if we ever meet again (kassim)

Une nouvelle leçon de piano, ça faisait bien longtemps que t'en avais pas donné. Mais c'est surtout la personne qui la demande qui t'intrigue. Kassim, ce grand bourru plutôt attirant. T'as accepté, lui donnant rendez-vous à ton appartement cette fois. Pas envie de recevoir les commentaires de Yoma à la boutique. Tu relèves le clapet des touches, installe un banc adapté à sa corpulence de géant devant le clavier, et tu l'attends patiemment, à la fenêtre du salon avec une cigarette coincée entre les doigts. Le stress de l'état du paternel qui t'a redonné cette mauvaise habitude, visiblement.

C'est en surveillant le centre co', que j'étais passé devant le piano. Et l'envie d'y rejouer enfin, de tapoter sur les touches m'est revenue. Et je n'avais pas grand monde qui savait en faire dans mon entourage. C'était donc à la fin de mon tour et un bon repos que j'avais rappeler la seule personne que je connaissais. La première leçon fut ambiguë mais vraiment intéressante alors j'avais demandé une place parmi ses élèves. A son appartement, et je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose mais bon, j'étais là pour apprendre après tout. Je ne viens pas les mains vides pour autant.. Et la salue aussi poliment que possible avant de la suivre dans la pièce du piano. Ah ! Le banc est plus grand ! Comment va ? On va apprendre quoi cette fois-ci ?

En le voyant arriver avec quelque chose dans les mains, tu n'as pu t'empêcher de sourire. Tu gardes en mémoire la première leçon partagée et cette attention sonne étrangement dans ton esprit hyperactif. Tu ris légèrement quant à la remarque sur le banc. « Je me suis souvenue de ton gabarit, j'ai pensé que tu serais plus à l'aise. Ça va, et toi ? On va revoir quelques bases pour commencer, parce qu'avec une seule leçon qui remonte à il y a des mois, une piqûre de rappel sera pas négligeable, et après on partira sur du Bruno Mars ? »

Serais-tu entrain d'insinuer que j'ai un gros fessier ? Œillade en coin, bien que le sourire nait sur mon visage. J'avais bien conscience que je faisais pas un petit mètre cinquante comme elle. Merci pour cette attention, ça me touche au plus profond de mon cul. Les choses commencent sérieusement et ça me plait de me dire qu'elle prenait vraiment ce cours consciencieusement. Je ferais tout ce que tu me diras. Mais c'est peut-être pas toujours mon cas. Et je ne le faisais pas exprès cela dit ! Je m'installe et note vraiment la différence sur le banc. Et je l'écoute me guider, j'avais continuer de travailler quelques jours après notre première leçon avant de lâcher totalement, alors ça semblait plus laborieux que dans mes souvenirs. Je te paie combien pour m'apprendre à être pianiste ? Que je t'augmente. C'est pathétique comment j'avais peu de souvenirs finalement.

« Un gros fessier, non. Mais pas la taille des personnes qui demandent des leçons habituellement, totalement. » sourire en coin qui se dresse alors que tu penses, en l'occurrence, que son postérieur est à ton goût. « Continue à parler de ton cul et j'vais vouloir le toucher. Sois un peu sérieux. » Petit ricanement avant de reprendre de la contenance et du sérieux sur ce cours. Le cahier de partition ouvert, te voilà installée près de lui pour le guider à nouveau sur les bases, et ça se voit que ça fait un moment qu'il n'a pas taquiné les touches. « Commence par venir me voir plus régulièrement ? » Taire cette petite voix dans ta tête qui crie qu'il peut te payer en nature.

J'arque un sourcil, étonné et amusé, quand elle évoque l'envie de me .. bouffer .. Le culo. Hm, restons sur les touches bicolor oui. Parce que ça va partir sur d'autres mélodies. Je la paie pour m'apprendre à faire du piano pas jouer de l'humain. Et puis bon, l'idée de me faire dévorer autre chose que le chibre, c'est pas vraiment mon délire mais commençons pas à partir sur ce sujet. Je serais plus persévérant et régulier, promis. J'ai l'envie de sortir de ma zone de confort et de tenter d'être plus doux dans un domaine. La leçon se fait non sans anicroches mais je trouve que je m'en sors pas trop trop mal vers la fin. Comment tu as appris toi ?

Calmer tes ardeurs. Respirer pour faire taire ta voix intérieure. Tu dois rester concentrée sur ce cours que tu donnes. « Oui, restons focus sur les touches. » Le guider à nouveau sur les notes, sur la méthode, le rythme. « Je compte sur toi. Au minimum tous les 15 jours. Sinon je viens te chercher. » Plaisanter sur le sujet. Parce qu'en une pichenette, il t'éjecte à l'autre bout de la ville. Il se montre appliqué et ça te fait plaisir. « Ma mère qui m'a proposé diverses activités pour me canaliser après un évènement pas ouf. Je me suis foutue à fond dans les cours et aujourd'hui, c'est moi qui perpétue le savoir. » Tu viens titiller les touches en souriant pour montrer que ça peut donner avec de la persévérance.

Je vais peut-être attendre 15 jours + 1 voir comment tu vas venir me chercher alors. Voir une minuscule me choper par la veste, je demande à voir. Sourire en coin, avant de redevenir sérieux. Hocher la tête à ses explications. Penses tu que la musique peut sauver les âmes ? Enfin, je veux dire, est-ce que ça a vraiment des portées thérapeutiques ?

« Essaie toujours. On dirait pas comme ça mais la minuscule sait user d'arguments imparables sans utiliser la moindre forme de violence. » Tu le regardes en coin, petit sourire moqueur aux lèvres. Retrouver ton sérieux et ton application. « La musique c'est une thérapie pour un tas de choses. Évacuer sa colère, sa tristesse et sa frustration. Ça occupe l'esprit sur autre chose. Que ce soit de l'écouter ou la jouer. On a souvent tendance à enfermer ses émotions dans un coin de sa tête mais.. le corps envoie des signaux quand même. Et j'ai tendance à croire que c'est un bon exutoire. » Tu souris doucement, avant d'ajouter « Un peu comme le sexe. »