roman | premier emois.

Tu devais rejoindre Roman sur la plage, suivant sa localisation pour l'aider à se remettre en forme. Enfin c'était pas ce que tu avais en tête à vrai dire. Depuis la veille que vous aviez commencé à discuté, tu avais été hanté par ce baiser que tu devais lui donner. Roman avait été ton coup de cœur pendant des années. Tu te souviens avoir mit des posters dans ta chambre, regarder ses matchs amoureusement. Ouais une gamine qui craquait littéralement pour lui. Et puis tu l'avais revue dans la même confrérie que toi et tu avais osé envoyé une demande de discussion. Il se trouve que vous aviez vraiment bien accroché et que cette discussion vous avait conduit à cette rencontre. Tu te garais sur le parking habiller de ta tenue de sport, ouais y avait eu plus sexy. Quoi que ça marquait parfaitement tes formes. Tu le vois déjà là et tu t'approches en souriant. — Salut, j'ai été prise dans les bouchons, tu ne m'as pas trop attendu ?

Depuis plusieurs jours déjà, c’est ailleurs que se trouve ta tête. Même si le rendez-vous a été pris pour mettre un terme à la grossesse de Wendy, qui ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir, tu ne peux t’empêcher d’y penser et de refaire le monde avec des “si.” Seulement tu sais que ces derniers sont inutiles, parce que Witter a balayé toute autre option de la table. Tout ce bordel fait que tu n’hésites pas une seconde à accepter l'invitation de Laia sur meetsa, et de rapidement prévoir de la voir pour la première fois, en privé. Tu l’as déjà aperçue à la Adams mais tu n’as jamais eu l’occasion d’échanger un mot avec la brune, c’est l’occasion de rectifier le tir. Sur la plage, vêtu d’un pantalon de jogging et d’un hoodie pour affronter les basses températures, tu te tournes lorsqu’elle arrive et lui adresse un sourire. « J’ai cru mourir gelé mais ça va. » Tu dis en plaisantant avant de lui tendre le poing pour un check. « Prête ? »  

Se sortir de la tête toutes ses choses qui sont en train de te bouffer, ouais c'est sans doute le but de tout ça. T'as prit ton téléphone et t'as osé envoyé des invitations pour discuter avec des gars. Tu veux juste te prouver que tu peux toi aussi recommencer à vivre. Roman, c'est bien le seul qui t'intimiderait alors quand tu arrives tu essaies de te détendre. Tu as préféré être honnête avec lui dès le départ à propos de ton statut d'ancienne fan. Maintenant, tu veux juste apprendre à la connaître et en savoir plus sur lui. Si tu peux l'aider avec le sport alors tu fonces. Tu grimaces en réalisant qu'il est resté dans le froid à t'attendre. — Désolé, j'avais le bouche à bouche en cas de besoin au pire. Tu dis ça simplement parce que ouais si il avait arrêté de respirer c'est la première chose que tu aurais faîte. Il te check et tu hoches la tête. — Je te propose de commencer par un footing pour s'échauffer. Tu es motivée comme toujours lorsqu'il s'agit de faire du sport.

Si tu n’as pas vraiment la tête à draguer et jouer en ce moment, t’espère que la jeune femme parviendras à te faire changer d’avis, en plus de te fournir un entrainement de qualité. Pour l’instant, tu es dans une phase ou tu laisses un peu les gens venir à toi sans vraiment chercher de ton côté, parce que cette grossesse t’as un peu anesthésié. « J’suis pas certain que le bouche à bouche est le meilleur remède contre l’hypothermie. Mais je retiens. » Tu dis en riant avant de sautiller sur place pour déjà chauffer tes muscles. « Ça me va. Tu cours avec moi au moins ? » C’est toi qui est à l’entrainement mais c’est quand même plus sympa si la brune t’accompagne dans l’exercice. « Je m’entraine rarement avec des fans, t’es une privilégiée. »  Tu dis pour la taquiner un peu, faisant référence à ses confessions la veille.

