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damned if i do | anja

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soirée du samedi 12 mars 2022

@Anja Marquis | samedi soir. une semaine de spring break s'était déjà presque écoulée. la temporalité était différente ici, tout paraissait beaucoup plus rapide qu'il ne l'était réellement. en une semaine, l'australien avait déjà écumé pas mal d'endroits du coin, en particulier les lieux nocturnes. c'était bien pour cela qu'il était ici après tout, la destination il avait déjà eu l'occasion de la visiter auparavant. plage, piscine, fête et un peu de sport, voilà ce qui définissait à merveille les vacances de stan. et une fois n'était pas coutume ce samedi soir. une soirée dans un bar de la ville et, contre toute attente, l'australien faisait probablement parti des personnes les plus sobres. rendu sur les lieux un peu plus tôt pour attendre son frère et des potes, il s'était commandé un verre de rhum pour patienter et scruter la foule. la musique qui couvrait les discussions de chaque groupe, formant un brouhaha général sur fond de basses intenses. un bruit sourd de verre cassé qui lui vient aux oreilles, il y porte son attention. un groupe de filles, juste à côté de lui, semble se disputer pour une raison encore inconnue. le ton qui a l'air de monter, stan essaye de comprendre la situation qu'il a sous les yeux, en venant rapidement à la conclusion qu'il a à faire à un 1 contre 5. et c'est quand son regard se pose sur le un en question que cela devient réellement intéressant. cette fille, il l'a déjà vu quelque part. sa joue s'en rappelle encore, de cette gifle qu'elle lui a adressée en sortant de nulle part. un sourire aux lèvres, il n'hésite pas une seconde de plus pour s'incruster dans la tourmente. pas vraiment son genre de se mêler des autres en temps normal, mais l'idée de rajouter de l'huile sur le feu pour se venger est vraiment tentante. "tu sais combien elle coûte cette robe ? tu m'écoutes petite peste ?" qu'on peut entendre venir d'une voix de crécelle, laissant rapidement comprendre qu'un verre avait été renversé. passant au dessus du fait que cette fille avait l'air totalement exécrable, il ne perdit pas de vue la brune qu'il voulait déranger. "désolé je t'ai entendu parler et j'ai l'impression que t'es pas la seule à qui elle fait ça. je n'arrête pas d'entendre parler de la fille qui s'amuse à renverser son verre sur toutes les nanas canons qu'elle croise ici. " qui pourrait croire à ça ? cette bimbo silicconnée bien probablement oui. "tu es au courant que ça ne se fait pas ? surtout sur une robe qui coûte une fortune..." s'adresse-t-il à la brune qui ne décrochait pas un mot. il arborait une vraie attitude de gamin, dirigée par l'alcool et le fait qu'il avait sa gifle encore de travers. et son intervention fonctionnait, car le groupe de filles bouillonnait et n'attendait qu'une chose : en découvre au plus vite avec la jeune femme.
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soirée du samedi 12 mars 2022

@Stan Rutherford | fierté d'un regard posé sur le miroir qui se tenait face à toi. reflétant un visage légèrement angoissé. détermination perceptible. le stress annihilé par cette adrénaline qui parcoure tes veines. ayant enfin pris ton courage à deux mains. dernières vérifications, dernière inspiration avant de prendre enfin ton envol. et quitter ta zone de confort. promesse faite à emrys. celle de te sociabiliser. d'aller à l'encontre de nouvelles âmes. d'arrêter de te dissimuler derrière les corps inconnus. les pieds motivés qui t'amènent jusqu'au bar indiqué par ton meilleur ami. pas très prisé, peu fréquenté à cette heure-ci t'avait-il dit. sûrement pour te rassurer. le palpitant qui rate un battement quand t'aperçois le nombre de visages nullement familiers qui apparaissent dans ton champ de vision. l'envie de déguerpir, de faire demi-tour qui te prend aux tripes. émotion négative qui t'arrache une grimace avant de serrer tes poings. sois courageuse anja. t'avais simplement besoin de rester une heure. ou deux. juste histoire de faire acte de présence. t'aurais pas à mentir à emrys. tu te frappes mentalement, chassant ce pessimisme qui freine tes ambitions. t'avais