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 :: Corbeille :: Archives 2019-2022

MARYA + Une parole de vérité pèse plus que le monde entier.

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La douleur est encore vive, très prenante, et pourtant, elle n’a pas d’autre choix que de supporter cette  douleur et d’avancer. Perdre un être cher comme son frère, marquera à tout jamais sa vie. Elle aurait pu s’envoler au spring break pour se changer les idées, mais elle ne pouvait pas, c’était bien trop frais. De plus, même si elle savait parfaitement que c’était illégal, elle avait réussi à obtenir les coordonnées de la personne qui allait recevoir un des organes de son frère. Au début, elle pensait simplement lui avouer et finalement, elle a commencé à sympathiser avec lui. Amaya appréciait discuter avec lui, de tout et de rien, la discussion est fluide. Pourtant, elle sait très bien qu’elle ne pourra pas faire semblant encore longtemps, cacher ce secret est tout simplement impossible. Alors, elle lui avait proposé une rencontre, quelque chose de classique, histoire de rétablir la vérité; Une invitation dans un bar plutôt cosy, elle avait l’habitude de s’y rendre, c’était devenu un peu comme son qg. Elle s’y rendait après les études, où même après le boulot, où simplement pour une petite soirée avant de rentrer à l’appartement. Dix-huit heure, c’était une heure parfaite pour s’y rendre, il y aurait un peu de monde mais pas trop, elle avait enfiler un top blanc col roulé, un blazer bleu et un jean noir et des baskets. Quelques bijoux, un sac à main, un maquillage simple, elle n’avait pas envie de paraitre pour une femme qu’elle n’était pas. Elle marchait tranquillement dans la rue pour se rendre à ce fameux bar, elle était légèrement en avance. Allumant une cigarette, fumant devant l’endroit, le regard qui balayait la place, cherchant Marin du regard. La gorge nouée, le stress qui montait doucement mais surement, à vrai dire, elle ne savait pas comment lui annoncer tout ceci. C’était certainement pour ça qu’elle fumait, chose qu’elle faisait de moins en moins souvent, elle désirait arrêter.  

@Marin Perol
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Tes pensées restent figées sur la dernière conversation que tu avais eu avec ta frangine. Tu avais amorcé la chose avec Colombe, lui disant que vous auriez besoin de discuter une fois à son retour du spring break. Elle était partie une seule semaine contrairement à Louve mais tu voulais qu'elles profitent au maximum toutes les deux. Une main sur le volant, l'autre accoudée contre la fenêtre de la voiture, tes prunelles se brodent sur l'horizon de la route. Le trafic est particulièrement dense  à cette heure de la journée. Cette dernière, tu l'avais passé au cabinet d'avocat où tu venais enfin d'avancé sur le dossier sur lequel tu bosses depuis le début de ton stage. Ton mentor avoisiner l'âge de ton frangin mais était particulièrement doué dans son domaine. Un atour qu'il disait reconnaître en toi. Un compliment que tu prenais avec respect mais là où tout resté à prouver. Habillé d'un costard bleu nuit trois pièces, tu profites du feu rouge pour desserré ta crave pour finalement l'enlever lorsque tu reprends la route. D'ordinaire tu aurais pris le chemin opposé soit celui qui te ramène chez toi. Seulement tu devais rejoindre Amaya dans un bar coté au centre ville. Tu avais fait connaissance avec la jeune demoiselle via les réseaux sociaux et vos échanges possédaient une simplicité évidente, comme si vous vous connaissiez depuis un bon bout de temps. Elle t'avait proposé de la retrouver vers 18h et c'est tout naturellement que tu avais accepté son invitation. Tu avais besoin de te changer les idées surtout en ce moment. Un bon quart d'heure plus tard, tu finis par trouver une place de parking à quelques minutes de marche du Dark Horse, lieu de votre rendez-vous. Tu descends de ton véhicule, prends tes affaires et verrouille les portes à distance. Tu te diriges vers lle bar lorsque tu reconnais au loin la silhouette de la jeune Suarez. Tu avais eu l'occasion de regarder son blog et les quelques photos qu'elle y avait posté. La brunette fumait une cigarette, un brin anxieuse, un détail visible par la manière dont elle portait la nicotine à ses lèvres. Comment le savais-tu ? Disons que tu étais assez observateur pour le comprendre. Tu t'approches doucement tout en sortant un briquet de ta poche pour rallumer la cigarette de la jeune femme qui c'était éteinte. « Je ne savais pas que tu fumais. ». Une assertion dont la tonalité est taquine alors que ton geste semble la surprendre. « Enchanté Amaya, je suis Marin. ». Un rictus charmeur mais naturel  aux coins des lippes, une main tendue alors que ses iris colorées se posent sur toi.