Tu sais pas vraiment comment se passer cet entraînement et en même temps est-ce que ça ne ressemble pas à un date ? Tu ne veux pas te prendre la tête alors tu y vas avec un léger sourire tout en ayant envie d’en apprendre plus sur lui. L’envie de l’aider à se remettre en forme est toujours là. Quand tu l’informes que tu aurais pu l’aider, tu pouffes de rire. — Ouais donc mon excuse pour t’embrasser est bidon ? C’est ce que t’essaie de me dire ? Tu le dévisages faussement choqué par cette accusation. Tu commences à bouger sur place et à faire quelques exercices d’échauffement. — Bien sur que je vais courir sinon ça va gâcher tout mon plaisir. Toi tu adorais ça et tu le faisais chaque jours. Tu continues à réchauffer et surtout à réchauffer ton corps. Ces paroles te font sourire et même rougir. Tu te pinces les lèvres et le regarde : — Je vais appeler toutes mes copines pour leur dire elles vont être jalouse. Un clin d’œil et tu commences à trottiner sur place.

Il faut absolument que t’essayes de te sortir la tête de cette histoire avec Wendy, parce que tu sais parfaitement que sa décision est prise et surtout que c’est ce qu’il y a de mieux pour vous deux. Tous tes espoirs reposent donc sur cette séance de sport et la jeune femme à tes côtés. « Un peu, mais ça ne veut pas dire que tu n'obtiendras pas ce que tu veux. Tout vient à point à qui sait attendre. » Et si ça t’arrive souvent de finir la langue au fond de la gorge d’une jeune femme avant même d’avoir échangé plus de trois phrases avec elle, là tu as envie de faire un peu duré le plaisir. Ou plutôt de patienter avant d’y goûter.  « Top, je veux voir ce que t’as dans les jambes. » Dis-tu avec un sourire avant de rire lorsqu’elle mentionne ses copines. « Encore faudrait-il qu’elles sachent qui je suis. » Parce que let’s be honest, à moins de s’être intéressé de près au tennis masculin, ton nom n’a pas été retenu par grand monde. Aussitôt arrivé au top, aussitôt disparu de la circulation. Mais tu le dis avec le sourire, parce que la notoriété n’est pas la raison pour laquelle tu jouais. Tu te mets à trottiner à ses côtés avant d'accélérer, puis te tourner pour courir en marche arrière et l’observer. « Ça fait longtemps que t’entraines les autres ? »

Le sport t’en a besoin c’est ta cam pour tenir dans la vie. Besoin de changer d’air, de ne plus réfléchir à tes problèmes. Tu les accumules en ce moment et tu te dis que passer du temps avec Roman peut sans doute t’aider. Tu lui souris parce que ouais tu le vois en vrai et que ça a été ton crush pendant une longue période. Tu rêve de ce baiser et il se peut que tu sois légèrement impatiente. — En l’occurrence figure toi que ça fait des années que j’attends, mes posters en sont témoins. Tu sens tes pommettes s’embraser. Dire que tu lui as révéler avoir embrasser un poster. T’as envie de te cacher soudainement. Tu commences à trottiner avec lui, alors que tu souris amusée. — Sache que dans mon pays, tu étais connue de toutes les adolescentes. Je t’avoues qu’à part moi c’était pas vraiment pour tes performances d’athlètes. tu te mets à rire. Tu accélères un peu le rythme, tu as besoin de trouver un bon souffle tout en discutant. Puis tu le vois trottiner en marche arrière pour pouvoir te regarder en parlant. — Non, pas vraiment. Je n’ai pas eu le choix de trouver un travail pour payer mes études maintenant que mes parents m’ont coupé les vivre. Tu grimaces alors que tu vois l’arbre derrière lui. — Je sais que je suis canon et que tu ne peux plus détacher tes yeux de moi, mais y a un arbre qui t’arrive droit dessus.

