Only the best (Eryn)

***Lundi le 24 janvier 2022***


La synchronicité était un phénomène merveilleux.

Tout débuta par cet appel de Dwayne. Une vieille connaissance, maintenant transféré à Phoenix. Sa copine du moment venait passer les fêtes à Boston, et il avait jugé bon de demander à William de garder un œil sur elle. Bien que la demande l’ait initialement fait sourciller (il n’y a pas une tonne de raisons de faire surveiller la femme qu’on aime – soit qu’on craint pour sa sécurité, soit pour sa fidélité, et dans les deux cas, c’était ultra sketchy de demander à quelqu’un d’autre de la surveiller), il n’osa pas lui refuser sa requête.

Première surprise : l’amoureuse en danger/volage n’était autre que Eryn Bishop, anciennement détective pour le service de police de Boston et avec laquelle Bennett avait eu quelques démêlés professionnels. Avec une grande précaution, il établit une surveillance très lâche autour de cette dernière. Dès le deuxième jour, il constata qu’elle se présenta à une adresse associée à son… mari. Un certain Warren Bishop. Cette découverte marqua la fin de l’aventure pour William – peu importe ce qui se passait derrière cette porte ne le regardait absolument pas.

Il rassura Dwayne en lui mentionnant que sa dulcinée passait du temps avec sa famille et qu’il n’avait rien à signaler. C’était techniquement vrai, right ?

Fast forward vers la mi-janvier, pour la deuxième surprise :  lors d’un meeting d’équipe, Bennett apprend qu’il sera non seulement prisé dans un mois, mais qu’en plus, il se voit finalement affecter les ressources promises lors de son embauche pour mettre sur pied sa propre équipe! Il se donna quelques jours pour réfléchir à la chose, mais à chaque fois, le casse-tête s’assemblait de la même façon.

Dwayne allait le tuer.

Ce qui nous emmène donc en ce lundi 24 janvier, au matin. En tenue appropriée pour un footing hivernal, il s’échauffait devant la porte de l’endroit où résidait ponctuellement Bishop en attendant qu’elle ne sorte pour son entraînement matinal habituel. Il avait attendu 45 minutes pour rien hier, mais il espérait qu’elle renouerait avec ses bonnes habitudes aujourd’hui. Il ne fut pas déçu.

«  Ma parole, les rumeurs sont fondées – il s’agit bien du retour du détective Bishop! On se demandait tous pourquoi la criminalité était en chute libre ces dernières semaines : c’est que les bandits restent terrés chez eux, morts de peur! Je sais que tu as un horaire chargé, je ne voudrais pas t’embêter :  ça te gène si je fais quelques kilomètres avec toi ?  »

des minutes que tu te mords cette lèvre à t'en arracher la peau. signe de stress intense chez toi. tu te rends même plus compte que t'es à deux doigts de te faire saigner. heureusement pour toi, tu ne t'attaques jamais à tes ongles. tu n'aurais plus d'ongle depuis un bon moment. encore une fois, tu te prends la tête en essayant de te dire ce que t'allais bien pouvoir inventer à dwayne comme mensonge. tu t'enfonces encore un peu plus dans le mensonge à chaque fois. tu crois vraiment le berner eryn ? il est loin d'être stupide et il te connait particulièrement bien. pourtant, quand tu veux, tu peux être du genre très persuasive. tu es aussi très douée pour cacher tes émotions si tu le désires. si tu as vraiment envie de faire croire quelque chose à quelqu'un, tu y arriveras sans aucun doute. mais difficile de duper l'agent dwayne goldsack. même par téléphone. à ta voix, même si tu te donnes tout le mal pour qu'il avale tes mensonges, aussi gros soient-ils, il se doutera que quelque chose cloche. il faut vraiment que tu trouves quelque chose à faire. t'es juste entrain de t'emprisonner dans le mensonge eryn et ce n'est pas bon. toi qui aimes les gens honnêtes... tu es tout ce que tu détestes et d'ailleurs, tu te détestes pour tout ce que tu fais.

