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what a night (junoenn)

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- Ouais ouais, j'arrive, râles-tu en rigolant devant le rayon interminable des biscuits salés. Comme à ton habitude lorsque tu bois, tu crèves de faim. Tu as cette dalle qui te tord les boyaux et fait hurler ton estomac de désespoir. Tu attrapes un paquet de chips dont la couleur du paquet interpelle tes sens puis le fou dans ton panier. On dirait deux gamins dans un magasin de jouets. L'alcool a déjà commencé à taper sur votre système nerveux. C'est la première soirée du spring break, vous vous devez de fêter ça dignement. Et c'est en compagnie de la belle Junon que tu comptes bien profiter du sable chaud de Cancun. T'es tombé sur une petite pépite. Elle est tout à fait ton style et le courant semble réellement bien passer entre vous. Elle t'apporte ce degré de légèreté dont tu manques cruellement en ce moment. Là où tu n'as pas géré, c'est en lui parlant de Beverly. Ça t'a fait chier de savoir que ton meilleur pote se tape tranquille la conversation avec elle alors que tout le monde t'a interdit de lui parler ou de l'approcher. - C'est bon ma poule, t'as trouvé les capotes ? que tu lui demandes en arrivant derrière elle. Quelle idée de les avoir laissés dans ta chambre d'hôtel. T'es vraiment pas malin Soenn. Tes yeux se lèvent sur les paquets qui trônent devant vous et voilà qu'un mince sourire malicieux se forme sur le bord de tes lèvres.

w/ @Junon Devauchelle
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soenn & junon


nuit de dimanche 6 à lundi 7 mars.
— la seule raison de ta venue à cette soirée, c’était clairement de trouver quelqu’un à te mettre sous la dent ; et, à en voir le ténébreux qui se trouve à quelques mètres de toi dans cette supérette, ton plan a plutôt bien fonctionné. tu tairas ton ennui quant aux longues minutes qu’il a passé à te parler de cette ex dont t’en as sincèrement rien à faire ; heureusement pour toi, il a fini par lâcher l’affaire. dans le rayon des préservatifs, t’esquisses un sourire quand il s’approche de toi. l’index qui glisse machinalement sur chacune des boîtes avant de saisir la plus petite des tailles que t’as pu trouver : xs. les billes qui se tournent vers ton compagnon de ce soir avant de se bloquer au niveau de son entre-jambe. « ça, ça devrait aller je présume ? » le rictus narquois au bord des lèvres, un brin provocatrice sur ce coup-là.
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Vu le temps que tu viens de mettre dans le rayon des biscuits salés et sucrés, il est clair qu'elle a pu choisir la boîte de capote. Tu t'avances vers elle et lui demande si elle s'est décidée. Quoique, tu ne doutes pas qu'elle aurait pu avoir le temps d'apprendre les emballages par cœur, vu le temps que tu viens de prendre. En entendant la remarque de la blondinette, tu ne peux pas t'empêcher d'éclater de rire. - Si tu veux qu'elle craque et que tu te retrouves enceinte ouais vas-y, ça sera amplement suffisant, te marres-tu en haussant un sourcil de provocation, toi aussi. - Allez grouille, on ne va pas passer la nuit là. Toi ça ne te pose pas de problème, tu as bien fait avorter deux ex à toi, contre leur gré. Une de plus ne changera pas la balance entre l'enfer ou le paradis.

w/ @Junon Devauchelle
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la provocation, ça a toujours été ton fort ; faut dire que t’aimes pas franchement quand les choses restent calmes trop longtemps autour de toi alors, par habitude, tu viens bousculer le destin. mais, dans le cas présent, il semblerait que ton acolyte soit pas mal sur la même longueur d’ondes. grimace de dégoût qui marque ton visage dès qu’il te dit que tu finirais enceinte avec celles-ci, tu les laisses tomber au sol pour attraper un paquet plus adapté. « je passe mon tour, désolée de briser tes rêves. » le menton trop fièrement relevé alors que t’abandonnes le rayon, tu finis par faire un demi-tour sur toi-même quelques mètres plus loin. « c’est bon, on peut y aller ? ramasse tes larmes mon bichon. » que tu lances ironiquement en battant des cils.
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T'en es pas à coup d'essai. C'est à croire que tu es un peu trop fertile comme gars Soenn. Face à la réaction de la blondinette dont le prénom t'échappe un peu, tu ne peux pas t'empêcher de rire. C'est bizarre d'un coup tu ne trouves plus ta blague très drôle. J'vais faire un trou dans celle là tu vas te retrouver en cloque, tu vas rien comprendre. Tu connais le nom des cachets à prendre, c'est presque une formalité pour toi. Tu la rejoins à l'avant du magasin. Et toi ramasse tes ovaires parce que j'ai pas une thune sur moi, te marres-tu en accompagnant ta phrase d'un petit clin d'oeil. On s'rejoint dehors. Tu n'attends pas plus longtemps avant de sortir du petit magasin, le panier à la main.

w/ @Junon Devauchelle
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le dégoût sur ton visage de poupée en dit certainement suffisamment long sur ce que tu penses du fait de tomber enceinte. après tout, t’es certainement la pire baby sitter de tout boston, plus occupée à passer ton temps sur ton téléphone ou à te faire belle qu’à garder réellement les mioches dont t’es censée t’occuper. parce que tout ça, c’est pas pour toi, ça le sera jamais ; ça braille, ça mange ses crottes de nez et ça pue. comment est-ce qu’on peut aimer ces monstres ? « tu perds des points mon lapin. » t’aimes rire, ouais, mais pas au risque de finir en cloque. les billes qui suivent sa silhouette après qu’il t’ait annoncé que vous vous rejoignez dehors, les pulpeuses qui s’étirent en coin. intéressant, décidément. vraiment ton genre. les pupilles roulent jusqu’au caissier à qui t’offres un baiser déposé sur le bout de tes doigts et un signe de main délicat avant de t’éclipser à ton tour. le pas qui s’accélère en t’approchant de la sortie pour retrouver le brun, laissant cette fois tes doigts glisser le long de sa mâchoire avant de montrer du bout du nez le type qui remplit le réservoir de sa mobylette à deux pas de là. « tu sais conduire ? » que tu demandes en jetant un œil au caissier qui s’empresse derrière vous de sortir à son tour de la supérette. la main qui attrape machinalement celle de soenn et le rire qui retentit alors que tu te mets à courir jusqu’à la fameuse mobylette.
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