Si c’est plaisant et gonfle sans le moindre doute ton égo, tu dois bien avouer que cette histoire d’ancienne fan t’amuse surtout beaucoup. Cette vie semble maintenant être à des années lumières, au point que tu en oublies parfois que tu as touché le rêve du bout des doigts. Mieux, tu l’as vécu pendant plusieurs mois avant la dégringolade. « Justement, qu’est-ce que quelques minutes de plus à côté des années ? » Ok, ça t'amuse de la torturer un peu. Tu joues, pour rendre ce moment un peu plus particulier plutôt que de simplement lui sauter dessus avant même d’avoir échangé deux mots avec Laia. « Partir en vacances en Colombie, je note. » Tu dis lorsqu’elle mentionne ton succès là-bas avant de rire. « Mais permets moi de douter que tu embrassais tes posters pour mes compétences physiques. » Sur le court, du moins.
« Ça va être compliqué au début, mais tu finiras par t’y faire et tu seras d’autant plus fière de toi quand tu réussiras sans leurs aides. » Tu parles par expérience, même si en l'occurrence, ils n’ont jamais pu toucher à l’argent que tu avais gagné durant tes compétitions, ce qui t’as permis de bien vivre sans trop en faire pendant quelques années. Un sourire aux lèvres à sa réflexion, tu tournes légèrement la tête tout en ralentissant pour évaluer la distance jusqu’à l’arbre et recules jusqu’à ce que ton dos le touche. Tes phalanges s’accrochent à son poignet pour l’attirer à toi, puis glissent sur sa hanche alors que ta main libre se pose sur sa joue. « Je ne voudrais pas que tu te souviennes de moi couvert de sueur pour le premier. » Baiser, car quelque chose te dit qu'il y en aura d'autres. Tes lèvres s’étirent dans un sourire, juste avant de s’accaparer des siennes.

Cette adolescente qui le voyait comme son héros, tu ne peux t’empêcher de penser qu’elle est loin maintenant. Tellement de chose ont changés depuis. Ta famille s’est effondré comme un château de carte. Tu as perdu de ta combativité et de ta force. Tu te laisses dominer pas tes émotions quand autrefois tu en étais dépourvu. Et pourtant qu’il est bon de penser à ces années. Quoi que maintenant vous êtes devenus des adultes. — Tu marques un point. T’as surtout cette envie de le découvrir. Quel est son caractère, qu’est ce qui l’aime ? Est-il sérieux ou enfantin ? Ouais tu veux en savoir davantage. Alors ce baiser peut attendre. Tu hoches la tête pour appuyer cette belle destination. Ton pays te manque. — Je scandais ton nom pour tes performances physique, mais je t’embrasais pour ton physique seulement. ajoutes-tu en lui offrant un clin d’œil. Puis tu le laisses te conseiller sur ta relation avec tes parents. — Le plus important c’est de ne jamais perdre son rêve de vue, même si ça prend toute une vie. Tu en étais certaine tôt ou tard tu ouvrirais cette salle de fitness. Tu le taquines à propos de l’arbre derrière lui et tu ne comprends pas ce qu’il fait. Il va droit dessus avant de s’arrêter. Tu te retrouves contre lui et tu plonges ton regard dans le sien. Tu réponds à son baiser et le prolonge alors que tu t’accroches à son tee-shirts. Le souffle court, tu ouvres à nouveau les yeux et souris. —Je dois dire que c’est encore mieux que dans mes rêves. Ça valait le coup de patienter toutes ses années finalement.

« Je note. » Dis-tu lorsque Laia te confie qu’elle n’embrassait pas forcément ses posters pour tes performances physiques. Tu n’avais que très peu de doutes à ce sujet mais la situation te fait marrer. Ce n’est pas vraiment un secret que tu avais des fans, mais tout ceci te semble bien loin et puis tu n’as jamais vraiment échangé plus de deux mots avec l’une d’elle parce que toute ta concentration était sur le sport et non sur les filles. Ses paroles résonnent et tu te contentes de hocher la tête pour ne pas la contrarier, car tu as de ton côté baissé les bras. Tu rêvais du sommet et tu t’en approchais lorsqu’on t’a fait un croche-pied. Tu aurais pu faire le choix de t'entraîner comme un fou pendant ces deux années de suspension et revenir avec la rage de vaincre mais ces allégations t’ont écoeurées et c’est l’abandon que tu as choisi. Un choix que tu regrettes à moitié, car ces années à Harvard font aussi partie des plus belles de ta vie.
Lorsque la jeune femme te signale l’arbre qui t’arrive dessus - ou plutôt l’inverse - tu oublies ta première idée de la faire attendre et viens l’attirer à toi. Ce serait dommage de se priver, de patienter, alors qu’elle a été plutôt implicite sur ce qu’elle attendait de cette rencontre. Tu l’embrasses tout en collant vos corps et souris à sa remarque lorsque vous vous éloignez finalement. « C’était pas mal du tout. » Tu ne peux pas comparer tes rêves, mais tu ne te ferais certainement pas prier pour recommencer.  « Allez coach, on reprend. » Tu dis en poussant avec ton pied sur l’arbre afin de te redresser, effleurant à nouveau ses lèvres avant de contourner l‘arbre et te remettre à trottiner.