(billéa) best friend forever, right?

with @Billie O'Malley Les jours passent et défilent sur une note positive, satisfaite de ses vacances, blondie profite au maximum. Visites, soirées, bains de soleil et cocktails, elle prenait peu de temps pour le repos tant elle était occupée chaque jour et chaque nuit. C’était son premier spring break en tant que célibataire et peut-être qu’elle en abusait même un peu trop.  Les limites maintenant échappés grâce à la maturité et la confiance qu’elle a réussis à acquérir au fil du temps, faut croire qu’elle était prête à tout pour profiter de cette jeunesse perdue. Peut-être aussi qu’elle allait trop loin.. Des maux de crâne au réveil trop violent, des inconnus qui se retrouvent dans ses draps, les pensées embrumés et incapables de se souvenir de la soirée passée. Le jour du retour approche et elle savait ô combien ça sera difficile de reprendre un rythme, vous savez celui de l’étudiante un peu trop studieuse qu’elle était au départ. Les pieds dans le sable, la soirée à son apogée, les corps dansants et riant autour du feu. Une bière à la main, les conversations qui s’échangent et les sourires qui s’affichent. Particulièrement lorsqu’elle reconnait sa meilleure amie dans un coin du bar. Longtemps qu’elles ne s’étaient pas croisées, distance qui s’installe au fil du temps et distance qui lui fait mal. Quelques verres avalés en trop, peut-être qu’elle aura assez de courage pour lui faire face et comprendre le problème cette fois. La biche qui s’approche et qui attrape la main de la O’Malley pour l’a tiré avec elle en dehors de la fête. Viens on va mettre les pieds dans l’eau ! Souriante, les pas qui s’arrêtent une fois la fraicheur de l’océan retrouvé. Je t’ai pas vu depuis la soirée adams, t’as disparue. Petite moue qui s’affiche, les pupilles fatigués qui se plongent dans les siennes. Ma meilleure amie me manque, j’sais pas c’qui c’passe, mais ça va pas du tout. Mine boudeuse et presque trop enfantine pour lui en vouloir. Elle n’était pas trop douée pour trouver des mots dans son état, mais ouais c’est vrai, elle lui manque.

with @Orphéa Wertheimer J'laisse le monde avancer, et j'crois que j'ai décidé de le regarder de loin, depuis quelques semaines. Je laisse le monde se défiler sous mes doigts, sans le retenir. Le Spring Break tente bien, avec ses couleurs et son soleil, de me remettre sur le chemin d'une joie qui se barre ; moi qui ai toujours rêvé de voyager. Maintenant, je peux. Maintenant, y a tout qui colle, le compte en banque, les amis, la petite-amie, la confrérie, les vacances. J'devrais être au summum de mon bonheur. Et comme j'le trouve pas, je cherche au fonds de mon verre que j'bois trop vite. L'ivresse soulage les épaules et le cœur. Alors j'en entame un second. J't'ai vu, pas loin. J'suis effacée, mais j'veille toujours. La vérité, c'est que t'as pas besoin de moi. Demoiselle populaire, bien entourée, ils ont tous bien compris que t'étais à protéger. Une armée, c'est bien plus utile qu'un seul chevalier, aussi enragée soit-elle. Ca m'a servi à quoi de l'être, de toute façon ? L'énergie que je donne ; pour quedal. Mon avis se meurt dans les échos. Donc tu vois, j'me la ferme, et j'me mord la langue. J'te regarde de loin, j'm'amuse d'un sourire que je replonge dans le mélange. Plus tard, j'irais danser avec mes fantômes. Enfin, si t'évites de me tirer la main pour m'arracher à mes réflexions chaotiques. Les pas qui courent et les pieds dans la flotte. Jolie apparence de la blonde en robe légère, qui regarde l'autre. « C'est mon super don ça, j'disparais sans laisser de trace. » Soufflé avec malice, saupoudrant les ombres d'un peu de paillettes. Fut un temps, on partageait nos cabines. Un rire, mon index qui creuse dans ta joue. « Fait pas cette tête ou j'te jette à l'eau ! » Et j'le ferais, sans l'ombre d'une hésitation. « Il se passe rien. Y a trooooop de trucs à voir, j'ai pas arrêté ! » Oh la menteuse, elle est amoureuse ; c'est ça qu'on dit ? « Mais j'ai vu que toi aussi, t'en profitais bien. » De ta joue, au dessous de tes yeux fatigués, pour en souligner les légères marques. Les autres font sûrement mieux, mais ça veut pas dire que j'disparais pour autant.