pas fait tout ce chemin pour repartir bredouille. prends toi un verre, fonds toi dans la masse. souris et discute. voilà tout ce qui te restait à faire. pas sorcier. le corps chétif et frêle qui se faufile à travers ces anatomies étrangères pour te diriger vers le bar. boisson commandée, rapidement placée entre tes mains. te donnant à peine le temps de faire un rapide tour d'horizon. repérer les êtres innocents, ceux qui ne chercheraient pas à te manipuler. ceux dont les intentions demeureraient pures. égarée dans tes pensées, t'en viens à ne plus faire attention à ce qui se passe devant toi. en l'occurence, cinq femmes. dont l'une venait de recevoir l'intégral contenu de ta boisson récemment acquise. — putain ma robe ! t'es sérieuse ? t'es aveugle ou quoi ? tu pouvais pas regarder où tu mets les pieds ? ta maladresse légendaire en action. tu t'en aurais bien passé. chaque muscle se cristallise. les mouvements stoppés. le visage ahuri qui se fige. des râles de protestation lâchés en conséquence de ton impair. les regards noirs fixés sur ta personne. — tu sais combien elle coûte cette robe ? tu m'écoutes petite peste ? les questions s'enchainent, les mains étrangères viennent te pousser. pour te provoquer. pour te faire réagir. timidité qui t'empêche de riposter. les mots qui restent coincés au fond de ta gorge. encore une fois. qu'on te laisse tranquille, qu'on t'oublie, qu'on t'efface de leur existence. voilà ce que tu demandais. c'était qu'une robe tâchée, de pas de quoi en faire une affaire d'état. et pourquoi prendre ce ton hautain ? aucun intérêt. t'avais clairement pas l'énergie suffisante pour les envoyer boulet. t'excuser et réparer ton erreur. c'était tout ce que t'étais capable de faire. les lèvres qui s'entrouvrent, prête à brandir le drapeau blanc. coupée dans ton élan par l'arrivée inattendue d'un jeune homme. ses mots qui contorsionnent les muscles de ton visage, traduisant ton dégoût et ton écoeurement. sûrement le mec de l'une d'elles. probablement celle qui se positionnait en victime. bouche qui ne laissait passer que des absurdités. depuis quand tu t'amusais à renverser des verres ? t'avais pas le temps de te soucier des autres. pourquoi tu perdrais ton temps avec des gens aussi haineux et aigris ? toi qui pensais t'en sortir avec juste des excuses, t'allais désormais devoir faire plus. — désolée... j'ai pas fait exprès... je t'ai pas vu... je peux la nettoyer si tu veux ? ou t'en racheter une ? naïve anja qui pensait que cette simple demande les calmerait. intervention nuisible de l'autre inconnu qui avait clairement mis de l'huile sur le feu. volontairement. rire exécécrable craché par la victime, les rétines animées d'une intention purement malveillante. — parce que tu crois que tu vas pouvoir me la racheter ? elle vient d'Italie, édition limitée. c'est impossible d'en retrouver une autre comme celle-ci. et à en juger par ces horreurs que tu portes, t'as clairement pas les moyens de me payer la robe. les autres comparses acquiescent d'un signe de tête, approuvant ses dires, fin rictus brandi sur toutes les lèvres accusatrices. — j'ai une meilleure idée. autant nous mettre sur un même pied d'égalité. n'est-ce pas les filles ? elle ajoute, simple coup d'oeil dans leur direction pour leur intimer de la suivre dans son geste. avant de renverser délibérément son verre sur ta tête. liquide répugnant qui coule sur tes cheveux, venant tâcher le haut de ta robe. le reste de tes vêtements subit le même sort, ses amies répétèrent le même schéma. vêtements qui te collaient à la peau, effluves d'alcools qui te donnaient clairement l'envie de vomir. les opales abasourdies qui restent fixées sur celle de l'inconnu. espérant qu'il était satisfait de sa débilité. méfaits accomplis, t'aperçois à peine les filles tourner les talons et repartir s'ambiancer parmi la foule comme si de rien n'était. et toi tu demeures là, plantée au beau milieu du bar, dégoulinante. les larmes prêtes à se déverser. le corps tremblant, tu décides enfin de bouger, venant percuter le jeune homme responsable de ton état dans ton élan. visage déformé par la tristesse qui vient rencontrer ses rétines. quelques secondes. avant de t'en éloigner. le plus rapidement possible.
