Au mauvais endroit au mauvais moment ☆

Aujourd'hui était une journée assez calme, j'avais décidé d'aller faire du shopping afin de trouver une tenue adéquate pour une soirée. Je voulais inviter Wyatt à sortir le week-end prochain et il fallait donc que je sois présentable, bien évidemment mon dressing déjà bien rempli aurait pu faire l'affaire mais j'avais besoin de nouveauté. Puis, le budget illimité de ma carte bleue n'était pas là pour calmer mes ardeurs alors j'arpentais les rues de Campbrige en quête d'une robe ou tout autre vêtements habillé... Néanmoins, je ne trouvais pas grand-chose pour l'instant. Tout se ressemblait, j'avais l'impression de ne trouver aucune originalité. Je voulais quelque chose de différent, je voulais me dire que je ne trouverais pas ce vêtement partout. Il y avait dans le coin d'une rue une boutique assez mignonne d'apparence, aux allures vinage. J'aimais le vintage, souvent cela donnait un petit air décalé et on pouvait être très classe, mais surtout c'était bien souvent original. Allais-je enfin trouver mon bonheur? Les grandes marques marquées sur la vitrine finirent de me décider d'entrer dans l'échoppe. Je tournais les talons à la rue pour pousser la porte. Une odeur ancienne venait chatouiller mon nez pour donner l'illusion à mon cerveau que j'étais retombée dans un siècle ancien. Je fermais pendant quelques secondes les yeux pour imaginer cela. Je jetais un coup d'oeil rapide à l'ensemble du magasin afin de voir ce qui pouvait attirer mon attention, malheureusement ce n'était pas un vêtement qui venait m'intéresser mais une personne. Se trouvait dans un recoin, Céline, une jeune Lowell que je n'aimais pas. Un sourire se dessinait sur mon visage, et je marchais en sa direction sans hésitation. Je passais à côté des robes en me disant que j'irais les voir plus tard, j'avais pour l'instant une autre mission. Je voyais son visage se tordre en deux lorsqu'elle vit que j'allais vers elle. Eh merde dit-elle en me voyant, j'étais contente de sa réaction, je me plantais devant elle. Alors, on est pas contente de me voir? Relève toi pour l'amour du ciel, on dirait un chien mouillé... quoique reste assise, cette place te convient à merveille! J'attendais une réaction négative bien évidemment, je voulais tester encore une fois la jeune femme.

Elle me faisait rire à faire comme si de rien était. Elle était si faible que j'avais pitié au fond de quelqu'un qui n'osait même pas se confronter à moi. Je la regardais de haut, en prenant un air méprisant. Elle se relevait non sans peine, elle était toute poussiéreuse à présent quelle horreur franchement. C'était vraiment sale de s'asseoir par terre comme ça, des milliers de chaussures étaient passées par là déposant microbes et bactéries. La jeune femme était maintenant infestée et elle allait véhiculer les microbes partout, seulement je n'allais pas la laisser s'approcher de moi. Ouais enfin personne ne serait assez stupide pour se mettre là, puis évite de te rapprocher de moi, maintenant tu es sale. J'aime pas les gens sales. Je lui faisais signe de déguerpir avec ma main droite et je la regardais intensément. Elle était tellement ridicule avec ses cheveux roses, même une barbie était plus jolie, bref elle m'énervait.

Elle ne disait rien à mes provocations et pourtant j'étais réellement arrogante sur le coup. C'était comme si elle n'osait pas, je voulais qu'elle ose, qu'elle me réponde, c'était bien plus marrant. Je voulais lui faire péter les plombs, il fallait que je réfléchisse, mon cerveau moulinait pendant que la jeune femme était en train de partir en me disant qu'elle voulait payer son tee-shirt, l'occasion rêvée. J'allais lui prendre son tee-shirt, elle ne pouvait rester insensible à cela, à moins qu'elle soit réellement soumise. Je ne comprends vraiment pas comment une personne peut être aussi débile, enfin comment elle peut se laisser faire, je sais pas mais si quelqu'un te marche sur les pieds comme je le fais, tu réagis, c'est normal. Non mais ALLO quoi, j'sais pas vous me recevez? Alors, pendant qu'elle se dirigeait vers la caisse, j'attrapais au vol son tee-shirt rose en lui faisant un grand sourire. Eh bien non, il est à moi maintenant, merci de l'avoir gardé. Je ne savais même pas comment était son tee-shirt, ni le prix mais je m'en foutais, je voulais juste l'embêter. Comme d'habitude je gardais mon air méprisant et j'avais dit la dernière phrase d'un air hautin que j'adorais. J'aimais tellement être cruelle, c'était jouissif.

Non mais elle se prenait pour qui cette petite? J'avais gagné d'avance, mais ça elle ne le savait pas. Elle courrait telle une limace qui essayerait de gagner face à un lapin vers la caisse, malheureusement il y avait une jolie foule qui attendait déjà pour régler leurs achats. Je m'approchais de la caissière qui était bien évidemment une connaissance à moi, je ne savais pas qu'elle bossait ici d'ailleurs mais c'était tant mieux. Je lui demandais gentiment, un billet en main pour finir de la persuader, de dire à la jeune fille qui était maintenant décoiffée par sa course, que le tee-shirt était en fait pour moi, que je l'avais réservé plus tôt dans la journée et qu'elle ne pouvait l'acheter. Dans la minute qui passa, la vendeuse en prenant mon billet se dirigea vers Céline pour lui dire ma requête, voilà j'avais bien évidemment gagné. Un peu d'argent, des connaissances, un sourire et le tour était joué. Comme je te l'ai déjà dit tout à l'heure, il est à moi, pas la peine d'insister, écoute cette vendeuse, arrête d'en faire qu'à ta tête, tu es une gamine on le sait mais il faut savoir écouter les grandes personnes lui dis-je toujours un sourire aux lèvres, elle était si ridicule. Je reprenais le tee-shirt que la vendeuse venait de récupérer.

Elle trouvait toujours une solution et ça commençait à me taper sur le système, je devais trouver une énième solution avant de partir et d'être satisfaite, j'allais vers le vigile à l'entrée et je déboursais encore une petite somme pour satisfaire ma petite personne. Je n'allais pas me laisser avoir par une gamine qui se croyait intelligente. Elle était faible et c'était comme ça. Le vigile se dirigeait vers Céline avant de la mettre dehors prétextant qu'elle n'était plus la bienvenue ici car elle avait porté préjudice en volant voler le vêtement d'une autre cliente moi même. C'est fou comme les gens avec un petit billet, sont dociles, ils font tout ce que vous voulez. J'étais tellement fière de moi que je devais l'humilier une dernière fois alors je la rejoignais dehors tout sourire. Voilà, j'ai gagné et c'est mieux comme ça, tu n'auras pas ton tee-shirt, à la prochaine petite Céline ! lui dis-je tout en reprenant mon chemin, j'avais encore du shopping à faire moi.