@Amaya N. Suarèz
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Un mauvais stress, a vrai dire elle ne savait même pas comment elle pourrait lancer tout ça. Elle était tout simplement dans l’illégalité, comment elle pourrait se sortir de ce secret ? Une simple pirouette ne pourrait pas lui permettre de s’en sortir. Alors oui, elle se retournait absolument tout dans la tête, des questions et des réponses, mais rien lui paraissait correct. Nerveuse, elle tirait fortement sur sa clope, le regard qui se promenait un peu partout dans la rue. Amaya regardait les personnes passer et écoutait d’une oreille les conversations à côté. Elle était arrivé légèrement en avance, il était rare de la voir en retard. Une position délicate, et finalement après lui avoir parlé, il y avait ce feeling, c’était si simple et sans prise de tête. La jeune demoiselle appréciait échanger quelques messages avec lui, elle retrouvait souvent des similitudes avec lui, des points en commun. Une attache qui commençait à se faire, ce n’était peut-être pas une bonne raison, comment réagirait-il à l’annonce de tout ça ? Peut-être qu’il lui tournerait le dos et qu’il reprendrait sa vie, avant de la connaitre. En tout cas, elle lui souhaitait le meilleur et surtout qu’il aille mieux au niveau de sa santé. Elle jouait nerveusement avec sa cigarette, pianotant dessus, espérant qu’il arrive rapidement et qu’elle lui balance toute la vérité. Elle savait qu’elle allait ressentir un soulagement, mais qu’elle allait vite le regretter par la suite, mais elle n’avait plus réellement le choix. Soudainement, il arriva, face à toi, ce visage délicat, ce sourire agréable. Bizarrement en le voyant à ses côtés, le stress diminua légèrement, acceptant qu’il rallume sa clope. « Et oui, je ne peux pas être parfaite. » laissait-elle glisser entre ses lèvres, haussant les épaules et rigolant un peu. « Enchanté Marin. » soufflait-elle délicatement, elle finisse rapidement sa cigarette. « Tu fumes également ? » son regard bleu émeraude qui se posait directement sur lui. Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier, soufflant une dernière fois, faisant évacuer la fumée de son corps. « On va s’assoir ? » laissait-elle glisser doucement et tendrement.
@Marin Perol
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Lire entre les interlignes d'autrui est loin d'être compliqué, chez toi c'est même devenu une habitude. Déjà môme, ton paternel vous emmenez ton frère aîné et toi à ses rendez-vous ou repas d'affaires. Des réunions dont la longueur s'évaluer au cadra complet d'une montre. Il était alors intriguant de déchiffrer les expressions faciales des hommes déçus par la transactions ou encore intéressant par la source du pouvoir financier. Les collègues de ton père ne prétendaient mais leurs visages dépeignaient tout le contraire. Bien des années plus tard, ton intuition et tes interprétations ce sont affinés tant et si bien que la lecture des lignes que les autres dissimulent demeure visible à l’œil nu. Voilà pourquoi tu perçois l'anxiété de la jeune brunette lorsque tu arrives à sa hauteur. Sa première réplique tonne combien elle a du caractère mais tu n'en doutais pas lors de vos échanges sur la toile. Tu esquisses un rictus énigmatique et hoche lentement la tête avant de lui la regarder dans les yeux. « il y a de la beauté dans l'imperfection, tu sais. ». Le timbre de ta voix est calme mais franc à la fois alors que vous vous présentez enfin en chair et en os. Amaya écrasé sa cigarette dans l'un des cendriers devant le bar et vous entrez. « Allons-y. ». Lui dis-tu tout en lui emboîtant le pas, puis tu ouvres la porte du Dark Horse afin qu'elle passe devant toi. « Tu viens souvent ici ? ».
