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pretty when you cry | matteus

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@Matteus Bardsley voilà six mois que tu fréquentais matteus. six mois que ta vie avait totalement changé, que tout ce que tu croyais te concernant s'était avéré être faux. cette période avait été mouvementée, faite de hauts et de bas, d'états d'ivresse et d'allégresse, de doute et de remise en question. ta sexualité était encore en suspens. tu n'étais toujours pas parvenu à mettre un mot sur celle-ci mais tu n'en avais pas nécessairement besoin. tu étais ce que tu étais et choisir une orientation sexuelle spécifique ne changerait rien à ta vie. les femmes, tu les aimais. les hommes, tu n'en étais pas sûr. matteus était l'unique garçon qui t'avait apporté autant de plaisir. il était particulier et tu ne le mettais pas dans le même sac que les autres. il avait une place importante dans ton cœur, chose que tu savais depuis quelques temps maintenant mais ouvrir son cœur n'était pas quelque chose d'évident. allongé dans ton lit, les yeux rivés au plafond, tu regardas l'heure sur ton téléphone. trois heures vingt-six. voilà deux heures que tu tentais désespéramment de t'endormir mais tu en étais incapable. plus tôt dans la soirée, tu avais été à deux doigts d'aborder le fameux sujet avec matteus mais tu avais été lâche, ayant changé de sujet comme si de rien n'était. — tu dors ? murmuras-tu à l'adresse du rouquin, allongé à tes côtés. — matt ? soufflas-tu en passant une main sur ses hanches.
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un seul contact physique, aussi simple soit-il, suffisait à l'éveiller, à le sortir de son sommeil profond. une voix floue, confuse, dans un premier temps qui l'appelait par son surnom. il balla sans aucune once de grâce, avant d'ouvrir les yeux et de contempler la silhouette de drake plongée dans le noir. — je dors très bien, sauf quand on me touche. ce qui n'est pas pour me déplaire quand il s'agit de toi. dans un simple mouvement, il se lova contre lui, voulant sentir sa peau chaude et nue contre la tienne. — qu'est ce qu'il y a ? demanda-t-il simplement, arquant un sourcil. quelque chose lui disait que ce n'était pas forcément pour le faire là, tout de suite, connaissant drake et ses avances bien trop entreprenantes pour qu'il s'agisse d'une question simple. — t'arrives pas à dormir ? j'espère que c'est pas parce que je ronfle. dit-il d'un petit sourire. ses mains ne pouvaient s'empêcher de parcourir d'une petite caresse le torse nu de son amant, se relevant quelque peu.
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@Matteus Bardsley l'esprit torturé, qui ressassait sans cesse les questions que tu te déposais depuis plusieurs mois maintenant. incapable de dormir, tu tournais et virais dans tes draps, alors que matteus était parfaitement immobile. il te tournait le dos, tu ne savais donc pas s'il dormait mais tu t'en doutais. tu passas une main sur ses hanches, lui demandant d'un murmure s'il dormait. un pâle sourire étira tes lèvres à ses paroles. matteus avait le don de te faire sourire même dans les pires moments. tu le tiras contre toi, collant ton torse contre son dos. lui caressant la cuisse, tu posas ta tête contre son épaule, poussant un léger soupir. — ouais j'arrive pas à dormir, soufflas-tu, les yeux rivés sur ta main qui allait et venait tendrement sur la jambe du garçon. — j'arrête pas de penser à ... ta gorge se noua, se bloquant directement. la fin de ta phrase fut avalée silencieusement. — laisse tomber, j'ferai mieux d'arrêter d'y réfléchir, grommelas-tu en embrassant la joue du rouquin.