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@Anja Marquis |  Stan n'était pas vraiment du genre à se mêler des histoires qui ne le regardait pas et encore moins d'histoires de filles trop alcoolisées en soirée. Il avait clairement d'autres choses à faire. Il n'en connaissait pas une seule, alors entrer dans le conflit ne lui apporterait strictement aucune satisfaction et aucun intérêt. Sauf que ses yeux se posent sur celle qui semblait avoir provoquée cette dispute ridicule. Visage qui lui revient rapidement à l'esprit. Parce qu'il est très visuel le garçon, il se souvient facilement du visage des personnes qu'ils croisent et encore plus lorsqu'il s'agit des femmes. Une femme qui, pour le coup, il n'allait pas oublier. Des femmes il en croise Stan, mais des qui lui colle des gifles sans aucune raison c'est plutôt rare. Donc non, ce visage il ne l'a pas oublié et ce serait mentir de dire qu'il n'éprouvait pas une légère satisfaction à voir la jeune femme en difficulté à cet instant. Un petit instinct de vengeance, de lui rendre la monnaie de sa pièce. Alors il n'hésite pas plus longtemps à entrer dans le conflit, jetant sciemment de l'huile sur le feu en rentrant dans le jeu des filles qui étaient en furie. Et son intervention alluma rapidement la mèche qui arriva à son terme, au bouquet final qui plongea son bouc émissaire dans une détresse totale. Et lui il regarde le spectacle d'un air amusé, diverti par cette dégoulinante versée de haine. Haine qui dégénère rapidement lorsque les verres commencent à se renverser sur la jeune femme, dont les pupilles semblent chercher de l'aide envers celui qui croiserait son regard. Regard qui croise celui de Stan qui ne bouge pas d'un poil, mélangé entre l'envie de se délécter du spectacle et d'intervenir. Parce que la brune arbore le regard de quelqu'un qui ne fera rien, qui ne se défendra pas et ne répliquera encore moins. Ça l'étonne. Pour quelqu'un qui n'hésite pas à aller claquer sa main contre la joue d'un inconnue, c'est un comportement bien trop calme auquel il était confronté. Les filles tournent finalement les talons, satisfaites de leur bêtise. Pas un mot ne sortit de la bouche de la brune, ni de celle de l'australien. Les larmes qui semblent remplir ses yeux, elle prend finalement ses jambes à son cou, bousculant Stan par la même occasion. Un Stan décontenancé, mal à l'aise face à la scène à laquelle il venait d'assister. Et si ce n'était pas elle, la fille ? Non c'était elle, il l'avait reconnu au premier coup d'oeil. Sa réaction l'étonnait clairement et au vu de l'issue de cette dispute, une vague de culpabilité l'envahit. Il était joueur le garçon, du genre à rendre la monnaie de sa pièce aux personnes qui le méritaient et à ses yeux, elle l'avait mérité. Mais il avait la nette impression d'avoir mis à terre un petit oiseau aux ailes déjà endommagées à cet instant. Il culpabilise. Alors il tourne à son tour les talons, cherchant du regard la chevelure de la jeune femme pour la rattraper. La honte l'avait probablement fait fuir plus rapidement qu'il ne l'aurait cru. Se frayant un chemin parmi les autres, l'australien l'aperçoit finalement marchant à grandes enjambées en direction de la sortie. Il accélère le pas, se permettant de l'attraper doucement par le bras pour la stopper dans sa fuite. Elle se retourne, les billes rougies par la tristesse. Merde, qu'il est con. Il ne savait même plus quoi dire, c'est lui qui avait honte maintenant. ""Je pensais que.." qu'il se lance, réalisant rapidement que ce n'était nullement la bonne façon de faire les choses. "Excuse moi, je ne voulais que tu le prennes aussi mal." Malgré ce qu'il venait de se passer, non ce n'était pas son genre à Stan d'aimer faire de la peine aux gens. Elle n'avait clairement pas vu ça comme un petit jeu et ça l'embêtait clairement. "Je pensais que tu ne te laisserais pas faire." Il hausse les épaules. Surprenante, elle l'avait été. Se faire verser l'équivalent d'une bouteille de vodka dessus et ne rien répliquer, cela demandait un self contrôle du tonnerre ou bien une timidité démesurée et Stan n'avait aucune de ce qui pouvait la caractériser à cet instant précis. Il se sentait justement terrible bête.