non, c'est trop ! au lieu de te triturer le cerveau et la lèvre, tu bondis de ton canapé, enfile ton jogg puis décide d'aller faire un bon footing histoire de penser à autre chose. et évidemment, tu penses à prendre tes écouteurs. toujours avoir des écouteurs, ça permet de s'évader et de souffrir un peu moins pendant la course puisse que les pensées sont bien focus ailleurs. t'ouvres la porte de chez ton père, puis après l'avoir refermée, tu te stoppes net arrivant à la boite aux lettres en découvrant de l'autre côté de la route, william, un ami de dwayne travaillant au fbi faire quelques échauffements. vos regards se croisent et il se lance dans un monologue alors que tu salues d'une main. rictus aux lèvres, tu enfiles tes gants puis lui réponds en venant se mettre à ses côtés, après avoir regardé à droite et gauche avant de traverser ravie de te revoir william. heureusement pour toi, warren ne se rend jamais chez ton père. sait-on jamais si will aurait parlé à dwayne en disant qu'il t'aurait vu en compagnie d'un homme. alors oui, t'es quand même contente de voir un visage familier même si vos premiers échanges n'ont pas été des plus cordiaux, il y a quelques mois. t'essayes de ne pas paraitre trop mal à l'aise. t'essayes juste de paraitre normale. pas trop détendue parce que ce n'est pas toi. juste que ton état n'éveille aucun soupçon qui pourrait le faire questionner auprès de ton petit ami si seulement... j'aimerais bien avoir quelques bandits à attraper là tu vois. si il y a bien une chose qui te manques là, c'est ton travail. je suis juste là pour les fêtes. oui bon les fêtes sont terminées, mais... je profite un peu de ma famille. d-dwayne est resté à phoenix lui. quand on est chef de la police on peut pas se permettre de prendre autant de vacances. tu ricanes légèrement, lèvres pincées, puis acceptes sa proposition d'un signe de tête ça me va pour faire quelques kilomètres oui. mais tranquille hein. ça fait un moment que j'ai pas couru. tu grimaces tout en remettant ton bonnet bien en place sur ta tête alors ? toujours au fbi ? ça te rappelles votre première rencontre. il n'a pas été bien reçu par toi d'ailleurs à l'époque. t'as beau être une crème, au travail c'st pas la même. surtout quand le fbi s'en mêle. en général, t'aimes pas ça. non, tu détestes ça et tu le fais savoir.

@William Bennett

Le premier contact se passait plutôt bien. Alors qu’il s’attendait à accueil glacial flirtant avec la méfiance, c’est le plus naturellement du monde qu’elle traversa la rue pour venir le rejoindre. Comme s’il n’y avait absolument rien de louche derrière l’idée qu’il se trouvait justement là, devant chez elle, en tenue de sport.

Ça ne pouvait vouloir dire qu’une chose – elle savait pertinemment que sa présence ici cachait quelque chose, et elle était prête à l’entendre. Il pouvait difficilement s’imaginer un meilleur départ.

Pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’avoir l’impression que quelque chose clochait. Il n’arrivait cependant pas à mettre le doigt dessus. Peut-être que Dwayne avait raison de s’inquiéter, finalement. Ou peut-être s’agissait-il tout simplement de la première fois qu’il l’abordait alors qu’elle ne portait pas l’uniforme. Le badge change les gens.

« Je te comprends tellement. Ça doit être horrible de passer les fêtes sous le soleil de l’Arizona. Tu t’y plais, là-bas ? C’est pas trop dur ? Parce qu’on ne se cachera pas de Phoenix, c’est dans une autre division que Boston…  »

Les civilités d’usages échangées, et sachant pertinemment qu’il aurait encore tout le temps du trajet pour papoter, il donna le coup d’envois.

« Yup, toujours au FBI. Ils ne peuvent plus se passer de moi. Donc ne t’inquiète pas – y’a aucune chance que je survive à plus de quelques kilomètres. Je ne suis, après tout, qu’un ‘fonctionnaire glorifié qui pose son cul sur une chaise à remplir des papiers toute la journée’. »

Il y avait, peut-être, une référence à une certaine conversation tenue entre les deux dans l’intensité du moment dans sa dernière réplique. Mais il ne lui en tenait pas rigueur. Bien au contraire, même, il venait lui proposer de partager son quotidien!