with @Billie O'Malley Elle comprend pas c'qui c'passe. Qu'est c'qui est arrivé à votre amitié ? Pourtant inséparable et insubmersible, y'a quelque chose qui cloche. Elle voit bien que t'es pas comme avant, que tu lui parles plus aussi ouvertement et que t'as peut-être plus confiance. Y'a de la distance, des pensées qui restent en tête et qui préfèrent ne pas se dévoiler. Peut-être que c'est de ta faute Orphéa ? Les erreurs qui s'accumulent, le temps passé avec les mauvaises personnes et les pensées trop embrouillés par les responsabilités. Elle a tellement espérée être comme tout le monde, cette fille populaire que tout le monde apprécie pour sa gentillesse, parce que maintenant, elle est plus capable de gérer. Elle a laissée de côté ce qui lui tient le plus à coeur sans même s'en rendre compte. Ce soir, elle avait besoin de réponses. Et peut-être que l'alcool va l'aider à insister et devenir aussi têtue que tu peux l'être. Parce qu'elle peut pas laisser passer le temps sans que ça aille entre vous. Parce que les autres comptent, mais ils compteront jamais comme toi. Ma meilleure amie, ma soeur, ma famille. C'est ce que tu représentes, t'es pas cette tâche floue que tu penses être. Ouais mais t'as pas le droit jouer la femme invisible avec moi, ok ? Mine boudeuse qui reste accroché au visage, petit rire qui s'échappe face à tes menaces. Tu peux me foutre à l'eau si tu veux, j'vais quand même continuer de bouder. Maturité qui s'efface pour faire place à l'enfant plutôt capricieuse cette fois. Mais ça lui prend à coeur, elle veut pas abandonner. Et tu t'es pas dis que ça pouvait être cool qu'on fasse un truc ensemble ? L'envie d'être directe et oublier les pincettes. C'est un reproche ? Les sourcils qui se froncent, parce qu'elle l'a connait assez bien pour comprendre ses messages cachés, peut-être trop d'années qu'on communique et que j'ai appris à te comprendre.

with @Orphéa Wertheimer Problème de place. Ce que j'aime, c'est l'espace, ce sont les grandes étendues, de pouvoir danser au milieu, courir. J'ai besoin de sentir que je peux écarter mes bras et mes ailes. Mais, et c'est de plus en plus présent, j'ai aussi besoin qu'on entretienne mes plumes, qu'on les cagole quand j'me prends les pieds dans mes propres pas.  Tu grandis et moi je regarde. Avec une bienveillance folle. Tes mauvais choix, tes doutes, tes excès. Je sais que j'ai trop essayé de te protéger par le passé, et que ça m'a sûrement poussé à quelques abus. La guerre avec le loup, ça vient de là. Fallait pas qu'il s'en prenne à ton cou trop blanc. Sauf que tu t'en es sortie, sans surement respecter un seul de mes conseils. Il ne serait plus dans ton quotidien, si t'avais entendu ce que je te soufflais. Mais c'est ça aussi de grandir, il faut s'affranchir des règles qu'on te fixe. Alors, je recule un peu. Je ne m'en rends sûrement pas vraiment compte, que mes pas sont plus grands que prévus. J'ai des rancœurs que tu ne mérites pas. Parce que pour une fois, je crois que j'aurais aimé que ça soit moi qu'on secoure. J'ai pas mal d'armes, tu sais, mais j'me suis quand même fait mordre. Il victorieux, entouré de mes plus précieuses. J'ai pas le droit de t'en vouloir pour ça. Mais, j'peux pas faire autrement que me taire, chacun de mes mots jouant en ma défaveur. Laisse-moi le temps de digérer, de passer outre. De mieux mentir. « Tu crois que tu vas continuer à bouder avec un poisson dans la bouche ? » J'y crois pas. Déjà parce que l'alcool s'est inséré dans ton sang. Le mien aussi. Mais l'effet n'est pas le même. Bouche malicieuse. « Maaaais je savais que t'avais surement pleins de trucs à faire. J'leur laisse t'avoir un peu pour eux. » Mes doigts qui s'accrochent aux tiens, comme pour débuter une lutte, les pieds dans l'eau. « C'est pas un reproche Orphé, j'suis contente que tu profites de tes vacances. » Force un peu sur tes mains, pour commencer à provoquer un déséquilibre. Y a un rire. « Tu m'prends pour une vilaine marâtre c'est ça ? » Ouais, t'sais, passer pour la méchante, c'est un peu mon rôle dans tous mes derniers films.

