learn to breathe underwater w/matian

@Matian Escamilla —

tu ne sais pas pourquoi t'es ici. pied dans l'eau, tu ne t'es pas encore baigner. t'observes sans pour autant aller vers les autres. t'es compliqué estrella, tu te laisses pas facilement approcher. t'observes, tu ne connais pas grand monde ici. iwan n'a pas voulu venir et toi t'es là, toute seule. tu regrettes presque d'être ici. tu prends ton téléphone et tu lui envoies une photo de toi. petit sourire, maillot de bain apparent. tu l'appâtes, espérant qu'il vienne jusqu'à toi. tu as besoin de distraction, besoin de te sentir vivante et matian est la personne parfaite pour sa. verre que tu apportes à tes lèvres, tu décides de poser ton téléphone sur le rebord et tu te laisses glisser dans l'eau. silence... il n'y a pas plus silencieux. tu restes quelques secondes sous l'eau puis tu remontes à la surface.    

 

pas qui s’avancent sur le bitume, les locaux de la adams. couleur bleue pour une soirée. un message d’estrella, une photo. une invitation rapidement acceptée. pourtant toi, tu n’aimes pas t’exhiber. tu n’aimes pas partager le rebord de piscine, corps dénudé, cicatrices exhibées. mais tu es là pour elle. pour retrouver son parfum vanille, ses billes maléfiques. sentiment de liberté à ses côtés, comme tu n’as jamais pu l’expliquer. tu pénètres les lieux, mains dans les poches. sans réellement savoir où tu vas. tu ne sais même pas si t’as le droit d’être là. foule présente, tu repères cette silhouette déformée par les mouvements de l’eau. un regard rapide sans apercevoir estrella sur le rebord. c’est elle, qui joue la sirène. tu te mets au niveau de ses affaires, son téléphone. accroupis à attendre qu’elle vienne vers toi. avec une photo comme ça, j’pensais au moins avoir un date en tête à tête. tu ricanes, vous êtes décentré de la foule pourtant nombreuses paroles qui résonnent. pourquoi tu voulais que je vienne à une soirée d’ta confrérie, t’as pas de pote morales ? t’es taquin.

@Matian Escamilla —

tu nages sans te soucier des autres. sa te tient à l'écart des autres. tactique qui ne facilite pas ton intégration à ta nouvelle confrérie. t'es pas celle qui va vers les autres, t'es celle qui se fait accoster. qui répond à ceux qui viennent à toi. matian est une exception. tu étais venue lui parler. tête qui sort de l'eau, tu croises son regard. sourire qui s'affiche sur tes lèvres, tu nages jusqu'au bord de la piscine. accroupi il te regarde, tu arrives à sa hauteur. visage qui se redresse, plus grand que toi, comme toujours. " fallait bien que je ruse. " mains qui se tiennent au bord de la piscine. tu plonges à moitié ton visage dans l'eau. lèvre sous l'eau. tu l'observes, prédatrice qui retrouve sa proie préférée. tu sors tes lèvres de l'eau. " j'essaye de me sociabiliser, mais j'ai du mal et j'avais envie de te voir. " deux vérités dans tes paroles. tu lui prends son téléphone qu'il a dans ses mains et tu le poses sur tes affaires. tu te redresses et tu lui tends ta main. " tu m'aides ? " main masculine qui ne se doutent presque de rien, ses doigts s'enroulent autour des tiens et là, tu pousses pour qu'il vienne te rejoindre. habiller ou pas tu t'en fiches. tu veux le voir à l'eau avec toi. 

 

une ruse ? inutile. tu viens sans qu’elle n’est besoin de trouver un stratagème. comme si c’était le maillot de bain qui t’avais fait venir ? une douche nue, vos peaux en quasi corps à corps il y a quelques jours et pourtant, rien. pourquoi tu serais venu pour son maillot de bain ? tu viens pour elle. rictus qui trace tes lignes du visage quand ses mots heurtent ton âme. elle veut te voir, presque niais et pourtant cette même sensation. pourtant c’est pas compliqué tu manges deux trois petits fours avec eux, c’est cool non ? tes yeux sur son visage, détails le moindre des traits veloutés, subtils cocktails artistiques de l’eau sur sa peau. ton téléphone retiré d’entre tes doigts, sa main qui se tend vers toi. tu sais ce qui va se passer. le premier à le faire si les rôles seraient inversés. pourtant ta main dans la sienne, corps qui balance en avant, passe ce mur de chlore. tête qui remonte à la surface, un mouvement disgracieux pour retirer ces cheveux loin de tes yeux. je note la prévention de mon téléphone. main qui pousse l’eau dans sa direction, légère éclaboussée sur elle. tu crois que je m’en doutais pas ? tu ricanes laissant tes bras s’agiter pour rester à la surface. d’habitude tu préfères toujours que je retire les fringues, tu m’étonnes toujours. tissus collant sur ta peau. ignoble. gamin, ton bras lance une nouvelle éclaboussure vers elle, plus forte cette fois.

