moving day (alyza)

Les boîtes s'empilaient dans tous les coins de l'appartement, l'entrée et la chambre principale ressemblaient à un véritable champ de bataille; pas un où s'empilaient les morts, mais un couvert de fleurs, d'amour et d'histoires prêtes à être écrites. Alyss s'occupait de vider la voiture, tandis qu'Erza remplissait les armoires et les penderies, traçant son chemin jusqu'au coeur de Boucle d'Or, à la manière de Petit Poucet, laissant tomber derrière elle vêtements, effets personnels, équipements de photographie... Exténuée des multiples allers-retours, un coup d'oeil à la brune suffit à la revigorer, tentée d'aller l'embêter, de la distraire un brin. Un sourire presque diabolique déforme son visage angélique. J'ai besoin d'attention... Qu'elle souffle contre la peau fine de sa nuque en y déposant un baiser, ses bras venus entourer sa taille pour la serrer contre elle, déterminée à la déconcentrer.

@Erza Bennett

Chaque effet avait été bien emballé, pour rejoindre ceux de la femme qui partageait sa vie désormais. Erza voyait enfin cette future vie commune prendre forme, après des semaines à en parler, à en voir tous les détails. Maintenant leur histoire serait commune, des pages entières à écrire ensembles se présentaient devant elles, dans ce petit cocon désormais leur. Erza avait emprunté la voiture de sa sœur pour l'occasion, que sa douce s'était empressée de décharger alors qu'elle avait pour mission de trouver une place à chacune de ses affaires auprès de celles d'Alyss, égarant quelques vêtements ou autres objets derrière elle, au fil des salles. Face à l'armoire, affairée à ranger ses multiples robes, la brune sentit des bras l'enserrer doucement, lui arrachant un sourire tendre. Alyss déposait un baiser sur sa nuque, libérée de sa chevelure qu'elle avait relevé en chignon plus tôt dans la journée, ressentant chaque souffle comme une chatouille. Erza amorça le geste pour se retrouver face à sa belle, une main rejoignant aussitôt sa joue rosie et l'autre trouvant sa place au creux de sa taille. Enfin, tendrement, elle l'embrassa, de ce genre de baisers qui veulent dire "je t'aime" et "je suis heureuse que tu sois auprès de moi". "Ce genre d'attentions…?" susurre-t-elle, toujours son sourire accroché à ses lèvres. Elles avaient à présent tout leur temps pour se montrer de l'attention, mais jamais la brune ne souhaitait rater une occasion.

@Alyss Harrison

La cohabitation s'était imposée comme une évidence, une solution à la solitude d'Alyss - depuis que la dernière colocataire avait déserté - et aux soucis financiers d'Erza, qui n'osait pourtant pas demander de l'aide, malgré qu'elle peinait à garder la tête hors de l'eau. Si vivre ensemble pouvait sembler une décision précipitée, Boucle d'Or n'avait jamais été aussi convaincue que maintenant qu'il s'agissait de la meilleure chose à faire, et que c'était le bon moment pour elle, pour elles. Petits-déjeuners au lit, faire l'amour sous la couette à volonté, se pavaner en t-shirt trop grand et en petite culotte le matin, la regarder, elle et son air pincé, lorsqu'elle retouchait les photos de ses derniers shootings... Des arguments plutôt convaincants pour justifier cette nouvelle vie à deux.

Contre son visage de poupée, les doigts chauds d'Erza viennent glisser. Avec elle, les moments partagés étaient toujours tendres, doux, purs. La blonde hoche la tête, un sourire taquin déformant son visage, s'éclipse de quelques centimètres pour se hisser sur le comptoir, les fesses sur le rebord, les jambes longilignes s'étirant de chaque côté de sa chère et tendre pour l'emprisonner, la faire captive de son étreinte. Tu es consciente qu'on va passer les prochains jours cloîtrées? J'ai l'intention de te faire découvrir chaque recoin de ton nouveau chez toi... de notre chez-nous. Le haut du corps légèrement incliné, Boucle d'or vient capturer à nouveau ses lèvres.

