eye contact is the kiss of shy people ; ainswartz

dans l'après-midi, alors que vous étiez entrain de visiter cancun, romi et zahra ont eu l'idée de faire une petite soirée sur la plage. à un endroit visible depuis le balcon de votre chambre d'hôtel. vous l'aviez repéré juste avant d'aller vous coucher la veille. et toi, direct ça t'as emballé. une soirée entre meufs, sur la plage. picoler, fumer, se raconter des anecdotes bien croustillantes, pester contre les mecs qui s'foutent de vous, s'foutre à poils et toutes à la baille. vraiment, soirée comme tu les aimes. t'acceptes direct, t'es déjà au taquet toi. vous rentrez à l'hôtel, tu files sous la douche en première, sans imaginer l'espace d'un seul instant que les deux gloussent dans ton dos. préparant un de leur plan diabolique pref du moment. puis une fois prête, tu leur dis que tu les rejoins directement au point de rendez-vous. qu'elles n'avaient qu'à prendre leurs douches pendant que toi, tu t'affaires à acheter les boissons. encore une fois, tu prêtes même pas attention à leurs regards. t'y vois que du feu, marley. on peut t'berner comme on veut à toi. surtout que c'est pas la première fois. juste avant de partir de la chambre d'hôtel pour aller visiter cancun en début d'aprem, tu t'es retrouvé à moitié à poil, sortant de la douche, devant emrys. qui apparemment, ne savait pas que t'étais dans la chambre de sa soeur et de sa cousine. encore une fois, il est reparti sans un mot. et toi, t'as rien compris à c'qui se passait. bien que tu soupçonnes les deux cousines d'y être pour quelque chose. bref. une bonne demie heure plus tard, panier en osier au bras, t'arrives au point de rendez-vous. et quelle fut ta surprise lorsque c'est encore lui que tu vois assis à attendre. attendre surement l'arrivée des deux. t'espères que cette fois, il est au courant que t'es là. t'en a un peu ras l'bol de le voir te fuir sans cesse. tu te mords la lèvre inférieure, grimaces légèrement en l'approchant ― j'espère qu'elles t'ont prévenues que j'serais là. et que cette fois, tu partiras pas. t'essayes de paraitre décontractée, tes lippes venant s'étirer au fur et à mesure que tu t'approches de lui, mais au fond, t'es mal à l'aise. tu te racles la gorge, pour t'éclaircir la voix puis ouvres le panier en lui montrant ce qu'il contient ― j'crois qu'on a de quoi faire ? on est combien du coup ? regard que tu relèves vers lui. tes joues rougies qui trahissent un peu ton niveau de stress. oui faut dire que même si t'es pas du genre pudique, tu t'es retrouvée en petite serviette devant lui il y a à peine quelques heures. faut dire que t'es surtout gênée de l'avoir gêné. c'est pas comme ci il était à l'aise de base dès que t'es dans les parages.

@Emrys Schwartz

t'as l'impression de mal t'y prendre avec lui. t'arrives pas tellement à cerner ce qu'il pense. est ce que tu l'intimides ? lui fait peur ? est ce qu'il t'prends comme un boulet, comme la plupart des gens ? oui, tu les voient les gens à t'faire des sourires, mais tu les voient aussi être bien saoulés. tu parles trop, beaucoup trop. t'es en demande, sans cesse. ta bonne humeur dérange certains. d'ailleurs, ya pas si longtemps tu t'es embrouillée avec un gars de ton club de danse, parce que t'es trop ' joviale ', trop 'souriante', trop 'TROP'. en gros, t'es une putain d'fake. toujours trop pour les gens. ils s'disent juste pas que toi, sourire et vouloir faire le bonheur des gens, c'est ta thérapie ? ils savent pas c'que t'as enduré durant toute ton enfance. et puis, t'as pas eu envie d'lui balancer à la tronche ça. t'as pas à te justifier putain. t'es comme t'es et si ça déranges, c'est comme ça. c'est dommage, tu le déplores, mais on n'peut pas plaire à tout le monde. certains, tu t'en fous, certains, ça te gênes un peu plus. tu soupires longuement, grimaces lorsque tu te rends compte que c'est un coup des filles. pour toi, ya rien d'mal, c'est drôle après tout, mais t'as l'impression que ça va juste le mettre encore plus mal que d'origine. il va vraiment finir par te détester ce mec. t'essayes de garder le sourire, mais sa bouille un peu blasée te blesses un peu. il est pas bien l'pauvre et contrairement à d'habitude, t'oses pas balancer une vanne ou quoi. ya le malaise qui s'empare de toi encore et encore. tu le regardes clapoter sur son téléphone, haut parleur activé, t'entends la réponse d'une des filles. sourire amusé par la situation qui s'braque instantanément sur les lèvres. oh allez emrys. ça va être cool.. et puis, franchement, ya pire compagnie que toi non ? face à ce paysage juste idyllique. toi, en tout cas, ça te déranges pas du tout de partager un moment avec lui ce soir. tu lui montres le contenu de ta poche. il boit pas. ok. encore un raté marley. en même temps, il était pas censé être là. t'hausses légèrement les épaules ― un peu d'alcool. oh, ah si j'ai pris une bouteille de coca. quelque pa-part par là.. tu fouilles un peu en posant la poche dans le sable, agenouillée. ah oui, une mini bouteille de coca. fièrement tu la sort puis lui présente ― cool, tu finiras pas desséché. puis tu te relèves. prunelles qui se braquent dans les siennes, sourire sincère qui s'installe de nouveau. tu rayonnes. puis d'un air un peu gêné t'hausses les épaules, rougissant encore un peu. en réalité, toi t'es pas gênée par la situation. s'il a vu un bout d'ton cul, c'est pas bien grave. mais vu comment il amène le sujet, wow, ça s'voit qu'il s'en est pas remit ― oh, t'inquiètes, t'en verras d'autres... j'ai pas l'habitude de verrouiller les portes. j'pensais pas qu'un mec rentrerait sans frapper non plus. dans le lot, vous êtes tous les deux un peu coupables hein ― du coup, t'as vu mon tatouage sur le côté d'ma fesse ? je l'ai fais la semaine dernière. regarde. tu tournes légèrement en soulevant ton paréo, dévoilant le haut du côté de ta fesse gauche, un coeur humain. bon, c'est toujours super spontané avec toi marley. encore une fois, tu te rends pas compte que t'es face à emrys. et qu'il juste de te laisser en plan ici. tu fais aucun effort. du moins si. il t'faut un tier de seconde pour capter c'que tu viens de faire. tu relâches ton paréo et te racles la gorge ― euh, enfin voilà on s'en fout hein t'manière. ricanes mal à l'aise. espérant ne pas l'perdre encore une fois.

@Emrys Schwartz