@Amaya N. Suarèz
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Une relation bien particulière, basé sur un secret monstrueux. A vrai dire, elle commençait à prendre peur, elle ne savait pas comment il allait le prendre et avec le temps, avec ces discussions, elle commençait à s’attacher à lui. Elle appréciait la façon dont il lui parlait, cet échange si fluide et clair. Pourtant, il était bien là devant elle, c’était bien trop tard. Amaya ne pouvait plus faire demi-tour et il avait bien remarqué qu’elle stressait, qu’il y avait bien quelque chose qui la perturbait. Mais, elle arrivait à faire des galipettes pour noyer le poisson. Elle rigola légèrement « C’est vrai, quelle belle phrase. » laissait-elle glisser entre ses lèvres. Son regard posé sur le jeune homme, elle pourrait limite se perdre dans ses yeux, elle écrasa rapidement sa cigarette pour la déposer dans l’un des cendriers du bar. Passant la porte, la chaleur était plus présente et plus agréable que celle de l’extérieur, encore un peu trop fraiche à son goût. « Je viens régulièrement, j’aime bien cette ambiance et les gens sont sympathiques. ». Amaya faisait souvent des soirées ici, avant de rentrer chez elle où pour des anniversaires. Les dirigeants étaient très proches de leur clients, et c’était ce qu’elle appréciait le plus. Elle pris place à une table, un peu à l’écart, ainsi la discussion pourrait être privé et non écouté par tout le monde. La jeune femme enleva son manteau, pour le déposer sur sa chaise et pris place sur celle-ci. « Tu ne connaissais pas ce bar ? » soufflait-elle doucement, un léger sourire sur ses lèvres. Elle regarda rapidement la carte, à vrai dire, elle savait déjà ce qu’elle allait prendre. « Je sais déjà ce que je vais prendre, je te laisse regarder. » lui glissant la carte sous les yeux.
@Marin Perol
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Vous avez énormément échangés via les réseaux sociaux. Une relation qui s'est tissé autour de nombreuses conversations, de nombreux points en commun aussi. Vos échanges sont limpides, où la fluidité n'a pas de faux semblants mais juste une véritable singularité. La voir au réelle est une toute autre dimension et ce n'est que lorsque ses prunelles s'encrent une fraction de secondes sur les tiennes que tu prends mesure de la réalité. Le charme de son regard est captivant et tes paroles précédentes lui ravissent une expression faciale intrigante. « Mh, juste une phrase de vérité, crois moi. ». Lui dis-tu alors que tu ouvres la porte du Dark Horse et que tu lui demandes si elle y vient souvent. Vous discutiez de tout et de rien jusqu'à présent mais tu appréciais découvrir même les choses les plus simples de la jeune femme. Vous vous installés à une table un peu éloigné à l'écart des regards indiscrets. A l'image de la brune, tu enlèves ta veste et en profite pour remonter les manches de ta chemise car la chaleur ambiante du pub est plus appréciable à l'intérieur qu'à l'extérieur. « Disons que je n'y viens pas souvent, seulement à certaines occasions … mais ça fait un moment que je n'y suis pas venu. ». Il faut dire que tu as pas mal bougé ces dernières années avant de te poser réellement ces derniers mois soit depuis la rentrée 2021. Amaya glisse la carte des boissons sous tes yeux, te laissant faire ton choix. Ton traitement implique une hygiène de vie que tu le souhaites ou non, que tu le veuilles ou non. Pour autant, tu peux faire quelques exceptions, il suffit juste d'être raisonnable. Tu fais signe à la serveuse qui hoche la tête pour te faire comprendre qu'elle ne va pas tarder. « Okay, qu'est-ce que tu prends alors ? ».  