@Erza Bennett

A part à sa soeur, elle n’avait pas trop parlé de cet emménagement, et ses parents ignoraient même encore tout de la présence de la jeune blonde dans sa vie, depuis quelques mois déjà. Mais elle venait de ce genre de familles où ce n’était pas simple, loin de là, et à qui il était difficile de faire entendre que ça ne changeait rien d’une quelconque autre relation. Et puis au-delà du fait qu’elle était totalement amoureuse d’Alyss, elle aurait aussi moins à se soucier de comment elle allait tenir le mois et apporterait de la vie de l’appartement de sa chérie, qui vivait seule depuis déjà quelques mois. Et puis il y aurait tout ce quotidien qu’elles partageraient désormais, les chamailleries pour savoir quel programme choisir, les baisers volés quand elles se croiseraient dans la salle de bain et les petits mots abandonnés sur la table du salon.
Ses doigts sur la peau blanche de la blonde glissent à présent vers sa nuque, qu’elle retient encore un peu lorsqu’Alyss décide d’aller se percher sur le comptoir, l’emprisonnant de ses jambes. Un sourire s’étire sur son visage, un sourire de profond bien être, comme à chaque fois qu’elle était avec elle. “Je ne comptais pas vraiment sortir non plus… Et puis tu seras meilleure guide que moi sur ce terrain-là…” Erza se hisse sur la pointe des pieds pour se rapprocher un peu plus de sa douce, prolongeant ce baiser amoureusement, ses doigts égarés au milieu de sa chevelure à présent. La brune avait ce désir qui brûlait en elle, d’encore et encore savourer sa peau, de toujours lui procurer plus de désir et la combler un peu plus chaque jour. Cette aventure débute par son cou, qu’elle parsème de baisers continuels, jusqu’à sa clavicule qui dépasse de son haut et cherchant son approbation du regard avant d’entreprendre quoique ce soit d’autre, toujours.

@Alyss Harrison

@Erza Bennett | Le cocon était simplet. Un modeste quatre et demi, avec deux chambres suffisamment grandes pour accueillir leur quotidien un peu chaotique. La chambre de l'ancienne colocataire servirait de pièce pour Erza et son matos de photographie, même si la plus belle vue, celle qui menait sur quelques bâtiments historiques de la ville et un espace de verdure, c'est la chambre qu'elles partageraient désormais à deux qui l'avait. Pourtant, tu es une excellente guide sur un tout autre terrain.. Qu'elle ne souffle pas contre son oreille sans un certain malice. L'envie pressante, quasi urgente d'inaugurer leur nouveau cocon, de marquer chaque recoin de leur tendresse, d'imprimer les souvenirs de leur chair contre le mobilier. Le regard de Boucle d'Or renvoie à Erza son approbation et son désir, la silhouette à présent perchée, tendue sur comptoir de la cuisine pour s'offrir en proie à ses caresses et baisers. I'm all yours, Erza Bennett. Je suis toute à toi.. Qu'elle souffle dans un soupir, la peau parsemée de frissons brûlants, extatiques. Les boîtes seraient encore là demain... L'urgence n'était plus de les déballer. Pas maintenant...

@Alyss Harrison | Un peu de douceur, dans cette journée de chamboulements : comme une nouvelle vie qui commence, une nouvelle vie où elle s’accepte enfin pleinement, sans avoir peur du regard des autres, de ce qu’ils pourraient penser. Alors, là, maintenant, les cartons attendraient, pour laisser place à la tendresse. Souriant à sa remarque, elle repense à leurs premières fois, leurs premiers baisers échangés, les premières nuits partagées dans l’intimité de leurs chambres, comme des adolescentes. "Et je n’ai plus besoin de te guider, tu es devenue experte aussi…" Son regard d’approbation lui provoque un long frisson, alors qu’elle glisse ses doigts sous son T-shirt, qui choit presque aussitôt sur le sol de la cuisine. Ses yeux se portent sur sa poitrine à la peau laiteuse, sur son ventre et sur le bijou qu’elle s’était fait poser quelques mois plus tôt. Les lèvres de la brune viennent titiller la peau d’Alyss avec tendresse, accompagnées de ses doigts qui ont mémorisé le chemin, de chaque geste qui procure du plaisir à la blonde. Il ne faut pas plus de mots à Erza pour répondre à tous les désirs de sa belle, qui s’offrait si sublimement à son regard. Elle se rapproche doucement d’elle, ses mains posées à présent sur le bas de son dos, emprisonnant à nouveau ses lèvres et ses doigts s’aventurant un peu plus haut pour dégrafer son soutiens-gorge. Elle se défait de cette étreinte, reculant d’un pas, refaisant doucement son chignon, afin que ses cheveux ne viennent pas la déranger un peu plus tard. «  Tu es sublime Alyss… » souffle-t-elle alors qu’elle revient malmener sa peau, avec un peu moins de douceur, le plaisir l’enflammant déjà.