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il n'arrivait pas à dormir parce qu'il pensait trop à... et rien. à quoi ? matteus arqua un sourcil, l'air moqueur, lui soufflant un — mes fesses de rêve ? tu peux les regarder quand tu veux, pas besoin d'y penser. il ne pouvait s'empêcher de casser l'ambiance, la situation, tout en insufflant sa petite marque de fabrique : l'humour. — non, mais en vrai, dis. ça a l'air quand même vachement grave ou important pour que ça te tracasse à ce point... et il se demandait ce qui pouvait autant empêcher le copperfield de dormir et de le maintenir éveillé. — t'sais que je juge pas, et je suis plutôt de bonne écoute. ou je m'efforce de l'être. et si t'as besoin de conseils, c'est pareil. dit-il, le caressant tendrement, essayant de le réconforter. mais il avait tout de même attisé sa curiosité et le rouquin voulait absolument le savoir.
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@Matteus Bardsley tu lâchas un léger rire, laissant ta main descendre jusqu'à ses fameuses fesses que tu caressas avec tes tendresses. — même si je les affectionne particulièrement, ce n'est pas à ça que je pensais, lui avouas-tu. tu te redressas quelque peu, t'accoudant contre ton oreiller. malgré leur tardive, tu étais totalement éveillé, comme si tu venais de te boire trois mugs à café. dans ta tête, c'était un bordel sans nom. tout se bousculait violemment, sans que tu puisses prendre le temps de respirer et d'y songer calmement. cela faisait beaucoup trop longtemps que tu laissas traîner ces pensées, il était temps de les dire à haute voix. plus qu'à espérer que tu serais capable de mettre des mots sur ce que tu éprouvais. — j'sais que tu me jugeras pas, ce n'est d'ailleurs pas le problème, le rassuras-tu d'un pâle sourire. — le problème c'est moi, soufflas-tu d'une voix grave. — j'suis incapable de parler à cœur ouvert alors que j'ai tant de choses à te dire, soupiras-tu en te laissant retomber sur le lit. se dévoiler en toute sincérité était sans aucun doute l'exercice le plus dur pour toi.
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il le regardait. le coeur qui s'éveille, le tremblement qui naît. toujours une appréhension parce qu'il lui semblait que c'était du déjà-vu. et quand drake voulait lâcher ce genre de mots, ce n'était jamais bon. les sourcils se froncèrent à peine. drake comprenait, toujours les mêmes mots, toujours les mêmes paroles mais au final, rien ne sortait - il n'y arrivait pas. — j'pense que j'ai deviné pour toi. lâcha-t-il avec un petit sourire triste, sentant son coeur se serrer. — écoute, drake, je t'en veux pas, vraiment. j'ai pas envie de partir avec un mauvais souvenir de nous. il prit une inspiration, bombant le torse et se redressant pour le regarder dans la pénombre. — j'pense qu'on est arrivé au moment où tu t'es lassé... t'as ptêtre envie d'autre chose, ou une nana te plait et tu sais pas comment me le dire... il leva les mains en l'air pour lui faire comprendre qu'il n'était pas en colère. il avait fait le deuil de leur relation, d'un hypothétique couple. — et comme tu l'as dit, on ne s'est jamais rien promis alors y'a pas de problèmes. il déglutit avec difficulté. — j'ai deviné, hein ?
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@Matteus Bardsley t'avais envie de laisser parler ton cœur mais ta gorge était nouée. t'étais quelqu'un de fier mais surtout d'extrêmement pudique. tu détestais parler à cœur ouvert et tu te haïssais d'autant plus de ne pas y parvenir. tu tournas le visage vers matteus, qui semblait savoir ce qui te tracassait. — je t'écoute, murmuras-tu, la gorge serrée. savait-il ce que tu éprouvais pour lui ? sûrement, l'amour que tu lui portais crevait les yeux. à tes côtés, matteus se redressa, la mine grave. tu fronças les sourcils en l'écoutant, te retenant d'exploser de rire. — t'es complétement à côté de la plaque matt, putain, rigolas-tu. — c'est pas du tout ça. j'me lasserai jamais de toi, tu peux en être certain, le rassuras-tu en te redressant à ton tour dans le lit. — ce qui me tracasse c'est tout l'opposé de ce que tu m'viens de me dire. j'me lasse pas du tout de toi et ... j'pense, ouais, qu'on a largement franchis certaines étapes, murmuras-tu d'un sourire gêné. — j'sais pas ce que tu penses de nous deux hein, peut-être que tu t'es lassé ? demandas-tu d'une voix mal assurée.