« Alors, tu dis encore suffisamment de Boston pour mener le peloton ? Et si t’as besoin de motivation, je peux te choper ton téléphone, et te laisser me plaquer dans 3 ou 4 mille mètres. »

Il n’en avait bien entendu nulle intention.

Puis ils commencèrent à arpenter Boston, côte à côte. Étonnamment, le fait de ne pas avoir à se regarder donnait une certaine intimité à la conversation. Comme s’ils ne se parlaient pas vraiment.

« Hey, dis-moi, comment il va Dwayne ? Ça fait un moment que je n,ai pas vraiment eu de ses nouvelles. »

Un léger mensonge anodin, pour alimenter la conversation. On devenait pas agent du FBI en manquant de curiosité.

@Eryn Bishop

le fait de découvrir william devant chez ton père n'éveille aucun soupçon de ta part. ta rue est souvent pratiquée par les joggeurs matinaux. et puis, tes pensées sont tellement occupées par tes problèmes personnels, que tu n'as pas l'énergie pour te préoccuper d'autre chose. même si vos rapports n'ont pas toujours été cordiaux, t'as toujours dis que les amis de dwayne étaient aussi les tiens. bien qu'au fond, tu n'en penses pas un seul mot. t'essayes juste de te persuader que dwayne n'a que de bonnes connaissances. tu grimaces. si seulement le fait que tu sois ici venait juste du climat de Phoenix qui n'avait rien de 'magique' en ces périodes de fêtes, ce serait bien trop beau. trop facile. non, la vérité est toute autre. ton coeur te ramènes toujours à boston. tu as passé les fêtes loin de boston l'année dernière et tu ne l'as pas forcement bien vécu. après, il faut dire qu'en décembre 2020, tu n'étais vraiment pas dans le meilleur des moods. après l'épisode du 'collectionneur', tu as traversé pas mal de périodes sombres. tu l'as très mal vécu — si si je m'y plait mais... au moins, ici on a la magie de noël. entre la neige, le froid, tout ça... — biensur, enfonce toi dans le mensonge eryn, ça te vas si bien. alors effectivement, il y a une part de vérité dans ce que tu dis, mais la raison principale n'est pas celle ci. tu en viens à le questionner sur ses projets — c'est bien d'assumer ce qu'on est vraiment. j'admire. — léger sourire taquin au coin des lèvres. t'as toujours tenu ce discours d'ailleurs. qu'ils n'étaient capables de rien sauf de marcher sur les plate bandes des autres. qu'ils ne se contentaient que du travail déjà entamé par les autres et ne savaient rien faire d'eux même. un discours que t'as continué de tenir à Phoenix. léger rictus qui nait sur tes lèvres, t'es déterminée à lui montrer de quoi t'es capable. le footing est un des sports que tu préfères et qui te permets de t'évader complètement. cette fois, pas d'écouteurs, pas de musique. vous vous mettez en route. et même si tu n'es pas seule, le vent froid de l'hiver te frappes le visage et cette sensation te mets déjà de meilleure humeur. vraiment, t'es pas faite pour la chaleur de Phoenix. le temps sec et lourd en été et frais l'hivoir. toi c'est le froid que tu aimes en cette période. non, décidemment, phoenix, c'est pas fait pour toi. tu savais pertinemment que la conversation allait rapidement se focus sur ton petit ami. t'essayes de faire bonne figure. ne laisse rien transparaitre parce que t'as aucune envie qu'il se rende compte que le sujet est gênant pour toi. parce qu'il n'est pas censé l'être. allez eryn, tu sais mentir quand tu veux. tu te racles la gorge, regarde droit devant toi — oh.. euh, il bosse pas mal. beaucoup même. tu sais, il a été promu chef là bas donc...  — chef ou simple agent, il passe sa vie au travail. un peu comme toi eryn. ce n'est pas pour rien que lui et toi, vous vous êtes rapprochés. ça aide. — il va surement t'appeler bientôt. — parce que là.. tu ne sais pas quoi dire d'autre.




@William Bennett

Le fait que la course ne faisait plus vraiment partie de son quotidien lui permettait d’apprécier des épisodes ponctuels. Il n’avait jamais embarqué dans la mode du lifestyle associé à la conquête de kilomètres et toute cette ruée vers les marathons des dernières années. Ça n’allait tout simplement pas assez vite à son goût. Le volet social de la chose lui plaisait bien, cependant. Ça permettait autant le silence que la conversation.