@Matian Escamilla —

un simple mouvement d'épaule à sa question. tu ne veux pas faire d'effort, pas même manger avec des personnes que tu ne connais pas. t'es difficile. tu le sais et tu ne fais rien pour arranger les choses. prévisible estrella. tu es là ou on t'attends le plus. corps qui vient te rejoindre, tu rigoles en manquant presque de boire la tasse. t'agites tes bras pour rester à la surface. tête masculine qui remonte à la surface. " j'espère que t'as rien d'autres dans tes poches ? " tu souris malicieusement. visage qui se tourne lorsqu'il t'éclabousse. tu l'as mérité. " prévisible ? " que tu lui demandes à ton tour. il ne semblait pas surpris en effet. tu souris à sa réplique et ton visage se tourne de nouveau pour ne pas recevoir l'eau qu'il vient de te lancer. visage qui passe la barrière de l'eau, tu nages vers lui. visage qui immerge devant lui, tu souris. " sa c'est une vision que je ne préfère pas partager " jalouse ? impossible. tes mains attrape le col de sa veste humide. " rien ne m'empêche de te déshabiller. " tu t'approches encore, assez pour lui retirer sa veste. " sa sera plus facile pour nager " tu lui fais un clin d'oeil et tu t'éloignes pour mettre la veste sur le rebord.  

 

prévisible ? ou seulement ton âme d’enfant puérile qui connait toutes taquineries de ce monde trop mature ? elle se rapproche de toi, brave les vagues de cette tempête du bout de tes bras. un regard qui se jette vers la foule à quelques mètres de vous, des regards qui se jettent vers vous. c’est vrai que là.. on est super discrets. ses mains qui agrippent ta veste, sans que tu ne repousses son corps trop proche du tiens. tissu collant retiré difficilement, elle retourne vers le bord, petits poucets qui parsème ses affaires dans tous els recoins de cette piscine. tu l’as suis de près, quelques mouvements de ton corps pour arriver à ton hauteur, apnée, le temps d’enfoncer ta tête sous l’eau, suffisamment pour soulever ses chevilles en profondeur. morales qui se retrouve jetée en dehors de l’eau quelques centimètres plus loin au centre des lignes aquatiques. un gamin ? purement. une discrétion ? zéro. ton visage en face du sien quand elle ressort de tsunami, les traits fiers de tes conneries. tu souris, enfin. pourtant cette fois ce n’est pas un liquide amer à engloutir qui te rends heureux. si près que ta voix se fait basse, un murmure. tes p’tits potes sont tous entrain de nous regarder, j’te fais honte ? question piège ? bras qui s’enroulent autour d’elle pour ne plus avoir à nager, elle est ta bouée. ils ont peut-être capté que j’étais le copain de sheyenne ? shey était adams. soucieux, un instant. j’en sais rien en fait j’en connais aucuns.

@Matian Escamilla —

dangerosité, tu n'y prends pas garde. attirance qui se joue depuis des mois, tu te laisses tout simplement guider par tes envies. ne te souciant à aucun moment de ces petites préventions qui sonnent dans ta tête. tu lui retires sa veste, proche, tellement proche de lui que son parfum titille tes narines. tu souris parce que t'es à l'aise dans ce jeu. veste retirer, tu files vers le rebords pour la déposer. " hé... " tu n'as pas le temps d'en dire plus. mains qui saisissent tes chevilles, tu ne l'as pas vu venir. ton corps propulsé plus loin. visage sous l'eau, tu reviens à la surface. les yeux fermées, tu mets du temps à les rouvrir. tu essuies tes yeux avec une de tes mains et tu le vois. là, proche de toi. sourire sur ses lippes, il s'approche encore et ces mains viennent enlacer ton corps. tes jambes s'enroulent spontanément autour de ses hanches alors que tes bras continuent de bouger en mouvement pour ne pas couler. tes yeux regardent autour de toi, tu ne les as pas remarquer. tu hausses les épaules. " et depuis quand sont-ils si important matian ? " tu aimes la discrétion mais là, tu n'y accordes aucune importance. tes sourcils se froncent légèrement lorsqu'il parle de sheyenne. " on s'en fou. " tu choppes le haut de son tee shirt et tu décides d'arrêter de nager. corps qui s'immergent doucement. tu le regardes sans un mot. lèvres recouvert par l'eau, vos visages immergent. les yeux qui restent ouvert. tu décides d'aller à l'encontre des règles que vous vous étiez fixer jusque là. lèvre mouillée qui viennent s'écraser contre celle du jeune homme. à l'abris des regards.    