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@Stan Rutherford | ta première intuition était la bonne. t’aurais jamais dû mettre les pieds ici. tous les signaux étaient pourtant visibles. flagrants. naïve de croire que les choses auraient été différentes ici. lieu où les illusions régnaient en maître. écrasant tout espoir. le tien en l'occurence. ton monde ne pouvait coexister avec le leur. impossible. inconcevable. la preuve demeurait comme une évidence, sous tes yeux ahuris. tes vêtements tâchés, probablement inutilisables. la honte gravée sur ces bouts de tissus qui se parent désormais d'une couleur rougeâtre. la crainte inspirée par l'éclat de son regard régnait encore. quelques secondes à peine pour le confronter avant de faire volte-face. t'éloigner le plus rapidement possible de cette toxicité contenue dans cet air irrespirable. le corps désarticulé stoppé en plein mouvement. ton bras retenu captif de sa main, exerçant une pression contre laquelle t'étais démunie. forcée de lui faire face. une seconde fois. le spectacle n'était-il donc pas terminé ? devait-il encore continuer cette plaisanterie, la douleur ressentie n'avait pas été suffisamment convaincante à ses yeux ? je ne voulais pas que tu le prennes aussi mal. mouvement de paupières qui s'accélère, le pouls qui en fait tout autant. intégrant sa première phrase, déglutissant péniblement. je pensais que tu ne te laisserais pas faire. vacarme autour de vos êtres qui semble s'être complètement tu. les mouvements deviennent secondaires, insignifiants. étouffant ton rire convulsif. écrasant tes pensées les plus sombres, laissant ton esprit récupérer toute cette noirceur. pour n'en laisser paraitre que la tristesse et l'amertume sur ce visage éreinté. — t'as fait tout ça parce que tu pensais que j'aurais une réaction différente de celle que tu espérais ? à quel point es-tu tordu ? lâche.. lâche moi... reste loin de moi... ta voix qui se perd entre la colère et le dégoût, te dégageant maladroitement de sa poigne. ne comprenant pas qu'on puisse encore côtoyer des âmes aussi inhumaines. la main qui plonge précipitamment dans ton sac à main pour essayer d'en ressortir le badge de ta chambre d'hôtel. — non non non il était là.... le palpitant désemparé qui secoue ta poitrine déjà bien malmenée. ta voix qui trahit cette fois-ci ton désarroi. une panique totale. tu l'avais perdu. ton unique moyen de t'échapper de cet enfer. désorientée, lessivée, tu viens t'asseoir contre le mur près de la porte de sortie. situation qui te rendait encore plus pathétique que tu ne l'étais déjà. tu ne pouvais pas rester ici. mais t'avais nulle part où aller. confusion qui t'empêche de réfléchir. priant pour que cette soirée ne soit qu'un putain de cauchemar qui disparaitra dès que t'ouvriras les yeux.
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@Anja Marquis | Mais qu'il était imbécile parfois putain. Un vrai gamin, un enfant turbulent qui une fois lâché dans l'air de jeu devenait incontrôlable. Capricieux et incapable de discerner un bon d'un mauvais jeu, une bonne d'une mauvaise personne. Et pour le coup, ce soir, il était le mauvais, méchant garçon qui venait littéralement de faire fondre en larmes une fille. Petite brune aux airs de détresse qui semblait plus timide que sa propre ombre, qui se faufile si rapidement au milieu de la foule qu'il a presque l'impression d'en perdre sa trace. Imbécile, têtu, deux de tension quand il s'agit réagir correctement après avoir fait une sombre connerie, il embraye aussi le pas pour tenter de s'excuser auprès d'elle. Petite ombre qu'il rattrape très rapidement, à coup de petites enjambées au milieu des étudiants qui semblent profiter pleinement de leur soirée sans se soucier d'une personne qui tente de s'enfuir en larmes d'une boite de nuit en plein Spring Break. Poigne qui s'attache doucement au bras de la brune, quelques mots qui sortent pour tenter de se justifier. Mais qu'il se taise, c'est trop facile de s'excuser comme si de rien n'était pour apaiser sa douloureuse conscience. – Non, non... On a un sacré malentendu là. Je pense que je t'ai pris pour quelqu'un d'autre et, oui je te l'accorde je passe vraiment pour un sombre con... Elle l'écoute pas, elle cherche juste à s'éloigner de lui le plus rapidement possible et il ne peut que la comprendre. Le brouhaha ambiant autour d'eux ne faisant qu'empirer la compréhension de la situation. Elle cherche quelque chose au fond de son sac, qu'elle ne semble pas trouver malheureusement pour elle et il commence vraiment à penser qu'elle va craquer à nouveau. Sa gestuelle et son attitude trahissant tout le désespoir qu'elle ressentait. Il était mal à l'aise l'australien, perdu, à se demander jusqu’où allait sa part de responsabilité dans l'état de la jeune femme. Il s'accroupit légèrement face à elle, avachie contre le mur de la sortie. – Je pense que tu vas me répondre non mais, j'peux t'aider ? Comment, il en a aucune idée et son petit doigt lui dit qu'elle ne risque pas de lui dire non plus.
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