« Chef, déjà ? Pas étonnant qu’il n’ait pas eu le temps de me donner des nouvelles. C’est cool pour toi – on dit toujours que derrière chaque grand homme, il y a une grande femme.»  

La contrepartie des conversations en mouvement, c’est que la lecture du langage non-verbal s’en retrouvait pratiquement possible. Pourtant…

« Parlant de grande femme…»

Il était maintenant temps de lui sortir le grand jeu.

« Tu te doutes probablement que je ne suis pas ici par hasard. La direction du bureau a finalement décidé que je méritais un partenaire. Pas un subalterne – un partenaire. Ça sous-entend qu’il ou elle doit être au moins aussi bon que moi.»

Il prit une courte pause, question de renouveler un peu l’oxygène dans tout son système. Peut-être aurait-il avantage à courir plus souvent, finalement. Ou à parler moins.    

« Quand j’ai su que tu errais un peu sur Boston, je me suis immédiatement demandé si tu avais déjà songé à poser ton cul sur une chaise plus souvent? Et, accessoirement, à t’attaquer à des dossiers qui ont beaucoup plus de poids ? T’es la meilleure détective que je connaisse.»

Et il avait eu la chance de la voir à l’œuvre directement à quelques reprises. Elle était efficace, irrévérencieuse, déterminée et profondément impliquée. Il ne s’attendait absolument pas à ce qu’elle dise oui : il y avait une ligne conceptuelle importante entre le service de police et le FBI, après tout. L’un s’occupait directement des habitants de sa ville, de son quartier. L’autre protégeait les États-Unis de menaces beaucoup plus larges. Pourtant, il lorsque son patron lui avait demandé de lui fournir une liste de candidats envisageables, il n’avait pas été en mesure de lui fournir. Tant qu’il y avait un espoir que le duo Bisohp & Bennett puisse se concrétiser, personne d’autre ne faisait le poids pour apparaître sur la même liste que Eryn.

t'es partagé entre l'envie de pleurer et l'envie d'éclater de rire à sa remarque. s'il savait que t'étais tout sauf une grande femme. grande dame tout ça. non c'était pas toi. tu te sentais si faible ces derniers temps — il a été envoyé à phoenix pour justement reprendre le poste de chef tu sais. — vos presque dix ans d'écart n'y sont pas pour rien. il a toujours eu plus d'avance sur toi au niveau des grades. beaucoup plus de maturité sur beaucoup de choses. quoi que.. et pourtant, il insiste en parlant de grande femme. plisses le regard lorsqu'il parle de partenaire. c'est à dire ? vous vous stoppez quelques instants,profitant de cette pause pour t'étirer un peu et remettre ton bonnet en place. et t'as même pas besoin de lui demander des détails, qu'il détaille un peu plus. mains qui viennent se poser sur tes hanches, tu grimaces en essayant de reprendre un rythme cardiaque régulier. wow. donc si tu comprends bien, il est entrain de te faire sa demande ? du moins, demande professionnelle hein. tu viens donc croiser les bras contre ta poitrine, fronces doucement les sourcils, un peu sur le cul de cette demande — euh, t'es entrain de m'demander d'être TA partenaire ? genre, toi et moi ? ensemble ? en... équipe ? — à quel moment tu dois rire ? ya une caméra cachée là ? bon, tu remets clairement pas en doute tes capacités de détectives, quoi que t'as eu une période de doute à moment donné, mais en règles générales, tu sais que t'es douée dans ton domaine. quand bien même, tu t'attendais pas à une telle demande. ricanes doucement, respiration qui a retrouvé son état normal — non.. t'es pas entrain de te moquer de moi. c'est vraiment une demande.. — personne n'a encore débarqué pour te crier que c'était une caméra cachée, et il semble bien sérieux pour le coup.



@William Bennett

Sans grande surprise, sa proposition fut reçue avec beaucoup d’incrédulité. Pour être honnête, si les rôles eurent été inversés, Bennett aurait très certainement exprimé la même réaction.