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il n'avait même pas regardé l'heure. sûrement trois heures du matin. qui diable pouvait avoir une pensée cohérente, mûre et réfléchie à cette heure-là de la nuit ? et il aurait aimé ne pas à avoir ce genre de discussions à ce moment-là/ mais il se doutait ce que drake avait sur le coeur, alors il avait pris les devants, étant assez bon pour deviner. la réaction de drake ? ce dernier se marra sous l'oeil quelque peu irrité du rouquin. complètement à coté de la plaque. alors que voulait-il ? pourquoi avait-il si peur ? il tentait d'écouter d'une oreille attentive ce que drake avait à lui dire mais rien de nouveau, ni de choquant, ni de surprenant. qu'il avait envie de lui, qu'ils avaient dépassé des étapes. alors qu'est-ce qu'il clochait ? — j'suis fatigué et pas trop en mode à me creuser la tête. dit-il. mais drake lui posa une drole de question. — euh, attends, c'est pour ça que tu dors pas ? parce que tu penses que je me suis lassé ? il fronça les sourcils, n'y comprenant strictement rien. — tu sais que si je m'étais lassé, je te l'aurai dit et je serai clairement pas dans ce lit à dormir à coté de toi. et puis, il pensait que depuis le temps, drake savait clairement, plus que de mesure, ce que matteus ressentait pour lui. — j'ai fait quelque chose en particulier qui t'a fait penser ça ?
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@Matteus Bardsleyj'te rassure, moi aussi j'suis claqué, murmuras-tu d'une voix rauque. fatigué et pourtant toujours incapable de dormir. tu sentais que tu avais les paupières lourdes mais tu savais pertinemment que si tu essayais de t'endormir sans être allé jusqu'au bout de cette conversation, tu le regretterais amèrement. — nan c'est pas pour ça, te rattrapas-tu en passant une main sur ton visage. à force de ne pas aller droit au but, cette discussion tournait en rond. — j'voulais juste savoir comment tu te sentais actuellement par rapport à moi et visiblement, t'es toujours à fond, soufflas-tu. — ce qui est mon cas aussi, renchéris-tu. les yeux baissés, tu les remontas vers le regard de matteus, qui semblait totalement perdu à cause de tes propos désordonnés. — on se fréquente depuis cet été et ça a clairement été les meilleurs mois de ma vie, lui avouas-tu d'un timide sourire. — c'est pour ça que j'pense être prêt à franchir le cap avec toi. tu restais encore vague, incapable de lui dire mot pour mot que ce que tu voulais, c'était entretenir une relation amoureuse et sérieuse avec lui.
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il croisait les bras, ne sachant plus trop où se mettre, si ce n'est sous la couette pour se rendormir et reprendre le cours de sa nuit. — bah ouais, j'espère que je montre que je suis toujours à fond. et il était. drake faisant partie intégrante de sa vie et son absence lui en couterait grandement. c'était la première personne à laquelle il pensait le matin en se levant et la dernière personne lorsqu'il se couchait le soir, lorsqu'il ne dormait pas avec lui. — oulah, le p'tit coup de vieux, ouais j'avoue depuis cet été, ça passe vite le temps. il était loin le temps du summer camp, très loin et pourtant, il vivait ça comme si c'était hier. mais ce n'était pas pour autant où il savait où drake voulait en venir. — à t'entendre, on croirait que tu veux me demander ma main, qu'on adopte deux chiots et qu'on aille dans un chalet en montagne. c'est peut-être trop précipité pour le mariage. lâcha-t-il avec un rire. franchir le cap avec lui de quoi ? ils en avait franchi des tonnes, des caps. — allez, lâche ce que tu veux.
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