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Mille et un grabuges
ft Poil de Carotte et Boucle d'Or
Il existait une chose étonnante chez Terence : Son habilité à se sociabiliser rapidement avec n’importe qui alors qu’il appartenait à la plus stricte des familles aristocratiques anglaises. Le silence n’était pas sa tasse de thé, il avait ce besoin incessant d’étaler sa bonne parole, son savoir et ses milles et unes aventures passés à travers le monde avec ses parents. En effet, le clan Doyle voyageait énormément pour le plaisir, parce qu’il en avait bien évidemment les moyens, et parce qu’aucun des membres de la famille n’appréciait de passer leurs vacances en Angleterre. Des parents stricts, mais prudemment soucieux du besoin de leurs enfants. On ne pouvait par leur enlever ça. Mais cet aspect strict n’éduqua que partiellement le jeune anglais. Intelligent et malicieux comme il était, il n’hésitait à faire les 400 coups lorsque sa famille avait le dos tourné. Seulement, au moment où il se faisait prendre, la punition pouvait être très acerbe. Et il n’avait plus qu’à fulminer silencieusement dans son coin en attendant qu’il puisse reprendre une activité normale.
Cependant, en adoptant un comportement aussi mutin, il ne se serait jamais, ô grand jamais, entendu avec Charlie Lestwood. Il ne l’aurait peut-être jamais réellement connu à vrai dire. C’était un mois de mars, quelque part dans les années 90. Terence ne souvient plus de la date exacte mais, il se souvient que sa mère ne cessait de répéter que le printemps était enfin présent, que le mois de mars devait probablement être le plus merveilleux des mois et qu’elle se réjouissait de rencontrer la famille Lestwood lors de ce banquet, un événement pour elle si habituel. Par ailleurs, ce jour-là, elle changea le costume de son fils à de nombreuses reprises, estimant que le premier ne s’accordait pas aux couleurs du banquet, que le second semblait de mauvaise qualité – alors qu’il avait été taillé sur mesure par un couturier de bonne réputation – et, enfin, que le troisième ne lui allait tout simplement pas. Seulement, celui qu’il portait à la fin ne plaisait pas au jeune anglais. Il lui grattait même horriblement mais, il devait malheureusement faire avec. Malheureusement. Ainsi, durant tout le banquet, il tenta de se destituer de sa veste et provoqua l’hilarité d’une petite rousse qui ne tarda à employer le terme « boucle d’or » pour le designer. (Il faut dire qu’à cette époque, les cheveux du jeune Doyle brillaient bien plus que maintenant). Ainsi, il joua le jeu et reprit sa remarque en l’inversant, d’où le « Poil de carotte ». Ils se sont appréciés, se sont détestés, se sont chamaillés, mais se sont bien amusés. Un peu trop au gout de leur famille respective puisque les deux anglais ont fini par faire tomber l’ensemble du buffet prévu pour une partie du banquet. Une bêtise encore à moitié avalée par la famille de Charlie qui, à présent, ne cesse de montrer les Doyle du doigt, trouvant sans cesse des excuses pour les critiquer.
Depuis, les deux tourtereaux ne s’étaient pas recroisés… jusqu’à leur entrée respective à Harvard. Evidemment, ni l’un ni l’autre ne s’était reconnu tout de suite. Il avait fallu un simple « Boucle d’or », puis un discret « poil de carotte » pour que les deux réalisent enfin à qui ils avaient affaire. Une situation comique mais, dans le fond, profondément nostalgique. Depuis, ces deux-là ne lâchaient pas, et il semblait que leurs vieilles habitudes reprirent du poil de la bête : Deux anglais de bonnes familles qui ne pouvaient cesser de retourner Havard dans tous les sens, quel merveilleux paradoxe.
Aujourd’hui, Terence avait longuement suggéré à Charlie de venir l’aider à faire de la cuisine avec lui. Il voulait impressionner un jeune troubadour de département des études philosophiques sur qui il avait des vues depuis un bon bout de temps. Seulement, lorsque ce dernier lui avait demandé s’il savait faire de la cuisine, Terence lui avait tout simplement répondu que oui, ajoutant, à ses risques et périls, qu’il lui ferait ses meilleurs cookies pour lundi. En d’autres termes, il avait menti de A à Z et se devait d’assumer pleinement les conséquences de son acte. Personne ne savait cuisiner autour de lui, et ceux qui savaient au moins faire des cookies refusaient de prendre part à son mensonge puéril. Il demanda alors à Charlie. La belle Charlie, rousse et excentrique, vive et adorable en toute circonstance. Il avait tout de même peur de s’associer à elle. Pourquoi donc ? Parce que lorsqu’il se joignait à elle, à travers n’importe quelle situation, tout se dégradait à une vitesse phénoménale. Ils en rigolaient toujours néanmoins. Ca leur ressemblait bien de rire à leur bêtise collective. Oh oui.
