : gentil, attentionnée, drôle… Et évidemment d’une beauté insolente ! C’était sa plus belle et aujourd’hui dernière expérience amoureuse en date. Elle s'était terminée par une rupture étrangement douce, due à un "affaiblissement" de leurs sentiments mutuels.
Revenu à New York, elle était presque bouleversée. Son choix était fait : elle décida de s'orienter ses études dans les linguistiques et histoires du Japon dans son école privée et bénéficia des échanges culturels de cette dernière.



Après quelque temps, elle prit une décision très importante : quitter New York et sa famille pour voler de ses propres ailes, se créant une compétition avec son père pour son futur cursus universitaire et son admission à Harvard. Elle profita de la présence familiale des O’Conor à Boston pour s’y installer et y retrouver des attaches. Un avantage très pratique qu’elle reconnaissait bien volontiers grâce à l’étendue du clan, et elle était heureuse de savoir qu’elle allait retrouver son oncle qu’elle adorait. Elle avait beaucoup plus de mal à laisser Shana derrière elle, lui proposant même de l’accompagner dans le Massachusetts. Cette dernière refusa et encouragea sa grande sœur à continuer son chemin.

Cela fait maintenant 4 ans que Roxanna étudie à Harvard. Ces années se sont passées assez doucement et facilement. Son expérience au Japon lui a donné une capacité d'adaptation qui lui a été très bénéfique pendant sa première à l'université. Seul le niveau d'exigence a été une difficulté. Même si elle connaissait la pression du travail et du résultat (que ce soit dans les écoles privées de New York qu'elle avait fréquentées ou au Japon qui a parfois une certaine mentalité du travail et de l'excellence), Harvard était une très haute montagne qu'elle allait devoir gravir. Malgré tout, elle se sent heureuse et épanouie dans son université et y découvrit avec la Currier House une confrérie qui lui correspondait avec une mentalité avec laquelle elle était en tout à fait accord.

To be continued...