 

loin d’être le plus soucieux des regards extérieurs. virés un nombres incalculables de fois de ces bars où tu te faisais remarquer, l’alcool gamin, surement ? ce soir elle est ton ivresse. nul besoin de noyer ton corps de verre quand il retrouve contre le sien, porté par l’eau. peut-être qu’ils t’ont reconnus ? tu venais chercher shey en cours, souvent. quelques semaines de votre couple au passé. tu ne sais même pas ce qu’elle a dit à sa confrérie sur ce départ précipité. rien, tu ne sais rien. ton corps est contre celui d’estrella, rattaché à ce bout de femme qui te maintiens hors de l’eau, littéralement. ses bras qui cessent de bouger, laissant vos âmes tomber, visages submergés. tes prunelles restent piégés dans les siennes, sans pouvoir en ressortir. prisonnier de cette sphère marginale qui vous entoure. ses lèvres qui se posent contre les tiennes, paupières qui tombent. paume de ta main qui se glisse dans sa nuque, quelques fractions de secondes pour réagir. phalanges qui se resserrent sur sa peau et ce baiser que tu surenchéris en apnée. cerveau mis de côté, laissé sur le rebord de la piscine. pour la première fois vous ne faites qu’un, unis par vos lèvres entrelacées, chatouillées par l’eau chlorée. main libre qui s’est posé dans le bas de son dos, ton corps qui se resserre toujours plus contre le sien. secondes hors du temps. vos lèvres se décollent enfin, le temps de retirer ta main de sa nuque pour finalement t’en servir pour remonter à la surface. respiration profonde. et j’ai rien bu. pas besoin de plusieurs bières pour sortir des règles ce soir.

@Matian Escamilla —

tu te fiches des autres et pourtant tu as cette idée de te cacher. visages qui immergent pour offrir plus d'intimité. tu t'approches pour venir déposer tes lèvres sur les siennes. ce baisé t'en a envie depuis déjà pas mal de temps. attirance cachée, attirance dissimulée pendant tout ce temps. raison que tu mets de côté, tes lèvres s'accrochent et s'unissent. main masculine qui se pose dans le creux de ton cou. corps qui viennent se toucher. lèvres qui ne se quittent pas, bulle qui sort de tes narines. tes mains à toi, encadre son visage. baisée doux et pourtant passionnée. tu profites de ce court moment d'apnée pour t'offrir ce privilège. il ne t'a pas repoussé. corps qui manque d'oxygène, tu finis par t'éloigner pour remonter à la surface. lèvre qui s'ouvre lorsqu'elle regagne la surface. t'es yeux s'ouvrent et tu souris bêtement lorsqu'il regagne lui aussi la surface. " tu semblais avoir besoin d'air en dessous " que tu fais en montrant l'eau dans laquelle vous étiez. tu rigoles lorsqu'il dit qu'il n'a pas eu besoin de bière. tu notes. effectivement, aucune boisson vous avez pousser à faire ce que vous avez fait. l'envie ? sans doute. tu nages jusqu'au rebord. tu te hisses pour sortir de l'eau et tu t'assois. en hauteur par rapport à lui. tu le regardes s'approcher de toi. " on devrait peut être allez essayer de sécher tout sa ? ou te trouver d'autres vêtements ? non ? "

 

l’envie brulante de succomber. gouter ses lèvres aguicheuses et tentatrices. des semaines de résistance pour finalement en découvrir le gout acidulé au subtil mélange chimique de la piscine. sans retenue, juste toi, elle. vos deux âmes réunis, bercées par l’eau. vos visages remontent à la surface, récupérer de l’air. reprendre un souffle après cette apnée en suspension du temps. main qui repousse les cheveux de ton visage, quelques mouvements pour atteindre le bord à ton tour. elle est au-dessus de toi, tes mains sur le carrelage froid, un regard vers elle. j’sais pas bien comment je vais sécher ça ? force sur tes avants bras, ressors de l’eau à ton tour, lourd. lourd de ses tissus mouillés, collants. une dégaine toujours idéale. j’ai surtout envie de me laver et retirer toute cette odeur de chlore. chimique à pleins nez, vêtements imprègnes qui n’arrangent rien. quelques pas en avant pour récupérer ton téléphone au sol, quelques autres pour t’engouffrer par cette porte au panneau « vestiaire » par-dessus. vous êtes seuls, maintenant. a l’abris des yeux, des oreilles. c’est pour ça que tu m’as fait venir ? c’est ce soir, que t’avais prévu de me bouffer les lèvres ? un regard taquin dans sa direction quand tes mains commencent à retirer ces chaussures, ce pantalon trempé, flaque sous tes pieds. pourquoi tu m’embrasses morales ? le ton moins vicieux, plus sérieux.