@Amaya N. Suarèz
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Il était bien différent des autres hommes qu’elle avait pu rencontrer depuis des années. Jeune femme, libre comme l’air, seule, et très heureuse ainsi. Elle n’a jamais eu besoin d’un homme pour vivre sa vie comme elle l’avait décidé. Cependant depuis peu, elle avait perdu le deuxième homme de sa vie, son frère. Il était sa moitié, il était elle au masculin, il était toute sa vie. La douleur l’a emporté dans une autre vie, dans un autre segment de sa vie, cherchant à se rattacher à quelqu’un. Elle s’est toujours refusé d’être ainsi et finalement, cette fois, elle se laissait porter avec cet homme. Il était celui qui allait recevoir dans peu de temps, les organes de son frère. Elle perdait quelqu’un, mais elle en gagnait une autre, elle commençait à l’apprécier, ces échanges, c’était bien la première fois qu’elle pouvait ressentir ça. La discussion se fait toujours aussi simplement, même si dans le fond, elle devait lui annoncer aujourd’hui. Elle n’avait pas envie de passer par quatre chemins, pas envie de tourner autour du pot encore bien longtemps. Amaya devait lui dire la vérité, au risque de le perdre. Un léger sourire s’afficha sur son doux visage, donnant un peu plus de gaieté à celui-ci, même si il en débordait déjà suffisamment. Elle entra dans cet endroit qu’elle connaissait parfaitement, prenant place à une table un peu éloignée, histoire d’avoir un peu plus d’intimité. Le monde arrivera dans peu de temps, c’était souvent ainsi. Un bar très connu et qui fonctionnait à merveille, en même temps, ce n’était pas pour rien qu’elle venait régulièrement ici au lieu d’aller ailleurs. « Je comprends ! » laissait-elle glisser entre ses lèvres. Ama savait déjà ce qu’elle allait prendre, glissant la carte sous le nez de ton accompagnateur. « Un mojito » soufflait-elle avec un grand sourire. Sa boisson favorite, elle ne prenait que ça où parfois décidait de changer pour un autre cocktail, ce qui restait rare. La serveuse pris le temps de prendre la commande avant de s’éloigner pour accueillir des nouveaux clients. Il était temps, elle ne se voyait pas d’attendre plus longtemps. « Marin, j’ai quelque chose à t’avouer. » ainsi dit, il pourrait s’imaginer absolument tout et n’importe quoi. Elle tournait nerveusement la bague qu’elle avait à son doigt, un tic qu’elle avait quand elle était trop stressée. « Je sais que tu es malade, je sais que tu dois te faire opérer et que tu vas recevoir bientôt une greffe. » soufflait-elle, honteuse d’elle-même. « Je sais tout ça, car tu vas recevoir les organes de mon défunt frère. » une boule se glissa en travers de sa gorge, les larmes montant doucement a ses yeux. « Je voulais savoir à qui irait ses organes et je suis sincèrement heureuse et il le serait aussi, de savoir que ça pourrait sauver une personne comme toi. » ajoutait-elle. A vrai dire, elle n’osait même plus le regarder dans les yeux, une larme coula le long de sa joue. Elle essuya rapidement celle-ci, repensant à ces images, à ce médecin qui venait t’annoncer qu’il n’y avait plus rien à faire. A ce drame qui avait bouleverser absolument toute la famille.
