sometimes coincidence is a plan in disguise [zera]

spring break cancun (parc aquatique) — armée de ton frappuchino, munie de ton sombrero mettant fièrement en valeur les couleurs mexicaines, parée de ton bikini, tu flânes à travers les différentes attractions du parc aquatique. pari lancé avec tes frangins dans un coin de ta tête, l'esprit léger qui accompagne tes pas. première fois que tu passais la frontière états-unienne. première fois qu'on t'octroyait le droit d'aller au-delà des contrées bostoniennes. sourire épanoui qui trône sur tes lèvres, astre solaire qui rayonne d'un éclat similaire au tien. regard songeur qui s'arrête sur le toboggan qui se tenait face à toi. envie démordante d'y faire un tour mais ton absence de maitrise en terme de nage t'en empêche. la peur de te noyer qui te liquéfie sur place. les pensées chamboulées lorsqu'une épaule percute ton dos. mouvement brusque qui te surprend, te fait perdre ton équilibre. secondes qui s'écoulent se révèlent fatales. sur le point de tomber dans l'eau. ta main libre qui s'accroche désespérement à cet être sur ta droite. te cramponnant à lui. tremblante, le corps fébrile, et le pouls qui s'accélère indéniablement. — désolée... t'arrives enfin à articuler, le visage qui se relève pour croiser le regard de l'inconnu. les opales qui s'écarquillent, secouées par ce visage familier. — zed ?? euh... ça va ? t'ajoutes spontanément, sourire rapide, tâchant de faire bonne figure face à ce rattrapage de justesse. à moitié compatissante pour ce bras que t'étais en train de broyer depuis quelques minutes.

spring break cancun (parc aquatique) — secondes qui s'éternisent, ton corps chancelle, bascule en arrière sans que tu ne puisses plus rien contrôler. hantise de te retrouver au contact de l'eau. cauchemar qui prend vie sous tes yeux alarmés. les doigts qui agrippent son bras sans retenue. dernière tentative pour t'éviter une catastrophe. ou encore un décès prématuré. ton corps rattrapé à la toute dernière seconde. collé à lui. son odeur qui vient promptement chatouiller tes narines. odeur sur laquelle tu ne t'attardes pas, toujours autant secouée. n'arrivant pas à te détacher de lui. tremblement qui parcourent ton corps, les doigts toujours cramponnés à son doigt. il s'écarte légèrement mais tu restes immobile. t'avais simplement d'un peu de temps pour te remettre de tes émotions.  — je.. oui.. euh... ça va... désolée pour ton bras... j'ai eu tellement peur... t'articules avec difficulté, la peau qui reprend sa teinte habituelle, le pouls qui reprend un rythme régulier.  — merci de m'avoir rattrapé... t'ajoutes précipitamment, ancrant ton regard dans le sien. profitant encore de quelques secondes pour rester près de lui. proximité plaisante, t'allais pas le cacher. avant de prendre une grande inspiration et relâcher complètement son bras.  — t'es venu avec tes potes ? le visage qui inspecte les environs, sourire amusé planté sur les lèvres.