TW // REJET DE GROSSESSE
Durant les vacances d’hiver, ils ne sont jamais là, préférant se prélasser sur une plage avec des cocotiers, plutôt que de subir le froid, les Witter spécialistes lorsqu’il faut fuir et pallier les petits tracas. Mais grâce à leur habitude, j’ai la paix, durant cette semaine que je me suis octroyée. Obligatoirement accordée. Car j’arrive au second mois, et que je ne le supporterai pas plus longtemps que ça. Arrivée hier et devant rentrer vendredi prochain, avec ce rendez-vous lundi matin, et tout s’effacera à la fin de ces sept jours, comme si ça n’avait jamais existé. Comme si ce n’était rien.
Je ne regrette que de moitié d’avoir fait un brin traîner, mais il faut ce qu’il faut pour ne pas se retrouver traitée par un connard qui ne saura pas gérer. Clinique privée et intervention calculée. Mais pour l’heure, je me permets de traîner dans les nombreuses ailes de la demeure. Je parcours mon enfance, et je me refuse à l’errance. Et redescends dans la cuisine où je vais taquiner l’une de nos subordonnés. « Le repas à midi… » et d’une grimace j’accompagne ma phrase pour parapher, triturant mes boucles rousses afin de les attacher en un chignon décoiffé. Elle me lance un regard, s’apprête à répliquer, lorsqu’une sonnerie vient attirer les terminaisons nerveuses de mon esprit. Impossible personne ne sait que je suis ici. Enfin, Roman, si. Mais il n’est pas censé se pointer avant lundi.
L’interphone au portail de l’entrée. Je me retourne, regarde le majordome répondre au visiophone, je ne capte pas grand-chose, mais en un mouvement, je referme le gilet de laine, m’approche rapidement, le mot « employé », je l’entends. Seulement c’est trop tard que j’arrive au niveau de l’écran. Que je vois la fenêtre de sa voiture se refermer sur l’image de son visage… Et balance avec rage. « Non ! »
The Horse Whisperer
@Sheng Lao Xian
26 02 2022 •• Witter's Mansion.
26 02 2022 •• Witter's Mansion.
Durant les vacances d’hiver, ils ne sont jamais là, préférant se prélasser sur une plage avec des cocotiers, plutôt que de subir le froid, les Witter spécialistes lorsqu’il faut fuir et pallier les petits tracas. Mais grâce à leur habitude, j’ai la paix, durant cette semaine que je me suis octroyée. Obligatoirement accordée. Car j’arrive au second mois, et que je ne le supporterai pas plus longtemps que ça. Arrivée hier et devant rentrer vendredi prochain, avec ce rendez-vous lundi matin, et tout s’effacera à la fin de ces sept jours, comme si ça n’avait jamais existé. Comme si ce n’était rien.
Je ne regrette que de moitié d’avoir fait un brin traîner, mais il faut ce qu’il faut pour ne pas se retrouver traitée par un connard qui ne saura pas gérer. Clinique privée et intervention calculée. Mais pour l’heure, je me permets de traîner dans les nombreuses ailes de la demeure. Je parcours mon enfance, et je me refuse à l’errance. Et redescends dans la cuisine où je vais taquiner l’une de nos subordonnés. « Le repas à midi… » et d’une grimace j’accompagne ma phrase pour parapher, triturant mes boucles rousses afin de les attacher en un chignon décoiffé. Elle me lance un regard, s’apprête à répliquer, lorsqu’une sonnerie vient attirer les terminaisons nerveuses de mon esprit. Impossible personne ne sait que je suis ici. Enfin, Roman, si. Mais il n’est pas censé se pointer avant lundi.
L’interphone au portail de l’entrée. Je me retourne, regarde le majordome répondre au visiophone, je ne capte pas grand-chose, mais en un mouvement, je referme le gilet de laine, m’approche rapidement, le mot « employé », je l’entends. Seulement c’est trop tard que j’arrive au niveau de l’écran. Que je vois la fenêtre de sa voiture se refermer sur l’image de son visage… Et balance avec rage. « Non ! »
egotrip
(Wendy Witter)