Vivement, il enfila son gant de cuisine et imita les candidats d’une célèbre émission de cuisine en attendant l’arrivée de Charlie. Un sourire béat s’affichait le long de ses lèvres tandis qu’il s’imaginait être parfaitement habile à travers ses gestes. Il se comportait comme un gosse. Il mimait. Aucun ingrédient n’était encore sorti. Il mimait juste. Comme un mime. Un stupide mime pour tout dire. Dès qu’il entendit la porte s’ouvrir, il cessa aussitôt de bouger, retira rapidement le gant et l’envoya valser derrière lui, sans même comprendre la raison de son geste. Seul un sourire idiot apparaissait chez le jeune blond. « Te voilà enfin poil de carotte ! » s’exclama-t-il beaucoup trop rapidement, ce qui le trahit tout aussi rapidement. Il se retint de tourner les talons pour chercher le gant perdu mais, il devait montrer bonne figure… ce qu’il avait du mal à faire, notamment quand il était question de Charlie. Non, Charlie le rendait maboul. Vraiment maboul.
Cependant, en adoptant un comportement aussi mutin, il ne se serait jamais, ô grand jamais, entendu avec Charlie Lestwood. Il ne l’aurait peut-être jamais réellement connu à vrai dire. C’était un mois de mars, quelque part dans les années 90. Terence ne souvient plus de la date exacte mais, il se souvient que sa mère ne cessait de répéter que le printemps était enfin présent, que le mois de mars devait probablement être le plus merveilleux des mois et qu’elle se réjouissait de rencontrer la famille Lestwood lors de ce banquet, un événement pour elle si habituel. Par ailleurs, ce jour-là, elle changea le costume de son fils à de nombreuses reprises, estimant que le premier ne s’accordait pas aux couleurs du banquet, que le second semblait de mauvaise qualité – alors qu’il avait été taillé sur mesure par un couturier de bonne réputation – et, enfin, que le troisième ne lui allait tout simplement pas. Seulement, celui qu’il portait à la fin ne plaisait pas au jeune anglais. Il lui grattait même horriblement mais, il devait malheureusement faire avec. Malheureusement. Ainsi, durant tout le banquet, il tenta de se destituer de sa veste et provoqua l’hilarité d’une petite rousse qui ne tarda à employer le terme « boucle d’or » pour le designer. (Il faut dire qu’à cette époque, les cheveux du jeune Doyle brillaient bien plus que maintenant). Ainsi, il joua le jeu et reprit sa remarque en l’inversant, d’où le « Poil de carotte ». Ils se sont appréciés, se sont détestés, se sont chamaillés, mais se sont bien amusés. Un peu trop au gout de leur famille respective puisque les deux anglais ont fini par faire tomber l’ensemble du buffet prévu pour une partie du banquet. Une bêtise encore à moitié avalée par la famille de Charlie qui, à présent, ne cesse de montrer les Doyle du doigt, trouvant sans cesse des excuses pour les critiquer.
Depuis, les deux tourtereaux ne s’étaient pas recroisés… jusqu’à leur entrée respective à Harvard. Evidemment, ni l’un ni l’autre ne s’était reconnu tout de suite. Il avait fallu un simple « Boucle d’or », puis un discret « poil de carotte » pour que les deux réalisent enfin à qui ils avaient affaire. Une situation comique mais, dans le fond, profondément nostalgique. Depuis, ces deux-là ne lâchaient pas, et il semblait que leurs vieilles habitudes reprirent du poil de la bête : Deux anglais de bonnes familles qui ne pouvaient cesser de retourner Havard dans tous les sens, quel merveilleux paradoxe.
Aujourd’hui, Terence avait longuement suggéré à Charlie de venir l’aider à faire de la cuisine avec lui. Il voulait impressionner un jeune troubadour de département des études philosophiques sur qui il avait des vues depuis un bon bout de temps. Seulement, lorsque ce dernier lui avait demandé s’il savait faire de la cuisine, Terence lui avait tout simplement répondu que oui, ajoutant, à ses risques et périls, qu’il lui ferait ses meilleurs cookies pour lundi. En d’autres termes, il avait menti de A à Z et se devait d’assumer pleinement les conséquences de son acte. Personne ne savait cuisiner autour de lui, et ceux qui savaient au moins faire des cookies refusaient de prendre part à son mensonge puéril. Il demanda alors à Charlie. La belle Charlie, rousse et excentrique, vive et adorable en toute circonstance. Il avait tout de même peur de s’associer à elle. Pourquoi donc ? Parce que lorsqu’il se joignait à elle, à travers n’importe quelle situation, tout se dégradait à une vitesse phénoménale. Ils en rigolaient toujours néanmoins. Ca leur ressemblait bien de rire à leur bêtise collective. Oh oui.
Vivement, il enfila son gant de cuisine et imita les candidats d’une célèbre émission de cuisine en attendant l’arrivée de Charlie. Un sourire béat s’affichait le long de ses lèvres tandis qu’il s’imaginait être parfaitement habile à travers ses gestes. Il se comportait comme un gosse. Il mimait. Aucun ingrédient n’était encore sorti. Il mimait juste. Comme un mime. Un stupide mime pour tout dire. Dès qu’il entendit la porte s’ouvrir, il cessa aussitôt de bouger, retira rapidement le gant et l’envoya valser derrière lui, sans même comprendre la raison de son geste. Seul un sourire idiot apparaissait chez le jeune blond. « Te voilà enfin poil de carotte ! » s’exclama-t-il beaucoup trop rapidement, ce qui le trahit tout aussi rapidement. Il se retint de tourner les talons pour chercher le gant perdu mais, il devait montrer bonne figure… ce qu’il avait du mal à faire, notamment quand il était question de Charlie. Non, Charlie le rendait maboul. Vraiment maboul.
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