El bandida (Perséphone)

Plus tôt dans la journée, Marcus a pu visiter la ville avec la jolie Elia, puis grimper un peu plus tard, au côté de sa bonne amie Lena, au sommet de la Torre Escénia pour y admirer le panoramique magnifique. Il soupçonne que c’est en quittant le second endroit, à force de faire les fous avec son amie d’enfance, qu’il a perdu ses lunettes de soleil.

Dès son retour à l’hôtel, il se rend donc dans l’une des boutiques du resort afin de s’en procurer une nouvelle paire. Il en essaie quelques unes, cherche celle qui lui ira le mieux, tout en protégeant bien ses yeux clairs des rayons du soleil. L’agent de sécurité sent le regard de la commis sur lui. Il se sait surveillé de près. Et remarque du coin de l’oeil qu’il n’est pas le seul. Un employé, grand et costaud, ne lâche pas la petite brune tatouée des yeux. Il est discret et en retrait, mais, Marcus a commencé sa carrière d’agent de sécurité dans les grands magasins de Boston. Il a l’oeil, connaît bien les astuces. Il sait reconnaître les clients, des petits bandits.

L’américain se rend donc nonchalamment à la caisse, une paire de lunette en main. Salue la caissière, en passe une main dans ses bouclettes. Il paie l’item, et un maillot de bain féminin. Un sourire à la dame, puis, il se tourne vers une petite brune. « Chérie, c’est fait. C’est payé... J’ai hâte que tu me surprenne avec ce nouveau bikini » qu’il lance en attrapant délicatement sa main. « J’suis certain que le modèle que t’as choisi est superbe ! On va à la chambre pour que tu l’essaie ? » Un signe de la tête pour l’encourager à le suivre, « Buenos dias, señor! » Pas certain qu’il y a cru, la brunette pourrait bien se retrouvée à être une persona non grata. « T’as jamais entendue parler des prisons mexicaines ? »

Je suis un peu à cours d'argent, le virement de mes vidéos n'est pas encore fait. J'aurais certainement l'argent dans la journée mais d'ici là, je ne suis pas patiente pour avoir ce que je veux. Et là, j'ai bien remarqué quelques vêtements dans la boutique de l'hôtel qui me plaisaient bien. Je sens bien que ça devient compliqué avec l'agent de sécurité, son regard est posé sur moi ou mes fesses. Au choix, je n'en sais rien. J'attends sagement qu'il s'occupe d'une autre personne sauf que je suis surprise par une voix inattendue. Un autre client, un homme. Je rêve ou il vient de m'appeler " chérie " ? Je vais pour lui rétorquer, n'aimant pas être appelée de façon aussi tendre par un homme. Je regarde l'agent de sécurité, la vendeuse et ferme ma main dans la sienne. " Ok. " je réponds simplement alors que nous finissons par sortir de la boutique. Lorsque la distance est là, il finit par me demander si je connaissais les prisons mexicaines. Je lâche sa main et le pousse loin de moi. " Pour qui tu te prends ? Je sais très bien ce que je fais ! J'ai pas besoin qu'on me babysitte,  OK ? " en plus de ça, je n'ai pas pu finir de faire le tour de la boutique. Remarquant le maillot de bain qu'il a choisit, je lui prends des mains. " C'est pas foncièrement le bon choix mais je suppose que je vais devoir me contenter de ça. " Je fais une petite moue presque satisfaire alors que je regarde le vêtement plus en détail. " Tu attends un merci, je suppose ? Ou tu veux sûrement me payer un verre pour m'avoir sortir de là ? Typique pour une approche... " pas piqué à vif la petite brune, hein ? Je soupire, je me dis que je pourrais aller me détendre à la plage, ça me ferait du bien. Avec les règles qui viennent d'arriver, je me sens un peu trop tendue...

@Marcus Mayer

L’agent de sécurité de la boutique mexicaine n’attendait qu’une chose, qu’elle sorte de la boutique pour l’arrêté. Qu’elle ait arrêté définitivement son choix ou non, ils ne plaisantaient pas au Mexique. Le simple fait qu’elle ait glissé un vêtement dans son sac était suffisant pour l’arrêté, qu’elle ait l’intention de le remettre ou non. Le payer était la seule solution. Marcus avait bien compris qu’elle ne le ferait pas. Alors, il roule les yeux puis intervient à sa manière.

Il n’est pas bien riche, mais décide de faire une bonne action. Il paie le maillot, puis le balade sous les yeux de l’agent, la facture bien en évidence. La jeune femme lui suit sans qu’il n’ait à insisté à l’extérieur. Dès qu’ils ont quittés le champ de vision des employés de la petite boutique, Marcus cherche à comprendre ce qui lui a passé par la tête à cette petite inconsciente. La brunette le pousse et se met à l’engueuler. « J’viens de t’éviter 20 ans de prison dans une cellule exécrable et il faudrait qu’en plus, je t’invite à prendre un verre ? T’es pas bien, toi... » qu’il lance, bien surpris de la tournure des choses. Déjà, parce qu’elle se positionne en victime. Ensuite, elle lui prête des intentions qu’il n’a pas eu, lui qui a simplement voulu lui venir en aide. « J’ai simplement cru qu’tu voudrais passer le reste de la semaine, et d’ta vie en fait, en liberté plutôt qu’en cellule...  » Il hausse les épaules et décide de s’éloigner sans un mot de plus. Il perdrait son temps, avec elle. Elle ne veut rien comprendre et il a mieux à faire.