with @Billie O'Malley Elle fait beaucoup d'erreurs, mais elle veut pas que t'en fasses partie. Tu peux pas être un regret, ni une erreur, toi t'as pas le droit. Les yeux ont peut-être besoin de s'ouvrir des deux côtés, le mal-être d'une meilleure amie qu'elle n'est pas capable de comprendre et les blessures de l'autre qui préfèrent rester cacher. On arrive pas toujours à s'comprendre, mais c'est ça qui nous complète n'est c'pas ? Alors ouvres-toi, comme j'ai pu m'ouvrir lorsque ça devenait important. Sous l'air de notre vingtaine, c'était pas le moment de s'abandonner, parce que tu le sais aussi bien que moi, c'est peut-être les moments les plus difficiles, mais aussi les plus beaux qu'on tente de vivre. L'alcool coule dans les sangs, ça aide ton humour, ça aide ma franchise, mais ça nous aide pas toutes les deux. Soupire qui s'échappe, mine boudeuse qui reste collée au visage, les bras qui se croisent sur la poitrine, conversation qui ne prend aucun sens. Arrêtes de faire comme s'il n'y avait pas de problème ! Parles moi Billie ! Désespoir qui s'échappe à travers la voix de cristal, l'impatience qui commence à peser. J'sais pas ce qui c'est passé ces derniers temps, mais j'ai l'impression qu'on se parle plus et que y'a pleins de choses que tu ne veux pas me dire.. Alors que j'veux juste être là pour ma meilleure amie. Les yeux vitreux qui se plongent dans les siens, situation qui prends à coeur et qu'elle ne voulait pas laisser échapper. J'en sais rien, j'veux juste comprendre le problème. Corps qui s'éloigne lorsqu'elle tente de jouer, les pieds qui retrouvent le sable sec pour s'y asseoir, désolée de pas être d'humeur, je peux être cette marâtre si il le faut, mais parles moi.

with @Orphéa Wertheimer J'veux de la légèreté, puisqu'à l'intérieur c'est tout l'inverse. Je refuse cette conversation qui ne mènera à rien. On est un duo qui marche, qui se combine parfaitement avec ses différences, on est pas ces filles dans la flotte, qui se demande comment se parler. On le sait, normalement. On a pas besoin de guide, de manuel, on se connait suffisamment pour déceler quand en face ça déraille. Et c'est là que ça pèche. J'ai sous-estimé le lien, peut-être. J'ai cru que j'pourrais noyer ce qui se terre dans les recoins tordus de mon esprit ; sauf que j'peux pas le faire avec toi. J'en ai même pas le droit. Je détesterai que tu le fasses, moi qui te clame suffisamment que tu dois tout me dire. C'est moi qui scelle mes lèvres, de peur que ça sonne ridicule, une fois que les phrases se barreront de ma bouche. « Y a pas pleins de trucs. » Un premier pas, un bout qui sort, et comme on l'sait, quand la pelote commence à rouler, c'est tout le fil qui va suivre. « J'veux juste passer un bon moment avec toi, Orfé... » Lèvres pincées, les traits qui grimacent légèrement. Le truc, tu vois, c'est qu'il y a pas de solution, et qu'importe ce que je dis, comment je le tourne, tu pourras rien y faire. Et je saurais pas comment faire, après, pour retourner à notre bataille de gamines. Une inspiration. Tu t'éloignes, et j'entends les rires s’éloigner eux aussi: ceux qu'on aurait dû avoir. Le regard qui te suit, jusqu'à ce que tu sois assise dans le sable. J'ai pas le choix, c'est ça ? J'ai le pied qui tape dans l'eau, et y a un truc qui ressemble vaguement à « raaah » d'acceptation. « Bon, ok, j'te le dis, mais c'est de la merde. » T'attends pas à des rebondissements de fou. Ma silhouette qui s’avachit sûrement avec moins de douceur que la tienne., à tes côtés « C'est Gustin. » J'me consterne moi-même. « Encore. » Souffle fort. « C'est juste que.. Eo et toi, vous lui vouez un espèce de culte, et j'comprends pas. » Si si, il est là dans son trône et vous lui faites de l'air, qu'importe le nombre de décisions de merde qu'il prend. « Je sais que ça sert à rien de lutter, parce que tu vois, qu'importe ce qu'il fait, qu'importe ce qu'il me fait, j'passe pour la fille qui prend trop les choses à cœur, et lui pour une espèce de victime pardonnable. » Il n'est ni victime, ni pardonnable. T'es bien placée pour le savoir. « Voilà, c'est tout. Je sais que ça changera rien que j'en parle et j'veux pas que tu te sentes mal. C'est comme ça, j'ai décidé d'accepter. » Sauf que c'est difficile à digérer, quand tes deux alliées se sont trompées de camp. Les épaules se haussent, un fin sourire accroché aux lèvres, quand j'te regarde. « Tu vois, je t'avais prévenu que c'était nul. » Et ça m'flingue mes vacances.