« Écoute, je sais que c’est un peu soudain. Et que j’ai tenu des propos, disons, peu approprié et peu élogieux sur toi, sur ton père, sur ton physique, sur ton attitude de mer… sur ton attitude, sur ton poste, et très certainement sur d’autres sujets qui ne me reviennent pas immédiatement en tête… »

Les deux s’étaient découverts une passion commune pour exprimer avec une grande éloquence et beaucoup d’imagination leur exaspération de devoir travailler l’un avec l’autre. Du côté de William, cette exaspération provenait principalement que, de tout le corps de police de Boston, elle constituait probablement la seule qu’il ne réussissait pas à contourner, ignorer ou manipuler pour la sortir de son chemin.

« Et je m’en excuse, d’ailleurs. Enfin, à part ton attitude. Sérieusement, parfois… ahem. Mais la réalité, c’est que s’il arrivait quoi que ce soit à quelqu’un de ma famille, il n'y a qu’une seule personne à qui je voudrais que l’affaire soit confiée. Et c’est à toi. »

Il poussa un court soupir alors qu’il réalisait à quel point il espérait qu’elle dise oui. À peu près autant que lorsqu’il avait demandé à Victoria si elle voulait sortir avec lui, au lycée.

« Quand j’ai appris à la mi-janvier qu’un poste s’ouvrait dans mon équipe, et que je savais que tu étais revenu sur Boston pour les vacances, j’’ai pris ça pour un signe du destin. T’es de loin la détective la plus hargneuse que je connaisse, et je suis absolument convaincu que l’on pourrait former le duo d’enquêteurs le plus badass des États-Unis.»

« Je n’espère pas de miracles. Je sais que ta vie est à Phoenix, maintenant. Et puis, que le boulot d’agent du FBI est vraiment différent que celui des flics, et que ce n’est peut-être pas ta tasse de thé. Et que, parfois, en de rares occasions, il m’arrive aussi d’avoir une attitude… sous-optimale… Mais si j’ai une chance, aussi ténue soit-elle, que d’ajouter la meilleure détective de Boston, there’s no way in hell that I’m not going to take it»


@Eryn Bishop

bras croisés contre ta poitrine, t'en attends plus de lui. plus de détails, pourquoi toi ? pour te proposer d'être sa coéquipière, c'est qu'il doit vraiment apprécier ton taff, malgré tout. ta manière de bosser, de voir les choses et surtout ta manière d'être. alors oui, les détails tu les a et tu ne sais pas vraiment comment les prendre. pourtant, au final, tu te mets à sourire; main qui retire ton bonnet, te replaces les cheveux correctement, puis le remet tout en l'écoutant. d'ailleurs sa dernière phrase te vas droit au coeur. il serait prêt à te voir confié à toi et toi seule une affaire concernant les membres de sa famille. famille à qui il a l'air de tenir, sans aucun doute — hormis le fait que j'ai l'impression d'être une vraie vieille peau, merci quand même. en réalité, je sais pas trop comment je dois prendre tout ça. cette demande c'est si... inattendu. mais pourtant... — pourtant la demande est plus qu'alléchante. tu t'étais promis de ne jamais bosser pour le fbi. mais en réalité, pourquoi pas ? tu t'y verrais bien au final. par contre, inutile de préciser que ton père serait pas super emballé. il n'a jamais pu se les voir en peinture. vraiment, ces compliments te vont droit au coeur. parce que ça concerne ta façon de bosser et il faut bien avouer que venant d'un agent comme lui, on peut que se sentir flatté. tu sais que t'es un bon flic, ya pas de doute, mais de l'entendre de la part de quelqu'un comme lui, ça semble encore plus réel — pour le coup, j'ai l'impression que tu me surestimes — ricanes quelques secondes — je sais pas trop quoi te dire.. je- tu me prends un peu de court pour le coup. c'est pas en mal hein. mais j'ai besoin d'y réfléchir. tu sais pour phoenix je me dis qu'il y aura toujours moyen de ... — de le faire passer en second plan, comme tout depuis toujours. tout passe souvent au second plan quand il s'agit de ta carrière pro. dwayne pourrait comprendre, il est comme toi sur ce coup là. mais est ce qu'il TE ferais passer en second plan à toi ? peu de chance. toi ? peut-être bien oui.



@William Bennett