@Marin Perol
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Ton myocarde avait été mise à rude épreuve l'an passé quand bien même tu en étais le principal fautif. Accorder sa confiance à autrui, tu ne le fais que très rarement et il en va de même pour les histoires de cœur où tu ne t'es réellement engagé que par deux fois. D'abord la sœur aînée de Anja dont la vie a été arraché au cours d'un accident de voiture, puis Flora à qui tu avais dissimulé ta maladie. Tu ne voulais aucunement être un fardeau, encore moins pour elle qui avait perdu l'un de ses frères. Tu préférais la voir heureux sans toi plutôt que de lui imposer ta déficience visuelle. C'est une manière de raisonner qu'elle t'a reprocher lorsqu'elle l'a découvert non sans détermination. Pour autant, actuellement elle est à nouveau épanouie dans les bras d'un autre jeune homme et tu lui souhaites le meilleur. Depuis, tu refuses tout rapprochement qui pourrait mettre en gage l'organe primaire, non et pourtant la jeune Suarez chamboule bien des ressentis intérieurs sur lesquels tu peines à mettre des mots. Vos discussions sont récentes certes mais ne datent pas non plus d'hier. Tu as l'impression de la connaître alors que que vous avez encore beaucoup à découvrir l'un de l'autre. Installés en retrait au sein du dark horse, tu n'es pas surpris par son choix de boisson, le mojito lui scié plutôt bien. Tu esquisses un rictus réservé mais tout de même visible avant de porter ton choix sur une bière. C'est peu – voir pas du tout – recommandé à cause de ton traitement mais bon une fois dans la semaine c'est pas la mort non plus. La serveuse prend note de vos commandes respectives avant de s'en retourner vers l'entrée du commercer où déjà arrive d'autres clients. Tu reportes ton regard clair sur ta voisine dont tu remarques l'attitude à nouveau nerveuse. Silencieux, tu soupçonnes qu'elle n'est pas à l'aise ou alors que quelque chose la tracasse ? Sa première réplique amorce déjà une positivité à ce que tu songes. Tu fronces légèrement les sourcils lorsqu'elle affirme avec justesse de tonalité que tu es malade. Personne n'est au courant de ta maladie hormis ton ex petite-amie … même les membres de ta famille ne sont pas au courant et cela fait depuis l'été 2021 que ce mensonge te muselle la bouche … Elle t'explique qu'elle sait que tu dois te faire opérer, que tu as bénéficier d'une greffe de cornée … Tu es pleinement perdu, tu peines à suivre le cheminement de ses propos. C'est vrai que tu as rendez-vous avec ton médecin en fin de semaine … mais de là … Tu l'entends mener ses explications jusqu'à la fin et quand bien même ta conscience est en pleine ébullition pour remettre les pièces du puzzle, tu entends ses raisons. Le pourquoi du comment …. Et alors tu fais le lien entre l'identité d'Amaya et de ton médecin. Tu secoues d'abord la tête en passant une main dans ta tignasse brune un peu en bataille. « … Tu es la fille du docteur Suarez … voilà pourquoi tu sais tout ça ... ». Souffles-tu alors qu'un rire amer s'échappe de tes lèvres et tu secoues la tête de droite à gauche. La serveuse apporte vos boissons avant de vous souhaitez une bonne dégustation et de repartir à une table plus loin. Une dualité s'insinue dans ton esprit, la première étant d'avoir été pris pour un imbécile, la seconde comprend parfaitement la démarche de la brunette. Seulement pour l'instant tu es paumé, tu ne sais plus où donner de la tête. Elle aussi a perdu une personne chère à son cœur, à son existence. Tu ne connais que trop bien ce sentiment. Tu toises ses prunelles embuées de larmes qu'elle finit par essuyer mais d'autres suivent. « Crois moi … je sais ce que c'est de perdre quelqu'un Amaya, en ce sens je comprend ton geste ... ». Commences-tu d'une voix détaché mais compatissante et franche à la fois. Tu approches ta main gauche de sa joue pour en essuyer à ton tour une larme avant de poursuivre. « Je suis vraiment désolé pour ton frère, vraiment. ». Ta main s'éloigne alors que tu parviens sincèrement à croiser son regard. « Mais je crois que pour le moment le mieux c'est qu'on prenne un peu de distance. ». Tu es honnête mais ce n'est pas la juste phrase pour exprimer ce que tu ressens. Néanmoins, c'est vrai tu as besoin de distance pour digérer tout ça. Tu sors un billet pour payer les deux boissons puis te lèves.
@Amaya N. Suarèz
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La vérité peut parfois blesser, mais là, elle n’avait pas le choix, elle ne pouvait plus faire demi-tour. Elle avait déjà bien trop tardé avant de lui en parler, alors, c’était le moment. Pas forcément le bon endroit, mais pourtant, elle devait le faire. Amaya avait pris place à cette table, un peu éloignée, tellement bien pour avouer des secrets. Elle appréciait ce moment, elle se sentait si bien pendant quelques minutes. Il était comme elle l’avait imaginé, finalement l’échange via les réseaux-sociaux avait été délicat et aussi agréable qu’en réel. Un peu de temps, et finalement elle se lança dans la gueule du loup, une fois les verres posés sur la table et la serveuse plus loin. Elle lâcha quelques mots, puis une phrase entière, et finalement elle commença à lui avouer toute la vérité. C’était comme une sorte de soulagement, elle avait l’impression de se délivrer, mais plus elle parlait et finalement plus le regard du jeune homme changeait. Il découvrait la supercherie depuis le début, et lé déception devait monter petit à petit. Finalement, quand elle termina son récit, la tristesse commençait à monter doucement mais surement. Une larme, puis une seconde, le coeur serré, une boule au ventre, la gorge serrée. Il fait rapidement le lien avec le chirurgien, il n’avait pas tord. Elle baissa la tête une seconde, et ravala sa fierté pendant un moment. « Il n’est pas au courant que je sais tout ça, disons que j’ai fouillé dans des dossiers. » finissait-elle par avoué. Elle ne voulait pas mêler son père à tout ça, c’était bien trop risqué pour sa carrière. Il comprenait ton geste, à croire qu’il essayait de te résonner, de te soutenir. Pendant un instant, elle avait un espoir, pensant qu’il ne lui en voudrait pas. Il essuya une larme, la douce sensation, sa peau contre la sienne. Mais ce moment, fut très vite terminé. « Marin, attends. » laissait-elle glissée entre ses lèvres. Il déposa un billet, pour payer les consommations et se leva pour partir. « S’il te plait. » soufflait-elle doucement. Amaya se leva directement pour le rattraper, sortant directement du bar. Elle s’en foutait des boissons « Je me suis attachée à toi, je t’apprécie réellement. » son regard posé sur lui, sa main tremblante. « Je ne voulais pas te blesser. » avouait-elle.
@Marin Perol
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Tu ne sais pas trop sur quoi penser de la situation actuelle bien que tu l'es exprimé sur deux fronts. Dans un premier temps tu lui avoues comprendre sa démarche et dans un second temps tu lui fais savoir ton besoin de prendre de la distance. La vérité est loin d'être toujours bonne à dire, tu es plutôt bien placé pour le savoir. Toi qui a dissimulé ton état de santé à ton entourage proche qu'il soit familial ou encore amical. Alors oui tu n'es personne pour faire la morale à la jeune Suarez avec laquelle tu as tissé une relation un brin particulière. C'est pourquoi tu préfères prendre le large, prendre le temps de pour réfléchir. Elle t'apprend sur son paternel – qui est également le médecin en charge de ton dossier, de son traitement – n'est guère au courant des démarches qu'elle a effectué en douce. Tu l'entends et même plus tu le comprends. Tout comme tu peux l'entendre te dire avec véracité combien elle tient à toi et sans le vouloir le ressenti apaise un sentiment sur lequel tu ne peux mettre encore un mot qui convienne. Vous êtes dehors alors que la pluie s'apprête bientôt à reprendre ses pleins droits sur les nuages blancs. Ses deux dernières phrases te fond mal, non pas pour toi mais pour elle. Tu te retournes vers pour la toiser d'un regard sincère mais lointain à la fois. Tu prends sa main gauche, la serre doucement. « Je ne t'en veux pas Amaya … mais pour l'instant c'est mieux comme ça. ». Tu relâches sa main, recule d'un pas puis lui tourne le dos pour rejoindre ta voiture. Ton esprit est complètement perdu et pour la première fois depuis longtemps ton cœur souffre en silence.
@Amaya N. Suarèz
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